1) Tous les mondes, supérieurs et inférieurs, existent dans l’intériorité de l’homme, et la réalité entière n’a été créée que pour l’homme, c’est écrit ainsi dans le livre du Zohar. Pourquoi donc nous sentons-nous différents ? Nous nous sentons dans la réalité, et non pas que la réalité est en nous. De plus, pourquoi ce monde ne suffit-il pas à l’homme ? Pourquoi a-t-il besoin des mondes supérieurs ?
2) La raison de la création de la réalité est le désir du Créateur de réjouir ses créatures. C’est pourquoi le Créateur a créé la créature avec une nature de désirer jouir de ce que le Créateur veut lui donner. Le Créateur existe au-delà du temps et de l’espace et Sa pensée opère comme une action. C’est pourquoi quand Il désira créer et conçut les créatures pour les combler de plaisirs, toutes les créatures furent créées immédiatement comblées de tous les plaisirs qu’elles reçurent du Créateur. Mais nous ne ressentons pas cet état, car il n’est que notre racine que nous devons atteindre selon le plan de la Création.
Dans la création de l’enchaînement des mondes, (en hébreu « Olam » de la racine « HaAlama » dissimulation), depuis le monde Ein Sof (infini) jusqu’à ce monde-ci, le Créateur éloigna de Lui la créature jusqu’à l’état le plus bas. Il est important de comprendre pourquoi Il a fait cela. Cette action indique-t-elle l’imperfection de Ses actes ?
Le Ari répond à cette question dans son livre « L’arbre de Vie » : « pour révéler la perfection de Ses actes », pour que les créatures se perfectionnent et atteignent le degré du Créateur, qui est la véritable et unique perfection. Pour les aider, le Créateur créa l’échelle des mondes. Sur cette échelle, les âmes descendent jusqu’à l’échelon le plus bas. Là, elles se revêtissent de corps matériels de ce monde et à l’aide de l’étude de la Kabbale les âmes commencent d’elles-mêmes à s’élever et à remonter sur la même échelle par laquelle elles sont descendues, jusqu’à retourner au Créateur.
3) L’âme contient la Lumière et le Kli (réceptacle). La Lumière de l’âme provient du Créateur, d’Atsmouto (Son Essence). Le Kli de l’âme a été créé par cette Lumière et est le désir de recevoir cette Lumière, le désir de jouir de la Lumière. C’est pourquoi le Kli est ajusté exactement à la Lumière, qui vient le combler. La Lumière est une partie du Créateur. L’âme est en fait le Kli. Et c’est pourquoi le Kli, uniquement, est considéré comme « créature ». Il est créé ex nihilo, « de l’absence », ce qui veut dire que le désir n’existait pas avant que le Créateur ne décide de le créer. Etant donné que le Créateur voulait réjouir ce Kli complètement, comme il lui convient, Il créa ce Kli, c’est-à-dire ce désir de recevoir, immense, selon la mesure de la Lumière (du plaisir) qu’Il voulait lui donner.
4) La Création est une nouveauté, quelque chose qui n’existait pas auparavant. Cette nouveauté est appelée « être à partir de l’absence ». Cependant, si le Créateur est parfait, comment se peut-il qu’il y ait quelque chose qui ne soit pas inclus en Lui ? Selon ce qui a déjà été dit, il est évident qu’avant la création le désir de recevoir n’existait pas dans le Créateur, le Créateur étant parfait et n’ayant que le désir de donner. C’est pourquoi ce qui ne se trouve pas en Lui, et qu’il faut créer, n’est que le désir de recevoir de Lui le plaisir. Le désir de recevoir est la réalité entière. C’est pourquoi toute la différence entre les particules de la réalité ne consiste que dans la mesure du désir de recevoir de chaque particule et il n’y en pas deux avec le même désir.
5) En spiritualité les corps physiques n’existent pas. Le monde spirituel est un monde de désirs, de forces « déshabillées » des divers vêtements matériels. C’est pourquoi tous les mots utilisés dans la sagesse de la Kabbale sont les dénominations du désir de jouir, ou bien l’impression de la Lumière qui le comble.
Le Créateur est le désir de donner et la créature est le désir de jouir du don du Créateur. Si la créature jouit uniquement car en cela le Créateur jouit d’elle, cet acte est considéré un don, selon son intention, et non pas un acte de recevoir. Il est considéré que le désir du Créateur et le désir de la créature sont égaux, et qu’il n’y a rien qui les différencie l’un de l’autre.
C’est pourquoi, selon la loi spirituelle, la loi de l’équivalence de la forme, suite à l’équivalence des qualités (des désirs), ils deviennent un. Et donc les deux désirs ne sont pas égaux, mais ils sont véritablement un. Cet état spirituel est nommé « l’équivalence de la forme » ou bien « adhésion ».
Par contre, s’ils n’ont pas le même désir, la même intention, ils n’ont pas le même but, et sont séparés. Suite au changement des qualités (des désirs), ils sont deux et non un. Cet état est nommé en spiritualité « disparité de forme ».
La mesure de leur rapprochement est relative à la mesure de l’équivalence de forme entre le Créateur et la créature, et la mesure de leur éloignement, l’un de l’autre, est relative au changement de forme. Dès le début, le désir de donner du Créateur et le désir de recevoir de la créature sont égaux, parce que le désir de recevoir de la créature est né du désir de donner du Créateur. C’est pourquoi :
- Si tous leurs désirs (leurs intentions) sont égaux, ils sont alors un.
- Si tous leurs désirs (leurs intentions) sont contraires, ils sont alors éloignés comme deux pôles.
- S’ils n’ont, de tous les désirs (les intentions), qu’un seul désir (intention) commun, ils se touchent alors l’un l’autre à travers ce désir (intention) commun.
- Si une partie des désirs (intentions) sont semblables, ils sont alors proches ou éloignés, selon la mesure d’équivalence ou du changement de forme.
6) Nous ne pouvons nullement atteindre le Créateur Lui-même, Atsmouto, parce que notre façon d’atteindre provient seulement de la perception de la Lumière dans le Kli, du remplissage de notre désir. On ne pourra donner aucun nom à ce que l’on n’aura pas atteint, car nous donnons des noms suivant notre impression du remplissage. C’est pourquoi nous ne pouvons rien dire ou donner un nom à Atsmouto béni soit-il. Tous les titres et les noms que nous donnons au Créateur ne proviennent que de ce que nous ressentons envers lui.
Nous ne pouvons Le ressentir, Lui et Ses actions, que selon la mesure d’équivalence de forme (de désir, d’intention) avec Lui. C’est pourquoi, selon la ressemblance de la créature avec le Créateur, elle ressent Ses désirs et Ses actions, et elle nomme le Créateur d’après eux. Quand nous les ressentons, nous pouvons Le nommer selon ce que nous ressentons de Lui et c’est ce qui est appelé « nous Te connaissons par Tes actions »
7) Les personnes qui vivent dans ce monde, et qui ressentent un lien avec le Créateur dans ce monde, d’après leur équivalence de forme avec Lui, sont appelés « Mekoubalim » (kabbalistes). Les différentes mesures de perception du Créateur sont appelées « Olamot » (mondes). « Olam » (monde) est la mesure de révélation ou de dissimulation du Créateur par rapport aux créatures. La dissimulation complète est appelée « ce monde-ci ». Le début de la perception du Créateur est le passage entre « ce monde-ci et le monde spirituel ». Le passage même est appelé « barrière ». Entre la dissimulation et la révélation complète, il y a 125 échelons de révélation des parties du Créateur aux créatures. Ces parties sont nommées « Olamot » (mondes).
Les kabbalistes s’élèvent vers les mondes spirituels en corrigeant leurs désirs (leurs intentions). Ils nous racontent, par écrit ou oralement, que le Créateur n’a d’autre désir que de nous combler de bien. Il a tout créé pour nous combler de tout le bien de Sa bonté. C’est la raison pour laquelle Il nous a créés avec le désir de recevoir, pour que nous puissions recevoir tout ce qu’il veut nous donner. Le désir de recevoir pour nous-même est notre nature même, mais nous nous trouvons dans cette nature, dans une forme opposée à celle du Créateur, car le Créateur est uniquement le désir de donner et il n’y a pas en Lui de désir de recevoir. C’est pourquoi, si nous demeurons dans le désir de recevoir pour nous-même, nous resterons toujours éloignés du Créateur.
Les kabbalistes nous racontent que le but du Créateur est de rapprocher de Lui toute la Création, et qu’Il est la bonté absolue et c’est pourquoi il veut faire le bien à tout le monde. Ils nous disent aussi que la raison de la création des mondes est que le Créateur doit être parfait dans toutes Ses actions et Sa puissance ; s’il n’accomplit pas Ses actions et ne réalise pas Sa puissance par des actes parfaits, Il n’est, en quelque sorte, pas appelé parfait.
Cependant, comment se peut-il que, dès le début, des actions imparfaites proviennent du Créateur parfait et que Ses actions doivent être corrigées par les créatures ? Nous sommes Ses actions et si nous devons nous corriger nous-mêmes, cela signifie-t-il que Ses actions soient imparfaites ?
Le Créateur n’a créé que le désir de recevoir, qui est nommé « la créature ». Cependant, quand la créature reçoit ce que le Créateur veut lui donner, elle se sépare du Créateur, parce que le Créateur est Celui qui donne, et la créature est celle qui reçoit. C’est en cela qu’ils sont opposés l’Un à l’autre. En spiritualité, l’équivalence de forme est établie selon l’équivalence des désirs (qualités, intentions), et si la créature demeure séparée du Créateur, le Créateur lui-même ne sera pas non plus « complet », car des actions parfaites proviennent d’un opérateur parfait.
Pour donner à la créature la possibilité d’atteindre la perfection de son propre choix, le Créateur s’est restreint, Lui et Sa Lumière, et a créé les mondes de restriction en restriction, jusqu’à ce monde-ci où l’homme se trouve complètement sous la domination du désir de jouir, non de la Lumière de Dieu mais des habillements bestiaux qui la couvrent. L’humanité entière évolue par le désir de jouissances, qui existe chez les animaux aussi, jouissances de richesse, d’honneur, de contrôle et d’érudition, jusqu’à ce que le Créateur plante dans ces désirs le désir de jouir de quelque chose d’inconnu, de ce qui se trouve au-delà des habits de ce monde-ci.
La sensation de ce nouveau désir pousse l’homme à chercher à le combler, jusqu’à arriver à l’étude de la Kabbale. En étudiant il commence à comprendre l’intention du Créateur envers lui et il étudie alors non pour recevoir des connaissances, mais pour attirer sur lui la Lumière qui ramène au bien (voir l’« Introduction au Talmud des dix Sephirot » point 155).
Par cette Lumière, l’homme commence à corriger ses désirs. Les désirs de chaque homme sont 613 en tout et sont nommés en général « Gouf » (corps). La correction des désirs est accomplie en joignant à chaque désir utilisé l’intention de donner au Créateur, de même que le Créateur donne à l’homme. La correction de chaque désir et la réception de la Lumière en lui sont appelées « accomplir une Mitzvah ». La Lumière que l’homme reçoit dans son désir général corrigé est appelée « Torah ». La Lumière, qui corrige les désirs de l’homme (qui le ramène au bien), est le moyen à l’aide duquel la créature atteint sa perfection (voir « Avancer sur le chemin de la vérité »).
La perfection est en cela, que la créature atteint par elle-même l’équivalence de forme (l’équivalence de qualités) avec le Créateur, car elle est alors apte à recevoir toute la bonté et le plaisir contenus dans la Pensée de la Création. En d’autres mots, elle jouit de la Lumière et du statut du Créateur Lui-même, car elle a atteint l’adhésion, l’équivalence de forme dans les désirs et les pensées.
Il se fait donc, que c’est uniquement par l’étude de la Kabbale que l’homme peut se corriger et atteindre le but pour lequel il a été créé. C’est ce qu’écrivent tous les kabbalistes. La seule différence entre tous les livres saints (Torah, Prophètes, Autres Ecrits, Michna, Talmud etc.) est dans l’intensité de la Lumière qu’ils recèlent, et qui peut corriger l’homme. La Lumière la plus forte se trouve dans les livres de Kabbale, c’est pourquoi les kabbalistes conseillent de les étudier expressément.
« Il n’y a d’autre voie, pour les foules, pour atteindre l’élévation spirituelle et la Guéoula (Libération), que celle de l’étude de la Kabbale. Cette voie est facile et accessible. Par contre, peu sont ceux qui peuvent atteindre le but à l’aide des autres parties de la Torah »
(Y. Ashlag « Introduction au Talmud des dix Sephirot » point 36)
« L’atteinte commence par la sagesse du dissimulé, et ce n’est qu’ensuite que l’on atteint les autres parties de la Torah. Et à la fin on atteint la Torah révélée ».
(Le Gaon de Vilna, livre de prières)
« L’interdiction d’étudier la Kabbale n’était que pour une période limitée jusqu’en 1490. A partir de 1540 nous devons encourager tout le monde à s’engager dans le Livre du Zohar, car ce n’est qu’en étudiant le Zohar que l’humanité atteindra la Guéoula spirituelle et la venue du Messie. C’est pourquoi il est interdit de s’échapper de l’étude de la Kabbale »
(Rav Azoulai, livre « Or HaKhama » Lumière du Soleil)
« Malheur à ceux qui ne veulent pas étudier le Zohar, car ils apportent au monde pauvreté, guerres et désastres ».
(Zohar Tikounim, 30, Corrections du Zohar)
« L’étude du livre du Zohar est plus élevée et préférable à toute autre étude ».
(HaKhidah)
« La Guéoula et la venue du Messie dépendent uniquement de l’étude de la Kabbale »
(Le Gaon de Vilna, Even Shlema (une pierre complète), 11, 3)
«Il n’y a aucune limite à étudier le Zohar »
(Rav Hafetz Haim)
« Si ma génération m’écoutait, ils étudieraient dès l’âge de neuf ans le Livre du Zohar, et ils auraient ainsi acquis la crainte du Ciel au lieu de la science extérieure ».
(Rav Isaac de Komarno, livre « Notser Khessed » Garde la Miséricorde)
« Je convie chacun à consacrer, chaque jour, du temps pour l’étude de la Kabbale, car la purification de votre âme en dépend ».
(Rav Yitzhak Kadouri)
« Dans le futur, ce n’est qu’à l’aide du Livre du Zohar que les enfants d’Israël sortiront de l’exil »
(Livre du Zohar, Parashat Nassa)
(Vous trouverez encore beaucoup d’autres versets dans la bibliothèque du site « Des Kabbalistes écrivent au sujet de la Sagesse de la Kabbale).
8) La pratique de « la Torah et des Mitzvot » recèle la « Segoula ». « Segoula » est une force spirituelle, qui amène l’homme à égaliser son désir au désir du Créateur. Mais cette force n’est découverte et n’agit sur l’homme que lorsqu’il pratique « la Torah et les Mitzvot » non pour en recevoir un bénéfice pour lui-même mais uniquement quand il les pratique pour satisfaire le Créateur. C’est uniquement à cette condition que l’homme acquiert petit à petit l’équivalence de forme avec le Créateur.
La correction de l’homme, par l’équivalence de forme avec le Créateur, est graduelle. Elle est composée, dans l’ensemble, de cinq échelons : Néfesh, Rouakh, Néshama, Haya, Yekhida. Chaque échelon est nommé monde, parce que si un homme attire un certain échelon, par sa correction, il ressent la réalité du Créateur selon la mesure de sa correction. Ces corrections sont nommées mondes car elles dévoilent le Créateur selon la mesure de la correction de l’homme, et elles cachent le Créateur selon les Kelim (désirs) non encore corrigés, des Tariag (six cents et treize) désirs.
Donc, les cinq échelons sur sa voie de la perfection, l’homme les reçoit des cinq mondes : Assya, Yetsira, Briah, Atsilout, Adam Kadmon. Chaque monde contient cinq Partsoufim (figures, faces), et dans chacun cinq Séphirot. En tout, 125 échelons de « l’Echelle de Jacob », depuis ce monde-ci jusqu’au sommet de l’échelle.
En pratiquant « la Torah et les Mitzvot pour satisfaire son Créateur » l’homme est récompensé et atteint petit à petit, échelon par échelon, les Kelim du désir de donner. C’est ainsi que l’homme s’élève, échelon par échelon, jusqu’à l’équivalence de forme complète avec le Créateur. C’est alors que la Pensée de la Création se réalise dans l’homme, laquelle est de recevoir tout le plaisir et la perfection que le Créateur a conçus pour lui. De plus, il est récompensé par le plus grand bénéfice, il est récompensé par la véritable Dvékout (adhésion), car il a atteint le désir de donner comme le Créateur.
9) A présent essayons de comprendre le verset : « Tous les mondes, supérieurs et inférieurs et tout ce qu’ils contiennent, n’ont été créés que pour l‘homme ». Tous ces échelons et ces mondes n’existent que pour compléter chaque désir de l’homme avec l’intention de donner, pour qu’il acquière l’équivalence de forme avec le Créateur. Cette équivalence de forme manque à l’homme, vu la nature de sa création.
Dès le début, les échelons se réduisirent et se déroulèrent, échelon par échelon, monde après monde, jusqu’à notre monde matériel, pour en arriver au « corps de ce monde-ci ». C’est ainsi qu’est nommé en Kabbale « le désir de recevoir pour soi ». Dans l’échelon de « ce monde-ci » l’homme est comme une bête, car il n’a aucune aptitude à donner. Dans cet état l’homme est opposé au Créateur et il n’y a pas de plus grand éloignement que celui-ci.
