J’ai entendu, 26 Shevat 1947
La feuille signifie l’ombre qui s’étend sur la lumière, c’est-à-dire sur le soleil. Il y a deux ombres :
• Une ombre qui vient du côté de Kedousha [Sainteté].
• Une ombre qui vient en raison d’un péché. C’est-à-dire qu’il existe deux types de dissimulation de la lumière.
Comme l’ombre cache le soleil dans la matérialité, il existe aussi la dissimulation de la lumière supérieure, appelée « soleil », qui vient du côté de Kedousha, en raison d’un choix. Comme il est écrit au sujet de Moïse : « et Moïse se cacha le visage, car il craignait de regarder », l’ombre vient du fait de la crainte.
La crainte signifie qu’il a peur de recevoir l’abondance, de ne pas avoir peut-être la possibilité d’orienter en vue de donner sans réserve. Il s’ensuit que l’ombre vient à cause de la Kedousha, ce qui signifie qu’il veut adhérer au Créateur. En d’autres termes, l’adhésion est appelée don sans réserve et il a peur que, peut-être, il ne puisse pas donner sans réserve. Ainsi, il adhère à la Kedousha, et c’est ce qui s’appelle « une ombre qui vient du côté de Kedousha ».
Il y a aussi une ombre qui vient en raison d’un péché. Cela signifie que la dissimulation lui vient, non parce qu’il refuse de recevoir, mais parce que, au contraire, il veut recevoir afin de recevoir. C’est la raison pour laquelle la lumière s’en va, car toute la différence entre la Kedousha et la Klipa [écorce] est que la Kedousha veut donner sans réserve et la Klipa ne veut que recevoir et ne rien donner du tout. Pour cette raison, cette ombre est considérée comme venant du côté de la Klipa.
Il n’y a pas d’autre conseil pour sortir de cet état, sauf comme il est écrit : « Ils cousirent des feuilles de figuier et s’en firent des ceintures. » Les ceintures sont les forces du corps qui se sont jointes sous la forme d’une ombre de Kedousha. Cela signifie que, même si maintenant ils n’ont plus de lumière, car l’abondance est partie à cause du péché, ils arrivent néanmoins à surmonter pour servir le Créateur par la seule force au-dessus de la raison, qui est « la force ».
Il est écrit : « ils entendirent la voix du Seigneur, etc., et Adam et sa femme se cachèrent », signifiant qu’ils sont rentrés dans l’ombre, dans le sens de « et Moïse cacha son visage ».
C’est-à-dire qu’Adam ha Rishon [le premier homme] a fait la même chose que Moïse.
« Il lui dit : ‘Où es-tu ?’ Et il dit : ‘J’ai entendu ta voix dans le jardin et j’ai eu peur, parce que j’étais nu et je me suis caché.’ » Nu signifie dénudé de la lumière supérieure.
Le Seigneur demanda : Quelle est la raison pour laquelle tu te sois mis à l’ombre, appelée « Je me suis caché » ? « Parce que je suis nu », est-ce à cause d’une ombre de Kedousha ou à cause d’un péché ? Le Seigneur lui demanda : « As-tu mangé de l’arbre dont je t’avais défendu de manger ? » C’est-à-dire à cause du péché.
Mais quand l’ombre vient à cause du péché, elle est appelée « images, sorcelleries et magies », qui est « Dieu les a faits l’un opposé à l’autre ». C’est parce que, tout comme il y a des forces dans la Kedousha pour faire tomber les systèmes et pour montrer des signes et des présages, il y a également des forces dans la Sitra Akhra.
C’est pourquoi les justes n’utilisent pas ces forces, en raison de « l’un opposé à l’autre », pour ne pas donner la force à la Sitra Akhra de faire comme eux.
A part lors d’occasions exceptionnelles, le Créateur ne donne pas à la Sitra Akhra la même force qui est dans la Kedousha. C’est comme Élie sur le Mont Carmel qui a dit : « Réponds-moi, pour qu’ils ne disent pas que c’est de la sorcellerie », c’est-à-dire qu’il existe une force pour dissimuler la lumière supérieure.
Par conséquent, les ceintures viennent des feuilles de figuier, qui est le péché de l’Arbre de la connaissance, ces feuilles signifient cette ombre qui vient en raison du péché, car la cause n’est pas du côté de la Kedousha, quand ils choisissent de prendre l’ombre par eux-mêmes, mais ils prennent l’ombre parce qu’ils n’ont pas d’autres choix. Ceci ne peut fonctionner que pour sortir d’une descente. Par la suite, toutefois, le travail doit recommencer.