Portion Jethro, 6 Février 1944
Il est écrit « Il n’y a rien hormis Lui », ce qui signifie qu’il n’existe aucune force au monde qui soit en mesure d’aller à l’encontre de la volonté du Créateur ; et si l’homme voit qu’il existe des choses en ce monde qui nient la Pamlia Shel Maala [la Cour céleste], c’est parce que telle est Sa volonté. Cela est considéré comme une correction, qui s’appelle « la gauche repousse et la droite rapproche », c’est-à-dire que ce que la gauche repousse, est considérée comme une correction. Cela signifie qu’il y a des choses dans le monde dont le but est de détourner l’homme du droit chemin, par lesquelles il est repoussé de la sainteté.
L’avantage de ces rejets, est qu’à travers eux l’homme reçoit un besoin et un désir complet que le Créateur lui vienne en aide, car sinon il voit qu’il est perdu. Non seulement il ne progresse pas dans le travail, mais il se voit régresser. C’est-à-dire que même dans Lo Lishma [Pas en son Nom] il n’a pas la force d’observer la Torah et les Mitsvot [commandements]. Ce n’est qu’en surmontant véritablement tous les obstacles au-dessus de la raison, qu’il pourra observer la Torah et les Mitsvot. Mais il n’a pas toujours la force de s’élever au-dessus de la raison et il est alors contraint, de dévier de la voie du Créateur, même de Lo Lishma.
Et pour lui, il y a toujours plus de brèches sur les murs, c’est-à-dire que les descentes sont plus nombreuses que les ascensions, il ne voit pas comment il peut en finir avec ces situations, qu’il restera toujours hors de la sainteté. Car il voit que même si petit soit-il, il lui est difficile d’observer, sauf en surmontant au-dessus de la raison. Mais il n’en est pas toujours capable. Qu’adviendra-t-il à la fin ?
C’est alors qu’il arrive à la conclusion que personne n’est en mesure de l’aider, sauf le Créateur Lui-même, et cela l’entraîne à établir dans son cœur une demande authentique que le Créateur lui ouvre les yeux et le cœur et le rapproche véritablement de la Dvékout éternelle au Créateur.
Il s’avère que de tous les rejets qu’il a eus, tous provenaient du Créateur, c’est-à-dire que ce n’est pas parce qu’il ne s’est pas bien comporté, qu’il n’a pas pu surmonter, mais pour ceux qui désirent véritablement se rapprocher du Créateur, pour qu’ils ne se contentent pas de peu, c’est-à-dire de rester à l’état de petit enfant inconscient, c’est pourquoi il lui est donné une aide d’en-haut, afin qu’il ne puisse pas dire que, Dieu merci, il a la Torah, les Mitsvot et les bonnes actions, et que lui manque-t-il encore ?
Et ce n’est que lorsqu’il y a vraiment chez cet homme un véritable désir qu’il reçoit l’aide d’en-haut et on lui montre constamment comment il se comporte mal dans son état actuel. C’est-à-dire des pensées et des opinions qui s’opposent au travail lui sont envoyées et cela afin qu’il voie qu’il n’est pas en complètude avec le Créateur.
Plus il s’efforce, plus il se voit toujours plus éloigné de la sainteté que le reste des serviteurs qui se sent en complètude avec le Créateur. Tandis que lui se plaint et exige toujours et il ne parvient pas à expliquer le comportement du Créateur, la façon dont Il se comporte avec lui.
Et cela entraîne de la souffrance. Pour quelle raison n’est-il pas en complétude avec le Créateur ? Au point qu’il lui vient le sentiment que véritablement, il n’a aucune part dans la sainteté. Et même s’il reçoit parfois un éveil d’en-haut qui le revitalise temporairement, il retombe aussitôt dans le lieu le plus vil. C’est cependant la raison même qui le conduira à réaliser que seul le Créateur peut lui venir en aide et le rapprocher réellement.
L’homme doit toujours s’efforcer de marcher sur le chemin où il adhère au Créateur, c’est-à-dire que toutes ses pensées soient pour Lui. Même s’il se trouve dans la pire des situations, qu’il lui est impossible de se trouver dans une descente plus grande que celle-là, il ne doit jamais quitter le domaine du Créateur, c’est-à-dire qu’il y a une autre autorité qui ne lui permet pas d’entrer dans la sainteté et qui a le pouvoir de faire le bien ou le mal. Ce qui veut dire qu’il ne doit pas penser qu’il y a là le pouvoir de la Sitra Akhra [l’autre côté] ne permettant pas à l’homme de faire de bonnes actions et de suivre les voies du Créateur, mais que tout est l’œuvre du Créateur.
Comme le dit le Baal Shem Tov, celui qui prétend qu’il y a une autre force dans le monde, c’est-à-dire des Klipot [écorces], cet homme-là se trouve dans l’état de « servir d’autres dieux ». Ce n’est pas nécessairement par une pensée hérétique qu’il commet une infraction, mais c’est en pensant qu’il existe une autre autorité et une autre force que le Créateur qu’il commet l’infraction. De plus, celui qui dit que l’homme possède sa propre autorité, qui prétend que c’est de son propre chef qu’il n’a pas voulu suivre hier les voies du Créateur, cela aussi s’appelle commettre l’infraction d’hérésie, car cela signifie qu’il ne croit pas que seul le Créateur dirige le monde.
Quand il a commis une infraction, il doit bien sûr être désolé et regretter de l’avoir commise ; mais ici encore, il lui faut mettre en ordre le regret et la souffrance, quel est le point qu’il considère comme étant la cause de l’infraction, le point sur lequel il doit éprouver du regret.
L’homme doit alors regretter et dire : le fait que j’aie commis l’infraction est dû au fait que le Créateur m’a rejeté de la sainteté vers un lieu de souillure, les toilettes, là où se trouve les détritus. C’est-à-dire que le Créateur lui donne le désir et l’envie de s’amuser et de respirer l’air d’un lieu nauséabond.
(On peut dire qu’il est écrit dans les livres que parfois l’homme s’incarne en porc et on peut interpréter cela d’après ce qu’il a dit, que l’homme reçoit le désir et l’envie de recevoir de la vitalité de choses dont il avait déjà dit qu’elles étaient des ordures, et maintenant il veut les manger.)
De même, quand l’homme ressent qu’il est maintenant dans un état d’ascension et qu’il ressent un peu le goût du travail, il ne doit pas dire : « Maintenant, je suis dans une situation où je comprends qu’il vaille la peine d’être le serviteur du Créateur. » Il doit plutôt savoir que maintenant, il a trouvé grâce aux yeux du Créateur. C’est pourquoi le Créateur le rapproche, et de là il ressent maintenant le goût du travail. Et il devrait veiller à ne jamais quitter le domaine de la sainteté et dire qu’il existe quelqu’un d’autre qui agit en plus du Créateur.
(De là, on pourrait conclure que le fait de trouver grâce aux yeux du Créateur – ou le contraire –, ne dépend pas de l’homme lui-même, mais seulement du Créateur. Pourquoi il plaît maintenant au Créateur, et qu’ensuite ce n’est plus le cas ; c’est quelque chose que l’homme ne peut pas comprendre avec son esprit séculier).
De même, quand il regrette que le Créateur ne le rapproche pas, il doit aussi faire attention à ce que cela ne soit pas pour lui-même le fait d’être éloigné du Créateur, par cela il recevrait dans son propre intérêt, et celui qui reçoit est dans un état de séparation. Il doit plutôt regretter l’exil de la Shekhina [la présence divine], c’est-à-dire qu’il cause du chagrin à la Shekhina.
L’homme doit s’imaginer que c’est comme lorsqu’il ressent une douleur dans un petit organe quelconque, la douleur est en fait ressentie surtout dans le cerveau et le cœur, parce que le cœur et le cerveau sont la totalité de l’homme. Et naturellement, on ne peut comparer ce que ressent un organe particulier avec ce que ressent l’homme dans toute sa stature, là où se ressent principalement la douleur.
Il en est de même pour la douleur que l’homme ressent du fait qu’il est éloigné du Créateur, puisque l’homme n’est qu’un simple organe de la Shekhina, et la Shekhina est l’âme générale d’Israël. C’est pourquoi la sensation de la douleur personnelle ne ressemble pas à la sensation de la douleur générale, cela veut dire que le chagrin de la Shekhina provient du fait que ses organes sont loins d’elle et qu’elle ne peut pas les nourrir. (Et l’on dit que nos sages ont dit : Quand un homme éprouve du chagrin, que dit la Shekhina ? « Je suis épuisée »). Et parce qu’il ne pense pas au chagrin de l’éloignement, il évite de tomber sous l’autorité du désir de recevoir pour soi, qui équivaut à la séparation d’avec la sainteté.
Il en est de même quand l’homme sent qu’il se rapproche un peu de la sainteté. Quand il est heureux d’avoir trouvé grâce aux yeux du Créateur, là aussi il doit dire que sa joie provient essentiellement du fait qu’il y a maintenant de la joie en-haut, chez la Shekhina, parce qu’elle a pu rapprocher d’elle un organe particulier et qu’elle ne doit pas le renvoyer.
L’homme est alors heureux d’avoir pu réjouir la Shekhina. Cela est conforme au calcul précédent, que lorsqu’il y a de la joie chez un individu, cela n’est qu’une partie de la joie qui existe dans tout le public. Et par ces calculs, il perd sa propre individualité et évite de se faire prendre dans le filet de la Sitra Akhra [Autre côté] qui est le désir de recevoir dans son propre intérêt. Et bien que le désir de recevoir soit une chose nécessaire « car c’est toute la personne », parce que tout ce qui existe chez l’homme à part le désir de recevoir n’appartient pas à l’être créé, mais est attribué au Créateur. Cependant, le désir de recevoir du plaisir doit être corrigé pour qu’il devienne afin de donner sans réserve. En d’autres termes, le plaisir et la joie que le désir de recevoir prend, doivent être avec l’intention qu’il y ait contentement en-haut, du fait que les créatures ont des plaisirs. Car tel était le but de la création : faire du bien à Ses créatures et cela est appelé « la joie de la Shekhina en haut ».
Pour cette raison, l’homme doit rechercher des conseils avec lesquels il peut apporter du contentement en-haut. Et s’il éprouve du plaisir, il est certain qu’il y aura du contentement en-haut. C’est pourquoi il aspire ardemment toujours être dans le palais du Roi et de pouvoir s’amuser avec les trésors du Roi, car cela entraînera sûrement contentement en-haut. Par conséquent, toutes les aspirations de l’homme ne devraient être qu’en vue du Créateur.
Qu’est-ce que « Fuis mon bien-aimé » dans le travail?
J’ai entendu, Tamouz, 1944
Il convient de savoir que lorsque l’homme commence à emprunter le chemin et qu’il veut tout faire pour le Créateur, il connaît des états d’ascensions et de chutes. Parfois, l’homme connaît une chute si terrible qu’il pense fuir la Torah et les Mitsvot. Cela signifie que des pensées l’assaillent et qu’il n’est pas désireux d’être sous l’autorité de la Sainteté.
Dans ce cas-là, l’homme doit croire que c’est le contraire. C’est la Sainteté qui le fuit, car lorsque l’homme veut endommager la Sainteté, celle-ci le devance et le fuit en premier. Si l’homme croit en cela et qu’il se surpasse lors de la fuite, alors ce qui a « fui » devient ce qui est « béni », comme il est écrit : « Bénis Seigneur sa vaillance et agrée l’œuvre de ses mains. »
J’ai entendu, Portion Mishpatim, 1943
La Torah écrite est un éveil d’en-haut. Et la Torah orale est l’éveil d’en bas. Et les deux ensemble sont appelées « six ans il travaillera et la septième année il sortira libre. »
Il en est ainsi car l’essentiel du travail est précisément là où il y a résistance. Et c’est appelé Alma [monde] – du mot Héalem [dissimulation]. Ainsi, quand il y a dissimulation, il y a de la résistance et il y a alors une place pour le travail. C’est le sens de ce qu’on dit les sages : « six millénaires le monde existe et le septième il est détruit. » C’est-à-dire que la dissimulation sera détruite et qu’il n’y a déjà plus de travail. Mais le Créateur lui fait des ailes, comme des couvertures, afin qu’il ait du travail.
J’ai entendu, 23 Adar Aleph, 28 Février 1943
« Au chef des chantres », celui qui a déjà gagné.
« Des roses », signifiant la Shekhina [divinité], qui concerne l’inversion du deuil en une bonne journée et en joie. Et comme il y a beaucoup d’états d’ascension et de descentes, les descentes sont appelées roses, comme les mots « émousser ses dents », il ne faut pas répondre aux questions des méchants, mais plutôt émousser ses dents. De beaucoup de coups, c’est-à-dire de la prolifération de « émousser ses dents », nous arrivons à « roses ». Il y a donc beaucoup de joie en elle, c’est pourquoi nous en parlons au pluriel : « roses ».
« Aux fils de Coré », du mot calvitie [en hébreu], ce qui signifie que les cheveux sont tombés. Les cheveux signifie dissimulations, du mot tempête. On sait que « la récompense est proportionnelle à l’effort. » Cela signifie que quand il y a des tempêtes, alors il y a le travail. Et quand on corrige, la tempête devient cheveux, comme dans « Ceci est la porte vers le Seigneur. » Et quand on a corrigé toutes les tempêtes et qu’il n’y a plus de dissimulation, alors il n’y a plus aucun endroit pour travailler, et donc plus de lieu pour la récompense.
Il s’ensuit que quand une personne arrive à l’état de Coré, elle ne peut plus étendre la foi, appelée « la porte vers le Seigneur ». Car s’il n’y a pas de porte, on ne peut pas entrer dans le palais du roi, parce qu’il s’agit de la fondation, puisque toute la structure est construite sur la foi.
« Fils de Coré » vient du mot Bina. Ils ont compris que Coré est comme la gauche, à partir de laquelle s’étend l’enfer. C’est pourquoi ils voulaient continuer leur amitié d’avant, du temps où ils étaient sous la forme de « Ô Seigneur, j’ai entendu Ta renommée et je suis saisi de crainte. » (Zohar, Genèse 4,2) Cela signifie qu’avec la force qu’ils avaient étendue du passé, ils pouvaient supporter les états et avancer de succès en succès. C’est le sens de « les fils de Coré ne moururent pas ». Autrement dit, ils ont compris que s’ils restaient dans un état de Coré, ils ne pourraient pas étendre la vie, donc « ils ne moururent pas ».
« Maskil (instruit) un chant d’amitié », ce qui signifie qu’ils ont appris que la mesure de l’amitié avec le Créateur est complète.
« Mon cœur frémit ». Le frémissement du cœur est par voie de « on ne révèle pas du cœur à la bouche ». Cela signifie qu’il n’y a rien à sortir de la bouche, qui n’est que recevoir dan le cœur, comme un frémissement des lèvres.
« Une bonne chose » – la foi est appelée une bonne chose.
« Je dis : Mes actions sont pour le roi ». Quand il reçoit la lumière de la foi, il dit alors « Mes actions sont pour le roi », et non pour lui-même. Alors il est récompensé de : « Ma langue est la plume d’un scribe habile », quand il est récompensé de la Torah écrite, qui est le sens de la langue de Moïse.
« Tu es plus belle que les enfants des hommes », quand il dit à la Shekhina que sa beauté provient des individus. Cela signifie que ce que les gens pensent d’elle, ce qui est considéré comme insignifiant, c’est précisément de cela que la beauté est née.
« La grâce est répandue sur tes lèvres ». La grâce appartient en particulier aux choses dont il ne faut pas dire de louanges, mais on veut quand même la chose. Alors on dit qu’elle est gracieuse.
« Sur tes lèvres » signifie à la Sof (fin), ce qui signifie qu’il a vu le monde d’une extrémité (fin) à l’autre.
J’ai entendu à Oushpizin de Joseph
Dans le verset « Vous prendrez pour vous le fruit d’un agrume », signifiant un juste, appelé « un arbre qui donne des fruits », qui est toute la différence entre Kedousha [sainteté] et la Sitra Akhra [l’autre côté], que « un autre Dieu est stérile et ne donne pas de fruit ».
Par contre, un juste est appelé Hadar [agrume], car il produit des fruits, il réside dans son arbre d’année en année. C’est pourquoi il est écrit, au sujet de Joseph, « il vendait à tous les peuples de la terre », car il les brise avec les fruits qu’il avait et qu’eux n’avaient pas. Ainsi, chacun ressentait son état ; s’il était du bon côté ou au contraire.
Et c’est le sens de « Joseph leur procura du pain, selon leurs enfants ». Les enfants sont considérés comme GAR, comme dans « ils seront des fronteaux entre vos yeux », qui est le Tefillin de tête. Pour cette raison, Joseph, le fils de sa vieillesse est appelé « un fils sage ».
Telle est la signification de « il m’a envoyé devant vous pour la vie », qui est « Moakh Haya », GAR. C’est le sens du verset : « Je te donne une portion de plus qu’à tes frères, celle que j’ai prise de la main des Amoréens avec mon épée et mon arc » (ses fils ont deux parts, car selon Rachi, « portion » signifie « lisse »), c’est-à-dire pour ses fils, car les fils sont appelés « fruits ». Et il donna ceci à Joseph.
C’est le sens de ce qui est écrit de Saül : « de son épaule il était plus haut que tout le peuple ». Et c’est le sens de « Tu as un manteau, sois notre chef ».
Et c’est le sens de « des enfants, pourquoi viennent-ils ? » Pour donner la récompense à ceux qui les amènent. Il a demandé : « Pourquoi ont-ils besoin de sagesse, si la chose importante n’est pas l’étude mais l’action ? » Et il répondit : « pour donner la récompense à ceux qui les amènent », car la sagesse conduit à l’action.
Sur la question du différend entre Saül et David, il n’y avait aucune faille en Saul. C’est pourquoi il avait un an quand il régna et il n’a pas eu besoin de prolonger la royauté, puisqu’il avait tout accompli dans un court laps de temps. David, cependant, a dû régner quarante ans. David était le fils de Juda, le fils de Léa, le monde caché. Par contre, Saül venait de Benjamin, le fils de Rachel, le monde révélé et donc opposé à David.
Pour cette raison, David dit : « Je suis la paix », signifiant que j’atteins tout le monde et j’aime tout le monde, « mais quand je parle, ils sont pour la guerre ».
Avishalom aussi était l’opposé de David. C’est le sens du péché de Jéroboam, fils de Nebath, que le Créateur attrapa par son vêtement et lui dit : « Toi et moi et le fils de Jessé marcherons dans le jardin d’Éden. » Et il demanda : « Qui est en premier ? » Et le Créateur lui dit : « le fils de Jessé est en premier ». Alors il répondit : « Je ne veux pas ».
En fait, l’ordre des degrés est que le monde caché vient en premier, puis le monde révélé. C’est le sens de « j’ai tout », « j’ai beaucoup ». « Beaucoup » est GAR et « tout » est VAK. C’est aussi le sens de « Comment Jacob se tiendra-t-il ? Car il est si petit ». Et c’est le sens selon lequel Jacob lui prit le droit d’aînesse. Ensuite, tout lui fut donné, car il avait également GAR, qui lui est parvenu par Joseph, par voie de « Joseph subvint aux besoins ».
C’est le sens de « Léa était haïe », que toutes les haines et les désaccords parmi les étidiants des sages s’étendent d’elle.
C’est aussi le sens de la controverse entre Shamaï et Hillel et que les deux camps s’uniront dans le futur, c’est-à-dire le camp de Joseph et le camp de Juda. C’est le sens de ce que Juda dit à Joseph, « Le Seigneur est en moi », car il y eut alors l’union de Juda et de Joseph. Mais Juda doit être en premier.
Ceci explique que le Ari était le messie, fils de Joseph. C’est pourquoi il a pu révéler une telle sagesse, car il a eu la permission du monde révélé. Et cette controverse découle de « ses fils se heurtaient en son sein », car Esaü avait de beaux vêtements, ceux qui étaient chez Rebecca.
J’ai entendu, la veille du Shabbat, Genèse, Octobre 1942
Dans le verset : « Vous prendrez Mon offrande de tout homme au bon cœur ». Ceci est la signification de « la substance d’une offrande est de la Sainteté », ce qui veut dire : Comment arrive-t-on à une offrande ? Par la sainteté.
Cela signifie que si un homme se sanctifie autant qu’il lui est permis, par cela il arrive à un état d’offrande, qui est la Shekhina, appelée « Mon offrande ». Et c’est le sens de « de tout homme au bon cœur » ; tout son cœur signifie que s’il a donné tout son cœur, il est alors récompensé de « Mon offrande », à savoir d’adhérer à la Shekhina.
Dans le verset, « le jour de son mariage, le jour de la joie de son cœur », son mariage est le degré inférieur, qui est la bassesse. Si l’homme prend sur lui de servir le Créateur dans un état de bassesse et qu’en même temps il est content de ce travail, c’est un degré important. Il est alors appelé le fiancé de la Shekhina.
J’ai entendu, la veille du Shabbat, Genèse, Octobre 1942
Dans le Zohar, Noé, il y avait le déluge et le destructeur était assis au milieu. Il demanda : « L’inondation qui signifie un déluge d’eau est elle-même un destructeur mortel. Que signifie donc que le destructeur était assis au milieu, au milieu du déluge ? De plus, quelle est la différence entre le déluge et le destructeur ? »
Il répondit que le déluge est les souffrances matérielles, c’est-à-dire les souffrances du corps. En lui, c’est-à-dire dans les souffrances du corps, il y a encore un autre destructeur, qui détruit la spiritualité. Cela signifie que les souffrances du corps lui amènent des pensées étrangères, jusqu’à ce que ces pensées étrangères sabotent et tuent sa spiritualité.
J’ai entendu, 15 Héshvan, 1er Novembre 1944, Tel-Aviv
« Un sage disciple, aussi bâtard soit-il, précède un grand-prêtre ignorant. » Un bâtard veut dire un dieu étranger. Cela se réfère à la bâtardise. Quand l’homme transgresse l’interdiction « de ne pas se tourner vers d’autres dieux », ils lui engendrent un bâtard.
« Se tourner vers les autres dieux » signifie qu’il s’accouple avec la Sitra Akhra [l’autre côté] qui est la nudité. Ceci est appelé « celui qui vient sur la nudité et lui engendre un bâtard ». L’opinion des propriétaires est opposée à celle de la Torah. De ce fait, il y a une controverse entre les ignorants et les sages étudiants. Il y a une grande différence ici, si une personne a engendré un bâtard.
Le sage étudiant affirme que cela vient également du Créateur, la forme qui lui apparaît – la bâtarde –, disant que le Créateur lui a donné une telle raison. Par contre, le méchant dit que c’est uniquement une pensée étrangère qui lui est venue à cause d’un péché, et il n’a besoin de rien de plus que de corriger ses péchés.
Le sage éudiant, cependant, a la force de croire qu’en cela aussi, c’est-à-dire sa forme présente, il doit y voir sa véritable essence. En même temps, il doit assumer le fardeau du royaume des cieux jusqu’à la dévotion.
Cela veut dire que ce qui est considéré de moindre importance, le plus bas et le plus dissimulé, toujours est-il qu’à un tel moment, cela doit être attribué au Créateur, que le Créateur lui a présenté une telle image de Sa providence, appelée « pensées étrangères ». Et pour une telle petite chose, il doit travailler au-dessus de la raison comme s’il avait une grande connaissance dans la Kedousha [sainteté].
Un grand-prêtre est celui qui sert le Créateur par voie de « ils sont nombreux... », c’est-à-dire qu’ils ont beaucoup de Torah et beaucoup de Mitsvot, et rien ne leur manque.
De ce fait, si l’homme se connecte et prend sur lui un ordre quelconque dans le travail, la règle est qu’un bâtard qui est un sage étudiant vienne en premier. Cela veut dire que l’homme assume sa bâtardise sous la forme d’un sage étudiant. « Sage » est le nom du Créateur. Son étudiant est celui qui apprend du Créateur. Seul le sage étudiant peut dire que tout, toutes les formes qui apparaissent durant le travail, « provient du Seigneur ».
Tandis qu’un prêtre ignorant, même s’il sert le Créateur et qu’il est grand dans la Torah et dans le travail, s’il n’a pas été récompensé d’apprendre de la bouche du Créateur, il n’est pas encore considéré comme un « sage étudiant ».
De ce fait, l’état ci-dessus ne peut pas l’aider à atteindre la véritable perfection puisqu’il a l’opinion des propriétaires. L’opinion de la Torah n’est que de celui qui apprend de la bouche du Créateur. Seul un sage étudiant connaît la vérité, que le Créateur est la cause de toutes les causes.
Maintenant, nous pouvons comprendre les paroles de nos sages : « Rabbi Shimon Ben Ménassia étudiait les mots Etin dans la Torah ». Et signifie multiplier. Cela veut dire que chaque jour il multipliait la Torah et les Mitsvot plus que le jour précédent. Et quand il est arrivé à « Tu craindras le Seigneur ton Dieu », cela signifie qu’il n’a pu multiplier, mais qu’il est arrivé à un point où il ne pouvait plus ajouter mais, l’inverse.
Rabbi Ben Ménassia veut dire qu’il a compris la fuite, signifiant la fuite et la retraite de la campagne. De plus, Ben Haamsouny, c’est-à-dire qu’il a compris la vérité et quelle est la forme de la vérité. Alors il reste à son poste et ne peut plus avancer, jusqu’à ce que Rabbi Akiva vienne et explique « Et » – comprenant les sages étudiants. Cela veut dire qu’en adhérant aux sages étudiants, il est possible de recevoir un soutien.
En d’autres mots, seul un sage étudiant peut l’aider et rien d’autre. Même s’il excelle dans la Torah, il sera toujours appelé « un ignorant » tant qu’il n’aura pas été récompensé d’apprendre de la bouche du Créateur. C’est pourquoi l’homme doit se soumettre devant un sage étudiant et accepter ce que ce dernier met sur lui sans aucune discussion, mais au-dessus de la raison.
« La mesure est plus longue que la terre ». Cela veut dire que la Torah commence après la terre, c’est-à-dire, si elle est plus grande que la terre. Il y a une règle que rien ne peut commencer au milieu. Donc, si l’homme veut commencer, le commencement est après la terre, c’est-à-dire après le terrestre. (C’est le sens de « un grand-prêtre ignorant », que même si son travail est dans la grandeur, s’il n’a pas encore été récompensé de la lumière de la Torah, l’homme est toujours dans le terrestre.)
Arriver à Lishma requiert beaucoup d’étude dans Lo Lishma. Cela veut dire que l’homme doit s’efforcer et s’exercer dans Lo Lishma et qu’ensuite il pourra voir la vérité, qu’il n’a pas encore été récompensé de Lishma.
Cependant, s’il ne s’astreint pas à de grands efforts, il ne peut voir la vérité. À une autre occasion, il a dit que l’homme devait étudier beaucoup de Torah Lishma pour être récompensé de voir la vérité, qu’il travaille Lo Lishma. Le travail Lishma est appelé récompense et punition, ce qui est considéré comme Malkhout. Et la Torah Lo Lishma est considérée ZA, la Providence individuelle.
C’est pourquoi les rois d’Israël, qui ont tous été récompensés de la Providence individuelle, n’avaient rien de plus à faire, puisqu’ils n’avaient rien à ajouter. C’est pourquoi nos sages ont dit « un roi d’Israël ne juge pas ni n’est jugé ». De ce fait, ils n’ont aucune part dans le monde à venir, puisqu’ils ne font rien, car ils voient que le Créateur fait tout.
C’est le sujet d’Izevel (Jézabel), la femme d’Akhav. Ils ont interprété que sa femme demandait I Zevel, c’est-à-dire où y a-t-il un déchet [Zevel] dans le monde, car elle voyait que tout était bien. Et AkhAv veut dire qu’il était Akh [frère] du Av [Père] qui est aux cieux.