Une personne qui étudie la Kabbale éveille sur elle « Ohr Makif » (Lumière Environnante), selon son envie de spiritualité. C’est la Lumière qui se trouve à l’extérieur, autour du Kli (désir, âme) de l’homme. L’Ohr Makif corrige le Kli de sorte que son intention soit de donner. Par l’intention de donner au Créateur, et non à lui-même, l’acte de recevoir devient un acte de don. Selon sa nature le Kli demeure « le désir de jouir », mais l’intention transforme l’essence de l’action, de réception en don. C’est alors que la Lumière Environnante peut entrer dans le Kli corrigé avec l’intention de donner au Créateur. Et c’est expressément pendant l’étude de la Kabbale que la Lumière Environnante peut corriger les désirs de l’homme, jusqu’à ce qu’ils soient dignes de la recevoir en tant que « Lumière Intérieure ».
L’homme atteint le désir de donner graduellement, « de bas en haut », du petit désir, qu’il est facile de corriger, jusqu’au plus grand, dans le même ordre par lequel les échelons se sont déroulés de haut en bas. Tous les échelons sont des mesures du désir de donner. Les degrés de l’échelle sont ordonnés de sorte qu’un échelon plus élevé est plus éloigné du désir de recevoir pour soi-même, et est plus proche du désir de donner. L’homme acquiert graduellement tous les échelons du don, jusqu’à être tout entier dans l’intention de donner, sans aucune réception pour lui-même. L’homme est alors complet, dans la véritable Dvékout (adhésion) au Créateur. C’est cela le but de la Création. Ce n’est que pour cette raison que l’homme fut créé. C’est pourquoi les mondes et leur contenu n’ont pas été créés pour eux-mêmes, mais uniquement pour aider l’homme à s’élever sur l’échelle des degrés. Quand l’homme se corrige et s’emplit de Lumière, tout le système des mondes et leur contenu sont inclus en lui.
10) Une personne qui sait et se souvient de ce qui a été dit ici, peut étudier la sagesse de la Kabbale sans aucune crainte de la réaliser, car étudier la sagesse de la Kabbale sans être guidé correctement, embrouille l’étudiant : d’un côté toutes les Séphirot et les Partsoufim, du monde d’Atsilout jusqu’au monde d’Assya, sont des saintetés complètes et se trouvent en union avec le Créateur ; d’un autre côté, comment peut-il y avoir dans la Divinité et dans l’union des changements, des élévations, des abaissements et des Zivouguim (accouplements) ?
11) Ces éclaircissements nous font comprendre, que tous ces changements, élévations, abaissements, restrictions et accouplements, ne sont discernés que par rapport aux Kélim des âmes qui reçoivent la Lumière. Nous pouvons diviser la réalité entière en deux parties : potentiel et action. C’est comme une personne qui veut construire une maison, dont il a déjà pensé au plan. En fait, le plan de la maison ne ressemble pas à la maison bâtie, au plan qui a été réalisé. C’est ainsi car la pensée au sujet de la maison est une matière conceptuelle et se trouve en potentiel. Cependant, quand la maison commence à passer de la pensée à l’action, elle devient une autre matière, du bois et des pierres.
C’est ainsi qu’il faut discerner entre potentiel et action par rapport à l’aspect des âmes. Ce n’est qu’à partir du monde de Briah que les âmes commencent à sortir du Créateur « en réalité ». C’est pourquoi tous les changements et ce qui est réalisé avant le monde de Briah sont considérés comme « potentiels », sans aucune reconnaissance véritable du Créateur.
C’est pourquoi il est dit que toutes les âmes sont déjà incluses dans Malkhout de Ein Sof, au point médian de la réalité entière, car ce point inclut « potentiellement » tous les Kélim des âmes destinées à sortir « effectivement » du monde de Briah vers le bas. Le Tsimtsoum Alef, aussi, ne se produit à ce point médian que « potentiellement » par rapport aux âmes futures.
Par rapport aux âmes, tous les Kélim des Séphirot et des mondes, qui sortent et se déroulent du point médian après le Tsimtsoum Alef et jusqu’au monde de Briah, ne sont que « potentiels ». Quand les âmes commencent à sortir effectivement du monde de Briah vers le bas, ce n’est qu’alors que les changements des échelons des mondes agissent sur elles.
12) C’est semblable à un homme qui se couvrirait et se dissimulerait sous des vêtements et des couvertures, pour ne pas être vu ni perçu, mais par rapport à lui-même il demeure tel qu’il était auparavant. Il en est de même pour les dix Séphirot : Keter, Hokhma, Bina, Hessed, Guevoura, Tifferet, Netsakh, Hod, Yessod, Malkhout, qui ne sont que dix couvertures, dont Ein Sof se recouvre. Ainsi Ein Sof se soustrait à la vue des âmes.
La Lumière d’Ein Sof se trouve dans un repos complet et elle illumine ainsi l’intérieur des couvertures. Cependant, les âmes, recevant la Lumière d’Ein Sof à travers les couvertures, ressentent comme des changements dans la Lumière. C’est pourquoi les âmes elles-mêmes recevant la Lumière, sont divisées en dix degrés selon la division des couvertures.
Toutes les couvertures ne se trouvent qu’à partir du monde de Briah et plus bas, car ce n’est qu’à partir de là et plus bas que se trouvent les âmes qui reçoivent des dix Séphirot à travers les couvertures. Dans les mondes « Adam Kadmon » (AK) et « Atsilout » il n’y a encore aucune réalité des âmes, car elles ne sont là encore qu’en « potentiel ».
Bien que les dix couvertures qui sont dans les dix Séphirot ne contrôlent que les mondes BYA (Briah, Yetsira, Assya), il est considéré là aussi qu’elles sont dix Séphirot divines, comme avant le Tsimtsoum Alef. La différence ne se trouve que dans les Kélim des dix Séphirot : dans AK et Atsilout elles sont « en potentiel » et à partir de BYA les Kélim des dix Séphirot commencent à dévoiler leur force de dissimulation et leur couverture. Tout cela bien que la Lumière elle-même ne change aucunement à cause des couvertures.
13) Une question se pose : si les âmes, qui reçoivent la Lumière des mondes, ne sont pas encore découvertes réellement dans les mondes AK et Atsilout, à quoi servent donc les Kélim d’AK et Atsilout, et par rapport à qui font-ils disparaître et cachent-ils la Lumière d’Ein Sof, dans leurs mesures ? Dans le futur, les âmes s’élèveront avec les mondes BYA, vers AK et Atsilout, et en recevront la Lumière. C’est pourquoi dans AK et Atsilout, aussi, les changements se produisent suivant les mesures des âmes, tels qu’ils sont destinés à illuminer les âmes qui s’élèveront vers eux dans le futur.
14) Nous avons expliqué que les mondes, les nouveautés, les changements, les degrés, tout cela n’est mentionné que par rapport aux Kélim, qui influent sur les âmes et les évaluent, pour qu’elles puissent recevoir la Lumière d’Ein Sof. Cependant, quand les âmes s’élèvent sur les échelons, elles ne produisent aucun changement sur la Lumière d’Ein Sof elle-même, car les couvertures n’influent pas sur celui qui se couvre, mais uniquement sur celui qui veut ressentir celui qui est couvert, et recevoir de Lui.
15) Il faut distinguer dans les Séphirot et les Partsoufim, à tout endroit, les trois aspects : Atsmouto, Kélim et Lumières.
- Dans Atsmouto, ceux qui reçoivent n’ont aucune pensée ou perception.
- Dans les Kélim, il y a toujours deux discernements opposés : dissimulation et révélation. Au début, le Kli cache son Atsmouto de sorte que les dix Kélim, qui sont dans les dix Séphirot, soient dix échelons de dissimulations. Cependant, après que les âmes aient reçu les mêmes conditions que dans les Kélim, ces mêmes dissimulations deviennent des révélations, les réalisations des âmes. Dans cette situation, les deux aspects opposés des Kélim deviennent un, car la mesure de révélation dans le Kli est égale à la mesure de dissimulation dans le Kli. Et un Kli plus grossier, qui cache plus son Atsmouto, découvre un niveau plus élevé.
- Les lumières qui sont dans les Séphirot sont du même niveau que celui qui doit être découvert pour la réalisation des âmes. En effet, tout provient d’Atsmouto, mais l’atteinte de la Lumière ne se trouve que dans les qualités du Kli. C’est pourquoi il y a forcément dix Lumières dans ces dix Kélim, c’est-à-dire dix échelons de révélations. Ainsi, la Lumière ne peut être différente d’Atsmouto, sauf que dans Atsmouto il n’y a ni perception ni réalisation. Vis-à-vis de nous n’est découvert que ce qui nous vient du Créateur, à travers Son revêtement dans les Kélim des dix Séphirot. C’est pourquoi nous nommons « Lumières » tout ce qui est atteint.
Les quatre étapes du développement du Kli
Les kabbalistes ont atteint la spiritualité et ont décrit cela dans les livres de Kabbale. Ils ont réalisé que la racine de toute la réalité est une force supérieure. C’est cette force qu’ils ont nommé « Atsmouto », car ils n’ont pas pu l’atteindre en elle-même. Ils ont réussi à réaliser que pensée et intention émanent d’Atsmouto, de créer des créatures pour les réjouir. C’est cette pensée et cette intention qu’ils ont nommées « la Pensée de la Création » ou « Ohr Elyion » (Lumière Supérieure). Il en résulte que, par rapport à la créature, la Lumière est le Créateur car Atsmouto ne peut être atteint. C’est pourquoi le lien Créateur-créature existe à travers la Lumière Supérieure.
En résumé : la Lumière émane d’Atsmouto qui veut créer une créature et la réjouir en la comblant de plaisir. Ce qui veut dire que le but de la Lumière est de créer une créature, qui ressente la Lumière comme un plaisir. C’est pourquoi les kabbalistes ont donné à la créature le nom de « Kli », et à la Lumière le nom de « Milouille » (ce qui remplit, satisfaction, remplissage). La Lumière qui émane d’Atsmouto pour créer la créature est appelée « Behinat Shoresh » (le discernement de la racine), car elle est la racine de toute la réalité. Cette Lumière crée le désir de jouir d’elle. Le désir de jouir de la Lumière est aussi appelé « le désir de recevoir » la Lumière.
La mesure du plaisir dépend uniquement de la mesure du désir de le recevoir. C’est comme dans notre monde : un ventre peut être vide, mais sans désir de manger. C’est pourquoi le désir est le Kli du Milouille et sans désir il n’y a pas de plaisir. Il n’y a pas de contrainte en spiritualité, et le Milouille n’est toujours qu’en fonction du désir.
La Lumière qui émane d’Atsmouto crée un Kli et le comble. Le plaisir ressenti par la créature en recevant la Lumière est appelé « Ohr Hokhma » (Lumière de la Sagesse). Un désir né de la Lumière qui le comble est appelé « Behina Alef ». Il est appelé ainsi car il est le premier discernement du Kli futur. Cependant ce désir n’est pas encore indépendant, car il est réalisé directement par la Lumière. Une vraie créature est celle qui veut par elle-même jouir de toute la Lumière qui lui vient du Créateur, en d’autres mots, que son désir et sa décision de jouir de la Lumière lui viennent de elle-même, et non qu’elle en soit imprégné par le Créateur.
Pour vouloir recevoir la Lumière, la créature doit savoir à l’avance quelle est la grandeur du plaisir qui se trouve dans la Lumière. Elle doit donc être comblée de Lumière et ensuite ressentir ce que c’est que d’être sans Lumière. C’est alors que naît en elle l’envie véritable de la Lumière.
C’est comme ce que nous connaissons dans la vie : quand on donne à l’homme à goûter à un fruit dont il ne connaît pas le goût, au début il n’en a pas le désir. Cependant, après l’avoir goûté et en avoir ressenti le plaisir, on lui prend le fruit et c’est alors qu’il commence à en avoir envie et désire retrouver le plaisir. C’est justement cette envie-là qui est le nouveau désir qui naît dans l’homme, et c’est celui qu’il ressent être son propre désir indépendant.
C’est pourquoi on ne peut former le Kli en une seule action. Pour que le désir sache de quoi jouir et ressente de lui-même qu’il veut jouir, il doit traverser l’ordre de l’évolution. Dans la kabbale, cette condition est présentée comme une loi : « L’expansion de la Lumière dans le désir de recevoir et son retrait rend le Kli apte à son rôle, qui est de recevoir toute la Lumière et d’en jouir ». Les phases de l’évolution du désir sont appelées Behinot (discernements), car elles sont les nouvelles perceptions du désir de recevoir.
C’est pourquoi la Lumière, qui comble le Kli, lui transmet aussi, avec le plaisir, sa qualité de « don ». Et tout en jouissant de la Lumière, le Kli découvre soudain qu’il veut donner de la même manière que la nature de la Lumière qui le comble. La raison en est que le Créateur a intentionnellement attribué à la Lumière la capacité de transmettre au Kli le désir de donner en même temps que le plaisir.
Il en découle que Behina Alef après avoir été créée et avoir été comblée par la Lumière ressent qu’elle veut ressembler au Créateur et puisque c’est un nouveau désir, un nouveau discernement, il est appelé « Behina Bet » (second discernement).
Behina Bet est le désir de donner. Le plaisir qu’elle ressent, de ce qu’elle ressemble au Créateur, est appelé « Ohr Hassadim » (Lumière de Miséricorde). Cela nous fait constater que Behina Alef est opposée à Behina Bet : le désir de Behina Alef est de recevoir, et celui de Behina Bet est de donner. La Lumière dans Behina Alef est Ohr Hokhma, et la Lumière dans Behina Bet est Ohr Hassadim.
Quand le désir de recevoir de Behina Alef commence à jouir de la Lumière qui le comble, il ressent immédiatement que la Lumière est celle qui donne le plaisir, et que c’est lui qui le reçoit, et il commence à vouloir être comme la Lumière elle-même : il ne veut pas recevoir le plaisir, mais il veut plutôt le donner, comme la Lumière. C’est pourquoi le désir de recevoir disparaît en lui, et il demeure vide d’Ohr Hokhma, puisque le plaisir n’est ressenti que par le désir pour lui.
Le désir de recevoir ne peut demeurer sans Ohr Hokhma, car Ohr Hokhma est la Lumière de sa vie. C’est pourquoi il est forcé de recevoir en lui un peu d’Ohr Khokhma. Il s’ensuit que ce nouveau désir, appelé « Behina Guimel », comporte donc deux désirs : 1) Le désir de ressembler à la Lumière. 2) Le désir de recevoir un peu d’Ohr Hokhma.
Le Kli ressent alors deux Lumières : Ohr Hassadim, dans le désir de donner, et Ohr Hokhma dans le désir de recevoir.
Quand Behina Guimel reçoit la Lumière, elle ressent que des deux Lumières en elle, Ohr Hokhma, la Lumière de la vie, convient à sa nature. Elle décide alors qu’elle veut la recevoir entièrement. C’est ainsi que naît un désir indépendant pour recevoir cette même Ohr Hokhma, soit ce même plaisir dont le Créateur veut combler la créature.
Nous constatons que la Lumière qui émane d’Atsmouto se crée un Kli en quatre étapes. C’est pourquoi ce désir final, appelé « Behina Dalet » (quatrième discernement) est la créature unique. Toutes les étapes précédentes ne sont que les étapes de son évolution. En fait, toute la création n’est que Behina Dalet : tout ce qui existe dans la réalité entière, sauf le Créateur, c’est Behina Dalet. Behina Dalet est appelée « Malkhout » (Royauté), car le désir de recevoir y règne.
Quatre Behinot
Behina Dalet est l’unique créature. Behina Dalet est divisée en : extériorité, dont les différentes parties sont les Sephirot, Partsoufim, Olamot, notre monde, l’inanimé, le végétal, l’animal ; et intériorité, les âmes des personnes. La différence entre toutes ces parties n’est que dans la mesure du désir de recevoir qu’elles ont.
Behina Dalet qui a été entièrement comblée d’Ohr Hokhma est appelée « Olam Ein Sof » (le monde infini), car son désir de recevoir la Lumière est infini. Behina Dalet reçoit la Lumière à travers les quatre discernements qui la précèdent : Shoresh, Alef, Bet, Guimel. Elle est ainsi divisée elle-même en cinq discernements du désir de recevoir : les désirs des Lumières des discernements qui l’ont précédée, et le désir de Lumière qui lui arrive.
Les quatre étapes précédant Behina Dalet avec les cinq Behinot en elle
Résumé : La Lumière émane du Créateur, Behinat Shoresh. La lumière crée la créature, Behina Dalet, en quatre étapes. L’essence de la créature est le désir de recevoir le plaisir. Le plaisir est la sensation de la Lumière dans le désir. Behina Dalet elle-même se divise en quatre parties, qui reçoivent la Lumière des discernements précédents. Behina Dalet, comblée d’Ohr Hokhma, est appelée « Olam Ein Sof ». Les parties de Behina Dalet sont nommées « Neshamot » (âmes) et « Olamot » (mondes). Les mondes comportent les Partsoufim, Sephirot et tout le reste, excepté les âmes.
Tsimtsoum Alef – Massakh – Partsouf
Lorsque Ohr Hokhma comble le désir de recevoir de Behina Alef, il transmet au désir de recevoir sa nature, le désir de donner. C’est pourquoi Behina Alef, à sa fin, c’est-à-dire après avoir ressenti la nature de la Lumière qui la comble, a changé son désir de désir de recevoir en désir de donner.
Après que Behina Dalet se soit séparée de Behina Gimel et ait été comblée de sa Lumière, qui est aussi Ohr Hokhma, la Lumière agit aussi sur elle, de sorte qu’elle commence à vouloir donner tout comme la nature de la Lumière en elle. C’est pourquoi le désir de recevoir disparaît de Behina Dalet.
