J’ai entendu
Faire des efforts est une chose nécessaire. Quand le Créateur donne à l’homme un cadeau, Il veut que l’homme ressente la beauté dans le cadeau. Sinon, il serait comme un idiot, comme l’ont dit nos sages : « Qui est l’idiot ? Celui qui perd ce qu’on lui donne », parce qu’il n’en apprécie pas l’importance, il ne prend pas soin du cadeau.
C’est la règle que l’homme ne ressent pas l’importance de quoi que ce soit, s’il n’en a pas besoin. Et selon la mesure de ce besoin et des souffrances induites s’il ne l’obtient pas, il ressent alors plaisir et joie à la satisfaction de ce manque. Comme l’exemple de celui à qui on offre toutes sortes de boissons ; s’il n’a pas soif, il ne ressent aucun goût, comme il est écrit « comme de l’eau fraîche sur une âme fatiguée ».
C’est pourquoi, lorsque des repas sont préparés pour faire plaisir aux gens, il est de coutume de préparer des viandes et des poissons et toutes sortes de bons mets ; on prend soin de mettre sur la table des choses amères et piquantes, comme de la moutarde et des piments, et des choses aigres et salées. Tout ceci pour éveiller les tourments de la faim, car lorsque le cœur goûte une saveur piquante et amère, cela éveille l’appétit et le manque, ce dont nous avons besoin pour satisfaire notre manque lors du repas avec de bons mets.
Personne ne devrait penser à demander : « Pourquoi ai-je besoin de ces choses qui éveillent les tourments de la faim ? Après tout, l’hôte ne devrait que préparer ce qui satisfait le manque, c’est-à-dire le repas, et non préparer des choses qui éveillent le besoin de satisfaction. » La réponse évidente est que si l’hôte veut que les gens apprécient le repas, dans la mesure où ils ont besoin de ce repas, dans cette même mesure ils apprécieront le repas.
Il s’avère que s’il multipliait les bonnes choses, elles ne les aideraient toujours pas à apprécier le repas, en vertu de la raison ci-dessus, à savoir qu’il n’y a pas de satisfaction sans manque.
C’est pourquoi pour être récompensé de la lumière du Créateur, il doit aussi y avoir un manque.
Ce qui manque, c’est l’effort: dans la mesure où l’homme fait des efforts et demande l’aide du Créateur lors de la plus grande dissimulation, dans cette mesure il a besoin du Créateur, c’est-à-dire que le Créateur lui ouvre les yeux pour être récompensé de marcher sur le chemin du Créateur.
Alors, une fois récompensé de ce récipient de manque, quand le Créateur lui apportera Son aide d’en-haut, il saura comment garder ce cadeau. Il s’avère que l’effort est considéré Akhoreïm [dos/derrière]. Et lorsqu’il reçoit Akhoreïm, il dispose d’un endroit pour être récompensé de Panim [face].
Il est dit à ce propos : « l’idiot ne veut pas la sagesse ». Ceci signifie qu’il n’a pas vraiment besoin de faire des efforts pour obtenir la sagesse. Il s’avère qu’il n’a pas d’Akhoreïm et ne peut naturellement pas être récompensé de Panim. Telle est la signification de « le salaire est proportionnel à la peine », c’est-à-dire que la peine, appelée « effort », fait le récipient qui pourra être récompensé du salaire. Ce qui signifie que dans la mesure où il aura de la peine, dans cette mesure il pourra plus tard être récompensé de la joie et du plaisir.