Mais les rois de la maison de David sont jugés parce que les rois de la maison de David avaient la force d’unir le Créateur et Sa Shekhina, même si ce sont des choses contradictoires, car la Providence individuelle est contraire à la notion de récompense et de la punition.
Et c’est la force des grands justes, ils peuvent unir le Créateur et la Shekhina, c’est-à-dire la Providence individuelle à la récompense et la punition. Et c’est précisément des deux qu’émerge la perfection complète et désirable.
J’ai entendu, Eloul, Août 1942
Dans les chants du Shabbat, il est écrit : « Il nous révélera la saveur de douze Khalot qui sont une lettre dans Son Nom, multipliée et légère. »
Nous devons interpréter les paroles du Ari. Nous savons que par le deuxième Tsimtsoum [restriction] deux Vav ont été faits, à savoir le côté droit et le côté gauche. C’est le sens de la multiplication, du mot « multiplié ». Et de cela, par la force de la correction du deuxième Tsimtsoum, quand il y a eu l’association de la qualité de la miséricorde au jugement, le jugement est alors devenu plus léger par rapport à avant l’adoucissement.
Par la suite les deux Vav brillent dans Malkhout, ce qui signifie « le rassemblement des Zayin ». Les Zayin sont que Malkhout, appelée « septième », rassemble en elle les deux Vav.
Le septième jour est considéré la réparation finale soit l’avenir. Toutefois, il brille également durant les six mille ans. C’est le sens des six jours d’action, comme dans « Que Dieu a créé de faire ». Et le Shabbat est appelé « repos » (comme il est écrit, « et le septième jour, Il cessa le travail et se reposa »).
Il s’agit du Shabbat qui brille durant les six mille ans, car alors Shabbat n’est considéré que comme un repos, comme l’homme qui porte une charge et se repose à mi-chemin pour regagner des forces. Ensuite, il doit à nouveau porter la charge.
Mais au Shabbat de la réparation finale il n’y a plus rien à ajouter, donc il n’y a plus de travail du tout.
J’ai entendu, Tetzavé, Février 1943, Jérusalem
A propos des deux anges qui accompagnent l’homme à la veille du Shabbat, un bon ange et un mauvais ange.
Le bon ange est appelé « droite », avec qui il se rapproche pour servir le Créateur. Ceci est appelé « la droite rapproche ». Et le mauvais ange est la « gauche », qui éloigne. Cela veut dire qu’il lui apporte des pensées étrangères, que ce soit dans l’esprit ou dans le cœur.
Et quand l’homme surmonte le mal et se rapproche du Créateur, cela signifie qu’à chaque fois qu’il surmonte le mal et adhère au Créateur, il s’avère que par les deux, il s’est rapproché de l’adhésion au Créateur, signifiant que les deux effectuent une seule tâche, à savoir qu’ils ont fait qu’il arrive à la Dvékout au Créateur, alors l’homme dit : « Venez en paix ».
Quand l’homme a déjà terminé tout son travail, à savoir qu’il a déjà fait entrer toute la gauche dans la Kedousha, comme il est écrit « il n’y a pas un endroit où se cacher de Toi », alors le mauvais ange n’a plus rien à faire, car l’homme a déjà surmonté toutes les difficultés que le mal a apportées. À ce moment, le mauvais ange est inutile et l’homme lui dit : « Allez en paix ».
J’ai entendu, 1943, Jérusalem
Chaque homme est éloigné du Créateur par la réception qu’il a. Mais il est éloigné simplement à cause de son désir de recevoir. Cependant, puisque l’homme ne désire pas ardemment la spiritualité mais les plaisirs de ce monde, il s’avère qu’il est éloigné du Créateur d’un jour, c’est-à-dire une distance d’un jour, ce qui veut dire qu’il est loin de Lui d’un [jour] – en étant immergé dans le désir de recevoir les désirs de ce monde.
Cependant quand l’homme se rapproche du Créateur, ce qui veut dire qu’il annule la réception dans ce monde, il s’avère qu’il est proche du Créateur. Mais si plus tard, il échoue dans la réception du monde à venir, il est alors loin du Créateur parce qu’il veut recevoir les plaisirs du monde à venir et il tombe également dans la réception des plaisirs de ce monde. Il s’avère qu’à présent il s’est loin du Créateur de deux jours :
1) en recevant des plaisirs de ce monde, dans lequel il a de nouveau chuté ;
2) puisqu’il a maintenant le désir de recevoir la richesse du monde à venir. C’est parce qu’en s’engageant dans la Torah et les Mitsvot il force le Créateur à le récompenser pour son travail dans la Torah et les Mitsvot. Il s’avère qu’au début il a marché un jour et s’est rapproché du service du Créateur, et ensuite, il a reculé de deux jours.
Ainsi, cet homme a maintenant besoin des deux types de réception : 1) de ce monde ; 2) du monde à venir.
Ainsi, il est allé dans un état opposé. La solution à cela est d’emprunter toujours le chemin de la Torah qui est de donner sans réserve. Et l’ordre devrait être que d’abord l’homme doit être prudent avec les deux fondations :
1. Le fait de faire la Mitsva ; 2. La sensation de plaisir de la Mitsva. L’homme doit croire que le Créateur tire un grand plaisir quand il observe Ses commandements.
Par conséquent, il s’avère que l’homme doit réellement observer la Mitsva et aussi croire que le Créateur a du plaisir du fait que l’inférieur observe Ses Mitsvot. Et ici il n’y a pas de différence entre une grande Mitsva et une petite Mitsva. En fait, le Créateur retire du plaisir même du plus petit acte qui est fait pour Lui.
Ensuite, il y a l’exécution, qui est l’intention principale que l’homme devrait voir. En d’autres mots, un homme devrait ressentir plaisir et délice en procurant du contentement à son Créateur. C’est ici le point essentiel du travail qui est appelée « servez le Seigneur avec joie ». Cela devrait être la récompense de son travail : recevoir délice et plaisir pour avoir été récompensé de réjouir le Créateur.
C’est le sens de « le converti qui est parmi toi s’élèvera plus haut que toi ; [...] Il te prêtera et tu ne le lui prêteras pas. »
Le « converti » est le désir de recevoir (alors qu’il commence à servir le Créateur, le désir de recevoir est appelé converti, avant cela il est un Goy complet.)
« Il te prêtera ». Quand il donne de la force pour travailler, il ne donne la force que par la voie d’un emprunt et d’un prêt. Cela veut dire que lorsqu’il a travaillé un jour dans la Torah et les Mitsvot, même s’il n’a pas reçu de salaire sur-le-champ, il croit qu’on le paiera plus tard pour les forces qu’il a données dans le travail.
Donc, après un jour de travail, il vient et réclame la somme qu’on lui a promise, la récompense pour les forces que le corps lui a données pour s’engager dans la Torah et les Mitsvot. Mais on ne lui donne pas. Alors le converti crie : « Qu’est-ce que ce travail, travailler sans salaire ? » C’est pourquoi le converti par la suite ne veut pas donner à Israël la force de travailler.
« Et tu ne lui prêteras pas ». Si tu lui donnes la nourriture et que tu demandes qu’il te donne de la force pour le travail, alors il te dira qu’il n’est pas obligé de te payer pour la nourriture que tu lui donnes. C’est parce que « je t’ai d’abord donné la force pour travailler et c’était à la condition que tu m’achètes des biens. Donc, ce que tu me donnes maintenant est comme d’après la condition précédente. Par conséquent, maintenant tu viens à moi pour que je te donne plus de force pour le travail, afin que tu m’amènes de nouveaux biens. »
Alors, le désir de recevoir devient plus intelligent et il utilise son intelligence pour calculer la rentabilité de l’affaire. Parfois, il lui dit qu’il se contente de peu, que les biens qu’il a sont suffisants et, de ce fait, il ne souhaite pas lui donner plus de forces. Parfois, il dit que le chemin que tu prends est dangereux et que, peut-être, tous tes efforts seront vains. Parfois, il dit que l’effort est plus grand que la récompense, c’est pourquoi je ne te donnerai pas de force pour travailler.
Par la suite, quand l’homme lui demande la force de marcher sur le chemin du Créateur afin de donner sans réserve et que tout soit uniquement pour augmenter la gloire du ciel, il dit : « Qu’est-ce que j’ai à gagner ? » Ensuite viennent les arguments bien connus, tels que « Qui » et « Quel », c’est-à-dire « Qui est le Seigneur pour que j’écoute Sa voix ? », l’argument de Pharaon ou « Quel est ce travail pour vous ? » l’argument du méchant.
Tout cela est parce que son argument est correct, que c’est sur quoi ils se sont mis d’accord. Ceci est appelé « si tu n’écoutes pas la voix du Seigneur », alors il se plaint parce qu’il ne suit pas les conditions.
Mais « quand tu écoutes la voix du Seigneur », signifiant juste au début de l’entrée (l’entrée est une chose constante parce que chaque fois qu’il a une descente il doit recommencer. C’est pourquoi ceci est appelé « entrée ». Naturellement, il y a beaucoup de sorties et d’entrées), il dit à son corps : « Sache que je veux entrer pour servir Dieu. Mon intention est uniquement de donner sans réserve et de ne recevoir aucune contrepartie. Tu ne devrais pas espérer de recevoir quoi que ce soit pour tes efforts, mais tout est afin de donner sans réserve. »
Et si le corps demande « Quel intérêt vas-tu retirer de ce travail ? », signifiant « Qui est celui qui reçoit ce travail, pour que je veuille donner des forces et faire des efforts ? » Ou bien il demande, plus simplement, « Pour qui est-ce que je fais tant d’efforts ? »
Alors il doit lui répondre que j’ai la foi en les sages qui ont dit que je devrais croire en la foi abstraite, au-dessus de la raison, que le Créateur nous a ordonné ainsi d’accepter la foi, qu’Il nous a ordonné d’observer la Torah et les Mitsvot. Et nous devons aussi croire que le Créateur retire du plaisir du fait que nous observons la Torah et les Mitsvot par la foi au-dessus de la raison. De plus, l’homme devrait être content du fait que le Créateur retire du plaisir de son travail.
Ainsi, il y a quatre choses ici :
1. Croire en la foi des sages, que ce qu’ils ont dit est vrai.
2. Croire que le Créateur a ordonné de s’engager dans la Torah et les Mitsvot uniquement avec la foi au-dessus de la raison.
3. Qu’il y a de la joie quand les créatures observent la Torah et les Mitsvot en se basant sur la foi.
4. L’homme doit recevoir du plaisir, délice et joie pour avoir été récompensé de réjouir le roi. Et la mesure de la grandeur et de l’importance de son travail est mesu- rée par la mesure de joie qu’il a pendant son travail. Et cela dépend de la mesure de la foi, qu’il croit en ce qui a été dit plus haut.
Il s’avère que lorsque « tu écoutes la voix du Seigneur », toutes les forces qu’il reçoit du corps ne sont pas considérées comme s’il avait reçu un prêt du corps qu’il faille rembourser. De même, « si tu n’écoutes pas la voix du Seigneur » et si le corps demande « Pourquoi devrai-je te donner des forces pour le travail quand tu ne promets rien en contrepartie ? », il doit répondre « parce que c’est pour ça que tu as été créé. Que puis-je faire si le Créateur te hait, comme il est écrit dans le Zohar que le Créateur hait les corps. »
De plus, quand le Zohar dit que le Créateur hait les corps, cela se réfère spécialement aux corps des serviteurs du Créateur, puisqu’ils veulent recevoir éternellement, car il veut aussi recevoir la richesse du monde à venir.
Ceci est considéré « et tu ne lui prêteras pas ». Cela veut dire que tu ne dois rien lui donner pour l’énergie que le corps t’a donnée pour le travail. Mais « si tu lui prêtes », si tu lui donnes un plaisir quel qu’il soit, ce n’est qu’un prêt et il doit te donner en retour la force de travailler, mais pas gratuitement.
Et il doit toujours te donner de l’énergie, c’est-à-dire gratuitement. Tu ne lui donnes aucun plaisir et tu lui demandes toujours d’avoir la force de travailler, puisque « l’emprunteur est l’esclave du prêteur ». Ainsi, il sera toujours l’esclave et tu seras le maître.
J’ai entendu, 20 Heshvan
Nous distinguons généralement deux sortes de chair : la chair de l’animal et la chair du poisson, et dans les deux, il y a des signes d’impureté. La Torah nous a donné des signes pour savoir comment nous en éloigner et ne pas tomber dans le domaine de l’impureté qui est en eux.
Dans le poisson, nous avons les signes des nageoires et des écailles. Quand on voit ces signes dans les poissons, on sait alors être prudent et ne pas tomber dans le domaine de l’impureté.
Snapir [nageoire] nous suggère Soné-Pé-Ohr [haïr-bouche-lumière], Malkhout appelée « Pé », et toutes les lumières viennent d’elle, qui est la foi.
Et quand on voit qu’il y a un goût de poussière, c’est le moment de croire, alors on sait avec certitude qu’il faut corriger nos actes. Cela s’appelle « la Shekhina [Divinité] dans la poussière ». Il faut prier pour relever la Divinité de la poussière.
Kaskessette [écailles] signifie qu’au temps de la nageoire, on est incapable de travailler. Mais quand on surmonte la nageoire, une question sur la Providence nous vient à l’esprit. Cela s’appelle Kash [paille]. Alors on chute de notre travail. Ensuite, on surmonte et commence à travailler au-dessus de la raison et une autre question sur la Providence nous vient à l’esprit.
Il s’avère qu’on a deux fois Kash, ce sont les Kaskessette [écailles]. Et chaque fois qu’on s’élève au-dessus de la raison, on monte et après on descend. C’est alors qu’on voit qu’on ne peut surmonter à cause de la multiplication des questions. Il n’y a alors pas d’autre conseil que de crier au Créateur, comme il est écrit : « Les enfants d’Israël gémirent à cause de l’esclavage et leur cri arriva jusqu’à Dieu, et Il les fit sortir d’Égypte », c’est-à-dire de tous leurs problèmes.
Nous savons la règle que nos sages ont dit que le Créateur dit : « Lui et Moi ne pouvons résider dans la même demeure », cela signifie qu’ils sont opposés. Il en est ainsi, car il y a deux corps en l’homme :
• le corps intérieur ;
• le corps extérieur.
Le corps intérieur est revêtu de la vitalité spirituelle, la foi et le don, appelés « esprit et cœur ».
Le corps extérieur a une vitalité matérielle, qui est la connaissance et la réception.
Et au milieu, entre le corps intérieur et le corps extérieur, il y a un corps intermédiaire, qui n’a pas de nom. Donc, si l’homme fait de bonnes actions, le corps intermédiaire adhère au corps intérieur, et s’il fait de mauvaises actions, le corps intermédiaire adhère au corps extérieur. Ainsi, l’homme a soit une vitalité matérielle, soit une vitalité spirituelle.
Il s’avère que puisqu’il y a une contradiction entre l’intériorité et l’extériorité, par conséquent si le corps intermédiaire adhère au corps intérieur, alors c’est la mort du corps extérieur. S’il adhère au corps extérieur, c’est alors la mort du corps intérieur. Le choix est donc dans le corps intermédiaire : continuer à adhérer à la Kedousha [Sainteté] ou le contraire.
J'ai entendu 1948
La joie s’appelle l’amour, qui est existence. Cela ressemble à quelqu’un qui se construit une maison sans faire aucun trou dans les murs. Il s’ensuit qu’il ne peut pas entrer dans la maison, car il n’y a pas d’espace dans les murs pour y entrer. Par conséquent, il faut faire un espace par lequel il entrera dans la maison.
Donc, là où il y a l’amour, il faut qu’il y ait aussi la crainte, car la crainte est l’espace. C’est-à-dire qu’il faut éveiller la crainte que peut-être on ne sera pas capable d’avoir l’intention de donner. C’est pourquoi, quand il y a les deux, il y a perfection ; sinon, l’un veut annuler l’autre.
Il faut donc s’efforcer d’avoir les deux en même temps. C’est pourquoi on a besoin de l’amour et de la crainte. L’amour est appelé existence, alors que la crainte est appelée le manque et l’espace. Ce n’est que lorsque les deux sont ensemble qu’il y a perfection. Ceci est appelé « deux jambes », et c’est justement quand l’homme a deux jambes qu’il peut marcher.
J’ai entendu, 1943
« Un champ que le Seigneur a béni ». La Shekhina [Divinité] est appelée « un champ » [Sadé : Sin-Dalet-Hey]. Et parfois un champ se transforme en mensonge [Shékère : Shin-Kouf-Reish]. Le Vav dans le Hey est l’âme et le Dalet représente la Shekhina. Lorsque l’âme est revêtue en elle, elle est appelée Hey ; et quand l’homme veut ajouter à la foi, il étend le Vav en bas et il devient un Kouf.
Alors le Dalet devient Reish, sous la forme de maigre et pauvre qui désire rajouter. Et il devient Reish, comme « un pauvre est né dans son royaume », quand le maigre devient pauvre. En d’autres termes, en insérant le mauvais œil en lui, à la fois dans l’esprit et dans le cœur, comme « le sanglier dans le bois le ravage » : l’œil est suspendu, puisqu’il retourne à la séparation, car la Sitra Arkha deviendra un ange sacré.
Ceci est la signification de « Que la gloire du Seigneur soit à jamais », car il est arrivé à l’état de l’animal de la forêt, qui vient des mots « sa ville »[en hébreu], ce qui veut dire qu’il s’est vidé de toute sa vitalité et il se renforce à chaque fois. Alors il est récompensé du « champ que le Seigneur a béni », quand le mauvais œil s’est transformé en bon œil.
C’est la signification d’un « œil suspendu », voulant dire qu’il est suspendu à un doute, soit au bon œil, soit au mauvais œil. C’est ainsi qu’il retourne à la séparation. C’est le sens de « l’un en face de l’autre », comme le dirent nos sages : « Il n’y a pas eu de joie devant Lui comme le jour où la terre et le ciel ont été créés ».
Il en est ainsi, car à la fin le « Seigneur sera Un et Son nom Un », ce qui est le but de la création. Pour le Créateur, passé et futur sont identiques. Donc, le Créateur regarde la création sous sa forme ultime, comme elle sera à la réparation finale, lorsque toutes les âmes, dans toute leur perfection, seront incluses dans le monde Ein Sof [infini], à la réparation finale. Leur forme parfaite y est déjà présente et rien ne manque.
Mais chez ceux qui reçoivent, il est apparent qu’ils ont encore à terminer ce qu’ils doivent compléter. C’est : « ce que Dieu a créé de faire », voulant dire les manques et l’irascibilité. Ceci est la signification de ce que nos sages ont dit : « un colérique ne peut que se mettre en colère » ; et aussi « tous ceux qui sont avides se fâchent », ce qui est la véritable forme du désir de recevoir dans sa véritable forme, à quel point il est indécent.
Et toutes les corrections sont pour le transformer afin de donner sans réserve, ce qui est tout le travail des inférieurs. Avant que le monde ne soit créé, il était sous la forme « Lui et Son nom sont Un ». À savoir que bien que Son Nom soit déjà sorti de Lui et soit révélé, et qu’il soit déjà appelé « Son Nom », Il n’était qu’Un. Ceci est la signification de « l’un en face de l’autre ».
J’ai entendu, 29 Sivan, 2 Juillet 1943, Jérusalem
Il y a le souffle [mais aussi vanité], la voix et la parole. Et il y a la glace et il y a terrible. La vanité s’appelle Ohr Hozer [lumière réfléchie] sortant du Massakh [écran], considéré comme une force de limitation. Tant que ce n’est pas accumulé jusqu’à la mesure de « qu’ils ne retournent plus à la bêtise », ceci est appelé « vanité ».
Lorsque sa mesure est complète, cette limitation – le Massakh avec la lumière réfléchie – est appelée « voix ». La voix est comme un avertissement qui lui dit de ne pas transgresser les lois de la Torah. Et s’il transgresse, dès qu’il commet une infraction, il arrête de goûter. Ainsi, quand il sait clairement que s’il transgresse il s’arrêtera, il respecte donc la limitation. Alors il arrive à l’état de « parole », qui est Malkhout. À ce moment-là, il peut y avoir le Zivoug du Créateur et de Sa Shekhina [Divinité], et l’illumination de Hokhma s’étend en bas.
Nous savons qu’il y a deux degrés :
-
Don sans aucune réception ;
-
Réception afin de donner.
Alors, quand il voit qu’il est déjà arrivé à un degré où il peut recevoir afin de donner, pourquoi a-t-il besoin de la servitude, qui est uniquement donner pour donner ? Après tout, le Créateur obtient plus de contentement de recevoir afin de donner, car la lumière de Hokhma, qui vient dans le récipient de réception, est la lumière du but de la création. Alors, pourquoi devrait-il s’engager dans le travail de donner pour donner, qui est la lumière de la correction de la création ?
À ce moment-là, il arrive immédiatement à arrêter de goûter et il reste nu et sans rien. C’est parce que la lumière de Hassadim est la lumière qui revêt la lumière de Hokhma. Et si le vêtement manque, même s’il a la lumière de Hokhma, il n’a toujours rien pour revêtir Hokhma.
Alors il arrive à un état appelé « la glace terrible ». C’est parce que Yessod de Aba – qui donne Hokhma et est appelé « étroit de Hassadim et long de Hokhma » – est la glace. C’est comme l’eau qui s’est cristallisée : même s’il y a de l’eau, elle ne se déverse pas en bas.
Et Yessod de Ima est appelé « terrible », considéré comme court et large. Il est court parce qu’il y a un blocage sur Hokhma, car Hokhma est absente en raison du Tsimtsoum Bet [la deuxième restriction]. Et c’est « terrible ». C’est pourquoi c’est précisément par les deux : Hokhma qui s’étend par Yessod de Aba et Hassadim qui s’étend par Yessod de Ima.
J’ai entendu, Vayera, Octobre 1942
Il faut comprendre :
1. La question des trois anges qui sont venus rendre visite à Abraham lors de la circoncision.
2. La question du Créateur qui est venu lui rendre visite et de ce qu’Il lui a dit lors de la visite.
3. Et que le visiteur – nos sages ont dit – prend la soixantième partie de la maladie.
4. La séparation d’avec Loth.
5. La destruction de Sodome et Gomorrhe.
6. La demande d’Abraham de ne pas détruire Sodome.
7. La femme de Loth qui a regardé en arrière et s’est transformée en statue de sel.
8. La duplicité de Shimon et Levi envers les gens de Sichem concernant la circoncision, quand ils ont dit : « car c’est une honte pour nous ».
9. Les deux séparations qui sont sorties de Loth, qui ont été effacées à l’époque de David et de Salomon, qui sont opposées l’une à l’autre.
Pour comprendre ce qui précède, il faut d’abord dire que nous savons que nous discernons Olam-Shana-Néfesh [monde-année-âme] en tout. Ainsi, concernant la circoncision, qui est la conclusion de l’alliance de la peau, Olam-Shana-Néfesh s’applique aussi. (Il y a quatre alliances : les yeux, la langue, le cœur et la peau ; et la peau les comprend toutes.)
La peau est le prépuce, qui est Behina Dalet [quatrième discernement/quatrième phase], qui doit être enlevée de son lieu, c’est-à-dire de la poussière. C’est mettre Malkhout à sa place, c’est-à-dire faire descendre Malkhout à la poussière, comme il est écrit : « Aba [père] donne la blancheur », signifiant qu’il fait descendre Malkhout de toutes les trente-deux voies à son lieu. Il se trouve que les Sefirot ont été blanchies de l’Aviout [épaisseur] de Malkhout de la qualité de jugement qui était en elles, car la brisure s’est produite à cause de cette Malkhout.
Ensuite, Ima [mère] donne la rougeur, quand elle reçoit Malkhout adoucie dans Bina, appelée terre et non pas poussière. Il en est ainsi, car nous faisons deux distinctions dans Malkhout :
-
la terre
-
la poussière
La terre s’appelle Malkhout qui a l’adoucissement de Bina, appelée « Malkhout qui s’est élevée à Bina ».
La poussière s’appelle « Malkhout à l’endroit de Malkhout », qui est la qualité du jugement.
Quand Abraham a dû engendrer Isaac, qui est l’ensemble d’Israël, il a dû se purifier avec la circoncision, pour que l’ensemble d’Israël sorte pur. La circoncision vient de sa Néfesh [âme], est appelée circoncision car elle consiste à enlever le prépuce et à le jeter dans la poussière. Olam [monde] dans la circoncision est appelé la destruction de Sodome et Gomorrhe.
L’inclusion des âmes dans le monde (un monde signifie l’inclusion de beaucoup d’âmes) est appelée « Loth » et la circoncision dans le monde est appelé « la destruction de Sodome ». La guérison de la douleur de la circoncision est appelée « le sauvetage de Loth ». Loth vient du mot « terre maudite », appelée Behina Dalet.
Nous devrions savoir que lorsque l’homme est récompensé d’adhérer au Créateur, lorsqu’il a alors l’équivalence de forme et que son seul souhait est de donner sans réserve et de ne rien recevoir dans son propre intérêt, il arrive à une situation où il n’a pas d’endroit où travailler, car il n’a besoin de rien pour lui-même, et pour le Créateur ; il voit que le Créateur n’a aucun manque. C’est pourquoi il reste sans travail. Alors il ressent la grande douleur de la circoncision, parce que la circoncision lui a donné un endroit pour travailler, car la circoncision est appelée la suppression du désir de recevoir pour soi-même.
Il s’avère qu’en supprimant le désir de recevoir, quand ce dernier ne le contrôle plus, il n’a plus rien à ajouter à son travail. Et il y a une correction pour ceci : même après avoir été récompensé de se circoncire du désir de recevoir, il reste encore en lui des étincelles de Behina Dalet qui attendent elles aussi la correction. Elles ne sont adoucies que par l’extension des lumières de Gadlout [grandeur] et ainsi il a un endroit pour travailler.
C’est dans ce sens que le patriarche Abraham souffrait après la circoncision et que le Créateur vint lui rendre visite. Et c’est dans ce sens que l’ange Raphaël le guérit de sa douleur (il ne faut pas dire que puisque l’ordre des quatre anges est que Michaël est à droite, Gabriel est à gauche, Ouriel est devant et Raphaël est derrière – Malkhout qui est suggérée par l’ouest – est parce qu’il guérit Malkhout après l’enlèvement du prépuce, pour qu’il y ait encore un endroit où travailler.)
Le deuxième ange est venu pour détruire Sodome. L’enlèvement du prépuce dans Néfesh est appelée « circoncision », et dans Olam, il est appelé « la destruction de Sodome ». Comme ils ont dit qu’après l’enlèvement du prépuce la douleur reste, il faut alors guérir cette douleur. De même, dans la destruction de Sodome, la guérison est appelée « sauver Loth », en raison de deux bonnes séparations qui en sortiront.
Il est apparemment difficile de comprendre la question des bonnes séparations. Si c’est une séparation, comment peut-elle être bonne ? Mais comme nous l’avons dit, après l’enlèvement du prépuce, il y a la douleur ; il en est ainsi parce qu’il n’a pas de d’endroit où travailler. Et ces séparations, c’est-à-dire les étincelles qui sont restées de Behina Dalet, lui donnent un endroit où travailler, du fait qu’il doit les corriger.
Elles ne peuvent pas être corrigées avant l’enlèvement du prépuce, puisque d’abord il faut élever et corriger les 248 étincelles. Ensuite, les trente-deux étincelles, appelées « le cœur de pierre », seront corrigées. Par conséquent, en premier lieu, le prépuce doit être complètement enlevé. C’est pourquoi cela doit être un secret, que l’on ne devrait pas connaître à l’avance, qu’elles doivent rester sous la forme de Reshimot. C’est la signification de secret : grâce à la correction de la circoncision, qui est l’exposition de Yessod, c’est-à-dire l’exposition du Youd (la première lettre de Yessod). Alors le Sod [secret] devient Yessod.