Pourquoi Ohr Hokhma, en comblant le Kli, lui donne le désir de donner ? C’est parce que le Kli ressent non seulement le plaisir de la Lumière, mais aussi le désir de Celui qui donne. Le Créateur aurait pu créer un Kli qui ne Le ressente pas comme Celui qui donne, mais ne ressente que le plaisir de recevoir. Dans notre monde, c’est ce que ressentent les personnes dont le désir de recevoir n’est pas encore développé, comme les enfants, les personnes grossières et les malades mentaux.
Quand un enfant grandit il commence à avoir honte de recevoir. Chez l’homme, cette sensation est développée à un tel point, qu’il préférerait toutes les souffrances du monde plutôt que la sensation de souffrir de honte. Le Créateur a spécialement créé cette qualité en nous, pour que, grâce à elle, nous puissions surmonter et nous élever au-delà de notre nature, qui est le désir de recevoir.
Pour avoir honte et ressentir la souffrance de recevoir, nous devons ressentir que nous recevons. Ce n’est possible qu’en ressentant que celui qui donne existe, qu’en ressentant celui qui donne : si je ne ressens pas le maître de maison, je n’ai pas honte, mais s’il se trouve face à moi, j’ai honte. Je ne peux pas recevoir directement, car je dois le considérer. Je ressens que je dois lui donner quelque chose en retour de ce que je reçois de lui et alors je ne suis plus celui qui reçoit mais je change de place avec lui, je deviens celui qui donne car alors lui aussi reçoit de moi.
La sensation de honte éveille en Malkhout des souffrances de recevoir tellement grandes, qu’elle décide de ne plus jamais utiliser son désir de recevoir, pour recevoir les plaisirs pour elle-même. Cette décision de Malkhout « de ne plus recevoir la Lumière pour elle-même » est nommée « Tsimtsoum Alef » (première restriction). Cette dénomination « Tsimtsoum Alef » indique que cette action est effectuée pour la première fois.
Malkhout cesse de recevoir la Lumière et en cela elle cesse d’être celle qui reçoit ; mais elle ne donne pas encore au Créateur quoi que ce soit, elle ne réalise pas encore son désir d’être comme la Lumière qui influe et donne le plaisir. Du fait que Malkhout cesse de recevoir le plaisir du Créateur, elle ne réalise pas l’équivalence de forme. Nous constatons par cela que l’acte du Tsimtsoum Alef n’est pas un but, mais est le moyen d’acquérir la capacité de donner, d’influer.
Le but du Créateur dans la Création est que Malkhout, la créature, reçoive les plaisirs. Cette Pensée de la Création est constante et absolue. C’est pourquoi le Créateur, la Lumière, continue à pousser Malkhout à le recevoir. Malkhout ressent que l’acte du Tsimtsoum ne suffit pas pour atteindre l’action de donner. Mais comment la créature, dont la qualité unique est de recevoir, pourrait-elle donner au Créateur, de la même manière que Lui ?
En ressentant les qualités des neuf Premières en elle, qualités du Créateur qu’elle ressent en elle, qui constituent pour elle la relation du Créateur par rapport à elle, Malkhout commence à comprendre comment elle peut être celle qui donne au Créateur. Elle décide que si elle reçoit la Lumière et en jouit, uniquement parce que le Créateur jouit du fait qu’elle en jouit, le fait qu’elle reçoive sera comme un don. Le fait que celui qui reçoit, reçoive un plaisir en faveur de celui qui donne, cela transforme l’acte de reception en un acte de don. Si Malkhout reçoit toute la Lumière (le plaisir) que le Créateur a préparé pour elle, elle Lui donnera exactement comme Il lui a donné.
Par exemple : Un invité vient en visite chez le maître de maison. L’hôte honore son invité avec des mets, exactement selon le goût et la quantité que son invité désire. (Le désir est exactement ajusté à la Lumière, selon le goût et la quantité, car c’est la Lumière-plaisir qui a créé, à son opposé, le Kli-désir). Cependant, bien que l’invité ait très faim, la présence de l’hôte fait naître en lui la honte, qui l’empêche de recevoir. La honte provient du sentiment d’être celui qui reçoit et que l’hôte soit celui qui donne. La honte est tellement forte qu’il n’est plus capable de recevoir. Néanmoins, les implorations de l’hôte qui a tout préparé pour lui et le supplie de manger, le convainquent que l’hôte se réjouira de ce qu’il mange. Il semble alors à l’invité que maintenant, après avoir refusé plusieurs fois les plaisirs, s’il les reçoit quand même, ce fait de recevoir sera considéré comme un don et une faveur de son côté pour l’hôte. Ainsi l’invité deviendra celui qui donne et l’hôte deviendra celui qui reçoit.
La faim, le désir de recevoir plaisir et satisfaction est appelé « Kli », dans la sagesse de la Kabbale. Le plaisir provenant du Créateur est appelé « Ohr Yashar » (Lumière Directe). La force de rejeter le plaisir provenant du Créateur est appelée « Massakh » (écran). La Lumière rejetée par le Massakh est appelée « Or Hozer» (Lumière réfléchie). A l’aide de la force de l’écran, qui est le refus de jouir pour soi-même et qui veut plutôt contenter le Créateur, le Kli peut se maintenir contre le désir de recevoir pour lui-même. On pourrait comprendre que le Kli rejette la Lumière mais il est plus exact de dire que le Kli rejette l’utilisation du désir de jouir pour soi-même.
Le Kli n’est pas capable de renvoyer la Lumière au Créateur, il peut seulement changer son intention. L’intention de contenter le Créateur est créée dans le Kli et c’est elle qui est appelée « Ohr Hozer ». Le mot Lumière est une appellation du plaisir : « Ohr Yashar » est identique au plaisir que le Créateur veut donner à la créature. « Ohr Hozer » est le plaisir que la créature veut donner au Créateur.
Une fois que le Kli (l’invité) est sûr de ne plus recevoir (jouir) pour lui-même, il examine l’intensité de son Ohr Hozer (l’intensité de son désir de faire plaisir au Créateur – l’hôte) et décide de recevoir l’abondance qui lui vient, l’Ohr Yashar (les mets et les délices que l’hôte lui donne), pour autant qu’il puisse en recevoir uniquement pour contenter le Créateur (l’hôte).
Les Kabbalistes sont des personnes qui ressentent la Lumière provenant du Créateur et toutes ses actions. Cependant quand ils écrivent sur la spiritualité ils transmettent leurs sentiments par des termes et des définitions « techniques ». C’est pourquoi ce n’est que quand le lecteur a le Massakh et les forces mentionnés dans le livre, qu’il peut « traduire » les mots en sentiments, en revenant par lui-même sur les mêmes actions qu’il lit.
La Lumière parvient directement du Créateur (et donc nommée « Ohr Yashar ») et elle veut se vêtir dans le Kli mais elle se heurte au Massakh ; le Massakh réfléchit la Lumière (refuse de la recevoir afin de la recevoir) et en cela le Kli respecte la condition du Tsimtsoum Alef « ne pas recevoir pour soi-même ». Une fois le Kli sûr de ne pas recevoir pour lui-même, il calcule (par l’écran) combien il est capable de recevoir afin de donner (afin de contenter le Créateur). La sensation de la Lumière et la décision de combien en recevoir est faite avant de la recevoir. C’est pourquoi cette partie du Kli est appelée « Rosh » (tête). L’endroit du calcul, où se trouve le Massakh, est appelé « Peh » (bouche).
Suite à la décision dans Rosh, le Kli reçoit la Lumière dans « Tokh » (intérieur). « Tokh » est la partie du Kli où la Lumière est effectivement reçue (la sensation du plaisir dans le désir de recevoir). Ohr Hokhma (le plaisir) est reçu dans l’intention d’en contenter le Créateur. Cette intention est appelée « Ohr Hassadim » (Lumière de Miséricorde). Dans le langage de la Kabbale : Ohr Yashar se vêt d’Ohr Hozer, Ohr Hokhma se vêt d’Ohr Hassadim.
Le Kli n’est capable de recevoir qu’une petite partie de la Lumière provenant du Créateur, car le Massakh n’a pas la force de recevoir toute la Lumière. C’est pourquoi il y a une partie du Kli (des désirs) qui est comblée et une partie qui reste vide. La parte qui reste vide est appelée « Sof » (fin). Nous voyons donc que la créature comprend trois parties : Rosh, Tokh, Sof. Ensemble elles sont appelées « Partsouf » (figure, visage). Le Gouf (corps) du Partsouf (tous ses désirs) est divisé en Tokh, la partie qui reçoit, et Sof, la partie qui reste vide.
- La limite du Gouf du Partsouf, là où la réception de la Lumière s’arrête, est appelée « Tabour » (nombril).
- La partie de la Lumière qui est reçue dans le Partsouf, est appelée « Ohr Pnimi » (Lumière intérieure).
- La partie de la Lumière qui reste hors du Kli, est appelée « Ohr Makif » (Lumière environnante).
- Ohr Yashar est divisée par le Massakh en Ohr Pnimi et Ohr Makif.
Malkhout comprend cinq Behinot (discernements). Le Massakh décide combien recevoir dans chaque discernement. Chaque discernement est divisé en une partie qui reçoit, et une partie qui ne reçoit pas. C’est pourquoi il y a cinq Behinot dans Tokh, et cinq Behinot dans Sof.
Résumé : Quand la Lumière corrige le Kli, elle donne au Kli le désir du Créateur. C’est en fait ce qui nous manque : que la Lumière vienne (Ohr Makif, que nous éveillons en étudiant, si nous désirons atteindre le but de la Création) et nous corrige pour que nous voulions ressembler dans nos actions au Créateur (donner). C’est cela la particularité de l’étude de la Kabbale et aussi son importance : l’étude éveille l’Ohr Makif et corrige l’homme.
Expansion et retrait des Lumières
Une fois que Malkhout a décidé de recevoir une partie d’Ohr Yashar et l’a reçue dans Tokh, elle s’arrête de recevoir. Malkhout calcule toujours dans Rosh du Partsouf quel est le maximum de Lumière qu’elle peut recevoir pour donner. Selon la force du Massakh, Malkhout ne reçoit qu’une très petite partie d’Ohr Yashar car recevoir en faveur du Créateur est contre sa nature.
La partie d’Ohr Yashar qui reste hors du Kli est appelée « Ohr Makif » (Lumière environnante). Elle continue à faire pression sur le Massakh, qui limite son expansion dans le Partsouf et veut transpercer le Massakh et remplir le Kli entièrement, le Sof du Partsouf inclus, comme avant le Tsimtsoum.
Le Partsouf comprend que s’il n’a reçu qu’une partie, à savoir ne s’est rempli que jusqu’au Tabour, et s’il reste dans cet état la Pensée de la Création ne sera pas réalisée. Pour réaliser la Pensée de la Création, il faut que toute la Lumière, qui comblait Malkhout avant le Tsimtsoum, soit reçue dans l’intention de donner. Cependant, si maintenant le Partsouf reçoit plus, à savoir en-dessous du Tabour, ce sera recevoir afin de recevoir car sur ces Kelim il n’a pas de Massakh pour recevoir afin de donner.
C’est pourquoi le Partsouf prend la décision de se retirer complètement de la réception de la Lumière et de retourner à l’état précédant la réception. Cette décision est prise dans Rosh du Partsouf, comme toutes les décisions. Suite à la décision, le Massakh, qui était descendu de Peh jusqu’au Tabour, commence à remonter du Tabour jusqu’à Peh. La remontée du Massakh cause le retrait des Lumières de Tokh du Partsouf, à travers Peh jusqu’à Rosh.
La décision de se retirer de la réception de la Lumière est prise car Ohr Makif fait pression sur le Massakh qui se trouve au Tabour et veut être reçue dans le Partsouf comme Ohr Pnimi. Ces deux Lumières veulent annuler le Massakh, qui est comme une limite à l’expansion de la Lumière. Leur pression sur le Massakh est appelée « Bitoush Ohr Pnimi VeOhr Makif » (action de battre).
Ces deux Lumières font pression sur le Massakh qui est au Tabour et qui limite la réception de la Lumière dans le Partsouf. Elles veulent que le Massakh descende du Tabour jusqu’à la fin du Partsouf et que par cela Ohr Makif puisse entrer à l’intérieur.
Cette situation ressemble à une personne qui a reçu une partie de ce que l’hôte lui a servi. Il ressent un grand plaisir de ce qu’il a reçu et cela l’affaiblit car il ressent quels grands plaisirs se trouvent dans ce qu’il n’a pas reçu.
Il en résulte que le Massakh retourne du Tabour à Peh et que le Partsouf se vide de la Lumière. De même que la Lumière est entrée dans le Partsouf par Peh, elle sort du Partsouf par Peh. L’expansion de la Lumière de haut en bas, de Peh au Tabour, est appelée « Taamim » (saveurs). Le retrait de la Lumière du Partsouf de Tokh à Rosh est appelé « Nekoudot » (points). Après le retrait de la Lumière du Partsouf, il en reste une impression qui est appelée « Reshimo » (impression/souvenir) : le Reshimo des Lumières des Taamim est appelé « Taguin » (étiquette). Le Reshimo des Lumières des Nekoudot est appelé « Otiot » (lettres).
L’expansion de la Lumière et son retrait rendent le Kli apte à son rôle, car une fois que le Kli a ressenti le plaisir, et que le plaisir s’est retiré, ce n’est qu’alors que le véritable désir pour ce plaisir naît dans le Kli. Après le retrait de la Lumière, le Reshimo reste dans le Kli. C’est le Reshimo du plaisir qu’il y a eu, à savoir des Nekoudot. Une fois que le Kli s’est vidé de la Lumière, le Reshimo fixe le désir et l’envie du Kli. C’est pourquoi le Reshimo du retrait de la Lumière est appelé « Otiot » ou « Kli ».
Avant le Tsimtsoum, Behina Dalet reçoit des Lumières des quatre Behinot précédentes. La Lumière lui vient d’Atsmouto à travers les Behinot Shoresh – Alef – Bet – Guimel – Dalet. C’est pourquoi Behina Dalet contient en elle-même les cinq Behinot. Chaque Behina intérieure de la Behina Dalet reçoit la Lumière de la Behina correspondante :
- Behinat Shoresh de Behina Dalet, reçoit de Behinat Shoresh Or Yekhida,
- Behina Alef de Behina Dalet, reçoit de Behina Alef Or Haya,
- Behina Bet de Behina Dalet, reçoit de Behina Bet Or Neshama,
- Behina Guimel de Behina Dalet, reçoit de Behina Guimel Or Rouakh,
- Behina Dalet de Behina Dalet, reçoit de Behina Dalet Or Nefesh.
Il n’y a que Behina Dalet de Behina Dalet qui ressente que le désir de recevoir le plaisir est le sien, et c’est pourquoi cette Behina seulement est nommée « créature ». Les autres Behinot de Behina Dalet, qui précèdent Behina Dalet de Behina Dalet, sont des désirs que Behina Dalet a reçu des Behinot Shoresh – Alef – Bet – Guimel qui l’ont précédée. Les désirs des Behinot qui l’ont précédée sont en fait des désirs de recevoir, mais ils proviennent du Créateur et non pas de Behina Dalet elle-même.
Behina Dalet comporte cinq Behinot. C’est sa structure et elle ne change pas. Ces Behinot peuvent se diviser, se remplir, s’unir dans des actions pour recevoir la Lumière en elles mais leur structure reste constante et est appelée « la pointe du Youd – Youd – Hey – Vav – Hey ».
Les mondes et tout ce qui s’y trouve, sauf les êtres humains, proviennent des Behinot qui précèdent Behina Dalet de Dalet et qui n’ont pas un désir de recevoir indépendant. Ils sont actionnés selon les désirs avec lesquels le Créateur les imprègne, et ne sont donc pas définis dans la Kabbale comme « créatures ». Il n’y a que les âmes des êtres humains qui ont été créées à partir de Behina Dalet de Dalet, où le désir de recevoir existe de lui-même, d’une manière indépendante. C’est pourquoi les âmes des êtres humains, seulement, sont nommées « créatures ».
Un véritable désir de recevoir pour soi-même ne naît que dans Behina Dalet de Behina Dalet. Elle seulement ressent qu’elle reçoit et donc elle, seulement, décide de restreindre la réception de la Lumière. Cependant, la Lumière se retire aussi de toutes les autres Behinot de Behina Dalet. Cela parce que c’est seulement Dalet de Dalet qui reçoit et les Behinot précédentes ne font que développer son désir de recevoir. Quand elle cesse de recevoir, la Lumière disparaît de toutes, car toutes les cinq Behinot sont un seul Kli, la pointe du Youd – Youd – Hey – Vav – Hey.
Après le Tsimtsoum aussi, quand Malkhout reçoit les cinq mêmes Lumières à travers le Massakh, dans ses cinq Behinot, elles entrent dans les mêmes cinq parties de Malkhout. L’ordre d’entrée des Lumières dans le Partsouf est de la petite Lumière jusqu’à la grande Lumière : Nefesh – Rouakh – Neshama – Haya – Yekhida, et c‘est pourquoi ces Lumières sont appelées NaRaNHY.
Entrée et sortie des Lumières dans Partsouf
Les cinq parties de Malkhout sont appelées Behinat Shoresh – Alef – Bet – Guimel – Dalet. Après le Tsimtsoum, quand ces parties reçoivent les Lumières à travers le Massakh, elles sont appelées « Sephirot » (saphir, illumination), car la Lumière brille en elles. C’est pourquoi elles sont appelées « Sephirot » au lieu de discernement.
- Keter = Shoresh
- Hokhma = Alef
- Bina = Bet
- Zeir Anpin (ZA) = Guimel
- Malkhout = Dalet.
Les Reshimot des Lumières en retrait sont appelées « Otiot ». Une fois que les cinq Lumières, Nefesh, Rouakh, Neshama, Haya, Yekhida, se sont retirées des cinq Sephirot, Keter, Hokhma, Bina, Zeir Anpin, Malkhout, il reste les cinq Reshimot ou Otiot : la pointe du Youd, Youd, Hey, Vav, Hey.
Nous étudierons par la suite comment les Kabbalistes symbolisent les forces spirituelles dans l’écriture. Ils composent les lettres, les mots et les noms de points et de lignes. C’est ainsi que tous les livres saints sont écrits. Il en découle que l’écriture est une information sur des forces et des actions spirituelles. Quand un Kabbaliste lit un livre, il est capable d’exécuter des actions suivant ces instructions.
Néanmoins, lorsque nous examinons les livres saints, il nous semble qu’il s’agit de faits historiques, mais il est écrit dans la Torah : « Toute la Torah est les noms du Créateur ». Ce qui veut dire que les mots dans la Torah nous racontent ou bien les Kelim, ou bien leurs actions. C’est-à-dire que toute la Torah est cette même sagesse de la Kabbale que nous devons étudier de nos jours mais elle est écrite dans un langage différent.
Il existe quatre langues dans la Torah : la langue de la Torah, la langue de la légende, la langue du Talmud, la langue de la Kabbale. Elles ont toutes été inventées par les Kabbalistes qui ont atteint la spiritualité, pour nous raconter comment atteindre le but de la Création.
Aperçu général
Le désir du Créateur est de faire le bien à Ses créatures. Les créatures sont censées acquérir et atteindre ce bien par leurs propres forces. Pour cela, le Créateur a créé une créature indépendante, tout-à-fait détachée de Lui. La créature ne ressent pas le Créateur car la Lumière est supérieure au Kli, et quand Elle remplit le Kli, Elle le domine et détermine ce qu’il voudra. C’est pourquoi la créature naît forcément dans la dissimulation de la Lumière pour être indépendante sans ressentir ni l’existence du Créateur ni la spiritualité. Elle naît au degré le plus éloigné du Créateur. Ce degré est appelé « ce monde-ci ». De plus, la créature étant indépendante de l’influence de la Lumière Supérieure (le Créateur), elle manque aussi de forces pour comprendre son état, la réalité et le but de sa vie. Il en découle que le Créateur doit préparer pour la créature un entourage adéquat pour sa naissance et son développement :
- Réduire Sa Lumière au minimum possible, restriction après restriction. C’est ainsi que les degrés furent établis de Haut en bas, du degré de « Ein Sof » (infini), supérieur, proche du Créateur, jusqu'au degré de « ce monde-ci », inférieur, éloigné du Créateur. Cet acte est appelé « l’Expansion des mondes et des Partsoufim ».
- Un fois que le point de départ est préparé pour la créature, il faut préparer pour elle la possibilité de s’élever au-dessus de cet état-ci et de parvenir au degré du Créateur. Comment peut-on faire cela ? Suite au Tsimtsoum Alef la Lumière ne parvient pas au Kli, à la créature, qui se trouve au niveau de « ce monde-ci ». C’est pourquoi le Créateur a préparé pour l’homme dans ce monde-ci une Segoula (force, remède), Ohr Makif, qui illumine aussi le Kli restreint.
Rav Yehouda Ashlag, Baal HaSoulam, que sa mémoire soit bénie, a écrit au sujet de cette Segoula, dans l’article 155 de l’ « Introduction au Talmud des Dix Sephirot » :
« Et d’après cela il faut poser la question : s’il en est ainsi, pourquoi les Kabbalistes ont-ils obligé chaque personne à étudier la sagesse de la Kabbale? En effet il y a en cela quelque chose d’élevée, qu’il est approprié de publier : il y a une Segoula (remède) merveilleuse et infinie pour ceux qui s’engagent dans la sagesse de la Kabbale et bien qu’ils ne comprennent pas ce qu’ils étudient, leur envie et leur fort désir de comprendre ce qu’ils étudient éveillent sur eux les lumières qui entourent leur âme.
Ce qui signifie, qu’il est assuré que chaque personne d’Israël atteindra finalement toutes les merveilleuses réalisations, que Dieu, béni soit-Il, a conçues dans la pensée de la création afin de réjouir chaque créature. De plus, celui qui ne l’a pas réalisé dans cette incarnation le réalisera dans la prochaine, et ainsi de suite, jusqu’à l’accomplissement de Sa pensée, béni soit-Il, conçue pour lui.
Et tant que l’homme n’a pas atteint son accomplissement, toutes ces mêmes lumières, qui lui sont destinées, sont considérées comme des Lumières Environnantes (Orot Mekifim). Ce qui signifie qu’elles sont prêtes pour lui, mais elles attendent que l’homme purifie son Kli (outil, réceptacle) de réception et c’est alors que ces lumières se revêtiront de ces réceptacles compétents.
Et c’est pourquoi, même quand l’homme manque de Kelim mais qu’il s’engage dans cette sagesse et mentionne les noms des lumières et des Kelim, qui lui appartiennent selon le discernement de son âme, il en est immédiatement illuminé dans une certaine mesure. Elles l’illuminent sans le revêtement de l’intériorité de son âme, vu que les Kelim appropriés pour leur réception manquent.
Cependant, l’illumination qu’il reçoit chaque fois qu’il étudie la sagesse de la Kabbale attire sur lui la Grâce des Cieux et lui accorde une abondance de sainteté et de pureté, qui rapprochent beaucoup l’homme de l’atteinte de sa perfection.
Mais il y a une condition sévère à l’engagement dans cette sagesse qui est de ne pas la réaliser à des fins imaginaires et matérielles qui transgressent le commandement : « Tu ne feras pas d’idole ni de représentation quelconque ». Car cela, au contraire, leur nuira plutôt que de leur servir. »
On déduit de tout cela que seule l’étude correcte de la sagesse de la Kabbale peut mener l’homme au but de sa vie. C’est ce que les Kabbalistes disent, et qui plus qu’eux comprend la réalité ?
Ohr Makif est une Segoula (remède) à l’aide de laquelle chaque homme peut s’élever de ce monde-ci au monde spirituel. Sans l’aide de l’illumination de cet Ohr Makif nous n’aurions aucune possibilité de sortir de notre état. C’est ainsi car on ne peut corriger notre Kli qu’avec la Lumière et la Lumière Supérieure ne peut parvenir à ce monde-ci. C’est pourquoi nous n’avons besoin que d’Ohr Makif.
Pour aider les débutants à ne pas échouer sur leur voie, nous incluons « La table des questions et des réponses », « La table de la signification des mots et des termes », des résumés et des dossiers audio. Nous n’avons pas l’intention d’approfondir ou d’étendre la compréhension et la quantité d’information mais seulement de guider l’étudiant pour qu’il reçoive un élan et qu’il progresse correctement. Il faut qu’il lui soit clair que le but de l’étude est d’atteindre l’adhésion au Créateur. Il faut que ce soit devant ses yeux, car ce n’est qu’alors qu’il éveille sur lui les Lumières environnantes. Le résultat de leur influence sera qu’il pénètrera dans le monde spirituel.
« Le glossaire » est destiné à la compréhension correcte des termes fondamentaux. Cependant, ce n’est que si l’homme saura interpréter correctement les mots qu’il lit, dans leur signification véritable, spirituelle et non comme il est habitué à les interpréter dans notre monde, qu’il lui sera permis de lire et d’étudier quelque chose de la Torah. Sinon il risque d’interpréter les livres de la Torah comme des faits historiques.
Quand un Kabbaliste atteint la spiritualité, il n’est pas capable de la décrire en mots, car la spiritualité ne comporte que des sensations. C’est pourquoi les livres de Kabbale sont écrits dans le langage des branches : nous prenons des mots de ce monde-ci, et avec leur aide, nous élucidons les termes spirituels.
Le monde spirituel est un lieu abstrait, « virtuel », où se trouvent et agissent des forces et des émotions, non revêtues de corps. Nous devons répéter et raviver les concepts spirituels avec persévérance, parce que nous lirons les livres de Kabbale sans compréhension minimale de ce qui se dresse derrière les mots, jusqu’à avoir un lien émotif avec la spiritualité.
L’erreur principale est que certains « Kabbalistes » enseignent qu’il y a un quelconque lien entre le corps de l’homme et son vaisseau spirituel, comme si le vaisseau spirituel se revêtait du corps de l’homme, comme si dans chaque organe physique se revêtait un organe spirituel. Selon leur conception, un contenu spirituel se trouve en quelque sorte dans une action concrète, ou même un mouvement physique quelconque, que la personne exécute. Ils pensent que l’homme fait en cela une action réellement spirituelle.
Leur erreur provient de ce que les Kabbalistes ont écrit leurs livres dans le langage des branches, ils ont utilisé les mots de notre monde pour désigner et définir des termes spirituels. C’est pourquoi la Torah interdit strictement : « Tu ne feras pas d’idole ni d’image ». Cela veut dire qu’il est interdit de s’imaginer la spiritualité en formes concrètes, non parce que l’homme risque de nuire en Haut, mais parce que l’imagination mensongère l’empêchera de comprendre les voies de Dieu et de se rapprocher du but.
C’est pourquoi l’étudiant est obligé de répéter et de réviser les termes principaux de la sagesse de la Kabbale tels que « lieu », « temps », « mouvement », « manque, absence », « Gouf », « parties du corps » ou « organes », « Zivoug » (accouplement), « baiser », « étreinte », jusqu’à ce que chaque terme reçoive sa signification exacte. C’est ce qu’écrit Baal Hasoulam dans son introduction au Talmud des Dix Sephirot. Il est conseillé à celui qui veut étudier la Kabbale correctement, d’abandonner tous les livres à ce sujet, à part le livre du Zohar, les écrits de l’Ari, les écrits de Baal Hasoulam, et les écrits de Rabash.
L’interprétation de la Torah comme une narration historique, est contraire aux écrits qui disent que la Torah entière est les noms du Créateur, qu’elle est la Torah du monde Atsilout, que tous les mots en elle sont des Noms Saints. Il est important de se rappeler qu’il n’y s’agit pas de ce monde-ci ni de l’homme dans ce monde (voir dans l’introduction au Livre du Zohar, point 58).
Tous les noms dans la Torah sont Saints, même des noms comme : Pharaon, Balaam, Balak. Par exemple, celui qui monte à la Torah l’embrasse sans vérifier s’il embrasse le nom de « Pharaon » ou de « Laban ». Le Zohar explique que chaque nom désigne un niveau spirituel : Pharaon face à Malkhout, Laban face à « Loven » (blancheur) Supérieur, Partsouf de Hokhma Supérieure, etc.
Reshimot
Pour effectuer un acte correct, il nous faut : savoir ce que le Kli désire atteindre exactement, savoir comment atteindre ce qu’il désire, la force d’atteindre ce qu’il sait et désire.
En dehors du Créateur il n’existe qu’une seule et unique créature - le désir de recevoir du plaisir. C’est pourquoi la réalité ne comporte que Lumière et Kli, plaisir et désir, Hitlabshout (habillement) et Aviout (grossièreté/désir de recevoir).
Dans chaque acte spirituel, une fois que la Lumière s’est retirée du Kli, c’est-à-dire après le passage du Kli de l’état où il était plein de Lumière à l’état où il est vide, elle laisse derrière elle deux « souvenirs » de l’état précédent, appelés :
- « Reshimo de Hitlabshout », Reshimo de la Lumière qui était dans le Kli et s’est retirée.
- « Reshimo de Aviout », Reshimo du Kli, sur le Massakh qui reste pour être utilisé.
Ces deux Reshimot sont considérées comme un seul Reshimo. S’il ne restait pas de Reshimo, le Kli ne saurait pas quoi désirer et comment atteindre ce qu’il désire. Tout le cours du déroulement de la réalité dès son début, depuis Malkhout de Ein Sof jusqu’à sa fin, dans ce monde-ci, sont différents états de Malkhout de Ein Sof. Elle traverse la série de ces états à l’aide de la Lumière qui l’entoure. Cette Lumière éveille les Reshimot en elle, qui y restent après chaque état qu’elle traverse.
L’état dans lequel Behina Dalet se remplit de Lumière est appelé Malkhout de Ein Sof. Une fois que Behina Dalet se ressent comme « celle qui reçoit », elle décide de restreindre la réception de Lumière. La Lumière se retire et un Reshimo reste dans Malkhout de la Lumière qui y était. Après le Tsimtsoum aussi, la Lumière vient remplir la Malkhout, mais elle fait un calcul et décide de ne recevoir que ce qu’elle pourra recevoir avec l’intention de donner au Créateur.
Les données pour effectuer ce calcul sont :
- Le Reshimo de Hitlabshout de la Lumière, de l’état précédent,
- Le désir de recevoir dans le but de donner.
Une fois que Malkhout a fait le calcul sur ces Reshimot, dans Rosh, elle reçoit dans Gouf, ce qu’elle a décidé de recevoir.
Quand le Kli achève de recevoir la partie de la Lumière qu’il a décidé, Ohr Makif bat le Massakh et oblige le Massakh à retourner à Peh. C’est pourquoi le Partsouf se vide de ce qui le comblait.
Quand le Massakh remonte de Tabour de Galgalta vers son Peh, Ohr Pnimi sort de Galgalta et laisse dans le Massakh du Gouf un Reshimo de la Lumière qui y était, Reshimo de Hitlabshout. Cependant le Reshimo, par la force du Massakh qui a reçu la Lumière, ne reste pas car le Massakh a décidé d’arrêter la réception de la Lumière et s’est disqualifié pour travailler avec sa force. C’est pourquoi le Reshimo du Massakh disparaît.
Le Massakh est remonté du Tabour et se trouve de nouveau à Peh et il ressent donc la Lumière Supérieure dans Rosh qui le presse et exige de la recevoir. Suite à cela, le désir de recevoir la Lumière afin de donner s’éveille de nouveau dans Malkhout. C’est à partir d’ici que commence la naissance du nouveau Partsouf sur les Reshimot restants de l’état précédent.
Résumé : le Reshimo de la Lumière, est une partie de la Lumière, que la Lumière laisse après s’être retirée. C’est le noyau et la racine de la naissance du Partsouf suivant. Le Reshimo du Massakh est perdu et le Zivoug se fait sur un nouveau Reshimo.
Les Reshimot sur lesquelles les Partsoufim paraissent :
Monde/Partsouf |
Nom |
Reshimo de Hitlabshout |
Reshimo de Aviout |
Olam Adam Kadmon : |
|||
Partsouf Keter |
Galgalta |
Dalet |
Dalet |
Partsouf Hokhma |
AB |
Dalet |
Gimel |
Partsouf Bina |
SAG |
Gimel |
Bet |
Partsouf ZA |
MA |
Bet |
Alef |
Partsouf Malkhout |
BON |
Alef |
Shoresh |
Partsouf Nekoudot de SAG : |
|||
Partsouf Nekoudot de SAG |
Bet |
Bet |
|
Olam HaNekoudim : |
|||
Partsouf Katnout |
Bet |
Alef |
|
Partsouf Gadlout |
Dalet |
Gimel |
|
Olam Atsilout : |
|||
Partsouf Keter |
Atik |
Dalet |
Dalet |
Partsouf Hokhma |
AA |
Dalet |
Gimel |
Partsouf Bina |
AVI |
Gimel |
Bet |
Partsouf ZA |
ZA |
Bet |
Alef |
Partsouf Malkhout |
Noukva |
Alef |
Shoresh |
Olam Brya : |
|||
Partsouf Keter |
Atik |
Dalet |
Dalet |
Partsouf Hokhma |
AA |
Dalet |
Gimel |
Partsouf Bina |
AVI |
Gimel |
Bet |
Partsouf ZA |
ZA |
Bet |
Alef |
Partsouf Malkhout |
Noukva |
Alef |
Shoresh |
Olam Yetsira : |
|||
Partsouf Keter |
Atik |
Dalet |
Dalet |
Partsouf Hokhma |
AA |
Dalet |
Gimel |
Partsouf Bina |
AVI |
Gimel |
Bet |
Partsouf ZA |
ZA |
Bet |
Alef |
Partsouf Malkhout |
Noukva |
Alef |
Shoresh |
Olam Assya : |
|||
Partsouf Keter |
Atik |
Dalet |
Dalet |
Partsouf Hokhma |
AA |
Dalet |
Gimel |
Partsouf Bina |
AVI |
Gimel |
Bet |
Partsouf ZA |
ZA |
Bet |
Alef |
Partsouf Malkhout |
Noukva |
Alef |
Shoresh |
Reshimot Aviout du Massakh des Mondes : |
||
Olam Keter |
Olam Adam Kadmon |
Aviout Dalet |
Olam Hokhma |
Olam Atsilout |
Aviout Gimel |
Olam Bina |
Olam Brya |
Aviout Bet |
Olam ZA |
Olam Yetsira |
Aviout Alef |
Olam Malkhout |
Olam Assya |
Aviout Shoresh |
Quand l’expansion de la réalité entière arrive jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de Reshimo dans le Massakh, c’est là la fin du monde Assya.
Malkhout du monde Atsilout donne naissance à un autre Partsouf appelé « Adam HaRishon ». Il se brise en morceaux qui tombent sous le monde d’Assya, à un endroit appelé « ce monde-ci ».