C’est le même ange Raphaël qui va ensuite sauver Loth en raison des « bonnes séparations », qui est le sujet de Ruth et Naomie, considérées comme l’esprit et le cœur. Ruth vient du mot Réouia [digne], lorsque l’Aleph est à peine prononcé. Et Naomie vient du mot Noam, quelque chose qui est agréable au cœur, qui est ensuite adouci chez David et Salomon.
Cependant, auparavant l’ange dit : « ne regarde pas derrière toi », car « Loth » est Behina Dalet, mais elle est toujours connectée à Abraham. Par contre, « derrière toi », après Behina Dalet, il n’y a que Behina Dalet seule, sans adoucissement. C’est le sens des grands crocodiles, dont nos sages disent que c’est un Léviathan [baleine], et son conjoint, qui a tué la Noukva et l’a salée pour les justes qui viendront. « Qui viendront » signifie après toutes les corrections.
C’est le sens de la femme de Loth se retournant, comme il est écrit : « Sa femme regarda derrière lui et se transforma en statue de sel. » Mais avant il faut la tuer, ce qui est la destruction de Sodome. Mais il faut aussi sauver Loth, qui est considéré comme le Léviathan (le lien qu’a Behina Dalet avec Abraham).
C’est ce qui explique la question que le monde demande : « Comment l’ange qui a guéri Abraham pouvait-il sauver Loth ? Après tout, il y a une règle selon laquelle un ange ne peut effectuer deux missions. Mais en fait, c’est un seul sujet, car il doit rester un Reshimot de Behina Dalet. Mais cela doit être un secret, c’est-à-dire qu’avant qu’il ne se circoncise, il n’y avait aucun besoin de le savoir. Mais il faut plutôt la tuer. Et le Créateur la sale pour les justes qui viendront, lorsque le Sod devient Yessod.
C’est le sens de la querelle entre les bergers du bétail d’Abraham et les bergers du bétail de Loth (« Bétail » veut dire possessions spirituelles). Car le bétail d’Abraham était dans le but d’accroître Abraham, qui est la foi, c’est-à-dire que de cette manière, il s’est pris de plus grandes forces pour aller au-delà de la raison, car il a vu que précisément par ce chemin de la foi au-delà de la raison, nous sommes récompensés de toutes les possessions.
Il s’avère que la raison pour laquelle il veut les possessions est que ces acquis témoignent du chemin appelé « la foi au-delà de la raison », qui est le vrai chemin. La preuve en est qu’il lui est donné d’en-haut des biens spirituels. Il s’avère que par ces possessions, il s’efforce d’aller seulement sur le chemin de la foi au-delà de la raison. Cependant, il ne veut pas des possessions spirituelles, car elles sont de grands degrés et de grandes atteintes.
Il ne croit pas en le Créateur afin d’atteindre par la foi de grandes atteintes, mais il a besoin de grandes atteintes pour savoir qu’il est sur le vrai chemin. Dès lors, après toute la Gadlout [grandeur], il veut précisément aller sur le chemin de la foi, car ainsi, il voit qu’il fait quelque chose.
Ce n’est pas le cas des bergers du bétail de Loth, dont la seule intention était d’obtenir de grandes possessions et de grandes atteintes, ce qui est appelé « agrandir Loth ». Car Loth est appelé « la terre maudite », qui est son désir de recevoir, appelé Behina Dalet, que ce soit dans l’esprit ou dans le cœur. C’est pourquoi Abraham a dit : « sépare-toi de moi, je t’en prie », pour que Behina Dalet se sépare de lui, de Olam-Shana-Néfesh.
C’est le sens de la circoncision et de l’enlèvement du prépuce. La suppression de la Behina Dalet dans Néfesh est appelée « circoncision ». Dans Olam, l’enlèvement du prépuce est appelé « la destruction de Sodome » et dans Shana, c’est l’inclusion de nombreuses âmes, ce qui est appelé Shana [année]. C’est Loth, du mot « malédiction », appelée « la terre maudite ». C’est pourquoi Abraham a dit à Loth : « sépares-toi de moi, je t’en prie ».
Cependant Loth était le fils de Haran, se référant au Tsimtsoum Bet [la seconde restriction], appelé « un fleuve qui sort d’Éden pour arroser le jardin ». Et il y a le discernement de « au-delà de la rivière », être au delà de la rivière, c’est-à-dire Tsimtsoum Aleph [la première restriction] et il y a une différence entre Tsimtsoum Aleph et Tsimtsoum Bet.
Dans le Tsimtsoum Aleph, les jugements sont sous toutes les Sefirot de Kedousha [sainteté], comme quand ils sont sortis au début, selon l’ordre de l’enchainement des mondes.
Cependant au Tsimtsoum Bet, ils sont montés à l’endroit de la Kedousha et ils ont déjà une prise sur la Kedousha. Par conséquent, à cet égard, ils sont pires qu’au Tsimtsoum Aleph, ils n’ont pas d’expansion supplémentaire.
Ainsi « la terre de Canaan » vient du Tsimtsoum Bet, qui sont très mauvais, parce qu’ils ont une prise sur la Kedousha. C’est pourquoi il est écrit à leur sujet : « tu ne laisseras rien vivre qui respire ». Loth, par contre, qui est Behina Dalet, il faut le sauver. C’est pourquoi les trois anges sont venus comme un. Un pour bénir la semence, considérée comme l’ensemble d’Israël, ce qui suggère aussi la multiplication dans la Torah. Tel est le sens de la révélation des secrets de la Torah, appelée Banim [fils] du mot Havana [compréhension]. Et tout cela ne peut-être atteint qu’après la correction de la circoncision.
C’est le sens des paroles du Seigneur : « Est-ce que Je cache à Abraham ce que Je fais » ? Abraham avait peur de la destruction de Sodome, de peur qu’il ne perde tous ses récipients de réception. C’est pourquoi il dit : « Peut-être y a-t-il cinquante justes », car un Partsouf complet est cinquante degrés. Et après, il demanda :
« Peut-être y a-t-il quarante-cinq justes » c’est-à-dire Aviout de Behina Guimel, qui est de quarante et Dalet de Hitlabshout [revêtement], qui est VAK, un demi-degré, soit les cinq Sefirot etc. Enfin, il demanda : « Peut-être y a-t-il dix justes ? » c’est-à-dire le niveau de Malkhout qui est dix seulement. Ainsi, lorsqu’il vit que même le niveau de Malkhout ne pouvait pas sortir de là, Abraham accepta la destruction de Sodome.
Il s’avère que lorsque le Créateur vint lui rendre visite, il pria pour Sodome, comme il est écrit : « est-ce comme son cri » ce qui signifie qu’ils étaient tous plongés dans le désir de recevoir. « Tous..., sinon, je saurai ». C’est-à-dire que s’il y a le don en eux, alors nous saurons que c’est une question de connexion. C’est-à-dire qu’Il les connectera à la Kedousha. Et puisqu’Abraham vit que rien de bon ne sortirait d’eux, il accepta la destruction de Sodome.
C’est pourquoi, après que Loth se soit séparé d’Abraham, il est écrit « il dressa ses tentes jusqu’à Sodome », qui est la demeure du désir de recevoir pour soi. Ceci n’est qu’en terre d’Israël.
Par contre, au-delà de la rivière, qui est Tsimtsoum Aleph, sous la domination de Behina Dalet, il n’y a pas de place pour le travail, car elle règne et domine dans son propre lieu et ce n’est qu’en terre d’Israël qu’il y a Tsimtsoum Bet, qu’il y a de la place pour tout le travail. C’est pourquoi Abraham est appelé BéHey Baram (créé avec la lettre Hey). Cela signifie que le Youd de Saraï a été divisé en deux Hey, Hey inférieur et Hey supérieur et Abraham a pris de l’inclusion du Hey inférieur dans le Hey supérieur.
Maintenant nous pouvons comprendre Shimon et Lévi, qui ont dupé les gens de Sichem. Puisque Sichem voulait Dina, car toute son intention était dans le désir de recevoir, ils ont dit qu’ils devaient être circoncis, ce qui signifie annuler le récipient de réception. Et puisque leur seul but était le désir de recevoir, il s’avère qu’ils ont été tués par la circoncision elle-même, du fait que par la circoncision ils ont perdu le désir de recevoir. Pour eux, c’était comme la mort.
Il s’avère donc qu’ils se sont dupés eux-mêmes, puisque toute leur intention était pour leur sœur Dina. Ils pensaient qu’ils pourraient recevoir Dina dans les récipients de réception. Ainsi, après avoir été circoncis et ils voulaient recevoir Dina, ils ne purent utiliser que les récipients du don, car ils avaient perdu les récipients de réception par la circoncision. Mais comme il leur manquait l’étincelle du don, puisque Sichem était le fils de Hamor, qui ne connait que les récipients de réception, ils ne pouvaient pas recevoir Dina dans les récipients du don, car c’est contraire à leur racine. Leur racine est seulement Hamor [âne], le désir de recevoir, donc ils ont perdu des deux côtés. Ceci est considéré comme si Shimon et Lévi avaient causé leur mort, mais en réalité, c’était de leur propre faute, pas celle de Shimon et de Levi.
Tel est le sens des paroles de nos sages : « Si ce scélérat t’a offensé, attire-le au séminaire ». Il faut comprendre ce qu’est « s’il t’a offensé ». Cela signifie qu’il ne trouve pas toujours le scélérat, c’est-à-dire le désir de recevoir. Cependant, cela signifie que tout le monde ne considère pas le désir de recevoir comme un scélérat. Mais s’il y a quelqu’un qui ressent le désir de recevoir comme un scélérat et veut s’en débarrasser, comme il est écrit : « il faut toujours confronter le bon penchant au mauvais penchant. S’il l’emporte, tant mieux, sinon, qu’il s’engage dans la Torah, sinon, qu’il récite la prière Shéma et sinon, qu’il lui rappelle le jour de sa mort » (Bérakhot, p.5). Alors il a trois conseils ensemble et l’un est incomplet sans les autres.
À présent, nous pouvons comprendre la question de tout le monde, à la fin de la citation de la Guémara. Si le premier conseil « attire-le au séminaire » n’aide pas, alors « qu’il récite la prière Shéma ». Et si cela ne l’aide pas, « rappelle-lui le jour de sa mort ». S’il en est ainsi, pourquoi a-t-il besoin des deux premiers conseils, s’il est peu probable qu’ils l’aident ? Pourquoi ne pas prendre tout de suite le dernier conseil, c’est-à-dire lui rappeler le jour de sa mort ? Il répond que cela ne veut pas dire qu’un seul conseil puisse aider, mais qu’il faut avoir les trois conseils ensemble.
Et cela signifie :
1. Attire-le au séminaire, ce qui signifie la Torah.
2. Lire la prière Shéma, signifiant le Créateur et Dvékout [adhésion] au Créateur.
3. Lui rappeler le jour de sa mort, ce qui signifie la dévotion. Ceci est considéré comme Israël, qui sont comparés à une colombe qui étend son cou. En d’autres termes, les trois discernements sont une unité, appelée « la Torah, Israël et le Créateur sont un ».
On peut recevoir l’aide d’un Rav par la Torah et la lecture du Shéma. Cependant, pour Israël, qui est la circoncision, la dévotion, l’homme doit travailler seul. Et même si pour cela il y a également une aide d’en-haut, comme nos sages ont dit, « Il conclut une alliance avec lui », signifiant que le Créateur l’a aidé, quoiqu’il en soit l’homme doit commencer. Tel est le sens de « rappele-lui le jour de sa mort ». Nous devons toujours nous souvenir et ne pas oublier, puisque c’est l’essentiel du travail de l’homme.
À propos des Reshimot qu’il faut laisser lors du sauvetage de Loth, c’est en raison des deux bonnes séparations : la signification de Haman et Mardochée. Mardochée ne veut que donner, il n’a pas besoin d’étendre les lumières de Gadlout. Mais Haman, qui veut avaler toutes les lumières pour lui-même, est la cause qui éveille l’homme à attirer les lumières de Gadlout. Cependant, après avoir déjà étendu les lumières, il est interdit de les recevoir dans les récipients de Haman, appelés les récipients de réception, mais seulement dans les récipients du don.
Tel est le sens de ce qui est écrit, que le Roi dit à Haman : « fais ainsi à Mardochée, le Juif », ce qui est considéré comme les lumières de Haman brillant dans les récipients de Mardochée.
J’ai entendu, 15 Kislev, Shabbat
Dans la prière Shmona Esré [dix-huit] : « Car Tu entends la prière de chaque bouche de Ton peuple, Israël, avec miséricorde. » Cela semble déroutant : d’abord nous disons « car Tu entends la prière de chaque bouche », signifiant que même d’une bouche indigne, le Créateur entend aussi. Il est écrit « chaque bouche », signifiant même celle qui ne mérite pas d’être écouté. Ensuite il est dit : « Ton peuple, Israël, avec miséricorde », signifiant précisément une prière qui est dans la miséricorde, sinon, elle n’est pas entendue.
Le fait est que nous devons savoir que tout le poids dans le travail du Créateur est à cause de la contradiction qui se trouve à chaque étape. Par exemple, il y a une règle disant que l’homme doit être humble. Mais si nous suivons cette extrémité, même si nos sages ont dit « soit très, très humble », toujours est-il que cette extrémité ne signifie pas qu’elle devrait être une règle, car nous savons que l’homme doit aller contre le monde entier et non pas s’incliner devant la prolifération des points de vue qui abondent dans le monde, comme il est écrit : « son cœur fut élevé dans les voies du Seigneur ». Par conséquent, cette règle n’est pas une règle dont nous pouvons dire qu’elle est parfaite.
Et si nous allons à l’autre extrémité, qui est l’orgueil, cela aussi est faux, puisque « celui qui est fier », dit le Créateur, « lui et Moi ne pouvons résider dans la même demeure ». Et nous pouvons également voir la contradiction dans la question des souffrances. Si le Créateur envoie des souffrances à une certaine personne, et nous devons croire que le Créateur est bon et fait le bien, alors les souffrances qu’Il a envoyées sont nécessairement pour le bien de la personne. Alors pourquoi prions-nous pour que le Créateur nous retire les souffrances ?
En ce qui concerne les souffrances, il faut savoir que les souffrances ne viennent que pour corriger l’homme, afin qu’il puisse recevoir la lumière du Créateur. Le rôle des souffrances est de nettoyer le corps, comme nos sages ont dit : « comme le sel adoucit la viande, les souffrances nettoient le corps ». En ce qui concerne la prière, ils l’ont établie à la place des souffrances. Ainsi, la prière nettoie également le corps.
Toutefois, la prière est appelée « le chemin de la Torah ». C’est pourquoi la prière est plus efficace pour adoucir le corps que les souffrances. Par conséquent, c’est une Mitsva de prier pour les souffrances, puisqu’il en découle un avantage supplémentaire, pour l’individu et pour tout le monde.
À cause de cela, la contradiction engendre un poids et des interruptions dans le travail du Créateur. L’homme ne peut pas continuer le travail et se sent mal. Il lui semble qu’il est indigne d’assumer le fardeau du Royaume des cieux « comme un bœuf au fardeau et comme un âne à la charge ». Ainsi, à ce moment-là, il est appelé « indésirable ».
Toutefois, puisque sa seule intention est d’étendre la foi, appelée Malkhout, c’est-à-dire de relever la Shekhina [Divinité] de la poussière, l’intention de l’homme est de de faire grandir Son nom dans le monde, c’est-à-dire Sa grandeur, de sorte que la Shekhina ne soit pas pauvre ni maigre. Alors le Créateur « entend la prière de chaque bouche », même de celui qui n’est pas si digne, qui se sent encore éloigné du travail du Créateur.
C’est le sens de « car Tu entends la prière de chaque bouche ». Quand entend-Il chaque bouche ? Quand le peuple d’Israël prie avec miséricorde, c’est-à-dire simplement avec miséricorde. Quand l’homme prie pour relever la Divinité de la poussière, pour recevoir la foi.
Cela ressemble à quelqu’un qui n’a pas mangé depuis trois jours. Alors quand il demande à quelqu’un de lui donner quelque chose à manger, il ne demande pas des choses inutiles ou superflues, mais simplement qu’il lui donne quelque chose pour que son âme vive.
De même, dans le travail du Créateur, quand il se tient entre ciel et terre, l’homme ne demande rien de superflu au Créateur, mais uniquement la lumière de la foi, que le Créateur lui ouvre les yeux pour qu’il puisse recevoir la foi. Ceci est appelé « relever la Shekhina [Divinité] de la poussière ». Et cette prière est acceptée de « chaque bouche ». En fait, peu importe dans quelle situation l’homme se trouve, s’il demande que son âme vive par la foi, cette prière est exaucée.
Cela s’appelle « avec miséricorde », lorsque la prière est uniquement pour que d’en-haut on ait pitié de lui, pour qu’il puisse maintenir sa vitalité. Et c’est le sens de ce qui est écrit dans le Zohar, que la prière pour les pauvres est tout de suite acceptée, c’est-à-dire que quand elle est pour la Shekhina, elle est tout de suite acceptée.
J’ai entendu, 1942
Nous devons comprendre comment une prière, considérée comme « miséricorde », est pertinente. Après tout, il y a une règle : « J’ai trouvé et je n’ai pas fait d’effort, n’y crois pas. » Le conseil est que l’homme doit promettre au Créateur de Lui donner l’effort par la suite.
J’ai entendu, 1940, Jérusalem
Le minéral est quelque chose qui n’a pas sa propre autorité, mais qui est sous l’autorité de son propriétaire et qui doit satisfaire chaque souhait de son propriétaire. De ce fait, quand le Créateur créa la création pour Sa gloire, comme il est écrit « tout ce qui est appelé par Mon nom, je l’ai créé pour Ma gloire », cela veut dire que le Créateur a créé la création pour Ses propres besoins. La nature du propriétaire est implantée dans les créatures, c’est-à-dire que toutes les créatures ne peuvent pas travailler dans l’intérêt d’autrui, mais seulement dans leur propre intérêt.
Le végétal est ce qui a déjà sa propre autorité dans une certaine mesure. Il peut déjà faire quelque chose qui est contraire à l’opinion du propriétaire. Cela veut dire qu’il peut déjà faire des choses non pas pour lui-même, mais pour donner. C’est déjà contraire à la volonté du propriétaire, qu’Il a implantée dans les inférieurs, pour ne travailler qu’avec le désir de recevoir pour soi.
Toutefois, comme nous pouvons le voir avec les plantes matérielles, même si elles sont mobiles et poussent en longueur et en largeur, toujours est-il que toutes les plantes n’ont qu’un seul attribut. En d’autres mots, il n’y a pas une seule plante qui puisse aller contre le système de toutes les plantes. En vérité, elles doivent suivre les lois de la flore et sont incapables de faire quoi que ce soit contre leur espèce.
Ainsi, elles n’ont pas de vie par elles-mêmes, mais sont des parties de vie de toute la flore. Cela veut dire que toutes les plantes ont une une vie, une seule forme de vie pour toutes les plantes. Toutes les plantes sont comme une créature unique et les plantes individuelles ressemblent aux organes de cette forme de vie.
De même, dans la spiritualité, il y a des gens qui ont déjà acquis la force de surmonter un peu le désir de recevoir, mais sont asservis à leur environnement. Ils n’ont pas encore la force d’agir à l’encontre de l’environnement dans lequel ils vivent, et pourtant ils font le contraire de ce que leur désir de recevoir veut. Cela veut dire qu’ils travaillent déjà avec le désir de donner.
L’animal : nous voyons que chaque animal a ses propres caractéristiques ; il n’est pas confiné à l’environnement, mais chacun possède ses propres sensations et caractéristiques. Il peut certainement agir dans une certaine mesure contre la volonté du maître, c’est-à-dire qu’il peut travailler pour le don et n’est pas asservi à l’environnement. En fait, il a sa propre vie et sa vie ne dépend pas de la vie de celle de son ami. Pourtant, il ne peut ressentir au-delà de sa propre individualité et il ne ressent pas autrui ; il ne peut donc pas se soucier des autres.
Le parlant a ses vertus :
1. Il agit contre la volonté du Propriétaire ;
2. Il n’est pas asservi à ses contemporains comme le végétal, c’est-à-dire qu’il ne dépendant pas de l’environnement ;
3. Il ressent aussi les autres, et de ce fait il peut se soucier d’eux et les compléter, car il ressent et compatie avec le public, et il est capable de se réjouir du réconfort du public. Il est aussi capable de recevoir du passé et du futur. L’animal, par contre, ne ressent que le présent et sa propre individualité.
J’ai entendu
« Les Mitsvot ne nécessitent pas d’intention » et « il n’y a pas de récompense dans ce monde pour une Mitsva ». Cela signifie que celui qui dit que les Mitsvot ne nécessitent pas d’intention croit que la récompense d’une Mitsva n’est pas en ce monde. Car l’intention est la raison et la saveur d’une Mitsva, et ceci est la vraie récompense pour une Mitsva.
Si nous goûtons à la saveur d’une Mitsva et en comprenons la logique, nous n’avons pas besoin d’une plus grande récompense. Ainsi, si les Mitsvot ne nécessitent pas d’intention, alors la récompense d’une Mitsva n’est certainement pas de ce monde, puisqu’on ne trouve pas de saveur ni de raison dans la Mitsva.
Il s’avère que s’il se trouve dans un état où il n’a aucune intention, il est dans un état où la récompense d’une Mitsva n’est pas dans ce monde, car la récompense pour une Mitsva consiste en une saveur et une raison, et s’il n’en a pas, il n’a certainement pas de récompense pour une Mitsva dans ce monde.
J’ai entendu
Faire des efforts est une chose nécessaire. Quand le Créateur donne à l’homme un cadeau, Il veut que l’homme ressente la beauté dans le cadeau. Sinon, il serait comme un idiot, comme l’ont dit nos sages : « Qui est l’idiot ? Celui qui perd ce qu’on lui donne », parce qu’il n’en apprécie pas l’importance, il ne prend pas soin du cadeau.
C’est la règle que l’homme ne ressent pas l’importance de quoi que ce soit, s’il n’en a pas besoin. Et selon la mesure de ce besoin et des souffrances induites s’il ne l’obtient pas, il ressent alors plaisir et joie à la satisfaction de ce manque. Comme l’exemple de celui à qui on offre toutes sortes de boissons ; s’il n’a pas soif, il ne ressent aucun goût, comme il est écrit « comme de l’eau fraîche sur une âme fatiguée ».
C’est pourquoi, lorsque des repas sont préparés pour faire plaisir aux gens, il est de coutume de préparer des viandes et des poissons et toutes sortes de bons mets ; on prend soin de mettre sur la table des choses amères et piquantes, comme de la moutarde et des piments, et des choses aigres et salées. Tout ceci pour éveiller les tourments de la faim, car lorsque le cœur goûte une saveur piquante et amère, cela éveille l’appétit et le manque, ce dont nous avons besoin pour satisfaire notre manque lors du repas avec de bons mets.
Personne ne devrait penser à demander : « Pourquoi ai-je besoin de ces choses qui éveillent les tourments de la faim ? Après tout, l’hôte ne devrait que préparer ce qui satisfait le manque, c’est-à-dire le repas, et non préparer des choses qui éveillent le besoin de satisfaction. » La réponse évidente est que si l’hôte veut que les gens apprécient le repas, dans la mesure où ils ont besoin de ce repas, dans cette même mesure ils apprécieront le repas.
Il s’avère que s’il multipliait les bonnes choses, elles ne les aideraient toujours pas à apprécier le repas, en vertu de la raison ci-dessus, à savoir qu’il n’y a pas de satisfaction sans manque.
C’est pourquoi pour être récompensé de la lumière du Créateur, il doit aussi y avoir un manque.
Ce qui manque, c’est l’effort: dans la mesure où l’homme fait des efforts et demande l’aide du Créateur lors de la plus grande dissimulation, dans cette mesure il a besoin du Créateur, c’est-à-dire que le Créateur lui ouvre les yeux pour être récompensé de marcher sur le chemin du Créateur.
Alors, une fois récompensé de ce récipient de manque, quand le Créateur lui apportera Son aide d’en-haut, il saura comment garder ce cadeau. Il s’avère que l’effort est considéré Akhoreïm [dos/derrière]. Et lorsqu’il reçoit Akhoreïm, il dispose d’un endroit pour être récompensé de Panim [face].
Il est dit à ce propos : « l’idiot ne veut pas la sagesse ». Ceci signifie qu’il n’a pas vraiment besoin de faire des efforts pour obtenir la sagesse. Il s’avère qu’il n’a pas d’Akhoreïm et ne peut naturellement pas être récompensé de Panim. Telle est la signification de « le salaire est proportionnel à la peine », c’est-à-dire que la peine, appelée « effort », fait le récipient qui pourra être récompensé du salaire. Ce qui signifie que dans la mesure où il aura de la peine, dans cette mesure il pourra plus tard être récompensé de la joie et du plaisir.
Il y a la femme et il y a le mari. Une femme est appelée « elle n’a rien sauf ce que son mari lui donne », et un mari est appelé celui qui étend la bonté dans son propre aspect. Les genoux sont considérés comme l’inclinaison, comme il est écrit : « devant Toi chaque genou s’inclinera ».
Il y a deux aspects dans l’inclinaison :
1. Celui qui se soumet devant celui qui est plus grand que lui. Même s’il ne connaît pas son mérite, s’il croit qu’il est grand, de ce fait il s’incline devant lui.
2. Quand il connaît clairement sa grandeur et son mérite.
Il y a aussi deux discernements dans la foi en la grandeur du Supérieur :
1. Il croit qu’Il est grand car il n’a pas d’autre solution, c’est-à-dire qu’il n’a aucun moyen de connaître sa grandeur.
2. Il a un moyen de connaître Sa grandeur en toute certitude, mais il choisit néanmoins le chemin de la foi, car « C’est la gloire de Dieu que de dissimuler une chose ». Cela signifie que bien qu’il ait des étincelles dans son corps qui veulent précisément connaître Sa grandeur et ne pas être comme un animal, il choisit néanmoins la foi, pour la raison mentionnée ci-dessus.
Il s’avère que celui qui n’a pas d’autre solution que de choisir la foi est considéré comme une femme, c’est-à-dire une femelle. « Il s’est vidé de sa force comme une femelle », et elle reçoit seulement de son mari.
Mais celui qui a une solution et qui lutte pour emprunter le chemin de la foi est appelé un « homme de guerre ». De là, ceux qui ont choisi la foi alors qu’ils avaient l’option d’avancer sur la voie de la connaissance appelée « mari », sont appelés « ceux qui ne se sont pas agenouillés devant le mari », c’est-à-dire qu’ils ne se sont pas soumis au travail du mari, considéré comme la connaissance, mais vont sur le chemin de la foi.
J’ai entendu, 5 Tishré, 16 Septembre 1942
Cet étudiant qui apprit en cachette [Khashaï], Brouria le frappa et dit « tout est en règle », s’il l’est dans les 248, il existe.
Cachette signifie Katnout [petitesse], du mot Khash-Mal. Khash signifie récipients de face et Mal signifie récipients de dos, les récipients sous Khazé, qui apportent la Gadlout [grandeur].
Cet étudiant pensait que s’il avait été récompensé de Khash, un désir de donner sans réserve, et que si toutes ses intentions étaient seulement de donner, alors il aurait été récompensé de la complétude. Cependant, le but de la création des mondes était de faire le bien à Ses créatures, c’est-à-dire de recevoir tous les plaisirs supérieurs de sorte que l’homme atteigne toute la hauteur, même sous Khazé, c’est-à-dire toutes les 248.