Le plus petit Reshimo du plus petit Kli brisé est appelé « le point dans le cœur ». C’est ce que ressent un homme qui est éveillé par l’En Haut, comme un ardent désir pour la spiritualité. Ces Reshimot se revêtent dans certains êtres humains de notre monde et ne leur donnent pas de repos jusqu’à ce que l’homme les corrige par un Massakh et les comble de Lumière.
Si une personne ressent ce Reshimo, elle est digne d’atteindre la spiritualité, de ressentir le Monde Supérieur, d’atteindre la connaissance de toute la réalité. L’enseignement pour y arriver se trouve dans les livres de la sagesse de la Kabbale. Chaque génération détient les livres de Kabbale écrits pour elle, pour les mêmes genres d’âmes descendues à cette génération.
Les livres destinés à guider notre génération à pénétrer dans la spiritualité sont les livres de Rav Yehouda Ashlag (Baal Hasoulam) et Rav Baruch Ashlag (Le Rabash). Hors l’enseignement de ces livres, il y a aussi deux conditions obligatoires pour une étude correcte : l’étude dans un groupe, dont le but est le but de la Création, et à la tête duquel se trouve un Rav Kabbaliste.
Les degrés d’une échelle sont formés dans le déroulement de la réalité de Haut en bas, que l’homme escalade de bas en Haut. L’homme arrivant à un degré y découvre des Reshimot du degré supérieur et peut continuer à grimper. Des Reshimot d’un degré supérieur sont découverts aussi dans l’homme qui se trouve dans notre monde : les Reshimot du degré spirituel qui lui est proche. En travaillant sur ces Reshimot, l’homme sort de notre monde vers le monde spirituel.
La naissance des Partsoufim
Behina Dalet est nommée « Malkhout », parce que le grand désir de recevoir se trouve en elle. Quand elle est remplie de Lumière, elle s’appelle « Ein Sof » (infini), car elle reçoit la Lumière sans y mettre fin. Malkhout est la seule créature. Ses parties sont nommées « Olamot » (mondes), car ils « Maalimim » (dissimulent, cachent) la Lumière du Créateur des créatures. La dissimulation de chaque monde correspond à la mesure dans laquelle les créatures peuvent recevoir la Lumière à travers le Massakh.
Quand Behina Dalet reçut la Lumière Ein Sof, elle ressentit que la Lumière provient de Celui Qui donne. La sensation de Celui Qui donne éveilla en elle une honte et des tourments tellement forts, qu’elle décida de ne jamais être celle qui reçoit. La décision du Supérieur devient une loi dans toutes les situations suivantes et même si une quelconque partie de Malkhout veut recevoir pour elle-même, elle ne pourra pas recevoir parce que Malkhout domine toutes ses parties. Toute nouvelle décision provient de la faiblesse du degré et c’est pourquoi chaque décision n’agit que sur les degrés inférieurs.
Après le Tsimtsoum Alef, des Reshimot de la Lumière et du Kli demeurent dans Malkhout. La Lumière revient à Malkhout et veut la combler, car l’intention du Créateur de réjouir la créature est constante. Ce n’est que cette pensée du Créateur qui agit dans tous les actes de la Création, même s’il nous semble que la réalité n’est pas en notre faveur.
Malkhout, se trouvant dans Peh de Rosh du Partsouf, ressent le but du Créateur de lui faire du bien, comme dans l’exemple de l’invité et de l’hôte. Malkhout sent que si elle ne reçoit pas du Créateur, elle ne Lui donne rien. C’est pourquoi elle décide de recevoir, pour que le Créateur se réjouisse de sa réception.
A l’aide des Reshimot de Hitlabshout et de Aviout du remplissage précédent, Malkhout peut calculer exactement combien elle peut recevoir, non pour son désir de jouir, mais pour réjouir le Créateur.
Le Reshimo de Hitlabshout est le Reshimo de la Lumière qui était dans Malkhout. Le Massakh, sur lequel Malkhout a reçu cette Lumière, s’est purifié. Le Massakh n’a pas la force de recevoir de nouveau la même Lumière, dont il reste le Reshimo de Hitlabshout. « Rosh de Hitlabshout » du Partsouf suivant naît sur le Reshimo de Hitlabshout. Ensuite le Massakh fait un Zivoug sur le Reshimo de Aviout, dont naîtra le second Rosh, appelé « Rosh de Aviout », dont le Gouf s’étend, et qui est l’habillement de la Lumière dans Malkhout.
La partie dans laquelle Malkhout décide la quantité de la Lumière Supérieure qu’elle est capable de recevoir afin de donner, est appelée « Rosh ». Après avoir décidé dans Rosh, Malkhout reçoit la quantité de Lumière décidée, dans le Partsouf. Cette Lumière est nommée « Taamim ». Quand la Lumière des Taamim cesse d’entrer dans Partsouf, le Massakh qui l‘a attirée, arrête l’expansion de la Lumière dans le Partsouf.
Le Massakh ne permet pas à la Lumière de continuer à pénétrer, parce que la décision de Malkhout est une décision maximale de la quantité qu’elle peut recevoir, non pour son propre plaisir. Si elle reçoit plus, ce sera déjà pour recevoir le plaisir pour elle-même.
C’est pourquoi, à l’endroit où le Massakh s’arrête et ne reçoit plus, Malkhout ressent de nouveau la pression de la Lumière Supérieure de la recevoir. Cet endroit est appelé « Tabour » (nombril). Si Malkhout reçoit plus de Lumière, ce sera pour son propre plaisir. C’est pourquoi elle n’a d’autre choix que de cesser complètement de recevoir la Lumière.
Toutes les décisions sont toujours prises dans Rosh du Partsouf uniquement, et elles sont ensuite accomplies dans Gouf. De plus, suite à la décision dans Rosh de cesser de recevoir, le Massakh remonte du Tabour jusqu’à Peh et expulse les Lumières du Gouf du Partsouf.
Le Massakh arrive à Peh avec un Reshimo de la Lumière qui comblait le Partsouf et un Reshimo de l’Aviout restant dans le Massakh. Suite à la rencontre du Massakh avec la Lumière Supérieure dans Rosh du Partsouf, le désir de recevoir la Lumière afin de donner s’éveille de nouveau dans le Massakh, c’est pourquoi des Reshimot s’éveillent en lui. Le Massakh fait un Zivoug de Hakaa avec la Lumière Supérieure et donne naissance au Partsouf suivant.
Dans chaque Partsouf il y a deux Massakhim : un Massakh qui repousse la Lumière, et un Massakh qui reçoit la Lumière. Le Massakh qui repousse la Lumière se tient constamment dans Peh du Partsouf. Il repousse toute la Lumière qui veut pénétrer dans le Partsouf, et remplit ainsi la condition du Tsimtsoum Alef.
Après que le premier Massakh ait repoussé toute la Lumière et soit sûr qu’il ne recevra pas pour lui-même mais uniquement dans l’intention de réjouir le Créateur, il actionne le second Massakh, qui évalue la quantité de Lumière Supérieure lui arrivant qu’il peut recevoir afin de donner.
Après la décision, le Massakh commence à recevoir la Lumière : il descend de Peh vers le bas et la Lumière pénètre après lui dans le Partsouf. Lorsque la quantité de Lumière dans le Partsouf atteint la mesure décidée par le Massakh de Rosh, le Massakh qui descend dans Gouf s’arrête. C’est ainsi parce que le Massakh de Gouf accomplit toujours et uniquement les ordres décidés par le Massakh de Rosh. C’est ainsi que le second Partsouf naît du premier.
Le calcul est fait dans le Massakh de Rosh. Cependant, l’Aviout étant moindre que celle du Partsouf précédent, le Massakh descend jusqu’à Khazé (poitrine) du Partsouf, et ne se tient pas à Peh. C’est ainsi parce que le Khazé est du degré d’Aviout Guimel de Gouf, par rapport à Peh qui est Dalet.
C’est pourquoi, après que le Massakh soit remonté du Tabour jusqu’à Peh et y reçoive le désir de faire un nouveau Zivoug, il descend à Khazé et là calcule combien recevoir. Ce calcul donne naissance à Rosh du second Partsouf. Une fois la décision prise, le Massakh descend de Peh vers le bas, jusqu’à l’endroit où il a décidé de recevoir la Lumière. Cet endroit sera le Tabour du second Partsouf.
Sous le Tabour jusqu’à Sioum Raglin, dans le second Partsouf, il reste des Kelim vides que le Massakh ne remplit pas à cause du manque de force de résistance. Le second Partsouf et les autres Partsoufim du monde Adam Kadmon ne peuvent pas descendre plus bas sous le Tabour du premier Partsouf car leur Massakh manque de force.
Après que le second Partsouf, appelé AB de AK, soit sorti et ait reçu ce qu’il a décidé dans Rosh, il y a eu aussi sur le Massakh, qui est descendu au Tabour, un Bitoush Ohr Pnimi VeOhr Makif. Là aussi le Massakh comprend qu’il ne peut pas rester au Tabour car il n’a pas la force de recevoir plus et s’il reste dans son état il n’atteindra pas le but de la Création.
C’est pourquoi le Massakh du second Partsouf décide aussi de se purifier et remonte à Peh. Ici aussi, il reste un Reshimo dans le Massakh. Quand il arrive à Peh et s’inclut dans le Massakh de Peh, il s’éveille de nouveau pour recevoir la Lumière. Le dernier Reshimo de Aviout, Reshimo de Behina Guimel, disparaît du Massakh et un Reshimo de Behina Bet apparaît et donc le Massakh descend au Khazé et fait là un Zivoug de Hakaa pour donner naissance à un nouveau Partsouf, appelé Partsouf SAG de AK.
Ici aussi, après la sortie de Partsouf SAG, son Massakh de Gouf se purifie par le Bitoush Ohr Pnimi VeOhr Makif sur lui. Le Massakh monte à Peh descend au Khazé et donne naissance au Partsouf suivant du degré d’Aviout Alef, nommé « MA Supérieur ».
Quand le Partsouf MA Supérieur arrête l’expansion de la Lumière en lui, il ressent le Bitoush Ohr Pnimi VeOhr Makif en lui et décide de se purifier. Il retourne à Peh avec Aviout Shoresh. C’est ainsi parce que le Massakh n’a plus de force de Kashiout (dureté) pour recevoir la Lumière. Il ne peut pas donner naissance à un Partsouf mais à un Rosh seulement. C’est ainsi que cesse le processus de naissance des Partsoufim.
La Réalité Globale
A la suite du Tsimtsoum, Malkhout décide de recevoir afin de donner au Créateur. Cette intention est nommée Massakh. Une série de Partsoufim émergent sur le Massakh dans Malkhout :
- Un Partsouf nommé Galgalta émerge sur le Massakh qui a la force de recevoir la Lumière sur Aviout Dalet,
- Un Partsouf nommé AB émerge sur le Massakh qui a la force de recevoir la Lumière sur Aviout Guimel,
- Un Partsouf nommé SAG émerge sur le Massakh qui a la force de recevoir la Lumière sur Aviout Bet,
- Un Partsouf nommé MA émerge sur le Massakh qui a la force de recevoir la Lumière sur Aviout Alef,
- Un Partsouf nommé BON émerge sur le Massakh qui a la force de recevoir la Lumière sur Aviout Shoresh.
Les noms des Partsoufim sont déterminés par la quantité et la qualité des Lumières qui les comblent. Malkhout a émergé en Behina Dalet, c’est-à-dire la cinquième dans le développement de la Lumière d’Atsmouto. C’est pourquoi elle reçoit des Behinot précédentes et les contient. C’est pour cette raison qu’il y a aussi dans Malkhout de Ein Sof cinq Behinot du désir : du petit désir de Behinat Shoresh jusqu’au grand désir de Behina Dalet, et elle reçoit la Lumière en elle sans fin ni limite.
A la suite du Tsimtsoum, Malkhout décide de recevoir uniquement afin de donner au Créateur. Cette manière de recevoir est contraire à son désir naturel. C’est pourquoi elle ne peut pas recevoir sans limite, elle ne peut pas recevoir la Lumière en une seule fois comme auparavant. Elle décide donc de recevoir toute cette Lumière en petites portions. En fin de compte elle sera comblée entièrement et atteindra le but de la Création.
Chacune des petites parties de Malkhout, de même que l’entièreté de Malkhout, contient en elle cinq parties du désir de recevoir parce qu’il ne peut pas y avoir de désir s’il n’y a pas avant lui les quatre degrés de l’expansion de la Lumière.
Chaque Kli a donc une structure constante selon les cinq parties d’Aviout : Shoresh, Alef, Bet, Guimel, Dalet, nommées Sephirot : Keter, Hokhma, Bina, ZA, Malkhout, nommées Otiot : la pointe du Youd, Youd, Hey, Vav, Hey.
La Malkhout entière est divisée en cinq parties principales, appelées les cinq mondes : AK (Adam Kadmon), Atsilout, Briah, Yetsira, Assya. Chacun des mondes est divisé en cinq Partsoufim : Atik, AA (Arikh Anpin), AVI (Aba ve Ima), ZA (Zeir Anpin), Noukva (Malkhout). Chaque Partsouf contient cinq Sephirot : Keter, Hokhma, Bina, ZA, Malkhout.
Dans les cinq mondes il y a 5x5=25 Partsoufim. Chaque Partsouf contient cinq Sephirot et dans chaque monde il y a donc 25x5=125 Sephirot ou degrés, que chacune des âmes de ce monde-ci doit traverser jusqu’au monde Ein Sof, pour atteindre l’adhésion avec le Créateur.
Chaque degré, Sephira, Partsouf, monde – partie de Malkhout de Ein Sof, la plus petite partie de la réalité – contient cinq parties du désir de recevoir, un Massakh au-dessus de lui et la Lumière qu’il reçoit par le Massakh. Donc, la différence entre toutes les parties de la Création ne consiste que dans la grandeur du désir de recevoir et du Massakh au-dessus de lui. La grandeur du Massakh détermine le genre et le niveau d’utilisation du désir.
Nos corps contiennent les mêmes parties, et la différence entre les individus est dans ce qui les comble (plus de force, plus d’esprit, plus de talent). De même, tous les Partsoufim spirituels sont composés des mêmes parties : la pointe du Youd, Youd, Hey, Vav, Hey.
Ces lettres sont nommées « le nom du Créateur », car c’est selon ce modèle qu’il a créé la créature. La créature ressent son Créateur de la manière dont elle est comblée de Lumière, c’est-à-dire le Créateur. C’est d’après cela qu’elle donne des noms au Créateur.
Le nom de chaque Kli est déterminé par combien le Kli ressent le Créateur. C’est pourquoi chaque degré a un nom à lui, de ce monde-ci jusqu’à Olam Ein Sof. Les âmes montent pour atteindre le but de la Création de ce monde-ci qui est le degré le plus bas. Quand l’âme monte d’un degré, cela veut dire qu’elle reçoit la Lumière de ce même degré ; à savoir, elle comble son HaVaYaH avec le remplissage d’une certaine Lumière de HaVaYaH, et selon le remplissage se crée le nom du degré.
Il est écrit que chacun doit devenir comme Moïse. Cela veut dire que chacun doit atteindre le degré nommé « Moïse ». « Tous les noms de la Torah sont les Noms Saints » car ils sont les appellations de la révélation de la Lumière, du Créateur. C’est pourquoi toute la Torah est appelée « les noms du Créateur », incluant les noms tels que : Pharaon, Balaam, Balak etc.
Le nom du degré est déterminé par la Lumière qui remplit le Partsouf, HaVaYaH. Par exemple, si le Kli est rempli d’Ohr Hokhma et le symbole de cette Lumière est la lettre Youd, il s’ensuit que le remplissage des lettres est (un Youd dans chacune des lettres) :
- Y H V H,
- Youd Hey Vyv Hey.
Car à chacune des lettres de l’alphabet hébreu correspond un nombre :
Alef = 1 |
Zayin = 7 |
Mem = 40 |
Kof = 100 |
Bet = 2 |
Khet = 8 |
Noun = 50 |
Reish = 200 |
Guimel = 3 |
Tet = 9 |
Samekh = 60 |
Shin = 300 |
Dalet = 4 |
Youd = 10 |
Ayin = 70 |
Tav = 400 |
Hey = 5 |
Khaf = 20 |
Peh = 80 |
|
Vav = 6 |
Lamed = 30 |
Tsadi = 90 |
Donc, le compte des lettres du nom HaVaYaH est : Youd, Hey, Vav, Hey = Youd (10+6+4) + Hey (5+10) + Vyv (6+10+6) + Hey (5+10) = 72, en lettres forme AB (Ayin Bet), c’est pourquoi le Partsouf Hokhma est nommé AB.
Le Partsouf qui reçoit Ohr Hassadim est appelé SAG (Samekh Guimel) :
Youd, Hey, Vav, Hey = 63 = SAG
C’est ainsi que sont dénommés tous les degrés de tous les mondes. Et donc, pour connaître les noms de chaque degré, il ne reste plus qu’à connaître les noms de chaque genre de Lumière. Et lorsque nous lirons la Torah, nous comprendrons de quelles actions spirituelles et de quels endroits et degrés dans les Mondes Supérieurs il est question.
Ainsi nous ne ferons plus l’erreur de penser que la Torah décrit quelque chose de plus bas que le monde spirituel, nous ne ferons plus l’erreur de penser que la Torah parle de notre vie bestiale, d’histoire ou de comment organiser notre vie matérielle. Mais nous saurons plutôt que tous les livres de Torah sont en fait des directives pour que l’homme sache comment atteindre le but de sa vie tant qu’il vit dans ce monde-ci et qu’il n’ait plus à revenir dans ce monde réincarnation après réincarnation et à souffrir à maintes reprises de cette vie futile sans utilité ni but.