C’est pourquoi Brouria lui dit le verset « tout est en règle », c’est-à-dire dans toutes les 248. Cela signifie qu’il étendra également sous Khazé, signifiant qu’il devra également étendre la Gadlout. Ceci est Mal, la parole, qui est la révélation qui dévoilera tout le niveau. Cependant, pour éviter un dommage, il faut tout d’abord recevoir la Katnout, appelée Khash, qui est en cachette, pas encore révélée. Ensuite, il faut clarifier également le Mal, soit la Gadlout, et alors tout le niveau se révèlera.
Ceci est « en règle [...] et respecté » quand chez lui c’est déjà respecté, c’est-à-dire Katnout, et il peut alors étendre Gadlout sans peur.
J’ai entendu, lors du repas du 2ème jour de Rosh Hashana, 1947
L’essentiel du travail de l’homme devrait être de ressentir le goût en contentant son Créateur. Car tout ce que l’homme fait dans son propre intérêt l’éloigne du Créateur, en raison de la disparité de forme. Tandis que s’il agit dans l’intérêt du Créateur, aussi petit soit son acte, celui-ci est néanmoins considéré comme une Mitsva.
Par conséquent, l’essentiel des efforts de l’homme doit être d’obtenir la force de ressentir le goût du don sans réserve, ce qui se fait en diminuant la force qui ressent le goût dans la réception pour soi, et alors, progressivement, l’homme atteint le goût de donner sans réserve.
J’ai entendu à la fin de Rosh Hashana, 1942, Jérusalem
La raison de la coutume de ne pas manger des noix à Rosh Hashana est qu’une noix, en gématrie, est un péché. Et il a demandé : « Mais la noix en gématrie est bien ? »
Et il a dit que la noix suggère l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Avant que l’homme ne se repente par amour, la noix pour lui est encore un péché. Et celui qui a déjà été récompensé de la repentance par amour, alors ses malveillances deviennent des mérites. De là, son péché s’est transformé en bien et alors il a le droit de manger des noix. C’est pourquoi il faut faire attention de ne manger que des choses qui ne comportent pas la moindre allusion au péché, qui sont considérées comme l’arbre de la vie. Cependant, les choses ayant une gématrie de péché sous-entendent l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
J’ai entendu
Dans le verset : « Elle était comme des navires marchands ; elle amène de loin son pain. » Quand l’homme demande et insiste que « elle est entièrement mienne », que tous les désirs sont dédiés au Créateur, alors la Sitra Akhra s’éveille à son encontre et prétend, elle aussi, « elle est entièrement mienne ».
Alors il y a une négociation. Une négociation veut dire qu’un homme veut acheter un certain objet et l’acheteur et le vendeur débattent de sa valeur, signifiant que chacun d’entre eux prétend avoir raison.
Et ici le corps examine lequel il vaut mieux écouter : celui qui reçoit ou la force qui donne. Tous deux affirment clairement « elle est entièrement mienne ». Et comme il voit sa propre bassesse, qu’il y a en lui aussi des étincelles qui ne sont pas d’accord pour observer la Torah et les Mitsvot ne serait-ce que d’un iota, mais que tout son corps prétend « elle est entièrement mienne ».
Alors « elle amène son pain de loin », signifiant que de loin l’homme voit combien il est éloigné du Créateur et regrette et demande au Créateur de le rapprocher : « elle amène son pain ».
Le pain signifie la foi. Alors, il est récompensé d’une foi permanente puisque « Dieu a fait en sorte qu’il Le craigne ». Ceci signifie que tous les éloignements qu’il ressent lui ont été amenés par le Créateur pour qu’il ait le besoin d’accepter la crainte des cieux.
Ceci est le sens de « l’homme ne vit pas seulement de pain, car tout sort de la bouche du Seigneur. » Cela signifie que la vie de Kedousha (Sainteté) en l’homme ne vient pas spécifiquement du rapprochement, des entrées, c’est-à-dire des admissions dans la Kedousha mais aussi des sorties, des éloignements. Il en est ainsi car la Sitra Akhra se revêt dans le corps de l’homme et prétend « elle est entièrement mienne », avec un argument juste, et en surmontant ces états, l’homme est récompensé d’une foi permanente. Cela veut dire que l’homme doit tout unir au Créateur, c’est-à-dire, que même les sorties viennent de Lui. Et quand il est récompensé, il voit que les sorties comme les entrées venaient toutes de Lui.
Par cela il est forcé d’être humble, puisque maintenant il voit que le Créateur fait tout, les sorties aussi bien que les entrées. Et ceci est le sens de ce qu’il est dit à propos de Moïse, qu’il était humble et patient – qu’il faut endurer la bassesse. Ainsi, à chaque degré, il doit maintenir la bassesse, et dès l’instant où il quitte la bassesse, il perd immédiatement tous les degrés de « Moïse » qu’il avait atteints jusque-là.
C’est la notion de patience. La bassesse existe en chacun ; mais tout le monde ne ressent pas cette bassesse comme une bonne chose et on ne veut pas souffrir. Cependant, Moïse tolérait l’humilité, c’est pourquoi il était appelé « humble », puisque la bassesse lui procurait de la joie.
Ceci est la règle : « Là où il n’y a pas de joie, la Shekhina (Divinité) ne réside pas. » De là, durant la période de purification, la Shekhina ne peut-être là, bien que la purification soit une chose nécessaire (comme les toilettes : bien que l’on doive s’y rendre, toujours est-il qu’il est certain que ce n’est pas le Palais du Roi.)
Ceci est la signification de la bénédiction et du droit d’aînesse dont les lettres sont identiques [en hébreu]. Le droit d’aînesse est GAR et la Sitra Akhra veut GAR, mais pas les bénédictions, puisqu’une bénédiction est le vêtement sur Mokhin et Esaü voulait le droit d’aînesse sans le vêtement, mais il est interdit de recevoir Mokhin sans le vêtement. C’est ce qu’a dit Esaü : « Ne m’as-tu pas gardé une bénédiction ? » « Une bénédiction » veut dire le contraire des bénédictions, c’est-à-dire une malédiction. Il est dit de cela : « il aimait la malédiction et elle est venue sur lui ; il ne voulait pas de bénédiction ».
J’ai entendu, la veille du Shabbat Nitsavim, 22 Eloul, 4 Septembre 1942
Comprendre ce qui est écrit dans le Shoulkhan Aroukh [Table dressée], que la règle est que l’homme doit réfléchir répétitivement aux prières des « Jours terribles » [les dix jours entre Rosh Hashana et Yom Kipour], afin que quand arrive le temps de la prière, il soit déjà vieux et habitué à la prière.
Le fait est que la prière doit être dans le cœur, ce qui est le sens du travail dans le cœur, c’est-à-dire que le cœur soit d’accord avec ce que sa bouche dit (sinon, c’est une imposture, c’est-à-dire que sa bouche et son cœur ne sont pas identiques.) De là, pendant le mois d’Eloul, il doit s’habituer à un grand travail.
L’essentiel est qu’il puisse dire « inscris-nous pour la vie », c’est-à-dire que lorsqu’il dit « inscris-nous pour la vie », le cœur aussi doit être d’accord (de sorte que cela ne soit pas une flatterie), que sa bouche et son cœur soient égaux, « car l’homme regarde les yeux, et le Seigneur regarde le cœur. »
Ainsi, quand il crie, « inscris-nous pour la vie », « la vie » signifie adhérer à la Vie des Vies, que par cela l’homme veut travailler entièrement afin de donner et que toutes ses pensées pour les plaisirs personnels soient entièrement révoquées. Alors lorsqu’il ressent ce qu’il dit, son cœur peut avoir peur que sa prière soit exaucée, c’est-à-dire qu’il n’ait plus de désir pour lui-même.
À propos du plaisir personnel, un état apparaît dans lequel il lui semble qu’il abandonne tous les plaisirs de ce monde, tous les gens, les amis, sa famille, tous ses biens. Il s’en va dans le désert où il n’y a rien d’autre que des bêtes sauvages, sans que personne ne sache qui il est ni ne se soucie de son existence. Il lui semble qu’il perd son monde d’un seul coup et ressent qu’il perd un monde plein de joie de vivre et qu’il accepte la mort de ce monde. Il lui semble qu’il se suicide lorsqu’il pense à cette image.
Parfois, la Sitra Akhra l’aide à visualiser cet état avec toutes les couleurs sombres. Alors le corps rejette cette prière et dans un tel état, sa prière ne peut être acceptée, puisque lui-même ne veut pas que sa prière soit exaucée.
Pour cette raison, il doit y avoir une préparation à la prière, pour s’habituer à prier, comme si sa bouche et son cœur étaient égaux. On peut y parvenir si le cœur accepte, par habitude, de comprendre que la réception signifie la séparation et que le plus important est l’adhésion à la Vie des Vies, qui est le don sans réserve.
On doit toujours faire des efforts dans le travail de Malkhout, appelée « écriture », considéré comme encre et noirceur. Cela veut dire ne pas vouloir que son travail soit sous la forme de « Libni et Shimei », que dans la blancheur il écoutera la Torah et les Mitsvot, mais que cela soit inconditionnellement. Que ce soit blanc ou noir, ce sera toujours pareil pour lui et quoi qu’il advienne, il doit toujours obéir aux commandements de la Torah et des Mitsvot.
J’ai entendu, en mémoire de l’Admor (Baal HaSoulam)
En ce qui concerne Hey inférieur dans Eineïm [yeux] cela signifie qu’un Massakh [écran] et une couverture ont été placés sur les yeux, car les yeux signifient vision et providence, quand l’homme voit la Providence cachée.
L’épreuve veut dire que l’homme ne peut pas décider dans un sens ou dans l’autre, qu’il ne peut pas clarifier le désir du Créateur ni l’intention de son Rav. Même s’il est capable de travailler avec dévotion, l’homme ne peut pas décider si ce travail dans la dévotion est à sa place, ou l’inverse – si ce travail difficile est contre l’avis de son Rav et celui du Créateur.
Pour trancher l’affaire, l’homme choisit ce qui ajoute un effort. Cela signifie qu’il doit travailler selon la ligne voulant que l’effort est tout ce que l’homme doit faire, et rien d’autre. Alors l’homme n’a pas de place pour douter de ses actions, de ses pensées et de ses paroles, mais il doit toujours multiplier les efforts.
J’ai entendu
Il y a deux Shabbat :
1. De Béréshit [la Genèse] ; 2. Des six mille ans
La différence entre les deux est la suivante : nous savons qu’il y a l’arrêt et qu’il y a le repos. L’arrêt est où il n’y a plus rien à ajouter. Le repos, par contre, veut dire qu’il s’arrête pour se reposer, c’est-à-dire qu’il est au milieu de son travail et comme il n’a pas de force pour continuer son travail, il s’arrête pour se reposer, pour recevoir de la vitalité et de nouvelles forces, et ensuite il reprend son travail.
Le Shabbat de la Genèse est où il n’y a rien à ajouter. C’est ce qu’on appelle un arrêt.
Le Shabbat des six mille ans est le repos, par lequel on reçoit force et vitalité de continuer le travail pendant les jours de la semaine.
Maintenant, nous pouvons comprendre les paroles de nos sages, que Shabbat a dit : « Tu as donné à tous un conjoint, mais pas à moi. » Et le Créateur a répondu : « Israël sera ton conjoint. » Un conjoint veut dire ZA. S’il y a une Noukva, il peut y avoir un Zivoug [accouplement] et du Zivoug vient la descendance, c’est-à-dire nouveautés et ajouts.
Noukva est le manque. S’il y a un manque quelque part, il y a de la place pour corriger le manque et quand on étend la lumière supérieure à l’endroit du manque, toutes les corrections sont considérées comme ayant été complétées. Il s’avère qu’il n’y avait pas ici de manque pour commencer, mais tout le manque, que l’homme avait considéré comme étant une carence, est venu comme une correction pour commencer, signifiant qu’ainsi l’abondance supérieure s’écoulerait d’en-haut.
Cela ressemble à un homme qui étudie un sujet et s’efforce de le comprendre. Quand il est arrivé à comprendre, alors c’est l’inverse, il ne ressent pas qu’il souffrait avant, quand il ne comprenait pas la question. Mais il est content parce que maintenant il a de la joie. La joie est mesurée par l’ampleur de l’effort qu’il a fait avant de comprendre le sujet.
Ainsi, le temps de l’étude est appelé Noukva, manque. Et quand l’homme s’unit au manque, il engendre la descendance, une nouveauté. C’est ce que le Shabbat a fait valoir : « Comme Shabbat n’est pas le temps du travail, il n’y aura pas de descendance ni de nouveauté. »
J’ai entendu, 8 Sivan, 15 Juin 1949, Tel Aviv
« Celui qui réjouit le Shabbat, un domaine illimité lui est donné, comme il est dit : “Alors tu te réjouiras dans le Seigneur et Je te ferai chevaucher sur les hauts lieux de la terre et Je te nourrirai de l’héritage de Jacob, ton père”, etc. Contrairement à Abraham, à propos duquel il est écrit : “Lève-toi, parcours le pays dans sa longueur”, etc. Ni comme Isaac, dont il est écrit : “à toi et ta descendance, Je donnerai tous ces pays”, mais comme Jacob, à propos duquel il est écrit : “tu te propageras à l’ouest et à l’est, au nord et au sud.” » (Shabbat, 118)
Il est difficile de comprendre cette Guémara littéralement. Sera-t-il donné à chacun d’Israël le monde entier, un domaine illimité ?
Commençons par les paroles de nos sages : « Dans l’avenir, le Créateur sortira le soleil de son fourreau et assombrira. Les méchants sont jugés par lui et les justes sont guéris par lui, comme il est écrit : “Car voici, le jour vient, ardent comme un brasier, et tous les scélérats et les méchants seront comme de la paille. Ce jour-là, ils seront consumés par le feu, dit le Seigneur des armées, Il ne leur laissera ni racine ni branche, ni racine dans ce monde, ni branche dans le monde à venir.” »
Les justes sont guéris par lui, comme il est écrit : « “Mais pour vous qui craignez Mon Nom, le soleil de justice se lèvera qui portera dans ses ailes la guérison”, etc. Et de plus, ils sont affinés par lui. » (Avoda Zara, 3b)
Il faut comprendre l’énigme des sages : qu’est-ce que le soleil et qu’est-ce que le fourreau, et d’où vient cette contradiction ? Aussi, que veut dire « ni racine dans ce monde ni branche dans le monde à venir » ? Et « de plus, ils sont affinés par lui » ? Il aurait dû dire, « guéris et affinés par lui », et pourquoi le « de plus » qu’il a dit ?
Maintenant, nous pouvons comprendre les paroles de nos sages : « Israël compte par la lune et les nations du monde, par le soleil. » (Soucca 29) Cela veut dire que la lumière du soleil est une épithète pour la plus claire des connaissances, comme il est écrit : « clair comme le soleil ». Et les nations du monde, qui n’ont pas reçu la Torah et les Mitsvot, comme il est écrit que le Créateur la proposa à chaque nation et à chaque langue, mais elles ne voulaient pas se réjouir de la lumière de la Torah, qui est « la lune », recevant la lumière du Créateur, qui est la lumière du soleil, c’est-à-dire la lumière générale. Cependant, elles ont la soif et le désir ardent d’étudier le Créateur et de Le connaître Lui-même.
Par contre, Israël compte par la lune, qui est la Torah et les Mitsvot, dans lesquels la lumière du soleil est revêtue. C’est pourquoi la Torah est le fourreau du Créateur. Il est écrit dans le Zohar que « la Torah et le Créateur sont un ». Cela signifie que la lumière du Créateur est revêtue dans la Torah et les Mitsvot, et Lui et Son fourreau sont un. Par conséquent, Israël compte par la lune, pour se parfaire dans la Torah et les Mitsvot. Ainsi, il est également récompensé du Créateur. Cependant les nations du monde qui n’observent pas la Torah et les Mitsvot, c’est-à-dire le fourreau, n’ont même pas la lumière du soleil.
Tel est le sens de « dans l’avenir, Il sort le soleil de son fourreau ». Et ils dirent : « La Shekhina [Divinité] dans les inférieurs ; un besoin sublime ». Cela signifie que le Créateur le désire ardemment et y aspire. C’est le sens des six jours d’action, c’est-à-dire le travail dans la Torah et les Mitsvot, car « le Seigneur a fait tout pour Son propre dessein ». Et même le travail en semaine est aussi le travail de Dieu, comme il est écrit : « Il ne l’a pas créée afin d’être un chaos, Il l’a formée pour être habitée ». C’est pourquoi il est appelé le fourreau.
Le Shabbat est la lumière du soleil, le jour de repos à la vie éternelle, c’est-à-dire qu’Il a préparé le monde en deux degrés :
1. Pour que Sa Divinité soit révélée par la Torah et les Mitsvot dans les six jours d’action ;
2. Pour qu’Il se révèle dans le monde sans la Torah et les Mitsvot.
C’est le sens de : « en son temps, je vais la hâter ». Récompensés – je vais la hâter, par la Torah et les Mitsvot. Non récompensés – en son temps. Il en est ainsi parce que le développement de la création par de multiples souffrances amène la fin et la rédemption à l’humanité, jusqu’à ce que le Seigneur place Sa Divinité dans les inférieurs. C’est ce qu’il appelle « en son temps », l’évolution au fil du temps.
J’ai entendu, pendant le repas de Chavouot, Mai 1947, Tel-Aviv
« Un sage vient en ville ». Le Créateur est appelé Sage. Il vient en ville, car à Chavouot, Il se révèle au monde.
« Le paresseux dit : “il y a un lion sur la route, le sage n’est peut-être pas chez lui, la porte est peut-être verrouillée ?” » Comme nos sages ont dit : « si tu as fait des efforts et tu n’as pas trouvé, n’y crois pas. » Par conséquent, s’il voit qu’il ne s’est pas encore raproché du Créateur, alors ils disent qu’il n’a pas fait suffisamment d’efforts. C’est pourquoi le verset l’appelle « paresseux ».
Et quelle est la raison pour laquelle il n’a pas fait d’effort ? S’il recherche à se rapprocher du Créateur, pourquoi n’a-t-il pas voulu faire d’effort ? Après tout, même si on veut obtenir quelque chose de matériel, on n’y arrive pas sans effort. En vérité, il veut faire des efforts et ce n’est pas qu’il dit « Il y a un lion sur la route », signifiant la Sitra Akhra, comme il est écrit : « le lion guette embusqué ». Cela signifie que celui qui emprunte le chemin du Créateur rencontre un lion sur la route. Et celui qui échoue ne peut pas se redresser.
C’est pourquoi il a peur de commencer, car qui peut le vaincre ? Alors on lui dit : « il n’y a pas de lion sur la route », signifiant « il n’y a rien hormis Lui », comme c’est écrit. C’est parce qu’il n’y a pas d’autre force que Lui, selon « et Dieu a fait que les hommes Le craignent. »
Alors il trouve une autre excuse : « le sage n’est peut-être pas chez lui. » Sa maison est Noukva, la Shekhina [Divinité]. Dans ce cas, il ne peut pas savoir avec certitude s’il marche sur le chemin de la sainteté ou non.
C’est pourquoi il dit que peut-être le sage, signifiant le Créateur, n’est pas dans Sa maison. C’est-à-dire que ce n’est pas Sa maison, pas celle de la Kedousha. Alors comment peut-il savoir qu’il avance dans la Kedousha ? Alors on lui dit : « Le sage est chez lui », signifiant « l’âme de l’homme lui enseignera » et, enfin, il saura qu’il avance dans la Kedousha.
Alors il dit : « la porte est peut-être verrouillée » et il est impossible d’entrer dans le palais, comme il le dit : « pas tous ceux qui souhaitent prendre le Seigneur peuvent venir Le prendre » ? Alors on lui répond : « La porte n’est pas verrouillée ». Après tout, nous voyons que beaucoup d’individus ont été récompensés d’entrer dans le palais.
Et alors, il répond : « De toute façon, je n’irai pas », c’est-à-dire que s’il est paresseux et ne veut pas faire d’effort, il devient ingénieux et critique, et il pense qu’ils ne font que lui alourdir le travail.
Mais en vérité, celui qui veut faire des efforts voit le contraire. Il voit que beaucoup ont réussi. Et celui qui ne veut pas faire d’effort voit qu’il y a des individus qui n’ont pas réussi. Et s’ils n’ont pas réussi, c’est parce qu’ils ont découvert qu’ils ne voulaient pas faire d’effort. Mais comme il est paresseux et ne veut que justifier ses actes, il prêche comme un sage. En vérité, il faut accepter le joug de la Torah et des Mitsvot sans arguments ni polémiques, et alors il réussira.
Quatrième jour intermédiaire de Souccot, 30 Septembre 1942, Jérusalem
Nous savons que le départ de Mokhin et l’arrêt du Zivoug [accouplement] se produisent seulement dans l’ajout des Mokhin, et l’essentiel du degré dans ZON est Vav et le point. Cela signifie que dans l’essentiel de son existence Malkhout n’est pas plus qu’un point, un point noir qui n’a pas de blancheur.
Et si l’homme accepte ce point comme l’essentiel et non pas comme quelque chose de superflu dont il souhaite se débarrasser, et qu’il l’accepte en plus comme un ornement, elle est appelée « une belle demeure dans le cœur ». Il en est ainsi parce qu’il ne réprouve pas cette servitude, mais la considère comme essentielle. Ceci est appelé « relever la Shekhina [Divinité] de la poussière ». Et quand il maintient la base comme étant essentielle, il ne peut jamais tomber de son degré, puisqu’il n’y a pas de départ dans ce qui est essentiel.
Et quand il accepte de travailler comme un point noir, où même dans la plus grande obscurité du monde, la Shekhina dit : « il n’y a pas d’endroit où se cacher de Toi ». Par conséquent, « je suis attaché à Lui par un nœud » et « il ne se cassera jamais ». À cause de cela, l’homme n’a aucune interruption dans la Dvékout (adhésion).
Et s’il lui vient une certaine illumination d’en-haut, appelée « ajout », il l’accepte comme « inévitable et non intentionnelle », car elle provient de l’Emanateur, sans l’éveil de l’inférieur. C’est le sens de « je suis noire et belle », si tu peux accepter la noirceur, tu verras comme je suis belle.
C’est le sens de « que celui qui est naïf vienne ici ». Quand il se détourne de toutes ses affaires et veut travailler uniquement dans l’intérêt du Créateur, et qu’il travaille comme « j’étais comme une bête devant Toi », il est alors récompensé de voir la perfection absolue. Tel est le sens de « celui qui est dépourvu de cœur, elle lui dit ». Cela signifie que, puisqu’il est dépourvu de cœur, il doit être naïf, autrement il lui est impossible de s’approcher.
Mais parfois, nous rencontrons l’état de la Shekhina en exil, lorsque le point descend à BYA de séparation. Alors il est appelé « Comme une rose parmi les épines », car elle a la forme d’épines et des chardons. Alors, il est impossible de l’accepter, car c’est la domination des Klipot [écorces].
Et cela arrive par l’action de l’homme, car les actions de l’homme en bas influencent la racine de son âme en haut, dans la Shekhina. Cela veut dire que si l’homme en bas est l’esclave du désir de recevoir, il fait ainsi que la Klipa domine la Kedousha [sainteté] en haut.
C’est le sens de la correction de minuit quand nous prions pour relever la Shekhina de la poussière, l’élever en haut pour qu’elle soit importante, car « en haut » et « en bas » sont des calculs d’importance. Alors elle est un point noir.
Lors de la correction de minuit, il se surpasse et dit qu’il veut respecter le verset de « Libni et Schimeï ». Libni signifie blanc et non pas noir et Schimeï signifie écoute-moi, c’est-à-dire être raisonnable, ce qui signifie que c’est raisonnable et acceptable pour lui d’assumer le fardeau du royaume des cieux. Et la correction de minuit est une correction partielle, cela signifie la correction pour séparer la Kedousha de la Klipa, c’est-à-dire corriger la mauvaise sensation qui se trouve dans le désir de recevoir et de se connecter au désir de donner.
L’exil a les lettres de la rédemption [en hébreu], la différence étant [la lettre] Aleph. Cela signifie que nous devons attirer le champion du monde dans l’exil, alors nous ressentirons immédiatement la rédemption. C’est le sens de « Celui qui s’est engagé à surveiller est responsable des dégâts… doit indemniser au mieux » Et c’est le sens de « quand il y a une sentence en bas, il n’y a pas de sentence en haut. »
J’ai entendu, 3 Mishpatim, 27 Février 1943, Tel-Aviv
La rosée s’égoutte de Galgalta à Zeir Anpin. Et à propos des cheveux ternes, il y a un creux sous chaque cheveu et c’est le sens de « Il m’accable sous un vent de tempête. » Et c’est le sens de « Alors, le Seigneur répondit à Job durant la tempête. » Et c’est le sens de « voici ce que donneront tous ceux compris dans le recensement, un demi-sicle, selon le sicle du sanctuaire. » Et c’est le sens de « un Béka [une mesure d’argent] par tête, pour expier vos âmes. »
Pour comprendre la question des cheveux, c’est le noir et l’encre. Cela signifie que lorsque l’homme se sent éloigné du Créateur, parce qu’il a des pensées étrangères, c’est ce qu’il appelle « cheveux ». Et « terne » signifie blancheur. Cela signifie que lorsque la lumière du Créateur lui ait donnée, elle le rapproche de Lui, et les deux ensemble sont appelés lumière et récipient.
Et l’ordre de travail, c’est que lorsqu’il se réveille pour servir le Créateur, c’est parce qu’il a été récompensé de « terne ». À ce moment, il ressent la vitalité et la vie dans le service du Créateur. Ensuite lui vient une pensée étrangère, par laquelle il tombe de son degré et s’éloigne du travail. La pensée étrangère est appelée tempête et cheveu [se prononce pareil mais s’écrit différemment]. Et il y a un creux sous les cheveux, qui est un trou et un manque dans le crâne.
Avant que ne lui viennent les pensées étrangères, il avait une Rosh [tête] complète et il était près du Créateur, et à cause des pensées étrangères, il s’est éloigné du Créateur. Et cela est considéré comme avoir un manque en tête. Et par le chagrin, à savoir qu’il le regrette, il étend un flot d’eau de ce trou. Ainsi, les cheveux deviennent un tuyau pour faire passer l’abondance, par cela il est récompensé de la blancheur.
Et après, les pensées étrangères reviennent, et il se retrouve une fois de plus éloigné du Créateur. Cela crée un creux de plus, un trou et un manque dans le crâne, et par le chagrin, à savoir qu’il le regrette, il étend une fois de plus un flot d’eau et les cheveux deviennent un tuyau pour faire passer l’abondance.
Ce processus continu à maintes reprises, par des hauts et des bas, jusqu’à ce que les cheveux aient atteint une mesure complète. Cela signifie que chaque fois qu’il corrige, il étend l’abondance. Cette abondance est appelée « la rosée », comme dans « ma tête est remplie de rosée ». C’est parce que l’abondance vient par intermittence, et chaque fois, c’est comme s’il la recevait goutte à goutte. Et quand son travail est terminé, il réalise toute la mesure, jusqu’à ce qu’« il ne retourne plus à la bêtise » ; nous considérons que par cette rosée les morts seront ressuscités.
Et c’est le sens de « Béka » [fente], que les pensées étrangères font des fentes dans la tête.
Et encore, à propos du demi-sicle, à savoir qu’il est à moitié innocent et à moitié coupable. Mais nous devons comprendre que les deux moitiés ne sont pas en même temps, mais à chaque fois, il doit y avoir une chose entière. Parce que s’il a transgressé une Mitsva et ne l’a pas observée, ce n’est déjà plus à moitié, mais il est entièrement méchant.