Partsouf – C’est dix Sephirot : Keter, Hokhma, Bina, ZA, Malkhout
Partsouf en lettres : Youd-Hokhma, Hey- Bina, Vav- ZA, Hey-Malkhout
Cependant le niveau du Partsouf : Nefesh – Rouakh – Neshama – Haya – Yekhida, n’est pas expliqué par le nom HaVaYaH, car les lettres HaVaYaH sont dix Sephirot de l’armature du Kli, qui expliquent l’état du Kli vide, sans la Lumière Supérieure qui le comble. Le niveau du Kli, c’est-à-dire le degré spirituel du Kli est déterminé par la mesure du Massakh. Le Massakh remplit les dix Sephirot de HaVaYaH. Le Massakh peut remplir le Kli de Lumière Nefesh ou Rouakh ou Neshama ou Haya ou Yekhida. La Lumière qui est dans le Kli détermine le degré du Kli selon l’échelle des degrés.
Dans la réalité il n’y a que deux Lumières : Ohr Hokhma (Sagesse) et Ohr Hassadim (Miséricorde). Le symbole d’Ohr Hokhma est la lettre Youd, et le symbole d’Ohr Hassadim est la lettre Hey.
- L’inscription du niveau Yekhida (Kli Keter) est HaVaYaH simple, sans remplissage : Youd – Hey – Vav – Hey = 10 + 5 + 6 + 5 = 26
- L’inscription du niveau Haya (Kli Hokhma) est HaVaYaH avec le remplissage Youd : Youd – Hey – Vyv – Hey = (10+6+4) + (5+10) + (6+10+6) + (5+10) = 72 = AB
- L’inscription du niveau Neshama (Kli Bina) est HaVaYaH avec le remplissage Hey, sauf la lettre Vav avec le remplissage Alef, et la lettre Hey avec la lettre Youd : Youd – Hey – Vav – Hey = (10+6+4) + (5+10) + (6+1+6) + (5+10) = 63 = SAG
- L’inscription du niveau Rouakh (Kli ZA) est HaVaYaH avec le remplissage Hey, mais seule la lettre Vav de HaVaYaH se remplit d’Alef : Youd – He – Vav – He = (10+6+4) + (5+1) + (6+1+6) + (5+1) = 45 = MA
- L’inscription du niveau Nefesh (Kli Malkhout) est HaVaYaH avec le remplissage Hey, mais seule la lettre Vav de HaVaYaH reste sans remplissage : Youd – Hh – Vv – Hh = (10+6+4) + (5+5) + (6+6) + (5+5) = 52 = BON
C’est là l’origine des noms des Partsoufim : AB, SAG, MA, BON.
Nekoudot (points) de SAG
Suite au Tsimtsoum Alef, Malkhout décide de se remplir afin de donner, par les Reshimot restant du monde de Ein Sof. Recevoir afin de donner est contraire à la nature de la créature, c’est pourquoi Malkhout ne peut pas recevoir en une fois toute la lumière Supérieure, qui la comblait dans le monde de Ein Sof, mais seulement en petites portions nommées « Partsoufim ». C’est ainsi que Malkhout reçoit cinq portions de Lumière : Galgalta, AB, SAG, MA Supérieur, BON Supérieur. Cela complète la sortie de tous les Reshimot en elle et le déroulement de l’expansion cesse.
Le troisième Partsouf qui a émergé est le Partsouf SAG. Sa nature est Bina et donc il ne veut rien recevoir pour lui-même, « Hafetz Hessed » (il aspire à la Miséricorde). C’est pourquoi ce Partsouf peut descendre sous le Tabour de Galgalta et combler de ses Lumières le Sof de Galgalta.
Partsouf SAG a émergé sur les Reshimot de Hitlabshout Guimel et de Aviout Bet. C’est pourquoi il y a dans ses Taamim une illumination de Hokhma. C’est la raison pour laquelle les Taamim de SAG ne peuvent pas descendre sous le Tabour de Galgalta. Cependant dès que Partsouf SAG commence à se purifier, Ohr Hokhma disparaît immédiatement et lorsque le Massakh se purifie de Tabour à Peh, le Partsouf Nekoudot de SAG émerge, ce Partsouf ne contient qu’Ohr Hassadim. C’est pourquoi il peut descendre sous le Tabour de Galgalta et combler Sof de Galgalta d’Ohr Hassadim.
La réalité entière émerge de Behina Shoresh, qui est le désir du Créateur de faire le bien à ses créatures. Selon ce désir, la Lumière se répand en une chaîne de cause à effet pour atteindre l’accomplissement de la Pensée de la Création dans les Kelim, de sorte qu’ils le reçoivent.
Dans Behina Alef, qui est l’entièreté de la Lumière et du Kli, se trouve toute l’intention du Créateur de faire un Kli et de le combler de Lumière. Tout ce qui émerge après Behina Alef, émerge réellement d’elle. C’est ainsi que la Pensée de la Création se révèle réellement. Le Créateur a empreint d’avance la nature des Kelim et des Lumières, de la possibilité d’amener la créature au but : de l’élever au niveau du Créateur.
Après le Tsimtsoum Alef, Malkhout de Ein Sof décide de recevoir à travers le Massakh et donne naissance à cinq Partsoufim : Galgalta, AB, SAG, MA Supérieur, BON Supérieur. Cela achève la sortie de tous les Reshimot et la force du Massakh est épuisée bien qu’une partie, seulement, de Malkhout ait été comblée.
Si les Nekoudot de SAG n’étaient pas descendues combler le Sof de Galgalta, Malkhout de Ein Sof n’aurait jamais été remplie. Malkhout est uniquement le désir de recevoir sans aucun mélange avec les désirs de donner. Et ici, quand les Nekoudot de SAG, qui sont Bina, descendent à Sof de Galgalta, qui est Malkhout, un mélange de Malkhout avec Bina est créé. C’est ainsi que Malkhout reçoit la possibilité d’acquérir le désir (Kli) de donner, de se corriger et de se remplir de Lumière.
Après le Tsimtsoum Alef, Malkhout de Ein Sof décida de recevoir uniquement à travers le Massakh, à savoir selon sa capacité de recevoir afin de donner. Elle fait un Zivoug sur les Reshimot Hitlabshout Dalet et Aviout Dalet, qui sont restées en elle après le Tsimtsoum et reçoit une partie d’Ohr Ein Sof. Cette même partie de Malkhout de Ein Sof, qui a été comblée par ce Zivoug, est appelée « Galgalta » ou « Partsouf Keter ».
Malkhout reçoit ensuite encore une partie d’Ohr Ein Sof, afin de donner. La partie de Malkhout qui est comblée par ce Zivoug sur le Massakh avec les Reshimot Hitlabshout Dalet et Aviout Guimel, qui sont restées après Galgalta, est appelée « AB » ou « Partsouf Hokhma ».
La partie de Malkhout de Ein Sof qui est comblée à l’étape suivante par le Zivoug sur les Reshimot Hitlabshout Guimel et Aviout Bet, qui sont restées après Partsouf AB, est appelée « SAG » ou « Partsouf Bina ». Partsouf SAG est la même Malkhout, le désir de recevoir, mais qui ne peut pas recevoir afin de donner par le Massakh, comme les Partsoufim Galgalta et AB. Il ne peut que ressembler à Behina Bet, Bina.
Bina, selon sa nature, ne veut pas recevoir de Lumière, elle ne désire que donner. L’action nommée « donner » n’a pas de limite. C’est pourquoi, Partsouf SAG peut aussi combler de son Ohr Hassadim toute la partie de Malkhout de Ein Sof, qui est restée encore vide.
Bina comprend trois parties :
- L’expansion d'Ohr Hokhma.
- La décision de Bina qu’elle ne veut pas Ohr Hokhma, mais qu’elle ne désire que donner. C’est pourquoi Ohr Hassadim se répand dans cette partie.
- Bina reçoit un peu d’Ohr Hokhma, non pour elle-même, mais pour le transmettre au Partsouf ZA.
La première partie dans Bina est encore Hokhma. Ce n’est que dans la seconde partie de Bina que le désir de donner commence à se révéler. Et donc, c’est dans cette partie, où se trouve le désir de donner avec Ohr Hassadim, qu’elle peut remplir cette même partie de Malkhout de Ein Sof qui n’a pas encore été comblée sous le Tabour général.
Partsouf SAG commence à recevoir la Lumière dans son Tokh, par le Zivoug sur Hitlabshout Guimel et Aviout Bet. La présence de Reshimo Guimel de Hitlabshout cause l’expansion d’Or Hokhma dans ses Taamim. C’est pourquoi cette partie du Partsouf ne peut pas descendre plus bas que le Tabour de Galgalta.
Cependant, après que le Massakh de SAG commence à se purifier et remonte de Tabour à Peh, une partie du Partsouf, qui est seulement Bina, peut descendre sous le Tabour de Galgalta car c’est Ohr Hassadim uniquement, sans Or Hokhma.
C’est pourquoi cette partie du Partsouf SAG, appelée « Nekoudot de SAG » et qui comprend la deuxième et troisième partie de Partsouf Bina, descend sous le Tabour de Galgalta et se revêt sur son Sof.
Tsimtsoum Bet
Nekoudot de SAG sont descendues sous le Tabour de Galgalta et là, ont comblé les Kelim vides de Sof de Galgalta d'Ohr Hassadim. Elles ont ressenti qu'il y a dans les Kelim vides de Galgalta des Reshimot de la Lumière qui comblait Sof de Galgalta avant la purification.
La Lumière qui comblait Sof de Galgalta était Ohr Hassadim avec peu d'Ohr Hokhma. A la suite de la purification du Massakh, des Reshimot sont restés là: le Reshimo de la Lumière Dalet de Hitlabshout et le Reshimo du Massakh Guimel de Aviout. Sof de Galgalta a empêché la Lumière de se répandre en lui, tout comme Bina. Il ressemble en cela aux Nekoudot de SAG. C'est pourquoi les Nekoudot de SAG et Sof de Galgalta se mêlent et comblent ses Kelim vides.
Par le mélange des Nekoudot de SAG et Sof de Galgalta elles reçoivent des Reshimot qui sont restés dans Sof de Galgalta. Les Reshimot de Galgalta sont plus grands que le Massakh de Nekoudot SAG, c'est pourquoi les Nekoudot SAG commencent à désirer recevoir pour elles-mêmes le plaisir qui était dans Galgalta. La loi est que si le plaisir ressenti dans le désir de recevoir est plus grand que la force du Massakh, le Kli veut le recevoir pour lui-même, car le plus fort, Massakh ou désir, est celui qui détermine.
Tous les mondes et les Partsoufim sont des parties de Malkhout de Ein Sof. Cette Malkhout a fait un Tsimtsoum et a décidé de ne jamais recevoir pour elle-même. C'est pourquoi à présent, quand le désir de recevoir pour lui-même s'est éveillé dans Partsouf Nekoudot SAG, Malkhout, qui a fait Tsimtsoum Alef, est remontée et se tient à la fin de Galgalta en haut jusqu'à l'endroit dans Partsouf Nekoudot de SAG où les Nekoudot de SAG ont commencé à désirer recevoir la Lumière pour elles-mêmes.
Chaque Partsouf contient dix Sephirot : Keter, Hokhma, Bina, Hessed, Gevoura, Tifferet, Netsakh, Hod, Yessod, Malkhout. Nekoudot de SAG est un Partsouf Bina. Bina se divise en deux parties :
- La partie Supérieure de Bina est composée des Sephirot: Keter, Hokhma, Bina, Hessed, Gevoura, Tifferet. Ces Sephirot veulent uniquement donner et ne rien recevoir.
- La partie inférieure de Bina est composée des Sephirot : Netsakh, Hod, Yessod, Malkhout.
Ces Sephirot n'appartiennent pas à Bina. Leur rôle dans Bina est de recevoir la lumière de Hokhma de Hokhma et de la transmettre à l'inférieur. Ce qui veut dire que les Sephirot Netsakh, Hod, Yessod, Malkhout dans Bina ont le désir de recevoir la Lumière. Elles ont un Massakh pour ne pas recevoir la Lumière pour elles-mêmes, mais pour la transmettre à l'inférieur uniquement. Cependant, si le Massakh est perdu, les Sephirot, c'est-à-dire ces désirs, veulent immédiatement recevoir pour elles-mêmes, sans transmettre aux autres.
Exemple : un homme était habitué à recevoir une somme d’argent fixe pour la transmettre aux nécessiteux. Soudain il reçoit une somme d’argent beaucoup plus élevée que d’habitude. Il ressent alors qu’il ne pourra pas transmettre l’argent, qu’il veut l’argent pour lui-même, qu’il ne peut pas résister à un plaisir si grand.
Tant que le plaisir de l’argent n’était pas plus grand que son Massakh, il a résisté au plaisir car le plaisir de distribuer l’argent était plus grand que le plaisir d’en jouir pour lui-même (de le voler). Cependant, quand le plaisir de recevoir devient plus grand que le plaisir de donner, la personne veut immédiatement le recevoir pour elle-même.
C’est ainsi que le désir de recevoir opère dans chaque homme et dans chaque créature car toute notre matière n’est que désir de recevoir. Et si nous accomplissons des actions de don, ce n’est que parce qu’elles nous sont plus profitables que des actions de recevoir.
C’est ce qui s’est passé dans le Partsouf Nekoudot de SAG : quand la partie du Partsouf, qui recevait pour transmettre à l’inférieur, a été exposée à un plaisir plus grand que la capacité de son Massakh, le Massakh a été annulé immédiatement et le Partsouf a voulu recevoir pour lui-même.
Le désir de recevoir pour lui-même s’est éveillé dans Partsouf Nekoudot de SAG à partir de la Sephira Tifferet et plus bas. C’est ainsi parce que les Sephirot :
- Keter, Hokhma, Bina sont des Sephirot de Rosh, qui ne veulent pas recevoir.
- Hessed, Gevoura, Tifferet sont comme les Sephirot Keter, Hokhma, Bina, mais se trouvent dans le Gouf du Partsouf.
- Hessed est comme Keter, Gevoura est comme Hokhma, Tifferet est comme Bina.
Il en découle que la Sephira Tifferet est Bina de Gouf du Partsouf.
Chaque Sephira en elle-même comprend dix Sephirot intérieures. C’est pourquoi la Sephira Tifferet est divisée, dans ses dix Sephirot intérieures, comme Bina en deux parties :
- En Kelim « qui ne reçoivent pas », Sephirot : Keter, Hokhma, Bina, Hessed, Gevoura, Tifferet.
- En Kelim « qui reçoivent pour donner », qui sont la partie inférieure de Bina, Sephirot : Netsakh, Hod, Yessod, Malkhout.
Le Partsouf Nekoudot de SAG est partagé en Kelim de don et en Kelim de réception. La ligne de séparation entre eux se trouve à la Sephira Tifferet intérieure de la Sephira Tifferet : cet endroit est nommé « le Khazé de Partsouf Nekoudot de SAG ».
A présent, une partie des Kelim de Nekoudot de SAG ont reçu un désir de recevoir plus grand que le Massakh qui était en eux. C’est pourquoi Malkhout deTsimtsoum Alef, qui maintient le Tsimtsoum Alef, est montée précisément à cet endroit, se tient là et empêche la Lumière de pénétrer plus bas qu’elle. Cette limite à l’expansion de la Lumière, qui s’est formée là, est nommée « Parsa ».
L’ascension de Malkhout à l’endroit de Khazé de Nekoudot de SAG pour limiter l’expansion de la Lumière vers le bas est nommée « Tsimtsoum Bet » (seconde restriction). Tsimtsoum Alef est l’interdiction de recevoir Ohr Hokhma pour recevoir. Tsimtsoum Bet est l’interdiction totale de recevoir Ohr Hokhma, parce qu’à partir du Partsouf Nekoudot de SAG et plus bas, il n’y a pas de forces pour recevoir Ohr Hokhma afin de donner. C’est pourquoi il est absolument interdit de s’en occuper.
« Le désir du Supérieur devient une loi obligatoire pour l’inférieur ». Il s’ensuit que dans tous les Partsoufim qui naissent après le Tsimtsoum Bet, la Parsa qui s’y trouve empêche Ohr Elyion, soit Ohr Hokhma, de la traverser vers le bas vers les Kelim de réception.
C’est pourquoi le lieu sous le Tabour de Galgalta s’est divisé en quatre parties :
- « La place du monde Atsilout », où Ohr Hokhma peut illuminer.
- « La place du monde Brya » qui se trouve sous la Parsa où Ohr Hokhma ne peut pas se trouver mais seulement Ohr Hassadim.
- « La place du monde Yetsira » qui se trouve sous la place du monde Brya.
- « La place du monde Assya» qui se trouve sous la place du monde Yetsira.
La Kedousha (Sainteté) s’achève au Sioum (fin) du monde Assya. Plus bas que la Kedousha se trouvent :
- « Makhsom » (barrière), la limite entre spiritualité et matérialisme, qui sépare le monde Assya du point de ce monde-ci.
- « La place de ce monde-ci ».
- Notre monde.
Le monde des Nekoudim
Tout le processus de la descente des Nekoudot de SAG sous le Tabour de Galgalta, de leur mélange avec Sof Galgalta et du Tsimtsoum Bet, a lieu en même temps que l’ascension du Massakhde SAG du Tabour vers Peh. C’est pourquoi quand le Massakh arrive à Peh de SAG, les Reshimot de tout ce qui a eu lieu au-dessus de Nekoudot de SAG et en-dessous de Tabour de Galgalta se trouvent déjà en lui.