Toutefois, c’est en deux temps. Une fois, il est juste, il adhère au Créateur, et alors il est tout à fait digne. Et quand il a une descente, il est méchant. C’est le sens de « le monde n’a été créé que pour les justes absolus ou les méchants absolus. » Et c’est pourquoi on parle de « moitié », car il y a deux temps.
Et c’est « pour expier vos âmes ». Par la fente, il sent que sa tête est incomplète, car lorsqu’une pensée étrangère arrive, son esprit n’est pas entièrement avec le Créateur. Et quand il le regrette, cela expie son âme. Il en est ainsi parce que s’il se repent chaque fois, alors il attire l’abondance jusqu’à ce que l’abondance soit remplie, comme « ma tête est remplie de rosée ».
J’ai entendu
« Tu aimes les souffrances. Alors il dit : “ni elles ni leur récompense” au sujet de cette beauté, qui disparaît dans la poussière », car les souffrances sont principalement à un endroit qui est au-dessus de la raison. Et la mesure des souffrances dépend de la mesure selon laquelle elles contredisent la raison. Cela s’appelle la foi au-dessus de la raison et ce travail donne satisfaction au Créateur. Il s’avère que la récompense est que, par ce travail, le Créateur est satisfait.
Mais entre-temps, avant qu’il ne puisse surmonter et justifier Sa providence, la Divinité est dans la poussière. Cela signifie que par le travail avec la foi, appelé la Divinité, est en exil, elle est annulée dans la poussière. Et il dit à ce sujet : « ni elles ni leur récompense ». Cela signifie qu’il ne peut pas tolérer l’intervalle de temps. C’est pourquoi il lui a répondu : « Je pleure pour ceci et pour cela ».
J’ai entendu au repas la veille du 2ème jour de Rosh Hashana, 1947
Au sujet de la grenade, il a dit que c’est une allusion à ce qu’ont dit les sages : « même les vaniteux parmi vous sont pleins de Mitsvot comme une grenade » (Irouvin 19).
Il a dit que Rimon [grenade] vient du mot Romemout [magnificence], qui est le sens d’au-dessus de la raison. C’est la signification « même les vaniteux parmi vous sont pleins de Mitsvot ». La mesure de la satisfaction dépend de la capacité d’aller au-dessus de la raison, c’est ce qui s’appelle Romemout, car le vide ne se trouve que là où il n’y a aucune existence (comme dans « Tu suspends la terre sur le néant »).
Il s’agit donc de savoir quelle sera la mesure du remplissage d’un endroit vide. La réponse est : en fonction de combien il s’est élevé au-dessus de la raison. Cela signifie que le vide doit être comblé avec la magnificience, c’est-à-dire au-dessus de la raison. L’homme doit demander au Créateur de lui donner cette force. Tel est le sens que le vide n’a été créé – c’est-à-dire que l’homme ne se sente pas vide – que pour le remplir de la magnificence du Créateur ; c’est-à-dire qu’il accepte tout au-dessus de la raison.
C’est ce qui est écrit : « Dieu a fait ainsi qu’il Le craigne », c’est-à-dire que le fait que ces pensées de vanité viennent à l’homme, c’est afin qu’il ait besoin d’accepter la foi au-dessus de la raison.
Pour cela, on a besoin de l’aide du Créateur. Cela signifie que l’homme est obligé de demander au Créateur qu’Il lui donne la force pour qu’il puisse croire au-dessus de la raison. Il se trouve que c’est précisément là que l’homme a besoin de l’aide du Créateur, afin qu’Il l’aide. Il en est ainsi parce que l’intellect extérieur lui fait comprendre le contraire.
Par conséquent, l’homme n’a d’autre conseil que de demander au Créateur qu’Il l’aide. À ce propos, il est dit : « Le penchant de l’homme le vainc chaque jour, et s’il n’y avait pas le Créateur pour l’aider, il ne pourrait pas lui faire face. » Il se trouve que l’homme est alors dans la situation où il comprend que personne ne peut l’aider, sauf le Créateur. Ce qui est « Dieu a fait ainsi » afin « qu’il Le craigne », car la crainte est la foi ; ce n’est qu’alors que l’homme a besoin du salut du Créateur.
J’ai entendu, 1er Adar, 21 Février 1947, lors d’un voyage à Tibériade
Tibériade de nos sages, ta vue est bonne. « Voir » signifie Hokhma. « Bonne » signifie qu’ici il peut être récompensé de la sagesse. Rabbi Shimon Bar Yochaï purifiait les marchés de Tibériade. Il s’agit de l’impureté des morts, c’est-à-dire du désir de recevoir, comme « les méchants au cours de leur vie sont appelés morts. » Et toutes les impuretés n’appartiennent qu’à Hokhma. C’est pourquoi à Tibériade, où il y a la qualité de Hokhma, il fallait purifier le marché.
J’ai entendu, 1947
« Celui qui vient se purifier est aidé. » Cela signifie que l’on doit toujours être dans l’état de « celui qui vient ». Néanmoins s’il sent qu’il a déjà été purifié dans son âme, il n’a plus besoin d’aide, puisqu’il a été purifié et il est parti. Et s’il sent qu’il est dans l’état de celui qui va et vient, alors il est certainement aidé, car il n’y a pas d’empêchement devant le désir, puisqu’il demande la vérité.
« Car ton amour est meilleur que le vin ». C’est-à-dire que le vin peut enivrer ; et l’ivrogne, le monde entier est à lui, car il n’a pas de manque, même pendant six millénaires.
J’ai entendu, 14 Adar, 6 Mars 1947, Tel-Aviv
« A la sueur de ton front que tu mangeras du pain ». Le pain signifie la Torah, c’est le sens de « Allez, luttez avec Mon pain ». L’étude de la Torah doit être dans la crainte, le tremblement et la sueur, ainsi le péché de l’arbre de la connaissance est adouci.
J’ai entendu, 1947
Les lumières de Shabbat viennent de Gouf [corps]. Ainsi, nous disons le jour du Shabbat : « de David. Bénis mon âme… et que tout ce qui est en moi… » c’est-à-dire Gouf. Par contre, le nouveau mois est considéré comme Néshama [âme], qui ne vient qu’à Néshama, et non au Gouf. C’est pourquoi nous disons seulement « Bénis mon âme » et non « et tout ce qui est en moi », car elles n’atteignent pas le Gouf (voir Zohar 1,97).
Il est impossible d’être récompensé de la Torah totalement. Et en s’enivrant avec le vin de la Torah, quand il sent que tout le monde est sien, même s’il n’a pas encore toute la sagesse, il pense et sent qu’il a tout à la perfection.
J’ai entendu, 2 Nissan, 23 Mars 1947, Tel-Aviv
« Tu ne tueras point un innocent ni un juste ». Un juste est celui qui justifie le Créateur : tout ce qu’il sent, que ce soit bon ou mauvais, il l’accepte au-dessus de la raison. Ceci est considéré comme la droite.
« Innocent » réfère à la pureté de la chose, l’état tel qu’il le voit. Car « le juge a seulement ce que ses yeux voient. » Et s’il ne comprend pas la chose, ou qu’il n’arrive pas à l’atteindre, il ne faut pas brouiller les formes telles qu’elles lui apparaissent. Ceci est la gauche. Et il faut nourrir les deux.
La différence entre les premières lettres et les dernières lettres
J’ai entendu, le jour de Pourim 1947
La différence entre les premières et les dernières lettres n’est que dans la copie de l’écrit, c’est-à-dire le contenu de l’écrit qui provient de la maison du Roi. Les scribes du roi élargissent le contenu pour le rendre compréhensible de tous.
Le contenu était simplement « qu’ils devraient être prêts pour ce jour. » Et les scribes l’ont interprété comme s’appliquant aux nations, qui devaient être prêtes à se venger des Juifs. Et cette force était de sorte que Haman pense : « Qui est celui que le roi voudrait chérir plus que moi ? » Ainsi, dans les dernières lettres il écrit spécifiquement, directement du roi, « que les Juifs devraient être prêts », contrairement aux premières lettres, où il n’est pas écrit explicitement « les Juifs », c’est pourquoi ils avaient la force de se plaindre.
La raison pour laquelle cette force a été donnée est parce qu’il ne faut pas justifier un désir de recevoir les lumières, c’est-à-dire étendre les lumières supérieures en bas, car tout le travail était afin de donner. Par conséquent, il ne peut pas étendre quelque chose d’en bas. Ainsi, en donnant de la force à Haman, il veut précisément les lumières les plus grandes, comme son nom l’atteste, Haman l’Agaguite, le sommet du degré, qui est GAR.
J’ai entendu, 1947
Tselopakhad ramassait du bois. Le Zohar explique qu’il mesurait quel arbre était le plus grand : l’arbre de vie ou l’arbre de la connaissance. Un juste est appelé « l’arbre de vie », qui est tout afin de donner. À cela les externes ne peuvent pas s’accrocher. Toutefois, la perfection est dans l’arbre de la connaissance, l’extension de Hokhma en bas. C’est le sens de faire du bien à Ses créatures. Il est défendu de les mesurer ; il faut « qu’ils ne fassent qu’un dans ta main. »
Cela signifie que l’un sans l’autre est incomplet. Mardochée était de l’arbre de vie, ne voulant rien étendre en bas, car il n’avait aucun manque. C’est pourquoi il fallait faire grandir Haman, pour qu’il attire les lumières en bas. Et ensuite, quand il montre le manque, Mardochée les reçoit sous forme de réception afin de donner.
Maintenant nous pouvons comprendre pourquoi plus tard, quand Mardochée a parlé en bien du roi, quand il l’a sauvé de la mort, le roi a promu Haman qui était son ennemi, comme nos sages ont dit « selon la volonté de chacun », selon la volonté de Mardochée et d’Haman, qui se détestaient.
À propos de la crainte et de la peur qui vient parfois à une personne
J’ai entendu, 1942
Quand la crainte vient à un individu, il doit savoir qu’il est écrit « qu’Il n’y a rien hormis Lui ». Même pour ce qui est de la sorcellerie.
Et s’il voit que la crainte le dépasse, il doit dire que ce n’est pas par hasard, mais que le Créateur lui a donné l’occasion d’en-haut et qu’il doit examiner et étudier pourquoi on lui a envoyé cette crainte, c’est sûrement afin qu’il se dépasse et dise « Il n’y a rien hormis Lui ».
Mais si après tout cela, la crainte et la peur ne l’ont pas quitté, il doit accepter ceci comme un exemple et dire que la servitude du Créateur doit être dans la même mesure que celle de la crainte, c’est-à-dire que la crainte de Dieu, qui est un mérite, doit être de la même façon que la crainte qu’il a maintenant. C’est que le corps est impressionné par cette crainte extérieure et la crainte du Créateur doit être exactement identique à l’impression du corps.
La différence entre les Six Jours d'action et le Shabbat
J’ai entendu
Les six jours d’action sont ZA et Shabbat est appelé Malkhout. Et il demanda : mais ZA est un degré plus élevé que Malkhout, alors pourquoi Shabbat est-il plus important que les jours de la semaine ? Qui plus est, pourquoi sont-ils appelés jours de la semaine?
Le fait est que le monde n’est alimenté que par Malkhout. C’est pourquoi Malkhout est appelée « l’assemblée d’Israël », car toutes les bonnes abondances qui s’étendent à l’ensemble d’Israël viennent de là. Par conséquent, bien que les six jours suggèrent ZA, il n’y a pas d’union entre ZA et Malkhout. C’est pourquoi en semaine, l’abondance n’est pas étendue de ZA à Malkhout. Et quand la Kedousha [sainteté] n’est pas étendue de Malkhout, c’est appelé « jours de la semaine ».
Par contre, le jour de Shabbat il y a l’union de ZA et Malkhout, alors la Kedousha s’étend de Malkhout. C’est pourquoi il est appelé « Shabbat ».
Qu’est-ce que la magnificence du Créateur?
J’ai entendu, 1948
La magnificence du Créateur signifie qu’il faut Lui demander qu’il nous donne la force d’aller au-delà de la raison. Ainsi, il y a deux significations à la magnificence du Créateur :
A. Qu’il ne se remplisse pas avec la raison – qui est l’intelligence, quand l’homme cherche des réponses à ses questions –, mais il veut que le Créateur réponde à ses questions. C’est ce qui s’appelle magnificence, parce que toute l’intelligence provient d’en-haut et non pas de l’homme, afin qu’il puisse répondre à ses questions. Quand l’homme utilise son intelligence extérieure pour répondre à ses questions, c’est que le désir de recevoir comprend qu’il y a un avantage à respecter la Torah et les Mitsvot. Tandis que pour ce qui est d’aller au-delà de la raison, cela l’oblige à travailler contre l’avis du désir de recevoir.
B. La magnificence du Créateur signifie que l’homme a besoin que le Créateur réponde à ses questions.
C’est pourquoi : 1. L’homme doit aller au-delà de la raison, et alors il voit qu’il est vide et alors il a besoin du Créateur. 2. Seul le Créateur peut lui donner cette force, pour qu’il puisse aller au-delà de la raison. C’est-à-dire que le fait que le Créateur donne, c’est ce qui s’appelle la magnificence du Créateur.
J’ai entendu à la fin du 7ème jour de Pâque, 1943
« Ô combien j’aime Ta Torah ! J’en parle toute la journée ». Il est dit que même lorsque le roi David avait déjà été récompensé de la perfection, il désirait encore la Torah, parce que la Torah est plus grande et plus importante que toute la perfection du monde.
J’ai entendu
La fête de Pâque est Mokhin de Haya et le décompte est Mokhin de Yekhida. Ainsi, pendant le décompte, les Mokhin s’en vont, puisque le décompte est considéré comme l’élévation de MAN, et nous savons que lors de l’élévation de MAN les lumières s’en vont. Mais après le décompte, les Mokhin reviennent à leur place. Il en est ainsi parce que Katnout pendant le décompte est Katnout de Yékhida, mais en même temps, il y a les Mokhin des jours de semaine, qui sont YESHSOUT. Et les Mokhin du Shabbat, sont Mokhin de AVI.
J’ai entendu
L’essence de la guerre doit être où elle est facultative. Ce n’est pas le cas avec la Mitsva et la transgression, où la perte est proche et la récompense est lointaine. Donc là, on doit observer sans aucune considération.
Ce n’est pas le cas pour ce qui est facultatif, où on peut faire la guerre et observer la Mitsva du choix, parce que l’action est facultative. Par conséquent, même si l’on échoue, le péché ne sera pas si grand. C’est pourquoi c’est considéré comme proche de la récompense, car si on gagne la guerre, il fera entrer une nouvelle autorité sous la Kedousha.
J’ai entendu de mon père, maître et enseignant
« Mais Dieu est bon pour Israël, pour ceux qui ont le cœur pur ». On sait que « mais » est un diminutif. C’est-à-dire que partout dans la Torah où il est écrit « mais » et « seulement » c’est pour diminuer.
Par conséquent, en matière de travail, il faut l’interpréter comme lorsqu’on se réduit et on s’abaisse. L’abaissement s’applique quand on veut être fier, ce qui signifie qu’il veut être en Gadlout [grandeur]. C’est-à-dire que l’homme veut comprendre absolument tout, qu’il est avide de voir et de tout entendre, et malgré cela, il s’abaisse et il accepte d’aller les yeux fermés et d’observer la Torah et les Mitsvot dans la simplicité absolue. C’est ce que signifie « bon pour Israël », car le mot Israël (Yashar-El) est composé des lettres Li Rosh [la tête est mienne].
C’est-à-dire qu’il croit qu’il a Rosh de Kedousha, même si c’est « mais », ce qui signifie qu’il est dans un état de diminution et de bassesse. Et il dit de ce « mais » que c’est le bien absolu. Alors le verset « Dieu est pour ceux qui ont un cœur pur », se réalise pour lui, ce qui signifie qu’il est récompensé d’un cœur pur. C’est le sens de « j’enlèverai le cœur de pierre de votre chair et je vous donnerai un cœur de chair. »
La chair est Mokhin de VAK, appelé Mokhin de revêtement, qui vient du supérieur. Par contre, Mokhin de GAR doit provenir du côté de l’inférieur, c’est-à-dire par les examens minutieux de l’inférieur.
La question de VAK de Mokhin et GAR de Mokhin nécessite une explication : il y a beaucoup de discernements VAK et GAR à chaque degré. Et peut-être qu’il se réfère à ce qui est écrit à plusieurs endroits, que Katnout, appelée GE de l’inférieur, monte à MAN par le récipient qui élève MAN, appelé AHP du supérieur. Il s’ensuit donc que le supérieur élève l’inférieur. Ensuite, pour recevoir GAR des lumières et AHP des récipients, l’inférieur doit s’élever lui-même.
J’ai entendu, dans la nuit de Pourim, après la lecture de la Méguila, 1950
« Il y a un certain peuple dispersé et séparé parmi les peuples. » Haman dit qu’à son avis il parviendra à détruire les Juifs parce qu’ils sont séparés et donc, notre force contre eux l’emportera car elle entraînera la séparation entre l’homme et Dieu, et, par conséquent, Dieu ne les aidera pas, car ils sont séparés de Lui.
C’est pourquoi Mardochée alla corriger ce défaut, comme il est clarifié dans le verset « Les Juifs se rassemblèrent [...] pour se rassembler et se défendre. » Cela signifie qu’ils ont été sauvés grâce à leur union.
J’ai entendu, 5 Trouma, 11 Février 1943
« Il donnera la sagesse aux sages. » Il demanda : n’aurait-il pas plutôt fallu dire « Il donnera la sagesse aux imbéciles » ?
Il a répondu que l’on sait qu’il n’y a pas de contrainte dans la spiritualité, mais on donne à chacun selon son désir. La raison en est que la spiritualité est la source de vie et de plaisir. Alors comment peut-on dire qu’il y a une contrainte dans une bonne chose ? Par conséquent, si nous voyons en nous engageant dans la Torah et les Mitsvot par contrainte que nous devons vaincre le corps car il n’est pas d’accord, parce qu’il ne ressent pas de plaisir dans ce travail, c’est sûrement parce qu’il ne ressent pas la spiritualité en elles – comme nous avons dit, la spiritualité est la source de la vie et du plaisir, et comme il est écrit dans le Zohar : « Là où il y a un dur travail, il y a la Sitra Akhra. »
C’est la raison pour laquelle la sagesse ne peut qu’être donnée aux sages, car les imbéciles n’ont pas besoin de sagesse. Ce n’est qu’aux sages que la sagesse peut être donnée, car c’est leur nature : celui qui est sage aime la sagesse et c’est son seul souhait ! Et suivant la règle « Rien n’arrête le désir », il fait tous les efforts pour obtenir la sagesse. Ainsi, il sera finalement récompensé de la sagesse. Par conséquent, celui qui aime la sagesse peut déjà être appelé « sage », d’après ce qu’il sera à la fin
Par contre, il est écrit au sujet des imbéciles : « Un imbécile ne désire pas l’intelligence ». Donc, le verset « Il donnera la sagesse aux sages » veut dire que celui qui aime la sagesse ne doit pas s’émouvoir de ne pas l’avoir encore atteinte, malgré les efforts considérables qu’il a faits. Mais il doit continuer son travail, et il atteindra certainement la sagesse, car il aime la sagesse. C’est pourquoi ils disent « Suis ce chemin et tu es sûr de réussir ».
Cependant, il faut comprendre : que peut-on faire si, par nature, « l’homme naîtra d’un âne sauvage » ? D’où prendra-t-il le désir de vouloir la sagesse ?
Pour cela, on nous donne le conseil de s’engager comme « ceux qui suivent Sa parole », avec la gloire de « ceux qui écoutent à Sa parole ». Cela signifie que l’on agit pour obtenir la chose désirée. C’est pourquoi, ici, quand il n’a aucun désir pour la sagesse, il se trouve que ce qu’il lui manque, c’est un désir de sagesse. C’est pourquoi il commence à faire des efforts et faire des actions pour obtenir le désir de sagesse, car c’est la seule chose qu’il lui manque.
Et l’ordre est que l’on doit faire des efforts dans la Torah et le travail bien qu’on n’en ait aucun désir. C’est ce qui s’appelle « effort », quand on agit même si on n’a aucune envie de le faire. C’est comme nos sages ont dit : « Tout ce que tu peux faire de ta main et par ta force, fais-le ! » Et par la vertu de la connaissance, il se formera en lui un désir et une soif de sagesse. Alors le verset « Il donnera la sagesse aux sages » se réalisera, et il sera récompensé de « ceux qui écoutent Sa parole ». Ainsi, ce qui était avant un acte réalisé sans désir, devient une action désirée.
Par conséquent, si nous voulons savoir qui aime la sagesse, nous devons regarder celui qui fait des efforts pour la sagesse, même s’il n’a pas encore été récompensé d’être parmi ceux qui aiment la sagesse. La raison en est, comme nous l’avons dit, que grâce à l’effort, il sera récompensé d’être parmi ceux qui aiment la sagesse. Ensuite, après avoir un désir de sagesse, il en sera récompensé. En fait, le désir de sagesse est le récipient et la sagesse est la lumière. C’est le sens de « il n’y a pas de contrainte dans la spiritualité ».
La lumière de la sagesse est la lumière de la vie. La sagesse n’est pas perçue par nous comme un concept intellectuel, mais comme la vie en elle-même, l’essence de la vie même, dans la mesure où, sans elle, nous sommes morts. (C’est pourquoi nous pouvons dire que pour cette raison la sagesse est appelée Haya [vivante].)
J’ai entendu, 1938
Dans le Zohar : « A notre naissance, il nous est donné une âme du côté de la bête pure. » Et il interprète que même l’âme bestiale accepte d’être le serviteur du Créateur.
« S’il est récompensé davantage, une âme du côté des roues lui ait donnée. » Cela signifie qu’il a une âme qui aspire toujours et roule d’un endroit à l’autre, comme une roue qui tourne toujours. Ainsi elle tourne et roule pour adhérer à la Kedousha.
J’ai entendu, 21 Adar, 8 Mars 1953
La question du travail de réception et de don dépend du cœur, soit VAK. Par contre, le travail de la foi et de la connaissance est GAR. Et même s’ils sont un seul discernement, c’est-à-dire que la foi est acceptée selon la valeur du travail de réception et de don, ils sont quand même deux discernements particuliers.
Il en est ainsi parce que, même s’il peut travailler pour le don, il veut toutefois voir à qui il donne et qui reçoit son travail. Par conséquent, il doit travailler avec l’intellect ce qui signifie croire qu’il y a un Superviseur qui accepte le travail des inférieurs.
J’ai entendu
Il y a l’examen de « l’amer et du doux » et il y a l’examen de « la vérité et du mensonge ».
L’examen de « la vérité et du mensonge » est avec l’intellect et l’examen de « l’amer et du doux » est avec le cœur. C’est pourquoi il faut prêter attention au travail du cœur, qu’il soit sous la forme de don et non sous la forme de réception.
Par nature, seule la réception est douce pour l’homme et le don est amer. Le travail consiste à inverser la réception en don, c’est ce qui est appelé « le travail dans le cœur ».
L’intellect est le travail de « la vérité et du mensonge ». Et pour cela, il faut travailler dans la foi, c’est-à-dire croire en la foi des sages. Il en est ainsi parce que le travailleur ne peut pas clarifier lui-même le sujet de « la vérité et du mensonge ».
J’ai entendu, 22 Adar, 9 Mars 1953, Tel-Aviv
Il demanda : « Pourquoi faut-il étendre Hokhma qui est la connaisance, si tout notre travail est par voie de la foi au-dessus de la raison ? »
Et il répondit : « Si le juste de la génération n’avait pas la connaissance, l’ensemble d’Israël ne serait pas en mesure de travailler par voie de la foi au-dessus de la raison. Mais précisément, lorsque le juste de la génération étend l’illumination de Hokhma, sa raison illumine l’ensemble d’Israël. »
Par exemple, si le cerveau humain sait et comprend ce qu’il veut, les organes exercent leur action et n’ont pas besoin d’intelligence. La main et le pied et le reste des organes font ce qu’ils doivent faire. Et aucune personne sensée ne songerait à dire que si la main et le pied avaient de l’intelligence, leur travail serait plus élevé.
Ainsi, l’intelligence ne compte pas pour les organes, mais ces derniers sont évalués en fonction de la grandeur du cerveau. Cela signifie que si le cerveau a une grande intelligence, tous les organes sont nommés d’après lui ; ils sont appelés de grands organes.
De même ici, si le collectif adhère à un véritable juste qui a déjà été récompensé de la connaissance, le collectif peut agir au moyen de la foi. Il a une satisfaction absolue et il ne lui manque pas la connaissance.
J’ai entendu, 24 Av, 3 Août 1945
Il est écrit : « Tu n’auras pas d’autres dieux devant Ma face. » Le Zohar interprète ceci en disant qu’il faudrait des pierres avec lesquelles peser. Il demande à ce propos comment peser le travail avec des pierres pour que l’homme puisse connaître son état sur les chemins du Créateur ? Il répond que nous savons que lorsque l’homme commence à travailler plus que d’habitude, alors le corps se cabre et s’oppose à ce travail de toutes ses forces. Car tout ce qui concerne le don est une charge et un fardeau pour le corps ; il ne peut tolérer ce travail et sa résistance se manifeste sous forme de pensées étrangères. Il en vient à poser les questions de « qui » et de « quoi », et par ces questions, l’homme se dit que toutes ces questions lui sont certainement envoyées par la Sitra Akhra [l’autre côté] pour le gêner dans le travail.
Il est dit que si à ce moment l’homme dit qu’elles viennent de la Sitra Akhra, alors l’homme enfreint ce qui est écrit : « Tu n’auras pas d’autres dieux devant Ma face. » La raison en est que l’homme doit croire que ceci lui vient de la Shekhina, puisque « Il n’y a rien hormis Lui ». Mais la Shekhina montre à l’homme son véritable état, comment il marche dans les voies du Créateur, en lui envoyant ces questions, appelées « pensées étrangères ». C’est-à-dire que par ces pensées étrangères, elle [Shekhina] voit comment il répond aux questions considérées comme des pensées étrangères. Et de tout ceci, l’homme devrait connaître son véritable état dans le travail, afin de savoir quoi faire.
C’est comme un ami qui veut savoir combien son ami l’aime. Nul doute que lorsqu’ils sont face à face, son ami se cache, à cause de la honte. C’est pourquoi il lui envoie une personne qui calomnie son ami. Alors, il voit la réaction de son ami quand il est loin de lui et il peut ainsi connaître la véritable mesure de l’amour de son ami.
De même, lorsque la Shekhina se montre à une personne, c’est-à-dire quand le Créateur lui donne vitalité et joie, l’homme a honte de dire ce qu’il pense du travail du don et du fait de ne rien recevoir pour soi. Par contre, lorsqu’il n’est pas en face d’elle, c’est-à-dire quand la vitalité et la joie se refroidissent, ce qui est considéré comme « pas devant ma face », alors l’homme peut voir son véritable état par rapport au don sans réserve.
Si l’homme croit en ce qui est écrit – « qu’il n’y a rien hormis Lui » et que c’est le Créateur qui envoie toutes ces pensées étrangères, ce qui signifie qu’Il est l’opérateur –, il sait assurément quoi faire et comment répondre à toutes ces difficultés. C’est comme s’Il lui envoie des messagers pour voir comment il diffame son Royaume des Cieux. C’est ainsi qu’il peut interpréter le sujet susmentionné.
L’homme peut comprendre que tout ceci vient du Créateur. C’est parce qu’il sait que lorsque le corps inflige des coups à une personne avec ses pensées étrangères, que ça ne lui arrive pas quand elle n’est pas engagée dans le travail, mais que ces coups arrivent dans une sensation complète, à tel point que ces pensées lui martèlent l’esprit, qu’elles viennent expressément après s’être engagée dans la Torah et le travail plus que d’habitude.