A la suite de la purification du Partsouf Galgalta, il reste dans le Massakh un Reshimo de Hitlabshout Dalet, de la Lumière qui était dans Galgalta et un Reshimo de Aviout Guimel du Massakh restant. A la suite de la purification de Partsouf AB, il reste dans le Massakh un Reshimo de Hitlabshout Guimel et un Reshimo de Aviout Bet. Nous constatons qu’après la purification du Partsouf, il y reste deux Reshimot : Reshimo de Hitlabshout et Reshimo de Aviout.
Cependant, après la purification du Partsouf SAG, trois paires de Reshimot se trouvent dans le Massakh qui arrive de Tabour à Peh sur lesquelles le Massakh fait trois Zivouguim selon l’ordre de leur importance :
- Zivoug sur les Reshimot Bet de Hitlabshout et Alef de Aviout des Taamim de SAG, d’où naît le Partsouf du niveau ZA, au-dessus du Tabour, nommé « MA Supérieur ».
- Zivoug sur les Reshimot Bet de Hitlabshout et Alef de Aviout des Nekoudot de SAG qui se sont répandues sous le Tabour de Galgalta. Ces Reshimot ont lieu après Tsimtsoum Bet, qui a été fait dans Nekoudot de SAG sous le Tabour. Tout ce qui se trouvait dans le Partsouf passe dans les Reshimot. C’est pourquoi l’interdiction de Tsimtsoum Bet est inscrite dans les Reshimot des Nekoudot de SAG et est l’interdiction d’utiliser les Kelim de réception. Afin de maintenir cette condition exigée par les Reshimot, le Massakh de Rosh de SAG monte de Peh vers Nikvé Enayïm, et là, fait un Zivoug de Hakaa avec Ohr Elyion, sur les Reshimot Bet de Hitlabshout et Alef de Aviout. La place dans la tête, où le Massakh de Rosh fait un Zivoug de Hakaa avec Ohr Elyion, détermine la particularité de l’expansion des Lumières dans Gouf du Partsouf.
- Zivoug sur les Reshimot Dalet de Aviout et Guimel de Hitlabshout. Cela sera discuté plus loin dans le texte.
Le Massakh est monté à Nikvé Enayïm (NE), à cause de l’interdiction de recevoir la Lumière dans les Kelim de réception. La Lumière ne peut se répandre que jusqu’au Khazé de chaque Partsouf, car les Kelim de don se trouvent jusqu’au Khazé et à partir du Khazé vers le bas commencent les Kelim de réception du Partsouf.
Le Massakh, qui a fait Zivoug sur les Reshimot restreints, donne naissance à un Partsouf. La Lumière se répand dans ce Partsouf et ne comble que les Kelim de don. Elle ne remplit pas les Kelim de réception de la Lumière et ils restent vides. Le Partsouf ne peut utiliser qu’une partie de ses Kelim et c’est pourquoi il est nommé « petit ».
Question : Pourquoi le Massakh monte-t-il selon l’exigence des Reshimot de Peh à Nikvé Enaïym et là fait le Zivoug ?
Réponse : C’est ainsi parce que les Reshimot exigent le Zivoug uniquement sur les Kelim de don. C’est pourquoi le Massakh doit monter jusqu’à la moitié de Bina de Rosh de SAG, où s’achèvent les Kelim de don de Rosh et faire le Zivoug sur les Reshimot Bet de Hitlabshout et Alef de Aviout.
Les Reshimot, en-dessous de Tabour, exigent l’expansion de la Lumière dans les Kelim de don uniquement. Mais comment un Partsouf peut-il naître avec des Kelim de don uniquement ? Il ne peut pas y avoir de Partsouf qui n’ait pas les dix Sephirot. Pourtant, il peut y avoir un Partsouf qui n’utilise pas une partie de ses désirs, de ses Sephirot. C’est pourquoi Rosh de SAG doit donner naissance à un Partsouf dont les Kelim de réception ne sont pas actifs. Ces Kelim dans le Partsouf sont : la moitié inférieure de Bina, ZA et Malkhout.
Le Massakh de SAG doit donner naissance au Partsouf de sorte que, dès le début, il n’utilise pas les Kelim de réception dans son Tokh, pour que ces Kelim, dans le Tokh du Partsouf, ne se remplissent pas. Pour cela, le Massakh doit faire un Zivoug, pour la naissance du Partsouf, uniquement sur les Kelim de don dans Rosh.
Les Kelim de Rosh sont nommés :
Keter = Galgalta
Khokhma = Enayïm
Bina = Oznaym
ZA = Hotem
Malkhout = Peh
La division de Rosh de SAG en cinq Behinot
Les Kelim Keter, Hokhma et la moitié Supérieure de Bina, ensemble, sont nommés « Galgalta et Enayïm » (GE) ou bien « Kelim de don ». La moitié Supérieure de Bina appartient au Kelim de don, car elle est pleine d’Ohr Hokhma et ne veut donc rien recevoir et désire fortement Ohr Hassadim. Cependant, la moitié inférieure de Bina veut déjà recevoir la Lumière pour ZA. Partsouf Nekoudot deSAG est un Partsouf Bina. A partir de la moitié inférieure de Partsouf Bina, c’est-à-dire à partir de Sephira Tifferet de Nekoudot de SAG, et plus bas, se trouvent les Kelim de réception.
- La moitié inférieure de Bina veut recevoir la Lumière pour ZA,
- ZA veut recevoir Ohr Hassadim avec l’illumination d’Ohr Hokhma,
- Malkhout veut recevoir Ohr Hokhma entièrement.
C’est pourquoi cette partie de Partsouf Nekoudot de SAG a reçu le désir de recevoir afin de recevoir.
La division de Partsouf de Nekoudot de SAG en GE et AHAP
L’endroit où se tient le Massakh de Rosh, détermine la forme du Partsouf auquel il donnera naissance :
- Si le Massakh veut donner naissance à un Partsouf qui reçoive la Lumière dans toutes ses dix Sephirot, il doit faire Zivoug dans Peh. Une fois que le Massakh se tient dans Peh, la Kashiout (dureté) du Massakh détermine le niveau du Partsouf (grandeur, hauteur), c’est-à-dire la mesure dans laquelle le Massakh utilisera ses cinq Kelim.
- Si le Massakh veut donner naissance à un Partsouf qui reçoive la Lumière uniquement dans les Kelim de don, c’est-à-dire dans la moitié du Partsouf seulement, il doit se tenir à Nikvé Enayïm et non à Peh de Rosh car c’est là que se trouve la moitié supérieure de Rosh. Les Kelim de don seront alors au-dessus du Massakh, ce qui veut dire qu’ils seront pris en compte par le Massakh.
Une fois que le Massakh se tient à Nikvé Enayïm, la Kashiout (dureté) du Massakh détermine la grandeur (hauteur) du niveau du Partsouf, ce qui veut dire le pourcentage de ses Kelim de don que le Massakh utilisera. Le Partsouf qui est né dans ces conditions est nommé Partsouf « Katnout du monde Nekoudim ».
A la suite du Zivoug sur les Reshimot restreints de Bet de Hitlabshout et Alef de Aviout dans Rosh de SAG, le Partsouf qui est né descend à l’endroit d’où les Reshimot sont montés. Il descend sous le Tabour de Galgalta et se répand là dans Rosh et Gouf. Rosh de Hitlabshout est nommé « Keter », Rosh de Aviout est nommé « Aba ve Ima » (AVI), et Gouf est nommé « ZON ».
Sa structure générale est Rosh et Gouf et chacune de ses parties aussi est divisée en deux parties, GE et AHAP :
- GE - sont toujours des Kelim de don et il est toujours permis de les utiliser, car l’interdiction n’était que sur Ohr Hokhma.
- AHAP - sont toujours des Kelim de réception. Après le Tsimtsoum Bet, qui a été fait dans le Partsouf Nekoudot de SAG, il n’y a plus aucun Partsouf, qui émerge après lui, qui ait la force de recevoir Ohr Hokhma dans les Kelim d’AHAP afin de donner.
La troisième paire de Reshimot, qui sont montées avec le Massakh à Rosh de SAG, sont les Reshimot qui sont passées à Nekoudot de SAG de Sof de Galgalta : Dalet de Hitlabshout et Guimel de Aviout. Ces Reshimot ont été inclus dans le Partsouf Nekoudot de SAG quand il a rempli Sof de Galgalta. Ces Reshimot exigent de recevoir Ohr Hokhma.
Quand le Partsouf Katnout du monde Nekoudim est descendu à sa place, de Tabour de Galgalta jusqu’à la Parsa, Rosh de SAG lui a transmis les Reshimot restants, Dalet de Hitlabshout et Guimel de Aviout. Selon l’exigence de ces Reshimot, le Massakh, qui se tenait à Nikvé Enayïm de Rosh AVI, descend à Peh de AVI, et là fait un Zivoug sur les Reshimot Dalet-Guimel. Suite à ce Zivoug, Ohr Hokhma descend dans Gouf, arrive à Parsa et la traverse.
Rosh de AVI a pensé que, selon l’éveil présent des Reshimot Dalet-Guimel, les Kelim de réception qui se trouvent sous la Parsa seraient capables de recevoir afin de donner. C’est pourquoi AVI ont fait Zivoug sur la Gadlout, c’est-à-dire sur les Reshimot Dalet-Guimel. Pour cela ils ont uni les Kelim de GE avec AHAP, dans leur Rosh aussi bien que dans leur Gouf, qui sont ZON, et Ohr Hokhma s’est répandu à partir d’eux vers le bas, à ZON.
La naissance du Partsouf depuis le Supérieur, Partsouf de Nekoudim en Katnout et Partsouf de Nekoudim en Gadlout
Les Roshim (pluriel) Keter et AVI ne savent pas que Ohr AB-SAG qui vient d’en haut et donne au Kli la force de passer de Katnout à Gadlout, ne peut pas descendre plus bas que la Parsa. C’est pourquoi la Parsa n’a pas été annulée. Quand Ohr Hokhma a commencé à remplir les Kelim plus bas que la Parsa, les Kelim ont commencé à se briser, car ils sont demeurés dans le désir de recevoir afin de recevoir.
Quand Rosh AVI fait un Zivoug sur les Reshimot Hitlabshout Dalet et Aviout Guimel, Ohr Hokhma en émane et entre dans le Gouf de Nekoudim. La Lumière est attirée à travers GE, veut traverser la Parsa et entrer dans AHAP de Gouf. C’est alors que les Kelim d’AHAP commencent à recevoir Ohr Hokhma afin de recevoir. Les Kelim de GE, qui se tiennent au-dessus de la Parsa, se sont unis aux Kelim d’AHAP, qui sont sous la Parsa, en un seul Gouf et c’est pourquoi GE, les Kelim de don, se sont brisés aussi, avec AHAP les Kelim de réception.
- Quand Ohr Hokhma émane de Peh de AVI et se répand dans Gouf de Nekoudim, qui contient GE et AHAP, le premier Partsouf de Gadlout de Nekoudim est formé, et il se brise :
- Les Kelim de Gouf ont perdu le Massakh.
Ils sont tombés de leur état précédent, car ils désirent recevoir afin de recevoir.
A cause de la Shvira (brisure), le Massakh du premier Partsouf de Gadlout, Partsouf AVI, se purifie et monte avec les Reshimot Guimel-Bet restées en lui à Peh de Rosh de AVI et là, fait un Zivoug de Hakaa sur ces Reshimot et donne naissance au Partsouf suivant, dont la Rosh est nommé YESHOUT. Après l’apparition de Rosh, il calcule et fait sortir Gouf. Partsouf YESHOUT, lui aussi se brise et meurt. Suite à cela, le Massakh se purifie et monte à Peh de YESHOUT avec les Reshimot Bet-Alef. Un Gouf ne peut plus sortir sur ces Reshimot, car il n’y a plus assez d’Aviout pour recevoir la Lumière.
Nous constatons donc que les deux Partsoufim qui ont émergé, AVI et YESHOUT, se sont brisés. Quatre Partsoufim Nekoudot ont émergé de la purification de chaque Partsouf. Huit Partsoufim, en tout, se sont répandus. Ils sont nommés « les huit Melakhim » (rois), car Malkhout les domine, le désir de recevoir afin de recevoir. Chaque Partsouf contient HaVaYaH, quatre parties : c’est la structure de chaque créature. Chaque partie contient dix Sephirot qui lui sont particulières. Et donc, la somme de toutes les parties est :
8 * 4 * 10 = 320 – En numérologie ce nombre est nommé ShaKh, car la lettre Shin vaut 300, et la lettre Khaf vaut 20.
La brisure s’est passée dans toutes les Sephirot. Toutes les Sephirot se sont mélangées et se sont incluses les unes dans les autres, de sorte que dans chaque pièce cassée il y a 320 pièces. Et donc, tout le travail du Tikkoun (correction) est de trier chacune des pièces des débris des Kelim.
Il faut prendre une des 320 pièces, qui a été la moins brisée, et trier dans chacune de ses 320 parties particulières brisées, les parties de Malkhout, qui ont été la cause de la brisure. Les 320 pièces brisées sont la somme des neuf Sephirot de ZON de Nekoudim. Malkhout est la dixième partie de ces dix Sephirot. Ce qui veut dire que dans les 320 pièces, il y 32 pièces de Malkhout.
Le tri des pièces de Malkhout se fait par Ohr Hokhma : quand Ohr Hokhma illumine les 320 pièces cassées, il ne peut illuminer que les neuf Sephirot, donc 320 – 32 = 288 pièces, mais non la dixième Sephira, c’est-à-dire les 32 pièces de Malkhout. C’est ainsi que le tri se fait.
Malkhout est la seule mauvaise partie qui ne permette pas à l’homme de pénétrer dans la spiritualité. Notre nature nous éloigne du mal et ainsi l’homme en arrive à haïr le mal. Etant donné qu’en spiritualité la haine sépare, l’homme se sépare de ce mal, qui est le désir de recevoir pour lui-même.
- Les 288 pièces, qui sont aptes pour le Tikkoun, sont nommées « Rapakh » (Reish=200, Peh=80, Khet=8).
- Les 32 pièces, inaptes au Tikkoun, sont nommées « Lev HaEven » (cœur de pierre) (Lamed=30, Bet=2).
Comme mentionné, après le tri des Lamed Bet (32) Malkhouiot (pluriel), qu’il n’est pas permis d’utiliser, il reste au Tikkoun les Rapakh (288) pièces brisées des neuf premières Sephirot. Nous en trions d’abord les Kelim de don, GE, et nous en composons ZON du monde d’Atsilout.
De même qu’il y a dix Sephirot dans l’expansion de la Lumière dans le Kli de Haut en bas, il y a aussi dix Sephirot dans l’épaisseur du Kli, qui proviennent du mélange des Sephirot par Ohr Hozer. Les dix Sephirot de l’épaisseur du Partsouf sont nommées :
Keter |
Mokha |
(moelle) |
Hokhma |
Atsamot |
(os) |
Bina |
Guidin |
(tendons) |
ZA |
Bassar |
(chair) |
Malkhout |
Or |
(peau) |
Ici aussi, la même loi du Tsimtsoum Bet règne comme dans les Sephirot en longueur.
Le monde du Tikkoun
Apres la brisure du monde des Nekoudim : Les Lumières : qui comblaient le Partsouf Gadlout de Nekoudim se sont retirées dans Rosh du Partsouf de Nekoudim. Les Reshimot : qui sont restées dans le Massakh, sont montées à Rosh du Partsouf Nekoudim et ensuite à Rosh deSAG. Les Nitsotsim (étincelles) : particules d'Ohr Hozer (particules du Massakh brisé) sont tombées dans les Kelim brisés, qui ont perdu le Massakh et sont retournées au désir de recevoir afin de recevoir. Cela veut dire qu'ils sont tombés dans la place de BYA, sous la Parsa.
La différence entre la purification du Partsouf par Bitoush Ohr Pnimi et Ohr Hozer et la purification du Partsouf par la brisure est en cela qu’après la brisure il faut d'abord réparer les Kelim et ensuite faire sur eux des Zivouguim pour donner naissance à de nouveaux Partsoufim, c'est-à-dire les combler de Lumières.
L’intention de Rosh du monde de Nekoudim était de recevoir toute la Lumière du but de la Création afin de donner, en comblant le Sof entier de Galgalta. Elle arriverait ainsi à remplir complètement Malkhout deEin Sof. C’est pourquoi, lorsque la brisure des Kelim est corrigée, tous les Kelim de réception sont par cela corrigés, pour être avec l’intention de donner et le Gmar Tikkoun est atteint.
Cependant, Malkhout de Ein Sof ne sera pas entièrement corrigée par cela, mais seulement une partie d’elle, Behinot Shoresh Alef-Bet-Guimel, mais pas Behina Dalet. Behina Dalet est la seule créature. Les Behinot Shoresh Alef-Bet-Guimel en elle proviennent de l’Hitkalelout (intégration) des neuf premières en elle, de l’influence du Créateur sur elle, alors que « la créature » est un désir tout-à-fait distinct du Créateur et indépendant.
Behina Dalet de Behina Dalet seule est un désir de recevoir afin de recevoir, qui se sent indépendant. C’est pourquoi elle seule fait un Tsimtsoum sur son désir de recevoir. Après le Tsimtsoum, tous les Partsoufim et les mondes émergent pour combler les désirs Shoresh Alef-Bet-Guimel de Behina Dalet, et non pas ceux de Behina Dalet de Dalet.
Cependant, si ce qui doit être corrigé c’est Behina Dalet de Dalet et non Behinot Shoresh Alef-Bet-Guimel de Dalet, pourquoi ces désirs-là reçoivent-ils des Lumières ? Ces désirs ne sont pas les désirs de la créature, mais ils sont les attributs du Créateur, les forces du Créateur. C’est par eux qu’Il guide la créature, la Behina Dalet de Behina Dalet. Ce sont ces forces-là qui comblent les mondes spirituels, excepté Nishmat ha Adam (l’âme d’Adam).