Ceci est appelé « des pierres avec lesquelles peser ». Ceci signifie que ces pierres lui viennent en pensées quand il veut comprendre ces questions. Par la suite, il souspèse le but de son travail : si cela vaut vraiment la peine de travailler afin de donner ; de travailler de toutes ses forces et de toute son âme ; que tous ses désirs ne soient que d’espérer que ce qui doit être acquis dans ce monde le soit uniquement dans le but de travailler pour apporter du contentement à son Créateur, et non pour une question matérielle quelconque.
C’est alors que commence un vif débat, puisqu’il voit qu’il y a des arguments des deux côtés. À ce propos l’écrit avertit : « Tu n’auras pas d’autres dieux devant Ma face. »
Ne dites pas qu’un autre dieu vous a donné les pierres pour peser votre travail, mais « devant Ma face ». Car l’homme doit savoir que ceci est considéré « Ma face ». C’est ainsi qu’il verra la véritable forme de la base et de la fondation sur lesquelles la structure du travail est construite.
Le poids dans le travail est essentiellement dû au fait que ces deux textes se contredisent :
1. D’une part, l’homme devrait essayer que tout son travail soit d’atteindre Dvékout au Créateur, que tout son désir ne soit qu’en vue de contenter son Créateur, et rien dans son propre intérêt.
2. D’autre part, nous voyons que ceci n’est pas le but principal, puisque le but de la création n’était pas que les créatures donnent au Créateur, puisqu’il n’y a aucun manque en Lui, ni que les créatures Lui donnent quoi que ce soit. Au contraire, le but de la création était Son désir de faire le bien à Ses créatures, c’est-à-dire que les créatures reçoivent de Lui délice et plaisir.
Ces deux sujets se contredisent d’un extrême à l’autre. D’un côté, l’homme doit donner sans réserve ; de l’autre, l’homme doit recevoir. Cela signifie qu’il s’agit de la correction de la création, qui est :
1. Arriver à Dvékout, soit l’équivalence de forme, afin que toutes nos actions soient uniquement en vue de donner sans réserve.
2. Ensuite, il est possible d’atteindre le but de la création, qui est de recevoir délice et plaisir du Créateur.
Par conséquent, quand l’homme est habitué à marcher dans les voies du don, il n’a en aucun cas des récipients de réception. Lorsqu’il marche dans les chemins de la réception, il n’a pas de récipients de don. C’est pourquoi, par « des pierres pour peser », il acquiert les deux ensembles. C’est parce qu’après la controverse qu’il avait durant le travail, quand il surmonte et assume le fardeau du Royaume des Cieux sous la forme du don dans le cœur et l’esprit, cela fait que lorsqu’il va attirer l’abondance supérieure – puisqu’il a déjà une base suffisamment solide pour que tout soit sous la forme du don –, de ce fait, même lorsqu’il reçoit une légère illumination, il la reçoit déjà dans le but de donner.
La raison en est que toute la fondation de son travail est construite uniquement sur le don. Ceci s’appelle « recevoir afin de donner ».
J’ai entendu, 14 Shevat
Dans le verset « Chantez le Seigneur, car il a fait la fierté », il semble que « chantez », soit comme « mon courage et tu as chanté ». Cela signifie qu’il faut toujours tailler [chanter et tailler s’écrivent avec les mêmes lettres en hébreu] et enlever les épines du vignoble du Créateur. Et même quand l’homme sent qu’il est parfait et qu’il lui semble avoir déjà enlevé les épines, le verset conclut « car Il a fait la fierté ». Cela signfie qu’Il a apparemment créé la fierté dans ce monde, que l’homme aime être fidèle et honnête à ses propres yeux. Et quand il ressent en lui qu’il a déjà enlevé les épines et qu’il est un homme parfait, c’est une sorte de fierté.
Mais, l’homme doit toujours examiner ses actions et les vérifier avec dix examens et ne pas compter sur sa sensation temporaire, car c’est seulement une sorte de fierté. C’est comme on commente au nom des justes le verset « Vous êtes paresseux, paresseux, c’est pourquoi vous dites “Allons faire un sacrifice pour le Seigneur notre Dieu” ». Cela signifie qu’il a dit aux enfants d’Israël : « Quand vous dites “Allons faire un sacrifice” [...] et que vous sentez que vous êtes déjà prêts à vous sacrifier sur l’autel devant le Seigneur, c’est comme la paresse et la faiblesse, que vous ne voulez plus travailler et vous vérifiez tout le temps, pour être prêts pour cette grande servitude. C’est pourquoi il vous semble que vous êtes déjà parfaits dans cette servitude, comme ils interprètent à la fin du verset : “Car Il a fait la fierté” ».
J’ai entendu, Beshalakh
Dans le verset, « Israël vit les Égyptiens morts en bord de mer et le peuple craignit le Seigneur et il crut en le Seigneur et en Moïse, Son serviteur. »
Il faut comprendre pourquoi il est dit « il crut », car il est évident que le miracle de la sortie d’Égypte et de l’ouverture de la mer a amené Israël à une plus grande foi que celle qu’il avait avant. Après tout, nos sages ont dit à propos du verset « C’est mon Dieu et je Le glorifie » quand une servante a vu à la mer plus que le prophète Ezéchiel.
S’il en est ainsi, cela signifie que la sortie d’Égypte est un cas de miracles révélés, qui mène à la connaissance du Créateur, qui est contraire au sens de la « foi », car ce n’est pas au-dessus de la raison. Quand on voit des miracles révélés, il est alors très difficile de demeurer dans la foi puisque, justement, la raison s’étend. Par conséquent, quel est le sens du texte « il crut en le Seigneur » ?
Il faut toutefois interpréter selon le commentaire « tout le monde croit qu’il est un Dieu de la foi. » Le verset fait l’éloge d’Israël qui, même après avoir vu les miracles révélés, n’a pas diminué sa servitude du Créateur, qui est la foi au-dessus de la raison. C’est un grand travail, car après avoir été récompensé et avoir eu la possibilité de servir le Créateur dans la raison, il s’est maintenu sur le chemin de la foi et en aucun cas ne l’a méprisé.
J’ai entendu, 24 Tévet, 6 Janvier 1948
« Car le pot-de-vin aveugle les yeux des sages ».
Quand l’homme commence à critiquer le travail et ses conditions, il en conclut qu’il est incapable d’accepter le travail pour deux raisons :
1. Le salaire pour le travail n’est pas garanti à cent pour cent. Il ne voit personne qui ait déjà été payé, et quand il rend visite à ceux qui ont fait des efforts pour supporter le poids du travail, il ne voit pas s’ils ont déjà reçu leur salaire en contrepartie de leur travail. Et quand il se demande « Pourquoi n’ont-ils rien reçu ? », s’il réussit à se trouver une excuse très élevée, c’est parce qu’ils n’ont pas rempli toutes les conditions du travail à la lettre. Celui qui suit les ordres à la lettre reçoit toute sa récompense.
Alors apparaît la deuxième question : il sait qu’il est plus apte que son ami à s’adapter aux conditions du travail. Par conséquent, il est à cent pour cent certain qu’il n’y a personne qui puisse lui reprocher de s’y être soustrait, mais il a raison à cent pour cent.
2. Donc la question se pose : celui qui commence le travail a certainement fait tous les calculs, et pourtant, il a accepté ce travail. Alors comment s’est-il trouvé toutes ces excuses ? Le fait est que pour voir la vérité, il faut regarder avec les yeux ouverts. Autrement, on pense voir seulement qui a raison – le juste ou le monde. Mais, en vérité, on ne voit pas la justice. Et pour avoir les yeux ouverts, il faut se méfier du pot-de-vin, « car le pot-de-vin aveugle les yeux des sages et corrompt les paroles des justes. »
L’essence du pot-de-vin est dans le désir de recevoir. Par conséquent, il n’y a pas d’autre choix que d’accepter tout d’abord le travail avec toutes ses conditions, sans aucune connaissance, mais avec la foi au-dessus de la raison. Ensuite, quand il est débarrassé du désir de recevoir, alors quand il critique la situation, il peut espérer en voir la véracité. C’est pourquoi celui qui ne regarde qu’avec la raison ne peut certainement rien demander, car il possède la vérité et a raison, et il aura toujours gain de cause, car il ne sera pas en mesure de voir la vérité.
J’ai entendu, 7 Shevat, 18 Janvier 1948, Tel-Aviv
La pensée est le résultat du désir. L’homme pense à ce qu’il veut, il ne pense pas à quelque chose qu’il ne veut pas. Par exemple, il ne pense jamais au jour de sa mort. Au contraire, il songe toujours à son éternité, car tel est son désir. Ainsi, il pensera toujours à ce qu’il veut.
Cependant, la pensée a un rôle spécial : elle augmente le désir. Le désir est inerte de par lui-même : il n’a pas la force de s’étendre et d’entrer en action. Lorsque quelqu’un pense et réfléchie à une chose et que le désir demande à la pensée de lui donner un conseil et une astuce pour qu’elle se réalise ; alors, le désir grandit, s’étend et excute l’action.
Il s’avère que la pensée sert le désir et le désir est le « moi » de la personne. Maintenant, il peut y avoir un grand ou un petit moi. Un grand moi domine les petits moi. Celui qui a un petit moi n’a aucun pouvoir et l’avis pour agrandir le moi est par la persistance de la pensée sur le désir, puisqu’il se développe dans la mesure où quelqu’un y pense
Et ainsi, « il médite Sa Torah jour et nuit », pour qu’en persistant en elle, elle se développe en un grand moi, jusqu’à devenir concrètement celle qui commande.
J’ai entendu, 7 Shevat, 18 Janvier 1948, Tel-Aviv
Il ne peut y avoir un espace vide dans le monde. Et puisque l’essence de l’homme est le désir, car c’est l’essence de la création et par là la grandeur et la petitesse de l’homme sont mesurées, il s’ensuit qu’il doit avoir un certain désir, soit pour la matérialité soit pour la spiritualité. Celui qui est dépourvu de tout désir est considéré comme mort, puisque la création tout entière n’est que le désir, considéré ex nehilo. Et parce qu’il lui manque cette substance, qui est toute la substance de la création, il est naturellement considéré comme avorté, comme un être ne pouvant survivre.
Mais il faut s’efforcer d’avoir un désir, car c’est toute la substance de la création. Mais le désir doit être clarifié, car il est naturel que chaque animal sente ce qui lui est nuisible; de même, il faut s’assurer que le désir soit pour quelque chose.
J’ai entendu, lors d’un repas de Shabbat, 13 Shevat
La propreté du corps démontre la pureté de l’esprit. La propreté de l’esprit est appelée « vérité », où aucun mensonge n’est impliqué. En cela, tous ne sont pas égaux : certains sont partiellement méticuleux, mais la propreté du corps n’est pas si importante à préserver, car le fait que nous abhorrions tant la saleté est parce que la saleté est nuisible et que nous devrions le préserver de toute nuisance.
Ainsi, avec le corps, il n’est pas si important d’y être attentif, car il sera finalement annulé, même si nous y apportons toutes sortes de soins. Par contre l’âme est quelque chose d’éternel, et là il vaut la peine d’être méticuleux avec toutes sortes de soins, pour éviter tout type de saleté, car toute saleté est nuisible.
J’ai entendu, 15 Shevat
« De peur qu’il prenne de l’arbre de vie et mange et vive éternellement. »
Baal HaSoulam interprète qu’il prendrait peut-être Hassadim couverts, de Khazé et en haut. Car en cela, il y a suffisance complète, et le péché de l’arbre de la connaissance ne sera pas corrigé, qui est de Khazé et en bas. Il s’avère que l’arbre de vie est appelé « du Khazé et en haut » où il y a Hassadim couverts. Et il me semble que nous devrions ainsi interpréter ce que nous disons, « la vie dans laquelle il y a la crainte du ciel et la vie dans laquelle il y a la crainte du péché. »
La différence entre elles, comme le Baal HaSoulam l’interprète, c’est que ce qu’il prend de la vie l’est par crainte du péché, c’est-à-dire qu’il n’a pas d’autre choix. Mais la crainte du ciel signifie qu’il a d’autres choix. C’est-à-dire que même s’il ne prend pas ce discernement, il ne péchera pas, et que quoi qu’il en soit, il le choisit à cause de la crainte du Créateur.
Cependant, on ne peut pas dire que Hassadim couverts soient considérés comme Katnout. C’est précisément quand il n’a pas d’autre choix. Mais quand il atteint Hassadim révélés de Rachel, alors Léa, qui est Hassadim couverts, est également appelée GAR et Gadlout [grandeur].
Cela s’appelle la crainte du ciel, quand il a Hassadim révélés, mais il choisit néanmoins Hassadim couverts. Ainsi, il existe deux types de Hassadim couverts :
1. quand il n’a pas Rachel, il est appelé VAK ;
2. quand il a Rachel, il est appelé Léa, GAR.
J’ai entendu, 9 Nissan, 18 Avril 1948
Dans le Zohar, (Portion Emor) : « L’assemblée d’Israël dit : Je dors durant l’exil d’Égypte, où mes fils étaient dans un dur esclavage. » Les Mokhin dormaient, comme on interprète le verset « il y a », le Dieu de ceux-là dort.
« Et mon cœur est éveillé pour les préserver pour ne pas être détruit en exil. » Cela signifie que quand ils reçoivent Mokhin de Akhoraïm, ils sont protégés par eux, même s’ils n’illuminent pas encore en lui et qu’ils sont toujours en exil. Toutefois, il est éveillé, ce qui signifie « il ne se révèle pas du cœur à la bouche. » Le cœur est VAK, car il est VAK de Hokhma. Ainsi, même en temps de Gadlout, il n’y a pas ici d’autre Hokhma, mais seulement de ce qu’elle a reçu ici.
« La voix de mon bien-aimé frappe. » C’est le battement, le Massakh [écran] de Hirik de ZA.
« Je me souviendrai de Mon alliance. » C’est la circoncision, qui est les jugements de Noukva, qui annulent les jugements de Dekhoura [mâle]. Les jugements annulent GAR et cela est considéré comme une coupure.
Il y a d’autres corrections, appelées « exposition ». « Ouvre-Moi une porte comme le chas d’une aiguille et Je t’ouvrirai les portes supérieures. » Le sens de cette légère ouverture ce sont les petits chemins, car Hokhma sans Hassadim brille d’une façon minuscule. Ce n’est qu’ensuite, lorsqu’il étend Hassadim, que Hokhma s’intègre à Hassadim, VAK, les grands chemins. Et le sens des portes supérieures, ce sont Hassadim de AVI, appelés « air pur ». Ce n’est qu’après avoir Hokhma et qu’il étend Hassadim, que ces Hassadim sont appelés « air pur », car il préfère Hassadim à Hokhma.
Cependant, quand il a Hassadim sans Hokhma, c’est Katnout.
« Ouvre-moi » ZA et sa sœur Malkhout, sous la forme de Hokhma, quand elle étend Hokhma.
« Car le seuil d’entrée chez Moi est en toi. » Ainsi, ce n’est que quand tu auras Hokhma, que j’aurai une porte pour entrer sous la forme de Hassadim, que j’aurai AVI, appelés « air pur ».
« Viens et vois : Lorsque le Créateur tuait les premiers-nés d’Égypte et abaissait les degrés de haut en bas. » L’Égypte est la ligne gauche, mais sous la forme de Klipa, sans aucune inclusion de la droite. Et quand Israël étaient en Égypte, ils étaient sous leur domination et ils étaient obligés de recevoir la gauche. Et la plaie des premiers-nés, c’est-à-dire l’annulation de la domination de GAR de gauche, c’est « abaissait les degrés d’en haut, en bas ». À ce moment, Israël sont entrés dans l’alliance de la lettre sacrée.
La circoncision signifie les jugements de Noukva, le Massakh de Hirik, qui annule les jugements de Dekhoura. Ce faisant, elle annule GAR de gauche et seuls VAK brillent. Il s’avère que quand le Créateur a frappé leurs premiers-nés, ils ont eu la force de garder l’alliance, « alors ils montraient le sang sur la porte. »
« Il y a deux sangs : un de la Pâque et un de la circoncision. » Le sang de la Pâque est la correction de l’inclusion de la ligne gauche, et le sang de la circoncision est la correction des jugements de Noukva, qui est le Hirik. Et le sang de la Pâque...
J’ai entendu au cours d’un repas, un matin de Pâque, 1948
Il explique pourquoi il est d’usage de ne pas manger chez les autres, pour des raisons de Cashroute. Et pourquoi n’est-ce pas d’usage toute l’année ? En outre, même chez quelqu’un qui est connu pour être complètement Casher, encore plus que dans notre propre maison, la coutume est toujours de ne pas manger. Il en est ainsi parce que l’interdiction du Hametz [levain, levure] est sur « quelque chose » et il est impossible de se préserver de « quelque chose ». Seul le Créateur peut veiller sur lui, qu’il ne transgresse pas quelque chose.
C’est pourquoi il est écrit qu’il faut être prudent avec « quelque chose » du Hametz. La prudence est commandée à l’homme et il doit demander des conseils : comment ne pas venir à « quelque chose » du Hametz.
Toutefois, l’homme ne peut pas se protéger, seul le Créateur veille sur lui. Et certes, la protection est telle que tout le monde n’est pas égal. Il y en a que le Créateur protége davantage et il y en a qu’Il ne protège pas tellement. Cela dépend des besoins de la personne. Il y a des individus qui savent qu’ils ont besoin d’une surveillance méticuleuse, de sorte qu’ils attirent une plus grande surveillance, et il y a des gens qui estiment qu’ils n’ont pas besoin de cette surveillance d’en-haut. Cela ne peut pas être dit, car cela dépend de la sensation : certains se sentent en manque et ont besoin d’une plus grande protection.
J’ai entendu
« Et il arriva, au cours de ces jours, que le roi d’Égypte mourût et les enfants d’Israël gémirent en raison du travail et ils se lamentèrent et leur plainte monta vers Dieu en raison du travail. Et Dieu entendit leurs gémissements. » (Exode 2,23-4). Cela signifie qu’ils ont souffert à tel point qu’ils ne pouvaient plus le supporter. Et ils ont tant imploré en prière, que « leur plainte monta vers Dieu ».
Mais nous voyons qu’ils disaient : « Qui nous donnera [...] quand nous étions assis près des marmitte de viande, quand nous mangions du pain à satiété. » Et ils disaient aussi : « Nous nous souvenons des poissons que nous mangions en Égypte gratuitement, les courgettes et les pastèques et les poireaux et les oignons et l’ail. »
En fait, ils aimaient bien le travail en Égypte. Tel est le sens de « Ils se sont mêlés aux nations et ont appris de leurs œuvres. » Cela signifie que si Israël sont sous la domination d’une certaine nation, cette nation les domine et ils ne peuvent se soustraire à leur domination. Ainsi, ils ont suffisamment goûté à la saveur de ce travail et ils ne pouvaient être rachetés.
Alors qu’est-ce que le Créateur fit ? « Le roi d’Égypte mourut », ce qui signifie qu’ils ont perdu cette servitude. Ainsi, ils ne pouvaient plus travailler, ils ont compris que, s’il n’y a pas la perfection des Mokhin, l’esclavage est également incomplet. Par conséquent, « les enfants d’Israël gémirent en raison du travail. » Le travail, cela veut dire qu’ils n’étaient pas satisfaits du travail, qu’ils n’avaient aucune vitalité dans l’esclavage.
Tel est le sens de « le roi d’Égypte mourut », que tous les pouvoirs du roi d’Égypte, qu’il entretenait et fournissait, étaient morts. C’est pourquoi ils avaient une place pour découvrir la prière. Et ils ont été immédiatement sauvés. Et ensuite, quand ils marchaient dans le désert et arrivèrent à un état de Katnout, ils avaient la nostalgie de leur esclavage, avant le décès du roi d’Égypte.
Qu’est- ce que le jour du Seigneur et la nuit du Seigneur dans le travail?
J’ai entendu, 1941, Jérusalem
Nos sages ont dit à propos du verset : « Malheur à ceux qui désirent le jour du Seigneur ! Qu’attendez-vous du jour du Seigneur ? Il sera ténèbres et non lumière ». (Amos 5,18) Il y a une histoire à propos d’un coq et d’une chauve-souris qui attendaient la lumière. Le coq dit à la chauve-souris : « J’attends la lumière car la lumière est mienne ; mais toi, pourquoi as-tu besoin de la lumière ? » (Sanhédrin 98, p.2) L’explication est que, puisque la chauve-souris n’a pas d’yeux pour voir, quel avantage tire-t-elle de la lumière du soleil ? Au contraire, pour celui qui n’a pas d’yeux, la lumière du soleil l’aveugle encore plus.
Il nous faut comprendre cette histoire, c’est-à-dire quel est le rapport entre les yeux et la contemplation de la lumière du Seigneur que le texte nomme « le Jour du Seigneur ». On nous donne la fable de la chauve-souris pour dire que celui qui n’a pas d’yeux reste dans l’obscurité.
Il faut aussi comprendre ce qu’est le jour du Seigneur et ce qu’est la nuit du Seigneur et quelle est la différence entre les deux. On reconnaît le jour des hommes au lever du soleil, mais comment peut-on reconnaître le jour du Seigneur ?
La réponse est : comme l’apparition du soleil. C’est-à-dire, quand le soleil brille sur la terre, nous appelons cela le « jour ». Et quand le soleil ne brille pas, nous appelons cela « l’obscurité ». Il en va de même avec le Créateur, le jour est appelé « révélation » et l’obscurité est appelée « dissimulation de la face ».
Ceci signifie que lorsqu’il y a révélation de la face, lorsque pour l’homme c’est aussi clair que le jour, cela s’appelle « jour ». Comme l’ont dit nos sages à propos du verset « Le meurtrier se lève avec la lumière pour tuer le pauvre et le misérable et la nuit, il est comme un voleur. » Puisqu’il est dit, « la nuit, il est comme un voleur », il s’ensuit que la lumière est le jour. Il dit ici que si pour toi la question est aussi claire que la lumière qui vient sur les âmes, il est un meurtrier, et il est possible de sauver son âme. (Pessachim 2) Nous voyons ainsi qu’en ce qui concerne « le jour », la Guémara dit que c’est une question claire comme le jour.
Il s’ensuit que le jour du Seigneur signifie qu’il sera clair que la Providence – comment le Créateur dirige le monde – est bonne et bienfaisante. Par exemple, lorsque l’homme prie, sa prière est immédiatement exaucée et il reçoit ce pour quoi il a prié et il réussit partout où il va. Ceci est appelé « le Jour du Seigneur ».
Par contre, l’obscurité, qui est la nuit, signifiera la dissimulation de la face. Ceci procure à l’homme des doutes sur le fait que la Providence soit bonne et bienfaisante, ainsi que des pensées étrangères. Autrement dit, la dissimulation de la Providence lui amène toutes sortes d’opinions et de pensées étrangères. Ceci est appelé « nuit » et « obscurité ». À savoir que l’homme se trouve dans un état où il ressent que le monde s’est assombri pour lui.
C’est ainsi qu’il faut interpréter ce qui est écrit « Malheur à ceux qui désirent le jour du Seigneur ! Qu’attendez-vous du jour du Seigneur ? Il sera ténèbres et non lumière. » En effet, ceux qui attendent le jour du Seigneur, attendent d’être récompensé de la foi au-dessus de la raison, que leur foi soit aussi forte que s’ils voyaient de leurs propres yeux, avec certitude, qu’il en est ainsi, c’est-à-dire que le Seigneur veille sur le monde avec bonté et bienfait.
En d’autres termes, ils ne veulent pas voir comment le Seigneur veille avec bonté et bienfait, parce que la vue est contraire à la foi. C’est-à-dire que la foi se trouve précisément là où elle est opposée à la raison. Et, quand l’homme fait ce qui est contraire à sa raison, ceci est appelé « la foi au-dessus de la raison ». Ceci signifie qu’ils croient que la providence du Créateur sur les créatures est bonne et bienfaisante. Et lorsqu’ils ne la voient pas avec certitude absolue, ils ne disent pas au Seigneur : « Nous voulons voir la bonté et le bienfait dans la raison. » Mais ils veulent que cela reste pour eux en tant que foi au-dessus de la raison.
Ils demandent donc au Seigneur de leur prodiguer une force telle que cette foi soit aussi forte que s’ils l’avaient vue dans la raison. Cela signifie qu’il n’y aura pas de différence entre la foi et la connaissance dans la raison. C’est ce que ceux qui veulent être en adhésion avec le Seigneur appellent « le jour du Seigneur ».
Autrement dit, s’ils ressentaient ceci comme connaissance, alors la lumière du Créateur, appelée « l’abondance supérieure », irait aux récipients de réception, appelés « récipients de séparation ». Et ceci, ils ne le veulent pas, puisque cela irait au désir de recevoir, qui est l’opposé de la Kedousha [Sainteté], qui est contre le désir de recevoir à des fins personnelles. A la place, ils veulent adhérer au Créateur, et ceci ne peut se faire que par l’équivalence de forme.
Cependant, pour y parvenir, c’est-à-dire pour que l’homme ait un désir et une envie d’adhérer au Créateur, vu qu’il est né avec la nature du désir de recevoir uniquement à des fins personnelles, comment est-il possible d’arriver à quelque chose qui soit absolument contre nature ?
Par conséquent, l’homme devra faire des efforts considérables, jusqu’à ce qu’il reçoive une seconde nature, laquelle est le désir de donner sans réserve. Car lorsqu’il est récompensé du désir de donner, alors il est apte à recevoir l’abondance supérieure sans l’endommager, parce que tous les défauts ne parviennent qu’à travers le désir de recevoir pour soi. En d’autres termes, même lorsqu’il fait quelque chose dans le but de donner, au plus profond de lui se trouve la pensée qu’il recevra une contrepartie pour cet acte de don qu’il est en train d’accomplir.
En un mot, l’homme est incapable de faire quoi que ce soit, s’il ne reçoit rien en retour pour cet acte. Il doit y prendre plaisir et, quel que soit le plaisir reçu pour lui-même, ce plaisir va obligatoirement le séparer de la Vie des vies et l’amènera à rompre l’adhésion au Créateur, puisque l’adhésion se mesure par l’équivalence de forme. Il est donc impossible d’être en état de don pur sans un mélange de réception de ses propres forces.
Par conséquent, pour que l’homme ait les forces du don, nous avons besoin d’une seconde nature, pour qu’il ait la force d’atteindre l’équivalence de forme. Autrement dit, comme le Créateur donne et ne reçoit rien, car Il ne manque de rien. Ceci signifie que ce qu’Il donne n’est pas à cause d’un manque, c’est-à-dire que s’Il n’avait personne à qui donner, Il ressentirait ceci comme un manque. Mais nous devons voir ceci comme un jeu, c’est-à-dire que lorsqu’Il veut donner, ce n’est pas quelque chose dont Il a besoin, mais tout est comme un jeu.
C’est comme ce que nos sages on dit à propos de la Maîtresse qui a demandé : « Que fait le Créateur après avoir créé le monde ? » La réponse est : « Il s’assoit et joue avec le Léviathan », comme il est écrit « ce Léviathan que Tu as créé pour jouer avec » (Avoda Zara – Idolâtrie –, p.3). Le Léviathan fait référence à l’adhésion et à la connexion (ainsi qu’il est écrit, « selon l’espacement et des corniches tout autour »). Ceci signifie que le but, qui est la connexion du Créateur aux créatures, n’est qu’un jeu et non pas une question de désir ni de nécessité.
La différence entre le jeu et le désir est que tout ce qui vient dans le désir est une nécessité. Si l’homme ne satisfait pas son désir, il est en manque. Alors que dans le jeu, même s’il n’atteint pas son objectif, ceci n’est pas considéré comme un manque, comme on dit : « peu importe si je n’ai pas obtenu ce à quoi je pensais ». Ce n’est pas tellement important, parce que le désir qu’il avait pour l’objet était seulement un jeu, ce n’était pas sérieux.
Il s’avère que le but de la perfection est que tout le travail de l’homme soit entièrement dans le but de donner et qu’il n’ait aucun désir ni envie de recevoir du plaisir pour son travail. Ceci est un degré élevé puisqu’il s’applique au Seigneur. C’est ce qu’il appelle « le Jour du Seigneur », car le jour du Seigneur est appelé « perfection » tel qu’il est écrit : « Que les étoiles du matin s’obscurcissent ; qu’il attende la lumière mais n’en ait point. » Car la lumière est considérée comme perfection.
Lorsque l’homme atteint la seconde nature, le désir de donner, que le Créateur lui donne après la première nature, qui est le désir de recevoir et qu’il reçoit maintenant le désir de donner sans réserve, alors l’homme est apte à servir le Créateur en totalité ; c’est ce qui est considéré comme « le Jour du Seigneur ».
Par conséquent, celui qui n’a pas encore été récompensé de la seconde nature pour pouvoir servir le Seigneur dans le don, et qui espère en être récompensé – c’est-à-dire quand il a déjà fait tous les efforts qu’il pouvait pour être récompensé de cette force –, il est considéré comme celui qui attend le jour du Seigneur, c’est-à-dire l’équivalence de forme avec le Seigneur. Quand vient le jour du Seigneur, il est rempli d’une merveilleuse joie. Il est heureux d’être sorti de l’emprise du désir de recevoir pour lui-même qui le séparait du Créateur. À présent, il adhère au Créateur et pour lui c’est comme avoir atteint le sommet.
Par contre, pour celui dont le travail est uniquement dans la réception pour soi, c’est le contraire. Il est heureux parce qu’il pense tout le temps qu’il recevra une récompense pour son travail. Quand, il voit que le désir de recevoir ne recevra rien en retour pour son travail, il devient triste et paresseux. Parfois, il en vient à « douter du début » et dit : « Je n’ai pas juré de faire ceci ».
Et si on lui disait que le jour du Seigneur, où il atteint la force du don sans réserve, sera son salaire, du fait qu’il s’engage dans la Torah et les Mitsvot, alors il dirait « Pour moi, c’est l’obscurité et non la lumière » – puisque cette connaissance l’amène à l’obscurité.
J’ai entendu
Il a expliqué pourquoi il est de coutume que les Matsot [pains azymes] soient toujours placés à l’abri des regards, dans une pochette spéciale, ou recouverts de quelque chose. Il est écrit : « Le peuple emporta sa pâte avant qu’elle n’ait levé, leurs pétrins étaient enveloppés dans leurs vêtements sur leurs épaules. » L’allusion se trouve dans les mots « enveloppés dans leurs vêtements ». Le fait est qu’à Pessakh [Pâque], les récipients n’étaient pas correctement réparés. C’est pourquoi il y a le sujet du décompte, afin de corriger les récipients. Telle est la signification de ses mots, « J’ai vu comme une goutte de rose ». Cela signifie que pendant la nuit de Pessakh, il y a eu un miracle, que même s’il avait pu y avoir une prise, il n’y en a pas eu, parce qu’elle était recouverte et que rien n’était reconnaissable à l’extérieur. C’est ce que suggère « enveloppés dans leurs vêtements ».
J’ai entendu au cours d’un repas à Chavouot
Au sujet du don de la Torah, qui eut lieu au Mont Sinaï. Cela ne veut pas dire qu’alors la Torah a été donnée et que maintenant cela n’est plus le cas, mais que le don de la Torah est un sujet éternel, que le Créateur donne toujours. Cependant nous ne sommes pas capables de recevoir. Et alors, lors de la révélation au Mont Sinaï, nous étions ceux qui ont reçu la Torah. C’est là tout leur mérite, où nous étions comme « Un seul homme dans un seul cœur », autrement dit, nous n’avions alors tous qu’une seule pensée, à savoir la réception de la Torah.
Mais du côté du Créateur, Il donne toujours, comme cela est rapporté au nom d’Isaac ben Chechet, que « L’homme est obligé chaque jour d’entendre les dix commandements sur le mont Sinaï ».
La Torah est appelée « un élixir de vie et un élixir mortel », et il faut se demander : comment deux contraires peuvent-ils se trouver dans un seul sujet ? Tout ce que nous voyons n’est rien de plus que ce qui est ressenti, mais la réalité en tant que telle ne nous intéresse pas. C’est pourquoi, lorsque l’homme étudie la Torah et que la Torah l’éloigne de l’amour du Créateur, c’est évident que cette Torah est appelée « un élixir mortel », et si la Torah le rapproche du Créateur, elle est évidemment appelée « l’élixir de vie ».
Mais la Torah en elle-même, c’est-à-dire la réalité telle quelle, il n’y a pas à en discuter. Ce sont les émotions qui déterminent notre réalité en bas. Et la Torah en elle-même, c’est-à-dire sans ceux qui la reçoivent, la Torah en elle-même est considérée comme lumière sans récipient, qu’il est impossible d’atteindre. C’est comme l’essence sans la matière et nous ne pouvons pas avoir une perception de l’essence, même l’essence matérielle, a fortiori l’essence spirituelle.
Lorsque l’homme travaille dans son propre intérêt, cela est appelé Lo Lishma. « Et de Lo Lishma, nous arrivons à Lishma ». Par conséquent, si l’homme n’a pas encore été récompensé de recevoir la Torah, alors il espère que l’année prochaine il la recevra. Et lorsque l’homme reçoit entièrement Lishma, alors il n’a plus rien à faire dans ce monde-ci.
C’est pourquoi chaque année, il y a le temps de la réception de la Torah, du fait que le temps est propice à l’éveil d’en bas. Car alors se réveille le temps où la lumière du don de la Torah était révélée chez les inférieurs. Par conséquent, il y a toujours un éveil en haut, pour que les inférieurs puissent agir à présent comme autrefois.
Donc, s’il emprunte le chemin de Lo Lishma qui l’amènera à Lishma, il se trouve qu’il va dans l’ordre où il espère qu’au final il sera récompensé de recevoir la Torah Lishma. Et si le but n’est pas toujours devant ses yeux, il se trouve qu’il va dans une ligne opposée à la Torah qui est appelée « l’Arbre de Vie ». Et par conséquent, elle est un « élixir mortel » du fait que chaque fois il s’éloigne de la ligne de la vie.
« J’ai fait des efforts et je n’ai pas trouvé, n’y crois pas ». Il faut comprendre quel est le sens de « J’ai trouvé ». Que faut-il trouver ? « J’ai trouvé » veut dire trouver grâce aux yeux du Créateur.
« Je n’ai pas fait d’efforts et j’ai trouvé, n’y crois pas ». Il faut comprendre qu’il ne ment pas, car certainement il n’est pas question d’un homme par rapport à lui-même comme individu, mais il s’agit d’une généralisation. Mais s’il voit qu’il a trouvé grâce aux yeux du Créateur, que signifie « n’y crois pas » ? C’est que parfois, l’homme a été récompensé de trouver grâce par la prière. Car c’est la force spéciale de la prière : elle peut agir comme un effort. (Comme nous le voyons dans la matérialité, il y a celui qui subvient à ses besoins par ses efforts et il y a celui qui subvient à ses besoins par la prière – où, du fait qu’il demande de quoi vivre, il reçoit de quoi subvenir à ses besoins.)
Ce n’est pas le cas dans la spiritualité : bien qu’il ait été récompensé de trouver grâce, quoi qu’il en soit, il devra après en payer tout le prix, c’est-à-dire selon l’effort que tout le monde fait. Sinon, il perd son récipient. C’est pourquoi il a dit « Je n’ai pas fait d’effort et j’ai trouvé, n’y crois pas », c’est-à- dire qu’il va tout perdre. Mais après, il devra compléter tout son effort.
J’ai entendu au cours d’un repas Shakharit (matin) le jour de Shabbat, 2 Av, Tel-Aviv
Le Hazak [fort] que l’on dit après la fin de chaque Livre [5 livres du Pentateuque] signifie que la fin devrait nous donner la force de terminer tous les degrés. Comme le corps a 248 organes et 365 tendons, l’âme, elle aussi a 613 formes, qui sont les canaux de l’âme par lesquels l’abondance est étendue. Et ces canaux sont ouverts par la Torah. Tant qu’ils ne sont pas tous ouverts, alors un manque apparaît même au degré individuel, compris dans l’ensemble.
Ainsi, si un détail manque dans l’ensemble, ce discernement est aussi absent du détail et ils s’incarnent graduellement par l’ordre des degrés. Et quand ils seront tous terminés, ce sera réparation finale. Avant cela, ils viennent et se corrigent l’un après l’autre. Maintenant, on peut comprendre ce que nos sages ont dit : « la Torah a précédé le monde ». Cela signifie qu’avant que le monde ne soit limité, la Torah était déjà là.
Et comment pourrait-elle alors briller dans le monde, qui est considéré comme une frontière ? C’est que la Torah illumine par intervalle. Et lorsque tous les discernements seront terminés, il est obligé de quitter ce monde, car il a récolté de tous la Torah. C’est pourquoi chaque fin doit nous donner la force de continuer plus loin. Et les cinq livres de la Torah correspondent aux sept Sefirot, dont l’essence est cinq, car Yessod et Malkhout ne sont pas leur essence – ils sont seulement inclus.
J’ai entendu à la fin du Shabbat, Portion Massahei, 7 Août 1948, Tel-Aviv
Le fait que les auteurs du Zohar aient parlé en utilisant la morale n’était pas nécessaire, car ils auraient pu révéler leurs secrets par d’autres vêtements. Toutefois, ils ont voulu mettre sur leurs secrets un vêtement de morale afin que le lecteur puisse bien comprendre que l’important n’est pas la sagesse qu’il y a dans la Torah, mais le Donneur de la Torah. Car l’essentiel de la Torah et des Mitsvot est uniquement d’adhérer au Donneur de la Torah.
Ainsi, puisque le vêtement de la morale nous rappelle le mieux ceci, ils l’ont mis dans ce vêtement. Et s’ils lui donnent souvent un vêtement de sagesse, c’est pour qu’il ne se trompe pas et qu’il dise qu’il n’y a rien de plus que la morale, qu’aucune sagesse n’y est cachée, mais que tout est simplement de la morale. C’est pourquoi ils ont écrit avec deux vêtements, et que l’un pointe vers l’autre.
J’ai entendu, 3 Av, 8 Août 1948
Il y a une différence entre la matérialité et la spiritualité : dans la matérialité, la force précède l’action, comme il est écrit : « avant qu’ils m’appellent, Je répondrai ». Ici, c’est arrangé en fonction de la réparation finale, où on ne fait rien avant d’avoir la force de le faire.
Ce n’est pas le cas pour la spiritualité, où il n’y a pas encore de correction en fonction de la fin, mais selon l’ordre des clarifications. Il faut donc commencer le travail avant d’obtenir la force, comme il est écrit : « ceux qui font Sa parole, en écoutant Sa voix ».
J’ai entendu
Élie lui demanda : « que ferai-je pour toi ? » Et il lui répondit : « deux fois ton esprit ». Et il lui répondit : « Tu as demandé une chose difficile ».
Le fait est qu’il y a l’examen des 248 et il y a le cœur de pierre qui ne peut pas être clarifié. Toutefois, lors de l’examen des 248, le cœur de pierre est examiné aussi, mais il est interdit de le toucher. Donc celui qui examine ces 248 examine aussi le cœur de pierre.
J’ai entendu
Il y a deux parties :
1. la partie de l’enchaînement des mondes de haut en bas.
2. la partie de bas en haut.
La première parite : « que Dieu a créé de faire ». Cela signifie que le Créateur nous a préparé un endroit pour travailler.
Deuxième partie: quand on commence à s’engager et à revêtir de bas en haut. Toutefois, avant d’atteindre la complétude du degré, on ne peut rien savoir clairement. C’est ce qu’il appelle « d’abord apprendre, ensuite comprendre ».
C’est comme un petit enfant qui commence à manger du pain et n’a encore aucune idée de ce qu’est le pain. Et en grandissant, il commence à comprendre qu’il y a une raison pour le pain qui cause la forme du pain, qui le façonne tel qu’il apparaît à ses yeux : blanc, doux, savoureux, etc.
Alors il perçoit la forme du pain, après qu’il soit sorti du four. A ce moment, le pain est trop mou et très chaud, à tel point qu’il n’est pas bon à manger. Il lui manque quelque chose, c’est-à-dire le temps de sécher et de se refroidir, car l’air amène le pain à recevoir la forme qu’il aura quand il arrive à table.
Mais alors il commence d’autres recherches et il voit encore une autre forme, c’est-à- dire avant d’entrer dans le four. Même s’il avait à peu près la même forme, il y a de grandes différences, c’est-à-dire, par la chaleur du four, le pain devient plus grand et plus dur et une croûte se forme. Auparavant, il était blanc et maintenant il est d’une couleur différente. Et quand il commence à réfléchir, il voit que le pain a acquis sa forme et son poids avant même d’être placé dans le four.
Et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’il arrive à l’état où on prend du blé et on le sème dans la terre. Jusque-là, il ne peut que recevoir du pain, c’est-à-dire que le pain manquera, celui qui existe dans la réalité du monde. Mais après, il sait déjà comment ajouter.
De même dans la spiritualité : d’abord il a besoin de recevoir de bas en haut, alors il ne peut que recevoir et pas ajouter. Mais après, dans le second état, il peut aussi ajouter.
J’ai entendu, Shabbat Teshouva, 9 Octobre 1948, Tel-Aviv
La raison pour laquelle on l’appelle « Shabbat Teshouva » [Shabbat de la repentance] est que (à la fin des dix jours de repentance, le Jour de Kipour [Grand Pardon]), on dit « pour un péché ». Et quiconque contemple les « pour un péché » ne trouve sûrement pas sa place à soixante pour cent, mais à quarante pour cent, il peut expliquer et excuser – peut-être qu’il y a là un doute, qu’il ne ressent pas. Mais à soixante pour cent, il ne se retrouve absolument pas.
C’est pourquoi il y a le mérite du Shabbat, car avec la lumière du Shabbat il est possible d’éclairer et de voir qu’il peut se retrouver dans tous les cent pour cent de « pour un péché », que cela n’a été formulé que pour lui et non pour les autres. Mais sans la lumière, on ne le ressent pas.
C’est pourquoi on l’appelle « Shabbat Teshouva ». Le Shabbat est utile pour la repentance pour qu’il puisse ressentir le péché. Car il faut avouer le péché et alors on peut demander pardon. Mais si on dit « pour un péché » sans ressentir le péché, quel genre de confession est-ce ? Après tout, il se dit dans son cœur qu’il n’a pas péché. Et ce qu’il dit avec sa bouche quand son cœur n’est pas avec lui, un tel aveu est certainement sans valeur.
J’ai entendu
Les coutumes d’Israël sont si importantes, que l’on peut dire qu’elles donnent plus de spiritualité à l’homme que les Mitsvot elles-mêmes. Même si on transgresse les coutumes, il n’y a pas de punition, tandis que si on transgresse un jugement, il y a des punitions. En ce qui concerne leur utilité, c’est-à-dire provoquer la crainte du ciel, les coutumes apportent plus de spiritualité. Car les Grands qui ont établi les coutumes les ont arrangées pour que la spiritualité brille par leur intermédiaire.
C’est pourquoi il dit que celui qui évite la coutume de manger de la viande et du poisson le Shabbat se prive de spiritualité. Toutefois, cela ne concerne que celui qui n’a pas encore atteint la perfection, c’est-à-dire voir ce qu’il fait. Cela signifie qu’il n’a pas été encore récompensé des saveurs des Mitsvot ; il a donc besoin d’observer les coutumes.
C’est comme une pomme : avant qu’elle ne pourrisse, elle se gâte ; et dès l’instant où elle est gâtée, la pourriture est certaine. De même, avant que l’homme ne devienne libre, il rejette les coutumes, et à la suite du rejet, soit il devient libre, soit ses enfants deviennent libres.
J’ai entendu
La notion de « juste complet » veut dire qu’il n’a pas péché. Pourtant, il est écrit : « il n’y a pas un homme juste sur terre qui ne fasse du bien sans pécher. »
Il a répondu qu’à chaque degré il y a une partie de « juste complet », où le péché n’est pas pertinent ; donc, à ce degré, il n’a jamais péché. C’est de Khazé vers le haut de chaque degré, considéré comme l’arbre de vie et comme Hassadim couverts.
Mais de Khazé vers le bas, il y a péché et repentance. Et quand on le corrige, on arrive à un degré plus élevé. Et là aussi cet ordre commence, c’est-à-dire « juste complet », et « il n’y a pas un homme juste sur terre qui ne fasse du bien sans pécher »
Que signifie la Sitra Akhra est appelée « Malkhout sans couronne » ?
J’ai entendu, 1941, Jérusalem
Couronne signifie Kéter et Kéter est l’Émanateur et la racine. La Kedousha [Sainteté] est connectée à la racine, ce qui signifie que la Kedousha est considérée comme étant en équivalence de forme avec sa racine. C’est-à-dire que tout comme notre racine, autrement dit le Créateur, désire uniquement donner sans réserve, comme il est écrit « Son désir de faire le bien aux créatures », de même la Kedousha n’est que don sans réserve au Créateur.
La Sitra Akhra, cependant, n’est pas ainsi. Toute son intention n’est que de recevoir pour elle-même. Pour cette raison, elle n’adhère pas à la racine qui est Kéter. C’est pourquoi, la Sitra Akhra est caractérisée comme n’ayant pas de couronne. En d’autres termes, elle n’a pas de couronne parce qu’elle est séparée de Kéter.
À présent, nous pouvons comprendre ce que nos sages ont dit (Sanhédrin 29) : « Celui qui ajoute, diminue ». C’est-à-dire que quand on ajoute au compte, il se soustrait. Il est écrit (Zohar, Pékoudé point 249) : « Ici aussi, il est écrit de ce qui est à l’intérieur « et tu feras le tabernacle avec dix rideaux » et de ce qui est à l’extérieur il est écrit « onze rideaux ». Il ajoute une lettre, c’est-à-dire il ajoute le Ayin au douze et soustrait le total, car un est enlevé du chiffre douze par l’ajout de l’Ayin au douze.
Nous savons que les calculs ont seulement lieu dans Malkhout, qui calcule la hauteur du degré (au travers de la lumière réfléchie en elle). Nous savons aussi que Malkhout est appelée « le désir de recevoir pour soi-même ». Lorsqu’elle annule son désir de recevoir devant la racine et qu’elle ne veut plus recevoir mais seulement donner à la racine, comme la racine qui est désir de donner sans réserve, alors Malkhout, appelée Ani (Aleph Noun Youd- moi), devient Aïn (Aleph Youd Noun = néant/rien). Ce n’est qu’alors qu’elle étend et reçoit la lumière de Kéter pour construire son Partsouf et devenir douze Partsoufim de Kedousha.
Cependant, lorsqu’elle désire recevoir pour elle-même, elle devient le mauvais œil Autrement dit, là où il y avait le néant, c’est-à-dire l’annulation devant la racine qui est Kéter, cela est devenu l’oeil (qui signifie voir et connaître dans la raison). Ceci est appelé ajouter. Ce qui signifie qu’elle désire ajouter la connaissance à la foi et travailler dans la raison. En d’autres termes, elle se dit qu’il vaut mieux travailler dans la raison et alors le désir de recevoir ne s’opposera pas au travail.
Ceci cause une soustraction, puisqu’ils sont séparés de Kéter, appelée « le désir de donner sans réserve », laquelle est la racine. Il n’est plus question d’équivalence de forme avec la racine, appelée Kéter. Pour cette raison, la Sitra Akhra est appelée « Malkhout sans couronne ». Cela signifie que Malkhout de la Sitra Akhra n’a pas de Dvékout à Kéter. De ce fait, ils n’ont que onze Partsoufim, sans le Partsouf de Kéter.
Telle est la signification de ce que nos sages ont écrit –« Quatre-vingt-dix-neuf sont morts du mauvais œil » –, parce qu’ils n’ont pas de Kéter. C’est-à-dire que Malkhout en eux, qui est le désir de recevoir, ne veut pas s’annuler devant la racine, appelée Kéter. C’est-à-dire qu’ils ne désirent pas faire du moi, appelé « le désir de recevoir », le néant (rien), qui est l’annulation du désir de recevoir.
Mais ils veulent ajouter et ceci est appelé le mauvais œil. Donc, là où il devrait y avoir le néant avec Aleph [en hébreu], ils insèrent le mauvais œil [avec un Aïn], c’est-à-dire qu’ils tombent de leur degré par manque d’adhésion à la racine.
C’est la signification de ce que nos sages ont dit : « Quiconque est fier, le Créateur dit : “Lui et Moi ne pouvons résider dans la même demeure” » puisqu’il fait deux autorités. Cependant, lorsque l’homme est dans l’état de néant et qu’il s’annule devant la racine, et que sa seule intention est uniquement de donner sans réserve, comme la racine, il n’y a là qu’une seule autorité ; l’autorité du Créateur. Ainsi, tout ce que l’homme reçoit dans ce monde n’est que pour donner sans réserve au Créateur.
Telle est la signification de ce qu’il a dit : « Le monde entier n’a été créé que pour moi et moi pour servir mon Maître ». De ce fait, je dois recevoir tous les degrés au monde pour que je puisse tout donner au Créateur, ce qui est appelé : « servir mon Maître ».
J’ai entendu
« Tu n’auras point dans ta poche une grande pierre ni une petite pierre. » La pierre est la foi (pierre avec laquelle peser). C’est un petit discernement qui est au-dessus de la raison. Mais en même temps, tu diras alors que tu as une « grande pierre », c’est-à-dire que tu as la connaissance. C’est-à-dire que ce que tu fais ne ressemble pas au reste du monde, mais que tu as une base solide, qui est Gadlout [grandeur] et non Katnout [petitesse] – sans fondement ni pierre entière.
Il doit y avoir une « petite pierre », mais qu’elle soit « entière », c’est-à-dire qu’elle te suffit à respecter l’ensemble de la Torah en te basant sur la « petite pierre », et seulement alors elle est appelée « entière ».
Mais si elle est « petite » et te fait faire seulement de petites actions, ce n’est pas considéré comme une « pierre entière ».
Qu’est-ce qui est grand et qu’est-ce qui est petit ? S’il a une petite base, il est considéré petit. Mais quand il a une « grande pierre », c’est-à-dire une grande base, alors il se considère comme grand, c’est-à-dire qu’il est grand. Et « une pierre entière », c’est quand il est récompensé de la Providence individuelle.
J’ai entendu, le 4ème jour intermédaire de Pâque, 18 Avril 1949
Dans le Zohar, Portion Emor, l’assemblée d’Israël a dit : « Je dors durant l’exil d’Égypte ».
Le départ de Mokhin est appelé « sommeil ».
« Et mon cœur est éveillé », le cœur est considéré comme les 32 voies de la sagesse. À savoir que Hokhma les illuminait, mais sans le revêtement de Hassadim. C’est ce qui est appelé « l’exil d’Égypte ». Pour cette raison, c’est appelé « sommeil ». Mais en même temps, ils méritaient de recevoir Mokhin de Hokhma, mais sous la forme de Akhoreim [dos].
« La voix de mon bien-aimé frappe », c’est-à-dire la voix de ZA, qui est considéré comme Hassadim.
Et le Créateur a dit : « Ouvre-Moi une porte de la taille d’un chas d’une aiguille. » Cela signifie qu’au temps de la rédemption, Il leur a demandé d’attirer Hokhma une nouvelle fois. Et quand elle est sans Hassadim, la porte est de la taille d’un « chas d’une aiguille », puisqu’elle ne brille pas sans Hassadim.
« Et Je t’ouvrirai les Portes Supérieures », c’est-à-dire qu’Il lui donnera sans réserve Hassadim, et alors elle aura davantage, Hokhma et Hassadim.
« Ouvre-moi [...] parce que le seuil d’entrée chez Moi est en toi, car Mes fils n’entreront chez Moi que par toi. » Cela signifie qu’Il ne peut rien donner aux enfants, qui ont besoin de Mokhin de Hokhma, car ils ne sont que Hassadim. Cependant quand elle attirera Hokhma, il sera possible pour les enfants de recevoir aussi Hokhma. C’est pourquoi elle est la seule qui puisse ouvrir la porte.
Par contre, « Je suis fermé, ils ne Me trouveront pas », c’est-à-dire « qu’ils ne Me trouveront pas en complétude ». Quand ZA ne possède que Hassadim, il n’a que VAK et il est appelé « simplement de l’air ». Cependant, quand il a aussi Hokhma, même s’il ne reçoit que Hassadim, ses Hassadim sont appelés « air pur ». Alors ses Hassadim sont meilleurs que Hokhma, bien que sans Hokhma, il ne sera pas considéré comme complet. C’est la signification des mots « pour m’accoupler avec Toi et être en paix avec Toi pour toujours et à jamais… »
« Viens et vois, quand le Créateur tuait les premiers-nés d’Égypte, tous ceux qu’Il a tués à minuit Il a abaissé les degrés d’en haut, en bas ». Ceci est fait par la correction du Massakh de Hirik, ce qui cause deux discernements : le départ de GAR et l’extension de Hassadim, et, par cette intégration, Mokhin ont la possibilité de s’étendre de haut en bas.
« Quand Israël entrèrent dans l’alliance de la lettre sacrée, quand ils furent circoncis » Car la « plaie des premiers-nés », le « sang de Pessakh » et « le sang de la circoncision » ne sont qu’un seul discernement. Nous savons que le Dieu d’Égypte était un agneau. Cela signifie que le sacrifice de Pessakh était à l’intention de leur Dieu. La Klipa d’Égypte était qu’ils désiraient étendre la réparation finale, comme le péché de l’Arbre de la Connaissance, où ils voulaient étendre la lumière de GAR de haut en bas. Et par l’abattage rituel de Pâque, ils égorgèrent GAR de Hokhma, par qui il y eut la plaie des premiers-nés. Car le premier-né est considéré GAR et ils annulèrent GAR. Ceci se produisit par le Massakh de Hirik, qui est considéré comme l’élévation de Manoula [serrure], qui cause l’annulation de GAR.
Le sang vient du mot silence [en hébreu] qui met GAR à mort. Ceci est la signification du sang de la circoncision. Le scalpel représente les jugements de Noukva et les jugements annulent les jugements de Dekhoura, comme il est écrit : « il y avait deux sangs, le sang de Pessakh et le sang de la circoncision. » En jetant le sang de Pessakh GAR se sont annulés et il y avait l’inclusion dans la correction des trois lignes. C’est la signification du fronteau et des deux poteaux.
« Et au quatrième [...] Israël quitta l’autre autorité et s’unit par le lien sacré de la Matsa ». Car Hametz [levain, levure] est Mokhin qui s’étendent de Khazé vers le bas, alors ils brillent de haut en bas. Tandis que la Matsa est Mokhin qui brillent de Khazé vers le haut, les extérieurs n’y ont pas de prise.
Et la raison est que Manoula, qui apparait la nuit de Pessakh, par laquelle il y a eu l’abattage rituel de Pessakh et la plaie des premiers-nés, opère seulement d’elle-même vers le bas. Cela veut dire qu’elle s’est révélée dans Khazé.
Il s’ensuit que tout ce qui se trouve à partir de Khazé et en haut ne fonctionne pas avec le jugement qui s’y trouve. Il n’en est pas de même de Khazé vers le bas, parce que toute l’expansion est sous son propre discernement. Voilà pourquoi le jugement en elle est ressenti, et c’est pourquoi Israël ont été prudents la nuit de Pâque et n’ont mangé que de la Matsa et non du Hametz.
Il y a une valeur dans la Matsa qui ne se trouve pas dans le Hametz et il y a une valeur dans le Hametz qui ne se trouve pas dans la Matsa. La valeur même de la Matsa est qu’elles sont Mokhin complètes de GAR de Hokhma qui sont encore considérés comme les deux grands luminaires. Cependant, elles sont considérées comme Akhoreim parce qu’elles ne peuvent pas illuminer sans Hassadim.
Et il y a un avantage au Hametz : bien qu’il ne soit que VAK, il est déjà revêtu de Hassadim. Au Temple, il y avait Mokhin de Hokhma, de Khazé vers le haut, considéré comme Matsa. C’est pourquoi il est dit : « vous ne brûlerez ni levure ni miel sur l’autel ».
J’ai entendu, le 7ème jour de Pâque, 20 Avril 1949, Tel-Aviv
Tous les obstacles et les retards qui surgissent devant nous ne sont que des moyens de nous rapprocher, car le Créateur veut nous rapprocher de Lui. Tous les empêchements ne nous apportent qu’un rapprochement, car sans eux, il n’y aurait eu aucune possibilité de nous rapprocher de Lui.
Du point de vue de la nature, il n’y a pas de plus grand éloignement, nous qui sommes pétris d’argile, et le Créateur, qui est plus grand que tout. Ce n’est que lorsque l’homme commence à se rapprocher qu’il commence à ressentir la distance entre nous, et chaque obstacle qu’il surmonte le rapproche du chemin.
(Remarquez qu’il a l’habitude d’aller sur la voie de l’éloignement, et s’il ressent chaque fois combien il s’éloigne, cela ne cause aucun changement dans son processus, car il savait à l’avance qu’il était sur le chemin de l’éloignement. Telle est la vérité, que la distance entre nous et le Créateur est ineffable. C’est pourquoi, chaque fois qu’il ressent un éloignement plus grand que ce qu’il pensait, cela ne lui procure aucune colère.)
J’ai entendu, lors d’un repas à Shabbat, Portion Akharé-Kedoshim, 23ème jour du décompte de l’Omer, 7 Mai 1949
Il a dit à propos du fait que nous disions « Lekhaim » [litt : « à la vie » mais aussi « Santé »] lorsque nous buvons du vin, il en est comme nos sages ont dit : « le vin et la vie selon les sages et leurs étudiants ». Cela paraît difficile à comprendre : pourquoi précisément selon les sages ? Pourquoi pas selon les ignorants ?
Le fait est, quand on dit « Lékhaim », nous faisons allusion à la vie supérieure. Lorsque nous buvons du vin, nous devons nous rappeler que le vin fait allusion au « vin de la Torah », un rappel que nous devons attirer la lumière de la Torah, appelée « vie ». Ce n’est pas le cas pour la vie matérielle, que nos sages appellent « Les méchants, dans leur vie, sont appelés morts ».
C’est pourquoi, nous pouvons seulement dire pour nos sages « le vin et la vie », car ils sont les seuls qualifiés pour attirer la vie spirituelle. Les ignorants, cependant, n’ont pas les récipients avec lesquels ils peuvent attirer. (Et peut-être que « selon nos sages » veut dire selon le point de vue de nos sages. C’est-à-dire que la vie, ce qu’ils appellent « la vie », se réfère à la vie spirituelle.)
J’ai entendu
En ce qui concerne la dissimulation, il s’agit de la correction, sans quoi l’homme serait incapable d’atteindre la perfection, car il ne mérite pas d’atteindre l’importance de la question. Cependant, quand il y a dissimulation, cela devient important pour lui. Même si par lui-même il ne peut pas apprécier l’importance telle qu’elle est vraiment, la dissimulation lui donne une idée de l’importance. C’est parce que dans la mesure où il ressent la dissimulation, une strate d’importance se forme en lui.
C’est comme des échelons qu’il monte un à un jusqu’à ce qu’il arrive à l’endroit désigné.
Cela signifie qu’il atteint une certaine mesure d’importance qui lui fait tenir le coup – bien que la véritable importance et la sublimité du Créateur soient incommensurables –, une mesure qui lui suffit donc pour continuer à vivre.
Toutefois, la dissimulation en soi n’est pas considérée comme dissimulation. La dissimulation est mesurée selon la demande. Plus la demande pour quelque chose est persistante, plus la dissimulation est évidente. Ainsi, nous pouvons comprendre le sens de « la terre entière est remplie de Sa gloire ». Bien que nous croyions en cela, la dissimulation remplit néanmoins la terre entière.
Il est écrit au sujet de l’avenir : « Je serai une muraille de feu autour d’elle et je serai sa gloire au milieu d’elle. » Le « feu » indique la dissimulation. Toutefois, « la gloire est au milieu d’elle », c’est-à-dire qu’alors la gloire sera révélée. C’est parce qu’alors la demande sera très grande, même si la dissimulation est aussi présente. La différence sera qu’à présent il y a dissimulation mais pas de demande, ce qui est considéré comme « l’exil ». Mais là, bien qu’il y ait la dissimulation, il y aura aussi la demande, et ce qui importe, c’est seulement la demande.
J’ai entendu, lors d’un repas, Shevat, Portion Behar-Bekhoukotaï, 22 Iyar, 21 Mai 1949
« Si la route est trop longue pour toi, que tu ne pourras pas le porter. »
Il a expliqué pourquoi la route est si longue, c’est parce que « tu ne pourras pas le porter ». C’est parce qu’il ne peut pas porter le fardeau de la Torah et des Mitsvot que la route lui semble longue. La solution dans ce cas-là, comme le dit le verset, c’est « tu réuniras Kessef [l’argent] dans ta main. » Kessef c’est pour Kissoufin [désir ardent], qu’il tirera un désir ardent du travail. Ainsi, grâce au désir et à l’aspiration au Créateur, il pourra alors porter le fardeau de la Torah et Mitsvot. L’argent est aussi une question de honte. Parce que l’homme a été créé dans le but de glorifier le ciel, comme il est écrit : « Béni soit celui… qui nous a créés pour Sa gloire. »
En général, la Torah et les Mitsvot sont des choses que l’homme fait pour trouver grâce aux yeux du Créateur. La nature de l’esclave est de vouloir plaire à son maître, pour que le cœur de son maître se tourne vers lui. C’est pareil ici : les nombreuses actions et les rigueurs auxquelles l’homme s’astreint ne sont qu’un moyen pour trouver grâce aux yeux du Créateur, et alors il obtiendra de Lui l’objectif désiré.
Et l’homme observe la Torah et les Mitsvot pour bien paraître aux yeux des individus et il se sert des besoins du ciel comme d’un moyen. C’est-à-dire qu’à travers eux, il sera récompensé de trouver grâce aux yeux des gens. Et tant qu’il n’a pas été récompensé de la Torah Lishma, il travaille pour les individus.
Et même s’il n’a pas d’autre choix que de travailler pour les créatures, il devra de toute façon avoir honte de cette sorte d’esclavage. Et alors, par cet argent, il sera récompensé de l’argent de la sainteté, c’est-à-dire d’aspirer à la Kedousha.
« Tu réuniras l’argent dans ta main. » Cela signifie que même si l’aspiration ne dépend pas de l’homme, s’il n’en a pas le désir, il n’y peut rien. Néanmoins, il doit découvrir le désir de Kissoufin, et y aspirer (et peut-être « tu relieras vient des mots « tu voudras » [en hébreu].) Il doit en découvrir un désir, c’est-à-dire découvrir le désir et l’envie du Créateur, c’est-à-dire d’aspirer à augmenter la gloire du ciel, plaire à son Créateur et trouver grâce à ses yeux.
Il y a l’or [Zahav] et il y a l’argent [Kessef].
Kessef, quand il a Kissoufin en général ; Zahav signifie qu’il ne veut qu’une chose et tous les désirs et l’envie qu’il avait d’autres choses sont annulés dans ce désir. Et il dit : « donne ceci » seulement, car il ne veut rien d’autre si ce n’est que de rélever la Shekhina [Divinité] de la poussière. C’est tout ce qu’il veut.
Il s’ensuit que même s’il voit qu’il n’a pas l’envie ni le désir nécessaires, l’homme doit malgré tout veiller et s’efforcer d’obtenir le désir en actes et en pensées. C’est ce qu’il appelle « tu réuniras l’argent dans ta main ». Il ne doit pas penser que parce que c’est entre ses mains c’est une petite chose. Au contraire, « dans le gros (la grâce) et le petit bétail », etc., c’est-à-dire que grâce à cela, il sera récompensé des lumières les plus sublimes.
J’ai entendu après Yom Kipour, 21 Septembre 1950
« Il faisait une fête en sortant de la sainteté. » La sainteté, c’est Hokhma et la ligne gauche, où il y a la peur des jugements. Par conséquent, il n’y a pas de place pour une fête [litt : bon jour]. Tandis « qu’en sortant de la sainteté », appelée « sagesse » et « ligne gauche », il fera alors un bon jour, car il s’agit de la lumière de Hassadim.
J’ai entendu
« L’expiation des péchés » se fait par le dévoilement de la lumière de Hokhma. C’est le sujet de la confession, qui s’étend de Hokhma. Plus il confesse, plus Hokhma apparaît en lui. Il est dit à ce sujet : « ce jour-là, le délit de Jacob sera recherché et ne sera pas trouvé. » C’est parce que pour chaque péché, quand il est pardonné, il n’est pardonné que lorsque Hokhma s’étend sur lui. C’est pourquoi ils ont cherché les délits, pour attirer sur lui la lumière de Hokhma.
« L’étreinte de gauche », se fait par l’extension de la ligne gauche. Pour chacun des dix jours de repentance, un discernement des dix Sefirot de Mokhin de Hokhma, appelé « ligne gauche », est étendu. Et le jour de Yom Kipour (Jour du Grand Pardon), c’est le Zivoug [accouplement]. L’étreinte de droite est l’extension de Hokhma sous Khazé, le lieu du dévoilement, où elle est déjà adoucie dans Hassadim. C’est principalement une extension de Hassadim ; la construction de Noukva se poursuit jusqu’au huitième jour de Souccot, et le huitième jour, c’est le Zivoug.
J’ai entendu, lors d’un repas célébrant la fin de la neuvième partie du Zohar, 3 Iyar, 9 Mai 1951
À propos des trois partenaires dans l’homme : le Créateur, le père et la mère.
Il a dit qu’il y a un quatrième partenaire : la terre. Car si l’homme ne prend pas la nourriture de la terre, il ne peut pas vivre. La terre est Malkhout, qui est généralement considérée comme ayant quatre discernements, appelés HB TM.
Et la nourriture que l’homme reçoit de la terre est la clarification– par la nourriture, on clarifie la Klipa [écorce] de l’aliment.
Il y a deux parties dans Malkhout :
1. Kedousha [sainteté] ;
2. Lilith, la mégère. Ainsi, quand une personne mange et dit la première et la dernière bénédiction, la nourriture sort ainsi du domaine de la Sitra Akhra [l’autre côté]. Et puisque la nourriture devient du sang et le sang est considéré comme Néfesh [âme], son âme devient séculière et non de la Sitra Akhra.
Cependant, quand il mange un repas de Mitsva, où l’aliment est considéré comme Kedousha, s’il mange avec intention, la nourriture devient du sang et le sang devient Néfesh. Alors il arrive à Néfesh de Kedousha.
C’est pourquoi le mauvais penchant vient à une personne et lui fait toujours comprendre que ce n’est pas la peine de manger à un repas de Mitsva, pour plusieurs raisons. Son intention principale est de ne pas manger à un repas de Mitsva pour la raison ci-dessus, puisqu’il s’agit d’une partie de Kedousha.
J’ai entendu au deuxième jour de Pessakh (Pâque), 23 Avril 1951
Il y a la question des trois lignes et la question d’Israël tenant le corps du Roi. Il y a la question de l’exil en Égypte, où le peuple d’Israël devait descendre en Égypte, et la question de la sortie d’Égypte. Et il y a la question de « celui qui va épouser une femme, qu’il amène avec lui un ignorant. » Et il y a la question qu’Abraham a posée : « Comment saurai-je que je vais en hériter ? Et le Créateur lui répondit : Sache bien que ta postérité sera étrangère dans un pays qui n’est pas le sien, on les opprimera pendant quatre cents ans, et après cela, ils sortiront avec de grandes richesses. » Il y a la question de GAR, la question de VAK et la question de VAK de GAR.
La Pensée de la Création était de faire plaisir à Ses créatures, et le Tsimtsoum [restriction] et le Massakh [écran] n’ont été que pour éviter le pain de la honte. De là s’étend le lieu du travail et de là, s’étendent les trois lignes.
La première ligne est la droite, considérée comme VAK sans Rosh [tête], considérés comme « foi ».
La deuxième ligne est considérée la gauche, l’atteinte. Les deux se disputent, puisque la foi est en contradiction avec l’atteinte et l’atteinte est en contradiction avec la foi.
Ensuite, il y a la ligne médiane, VAK de GAR, ou Hokhma et Hassadim, ou la ligne droite et la ligne gauche sont intégrées l’une dans l’autre. C’est-à-dire qu’il arrive à l’atteinte en fonction de la foi. C’est-à-dire que dans la mesure où il a la foi, il reçoit la même mesure d’atteinte.
Et là où il n’a pas la foi, il n’attire pas l’atteinte pour la compléter, mais il pèse tout le temps les lignes, pour que l’une ne prévale pas sur l’autre. Et GAR s’appelle (qui apparaît devant lui) l’atteinte sans la foi. C’est ce qu’il appelle « le travail des Goyim [nations/gentils/non-juifs] ». Et le travail d’Israël est la foi, où l’atteinte est inclue. C’est ce qu’il appelle « le corps du Roi », qui signifie la foi et l’atteinte.
Abraham est appelé « le patriarche de la foi », Hassadim. Alors il savait que toute personne qui veut se rapprocher du Créateur doit d’abord accepter la « droite », c’est-à-dire la foi. Mais la foi est en contradiction avec l’atteinte. Alors comment peuvent-ils attirer l’atteinte quand ils n’ont pas les récipients pour cela ? C’est pourquoi Il lui a dit : « ta postérité sera étrangère dans un pays qui n’est pas le sien. » C’est le sens de « Ils se sont mêlés aux nations et ont imité leurs façons de faire », c’est-à-dire qu’ils seront sous la domination des nations, qu’eux aussi seront sous leur domination et attireront GAR de Hokhma.
C’est le sens de l’exil en Égypte, qu’Israël aussi a étendu GAR de Hokhma. Et c’est son exil, lorsque les ténèbres se sont étendues. L’exode d’Égypte s’est fait par la plaie des premiers-nés. Les premiers-nés se rapportent à GAR de Hokhma, car le Seigneur a frappé les premiers-nés d’Égypte. C’est le sens du sang de Pessakh et le sang de la circoncision, et c’est ce qui est écrit dans le Zohar (Emor, 43) : « Pendant que le Créateur tuait les premiers-nés d’Égypte [...], en même temps Israël entraient dans l’alliance de la lettre sacrée, ils se sont circoncis et se sont unis en l’assemblée d’Israël. »
La ligne gauche est appelée « prépuce », car elle bloque les lumières. Ainsi, quand Il tuait les premiers-nés, ce qui signifie l’annulation de GAR, Israël en bas se faisaient circoncire, ce qui signifie couper le prépuce. C’est ce qu’il appelle Din de Dekhoura, qui bloque les lumières. Ainsi, grâce à la circoncision avec un scalpel, qui est en fer, appelé Dinim de Noukva les Dinim de Dekhoura sont annulés. Et puis VAK de Hokhma s’étend à eux.
Cela signifie qu’au début il faut attirer la perfection, c’est-à-dire GAR de Hokhma. Il est impossible d’attirer un demi-degré. Et cela doit passer expressément par les Égyptiens, et c’est ce qu’il appelle « l’exil », où les Juifs, aussi, doivent être sous leur domination. Ensuite, par l’exode d’Égypte, qui signifie la correction du Massakh de Hirik, ils sortent de leur domination, c’est-à-dire que les Égyptiens eux-mêmes crient : « Levez-vous et partez ».
Et c’est « Moi et pas un messager ». « Moi » signifie Malkhout, dans le sens de Manoula [serrure], qui annule GAR, par lequel il y a l’inclusion de la gauche dans la droite et de la droite dans la gauche.
Et c’est « Celui qui veut épouser une femme », qui signifie Hokhma, qui est appelée « gauche ». « Qu’il amène un ignorant avec lui » parce qu’il est dans l’état de « droite », qui est la foi et il veut l’atteinte Ainsi, précisément avec un ignorant il peut tirer Hokhma, car il a la repentance, mais seulement pour l’atteinte, pas pour la foi.
« Je me suis levée pour ouvrir à mon bien-aimé, de mes mains de la myrrhe a coulé, de la myrrhe onctueuse a goutté de mes doigts jusque sur la poignée de la serrure. » Myrrhe signifie « Il ne cachera plus ceux qui t’enseignent, tu verras de tes yeux les maîtres qui t’instruisent. »
Et « mes mains », c’est l’atteinte. Et les doigts, c’est voir, comme dans « chacun montre du doigt, en disant : c’est notre Dieu. » « La poignée de la serrure » se réfère à Manoula.
Qu’est-ce que « mon âme pleure en cachette » dans le travail ?
J’ai entendu, 1940, Jérusalem
Lorsque la dissimulation domine l’homme et qu’il est arrivé à une situation où il ne ressent aucun goût dan le travail et qu’il n’est absolument pas en mesure d’imaginer ni de ressentir en aucune manière l’amour et la crainte, et qu’il n’est pas capable de faire quoi que ce soit dans la Kedousha [Sainteté], alors il n’a pas d’autre moyen que de pleurer le Créateur, qu’Il prenne pitié de lui et qu’Il lui enlève l’écran de ses yeux et de son cœur.
Le sujet des pleurs est une chose très importante. C’est comme ce qu’ont dit les sages : « Toutes les portes sont fermées, sauf les portes des larmes ». À ce propos, le monde s’interroge : si les portes des larmes ne sont pas fermées, alors pourquoi a-t-on besoin de portes ? »
Il a dit que cela ressemble à un homme qui demande à son ami une chose nécessaire – cette chose le touche jusque dans son cœur et il demande et le supplie avec toutes sortes de prières et demandes –, et son ami y est complètement indifférent. Quand il voit qu’il n’y a plus de place pour une prière et une demande, alors il se met à pleurer à haute voix, et c’est à ce propos qu’il a été dit : « Toutes les portes sont fermées, sauf les portes des larmes ». Ainsi, quand est-ce que les portes des larmes ne sont pas fermées – précisément quand toutes les portes sont fermées, alors il y a de la place pour les portes des larmes, et on voit alors qu’elles ne sont pas fermées.
Tandis que lorsque les portes des prières sont ouvertes, il n’y a pas de place pour les portes des larmes et des pleurs ; c’est ce qui signifie que les portes des larmes sont closes. Mais alors, à quel moment les portes des larmes ne sont-elles pas fermées ? Précisément quand toutes les portes sont closes, alors les portes des larmes sont ouvertes, du fait qu’il a encore la possibilité de prier et de demander.
Telle est la signification de « mon âme pleure en cachette », c’est-à-dire que lorsque l’homme arrive à un état de dissimulation, alors « mon âme pleure », parce qu’il n’a pas d’autre conseil, et c’est le sujet de « Tout ce que tu peux accomplir avec tes seules forces, fais-le ! »
J’ai entendu à Pâque 2, 23 Avril 1951, Tel-Aviv
Dans le Zohar (Emor, 128) : « Rabbi Hiya commença : “Je dors et mon cœur est éveillé” [...] L’assemblée d’Israël a dit : “Je dors durant l’exil d’Égypte, où mes fils étaient en un dur esclavage, et mon cœur est éveillé pour les préserver de ne pas périr en exil. La voix de mon bien-aimé frappe”, c’est le Créateur qui dit : “Je me souviendrai de Mon alliance” ».
Nous devons comprendre la question du sommeil. Quand Israël étaient en Égypte, ils étaient sous leur domination car eux aussi ont étendu GAR de Hokhma. Et puisque Hokhma ne brille pas sans Hassadim, c’est appelé « sommeil ». Et c’est ce qu’il appelle le dur esclavage d’Égypte, c’est-à-dire un dur travail, appelé Dinim de Dekhoura [jugements masculins].
« Et dans toutes sortes de travaux dans les champs », ce qui est considéré comme Dinim de Noukva.
« Et mon cœur est éveillé » signifie que même si elle dort du côté de la ligne gauche, là où Malkhout est considérée comme « les deux grands luminaires », alors Malkhout est appelée « le quatrième pied ». Elle est considérée comme Tifféret, au-dessus de Khazé.
« Et mon cœur est éveillé » signifie que là se trouve le point de la serrure, qui suscite la décision de la ligne médiane, qui retourne au point qui est considéré comme Panim, par lequel ils ne périront pas en exil.
Tel est le sens de « Ouvre-Moi une porte de la taille d’un chas d’une aiguille ». Cela veut dire que ZA dit à Malkhout d’attirer Hokhma. Et même si Hokhma ne peut briller sans Hassadim – ce pour quoi elle est appelée « de la taille d’un chas d’une aiguille » –, « Je t’ouvrirai les portes supérieures ». C’est-à-dire qu’après Il lui donnera Hassadim, et ainsi il continuera à attirer l’abondance.
Toutefois, si elle n’attire pas Hokhma, c’est-à-dire s’il n’y a pas extension de Hokhma mais de Hessed, c’est ce qu’il appelle « Ouvre-moi, ma sœur », c’est-à-dire vis-à-vis de Hokhma, Malkhout est appelée « sœur ».
J’ai entendu, 25 Nissan, 1er Mai 1951
L’honneur est quelque chose qui immobilise le corps, et dans cette mesure, il nuit à l’âme. C’est pourquoi tous les justes qui sont devenus célèbres et sont honorés, c’est en guise de punition. Mais les grands justes, quand le Créateur ne veut pas qu’ils se perdent du fait qu’ils sont réputés comme justes, Il les garde alors afin qu’ils ne soient pas honorés, pour ne pas nuire à leurs âmes.
Ainsi, dans la mesure où ils sont honorés d’une part, d’autre part ils sont contestés. Ces justes sont ridiculisés par toutes sortes d’humiliations. Pour donner un poids égal à l’honneur rendu à un juste, l’autre côté le méprise dans la même mesure.
J’ai entendu, 3 Iyar, 10 Mai 1951
Moïse et Salomon sont considérés comme Panim [face] et Akhoraïm [dos]. Il est écrit à propos de Moïse : « et tu verras mon dos ».
Salomon, cependant, est considéré comme la face. Et seul Salomon a utilisé les Akhoraïm de Moïse.
C’est pourquoi les lettres de Shlomo [Salomon] sont les mêmes que pour LéMoshé [à Moïse en hébreu].
J’ai entendu
Il y a le Messie fils de Joseph et il y a le Messie fils de David.
Les deux doivent s’unir. Alors, ils connaîtront la vraie perfection.
J’ai entendu, 15 Shevat, 14 Février 1949
La différence entre la foi et l’intelligence. La foi a un mérite parce qu’elle agit sur le corps plus que l’intelligence, car elle est plus proche du corps. La foi est considérée comme Malkhout et le corps se rapporte à Malkhout, c’est pourquoi elle agit sur lui.
Par contre, l’intelligence est attribuée aux « Neuf Premières » et ne peut donc pas vraiment agir sur le corps. Cependant, l’intelligence a un mérite, car elle est considérée comme spirituelle selon la valeur de la foi relative au corps. Il y a une règle en spiritualité : « il n’y a pas d’absence dans la spiritualité », et « chaque centime s’accumule en une grosse somme ».
Ce n’est pas le cas pour la foi qui se rapporte à la matérialité, qui est considérée comme une séparation. Il n’y a pas d’accumulation dans la matérialité, car ce qui est passé n’est plus. Ce qui est arrivé dans le passé ne s’accumule pas au présent ni dans l’avenir.
Ainsi, bien que la foi en quelque chose agisse sur lui à cent pour cent par rapport à l’intelligence durant l’action, elle ne fonctionne que pour un temps. L’intelligence, cependant, même si elle n’agit qu’à un pour cent, ce un pour cent existe constamment. Ainsi, au bout de cent fois, elle s’accumule à un montant égal à celui de la foi qui aurait pu le faire en une seule fois.
En ce qui concerne la foi, même s’il travaille cent fois, il restera dans le même état. Par contre, pour l’intelligence, elle restera constamment en lui, comme existante en lui.
Par exemple, quand on étudie quelque chose avec l’intellect, même si on l’oublie, le cerveau en garde la trace. Cela signifie que plus on étudie avec l’intelligence, cette dernière évolue. Ce n’est pas le cas pour les choses matérielles qui s’étendent dans le temps et l’espace ; l’Est ne viendra jamais à l’Ouest, ou l’heure passée à l’heure actuelle. Dans la spiritualité, par contre, tout peut-être en même temps.
J’ai entendu
Nos sages ont dit : « L’ignorant, la crainte du Shabbat est sur lui. » Un étudiant sage est considéré comme le Shabbat, et Shabbat est la réparation finale. Ainsi, comme à la réparation finale, les récipients seront corrigés et adaptés pour recevoir et revêtir la lumière supérieure, de même, le Shabbat est la fin. Cela signifie que la lumière supérieure peut apparaître et revêtir les inférieurs, mais c’est considéré seulement comme un éveil d’en-haut.
J’ai entendu
Le Shabbat, il est interdit de travailler, ce qui signifie un éveil d’en bas. L’étudiant sage, celui qui a été récompensé d’être l’étudiant du Créateur, est appelé « sage », qui est aussi un éveil d’en-haut, parce qu’il révèle les secrets de la Torah.
Par conséquent, quand vient l’éveil d’en-haut, ça s’appelle aussi Shabbat. Alors l’ignorant, c’est-à-dire le corps, a peur et évidemment il n’y a alors pas de place pour le travail.
J’ai entendu
À propos du Hey inférieur dans Enayim [les yeux], c’est-à-dire un écran et une couverture sur les yeux, car les yeux sont le secret de la Providence, qu’il voit la Providence cachée.
La tentative signifie que l’homme ne peut pas décider d’un côté ni de l’autre. Il n’est pas en mesure de clarifier la volonté du Créateur ni l’intention de son professeur. Même s’il est capable de travailler avec dévouement, il ne peut pas déterminer si ce travail de dévouement est effectif ou inversement, que ce travail difficile est en opposition avec l’avis de son professeur et avec l’avis du Créateur.
Pour se décider, il décide de faire plus d’efforts. Cela signifie qu’il doit agir conformément à son professeur et que seuls les efforts relèvent de l’homme et rien d’autre. Ainsi, il n’a pas à douter de ses actions, ni de ses pensées ni de ses paroles, mais il doit toujours multiplier les efforts.
J’ai entendu à la fin de Shabbat, le 14 Shvat 1948
Tout le travail n’est que là où il y a deux chemins, comme nous avons trouvé « pour vivre en eux et non pas mourir en eux. » Le sens de « qu’on le tue plutôt que de transgresser » ne s’applique qu’à trois Mitsvot [commandements]. Cependant, nous trouvons que les premiers Hassidim consacraient leur vie aux Mitsvot positives. Mais en vérité, c’est tout le travail. Quand l’homme doit observer la Torah, quand la charge est lourde, et quand la Torah veille sur l’homme, tout cela n’est plus difficile, car « l’âme de l’homme nous enseignera » ; autrement dit, la Torah veille sur l’homme.
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