Behina Dalet elle-même, qui est l'âme d’Adam, ne peut pas, en fait, se corriger elle-même de sorte qu'elle reçoive afin de donner, mais la véritable correction de la créature est d'examiner toutes ses qualités face à toutes les qualités du Créateur et par rapport à toutes, de préférer être comme le Créateur. Elle n'utilise pas sa propre qualité, Lev HaEven (le cœur de pierre), mais seulement les neuf premières, Rapakh (288) discernements, qu'elle trie et élève après la brisure vers l'unification avec Dieu.
Tous les Zivouguim faits après Tsimtsoum Alef sont faits sur ces désirs-là. De ces Zivouguim naissent les Partsoufim, les mondes et ce qui comble les mondes, qui se répandent de Haut en bas. Tous les cinq mondes et les cinq Partsoufim de chaque monde sont devenus l’échelle des degrés, du Créateur qui donne jusqu’à la créature qui reçoit. Les degrés de l’échelle sont des mesures d’équivalence des désirs entre la créature et le Créateur.
Le déroulement des Partsoufim et des mondes de Haut en bas établit les degrés qui sont comme des caches sur Ohr Ein Sof. Chaque Partsouf cache la Lumière et la dissimule aux Partsoufim inférieurs à lui dans la mesure où il reçoit afin de donner.
Nous pouvons comparer tous les Partsoufim et les mondes aux bulbes d’oignons : ils sont ronds et leurs feuilles sont les unes dans les autres, plus elles sont internes plus la Lumière est cachée. Au bout de l’échelle, au point central de toutes ces sphères, se trouve le point d’obscurité.
Pour permettre au désir de la créature d’être libre dans ses actions et pour que la créature atteigne le désir d’équivalence avec le Créateur et d’adhésion avec Lui, par son libre choix, et pour permettre aussi à la créature de se développer et de s’élever de son état au degré du Créateur, la créature doit naître au point central de tous les mondes, au point d’obscurité. De plus, la possibilité de corriger son désir doit être prête pour elle. Cependant, la correction se fait graduellement et non en une fois, à cause de la faiblesse de la créature.
C’est pour cela que l’échelle des degrés a été préparée : les cinq mondes avec les cinq Partsoufim dans chaque monde, avec cinq Sephirot dans chaque Partsouf. En tout, 125 degrés, de l’état initial de la créature jusqu’à son accomplissement. D’après cela, les mondes ont deux rôles :
- Cacher Ohr Ein Sof graduellement. Ceci est fait par le déroulement des mondes de Haut en bas. C’est pourquoi les degrés de dissimulation sont nommés « Olamot » (monde), du mot « Haalama », dont la signification est dissimulation.
- Fournir à la créature (aux âmes) des corrections, à l’aide desquelles elle peut s’élever sur les degrés des mondes de bas en Haut. Chaque degré acquis est un Partsouf, qui est créé dans le déroulement de Haut en bas. Pour monter les degrés spirituels, la créature a besoin de l’aide du degré auquel elle aspire arriver. Quand la créature reçoit l’aide du degré, elle utilise la force de cette aide, elle achète un Massakh et monte à ce degré. Quand la créature monte à ce degré, elle est nommée elle-même du nom de ce degré.
Ceci nous apprend que tous les mondes et ce qui les comble, ne sont qu’une échelle, que le Créateur a préparée pour élever l’homme. Quand l’homme monte sur ces degrés tous les mondes montent avec lui, parce que tous les mondes et tout ce qui comble ces mondes se trouvent dans l’homme lui-même. C’est pourquoi, à part l’homme qui atteint, la créature, il n’y a que le Créateur.
Autour de l’homme il n’y a qu’Ohr Elyion Pashout (simple), qui se trouve dans un repos complet. Ce qui veut dire que l’intention du Créateur ne change pas et qu’elle est unique dans toutes Ses actions : de faire le bien à l’homme. L’homme ne ressent le Créateur que selon la mesure de son équivalence à Ses attributs, à l’attribut du Créateur de donner :
- Si les qualités (désirs, intentions) de l’homme sont tout-à-fait contraires au Créateur, il ne ressent pas le Créateur. Il nomme cet état selon sa perception « ce monde-ci ».
- Si l’homme réussit à modifier une de ses qualités, de sorte qu’elle soit semblable dans une certaine mesure à l’attribut du Créateur de donner, cela veut dire que l’homme est passé de l’état de « ce monde-ci » au « monde spirituel » et est entré au premier degré de l’échelle des degrés de rapprochement vers le Créateur.
Tous les changements ne se produisent que dans l’homme, dans son Kli de réception et dépendent de la mesure de correction du Massakh dans l’homme. A part l’homme, il n’y a qu’Ohr Elyion, qui est invariable. Lorsque l’homme atteint une partie d’Ohr Elyion, il atteint et ressent une partie du Créateur. Selon cette sensation, il donne lui-même un nom à la perception du Créateur : « Miséricordieux », « Compatissant », « Terrible », etc.
La Torah entière n’est que l’inscription des sensations de l’homme qui atteint la spiritualité, en d’autres mots : qui se rapproche du Créateur. Il s’ensuit que la Torah entière n’est que les noms du Créateur, comme il est écrit que la Torah entière est Ses Noms Saints. L’homme qui atteint la Torah, atteint une partie de la Lumière globale. Les degrés d’atteinte de la Lumière sont nommés selon les noms des Sephirot (les Partsoufim, les mondes), ou bien selon les Lumières qu’il reçoit (NRNHY).
A part l’homme, le Créateur seul existe et c’est pourquoi tout ce que chacun ressent, pense et désire, lui vient du Créateur. Tout ce que chaque homme ressent toujours dans son monde, c’est uniquement le Créateur.
Quand la créature grimpe du point inférieur, à partir duquel elle commence à se rapprocher du Créateur (le point de ce monde-ci), jusqu’à arriver à l’équivalence de forme complète avec le Créateur (Gmar Tikkoun), elle traverse en route 620 degrés, nommés « les 613 Mitsvot de la Torah » et « les 7 Mitsvot de nos Sages ». Le Zivoug avec Ohr Elyion dans le Massakh est appelé « Mitsva ». La Lumière que celui qui atteint reçoit dans son Kli est nommé « Ohr Pnimi » (Lumière intérieure) ou « Ohr Taamim » (Lumière des saveurs), ou « Torah ». C’est pourquoi les Kabbalistes disent à tout le monde : « Goûtez et voyez que Dieu est Bon ! »
La créature, Behina Dalet de Behina Dalet, fait le Tikkoun (correction) sur son désir de recevoir de sorte qu’il devienne « recevoir afin de donner ». La correction ne se fait pas sur le désir de recevoir lui-même, mais sur le fait que son utilisation soit dans l’intention de donner. Cette correction, d’établir l’intention afin de donner, est faite sur des petites parties du désir de la créature, de la plus petite à la plus grande, mais non sur son entièreté. C’est ainsi que la créature « s’élève » de degré en degré, d’échelon à échelon, sur l’échelle des degrés. Les mondes sont les échelons sur lesquels l’homme s’élève de bas en Haut.
Le Tikkoun du désir de recevoir, de sorte qu’il reçoive uniquement afin de donner, est une correction très dure, car elle est contraire à l’intention, à la nature de la créature. C’est pourquoi le Créateur a divisé le chemin en 613 petits degrés. La créature elle-même, Il l’a divisée en 600.000 petites parties, nommées « âmes ». Lorsque toutes les âmes s’unissent ensemble, elles sont nommées « l’âme globale » ou « Adam HaRishon » (le premier homme).
Cependant le travail de correction du désir commence bien avant cela, à un état inférieur, nommé « notre monde », où toutes les parties de la Création se trouvent dans la perception de la réalité, où il n’y pas de Créateur, ni de spiritualité. Elles ne ressentent pas non plus qu’il leur manque la sensation de ne pas ressentir la connaissance du Créateur. Tout le monde naît à ce niveau, qui est uniquement le désir de recevoir les plaisirs qui se trouvent face au cinq sens de l’homme.
Le monde entier est dirigé par les ordres du Créateur. Cette gestion est nommée « Nature », parce que le désir de recevoir le plaisir, dans chacun des états, inanimé, végétal, animal, parlant, détermine forcément toutes les réactions. C’est ainsi, vu la loi que chaque créature choisi toujours le plus grand plaisir et fuit les souffrances.
Dans chaque génération il y a des personnes dans lesquelles le Créateur plante « un point dans le cœur » : le désir de ressentir le Créateur. Cette personne commence à rechercher à assouvir ce nouveau manque en elle. Elle ne sait pas que c’est le manque du Créateur et qu’il ne peut être assouvi que par Ohr Elyion.
Les Partsoufim qui ont émergé après la brisure sont nommés « le monde du Tikkoun ». Tout ce qui se passe doit apparaître dans la Création et est nécessaire dans le développement de la créature, pour qu’elle atteigne la perfection des actions du Créateur et qu’elle jouisse de ce que le Créateur lui a préparé.
C’est pourquoi aussi, la brisure dans Olam HaNekoudim, qui est nommée « brisure dans les mondes » et aussi la brisure dans Adam HaRishon, nommée « la brisure dans les âmes », les deux furent préparées d’avance. Dans la brisure d’Olam HaNekoudim les Kelim de réception furent mêlés aux Kelim de don. Les pièces cassées se trouvent mélangées, de sorte que chacune les contient toutes, chaque pièce (désir) des 320 pièces contient en elle toutes les autres. Le résultat en est que : 1) les Kelim de réception seront corrigés par l’intégration avec les Kelim de don. 2) NRNHY Ohrot apparaîtront dans chaque désir (au lieu d’Ohr HaNefesh, qui s’y trouvait auparavant).
Sans le mélange atteint par la brisure, les Kelim de réception n’auraient eu aucune possibilité de recevoir la Lumière, puisque la Parsa les aurait séparés de l’endroit où Ohr Elyion peut se répandre. Pourtant maintenant, après la brisure, ils peuvent être élevés à Atsilout (AHP de Alyah) et y être comblés.
La brisure dans Olam HaNekoudim est nommée « brisure dans les mondes », parce que Malkhout de Ein Sof comprend cinq parties. Quatre d’entre elles, dans leur expansion de Haut en bas, donnent naissance aux mondes et à tout ce qu’ils contiennent. Ils contiennent toute la Création sauf l’homme, qui a été créé dans Behina Dalet de Dalet, dans la dernière partie de Malkhout, du désir de recevoir, véritable, indépendant, complètement détaché du désir de donner du Créateur.
C’est pourquoi l’homme seul est le but et le dessein de la Création. A part lui, toutes les autres parties de la Création ne sont pas indépendantes. Elles appartiennent au désir du Créateur, car c’est le Créateur qui détermine leur conduite et leurs actes, comme l’existence de l’inanimé, le végétal, l’animal et du parlant.
Dans notre monde, le désir de l’homme n’est pas essentiellement différent du désir animal. Seule une personne, où se révèle le désir pour le Créateur, la partie du désir d’Adam HaRishon, est appelée Adam (homme). Celui chez qui se révèle ce désir peut le corriger en acquérant un Massakh et en atteignant le désir de donner. Celui chez qui ce désir n’apparaît pas, n’a rien à corriger et ne ressent pas non plus le besoin de se rapprocher du Créateur.
La réalité entière de ce monde est divisée dans les quatre parties de la Création, l’inanimé, le végétal, l’animal et le parlant, selon l’ampleur du désir de recevoir et donc aussi selon l’intensité de la force bénéfique et de la force nuisible.
L’homme de ce monde-ci doit traverser les quatre étapes d’évolution : l’inanimé, le végétal, l’animal et le parlant, pour développer et amplifier son désir de recevoir, jusqu’à ce que le Créateur lui implante « le point dans le cœur », le désir pour le créateur, le désir d’atteindre le but.
C’est pourquoi l’humanité a subit, au cours des milliers d’années de son existence sous la pression de la nature, l’évolution du désir de recevoir, du niveau de l’inanimé jusqu’au niveau du parlant. C’est ce que nous connaissons comme l’évolution des générations.
L’humanité entière et chacune des âmes, de génération en génération, traverse quatre étapes d’évolution du désir de recevoir :
- Le peuple – « inanimé » de l’espèce humaine. La tendance à la convoitise le développe au niveau de « riche ».
- Les riches – « végétal » de l’espèce humaine. La tendance aux honneurs (gouvernement) les développe au niveau de « brave ».
- Les braves – « animal » de l’espèce humaine. La tendance à la connaissance les développe au niveau de « sages ».
- Les sages – « parlant » de l’espèce humaine. Dans le genre « parlant de l’homme », le désir est illimité dans le temps et dans l’espace : il envie ceux qui vivaient dans le passé, dans les générations précédentes. Il envie ce dont il n’a pas besoin, uniquement parce que les autres le possèdent. Il peut donc accroître son désir de recevoir, parce qu’il veut ce qu’il voit chez les autres. Il peut amplifier son désir sans limite, et ainsi devenir apte au dessein de la Création.
- Si le Créateur implante à ce « parlant » « un point dans le cœur », il commencera à s’éveiller vers le Créateur et à rechercher la racine de son âme.
L’ordre des corrections de bas en Haut est le suivant :
- Recevoir afin de recevoir se trouve dans notre monde.
- Donner afin de recevoir se trouve dans notre monde.
- Donner afin de donner se trouve dans les mondes BYA.
- Recevoir afin de donner se trouve dans le monde Atsilout.
le système de la Création atteint Gmar Tikkoun par le monde Atsilout. C’est pourquoi le monde Atsilout est nommé « Olam haTikkoun » (le monde de la correction).
Le monde de Atsilout
Après la brisure, le Massakh se purifie et remonte avec les Reshimot vers Rosh AVI de Nekoudim. Les Reshimot dans le Massakh exigent leur correction, et le Zivoug sur elles pour recevoir la Lumière. Mais Rosh AVI de Nekoudim est retourné à l’état de Katnout et ne peut pas faire cela. C’est pourquoi le Massakh remonte vers Rosh du Partsouf plus élevé, vers Rosh de SAG.
Il n’y aucune différence entre le Massakh qui se purifie par Bitoush de ses Lumières Intérieures et Environnantes et le Massakh qui se purifie par la brisure. Même après la brisure, des Reshimot demeurent dans le Massakh et exigent d’être comblées :
- Reshimot restreints Alef de Hitlabshout et Shoresh de Aviout, demeurent du Partsouf Nekoudim,
- Les Reshimot Dalet de Hitlabshout et Guimel de Aviout, de Sof du Partsouf Galgalta.
Les Reshimot restreints Alef de Hitlabshout et Shoresh de Aviout proviennent du Partsouf Nekoudim lui-même et c’est pourquoi le Massakh fait sur eux le premier Zivoug. Après qu’un Partsouf sera né sur eux, le Massakh satisfera les exigences des Reshimot Dalet-Guimel, qui ont causé la sortie de l’état de Gadlout du Partsouf. C’est pourquoi après que le Massakh soit monté à Rosh de SAG, il monte selon le Reshimo restreint de Aviout Shoresh, vers Bina de Keter de Rosh de SAG.
Les cinq Behinot de Rosh sont nommées :
Keter |
Galgalta |
Aviout de Shoresh |
Hokhma |
Enayïm |
Aviout Alef |
Bina |
Oznaym |
Aviout Bet |
ZA |
Hotem |
Aviout Guimel |
Malkhout |
Peh |
Aviout Dalet |
Dans chacune des Sephirot de Rosh il y a aussi cinq Sephirot particulières : Keter, Hokhma, Bina, ZA, Malkhout. Le Reshimo restreint de Aviout de Shoresh n’exige le Zivoug que sur les Kelim de don dans Aviout de Shoresh. Le Reshimo exige qu’un Partsouf naisse et travaille uniquement sur les Kelim de don GE de Aviout de Shoresh. Le Massakh, qui donne naissance à ce Partsouf, est donc obligé de faire un Zivoug seulement sur les Kelim de don de Aviout de Shoresh dans Rosh.
Conformément à cela, le Massakh monte de Peh vers la Sephira Keter de Rosh de SAG et de là, plus Haut vers Bina de Keter et se tient après les Sephirot KHB HGT de Keter. Il s’ensuit que seuls les Kelim de don de Keter, c’est-à-dire de Aviout de Shoresh, se trouvent au-dessus du Massakh. L’endroit où le Massakh se tient est nommé « Metsakh » (front).
Le Partsouf qui est né du Zivoug sur le Reshimo restreint de Aviout de Shoresh est nommé « Oubar » (fœtus). Il ne peut y avoir moins que ce degré en spiritualité. Ce qui veut dire que c’est le niveau spirituel minimal. Après la naissance, le Partsouf qui est né descend à l’endroit d’où les Reshimot sont montés, ce qui veut dire, plus bas que le Tabour de Galgalta, et se répand là du Tabour vers le bas.
Une fois que le Partsouf Oubar s’est déployé à sa place , les Reshimot s’éveillent en lui : Dalet de Hitlabshout Guimel de Aviout (de Sof Galgalta). La Gadlout du Partsouf émane de ces Reshimot : le Massakh fait Zivoug avec Ohr Elyion sur les Reshimot Dalet-Guimel et le niveau de Gadlout se répand de Tabour de Galgalta jusqu’à Parsa. Ce Partsouf est nommé « Atik », parce qu’il est « Néétak » (détaché) de l’atteinte des inférieurs (âmes).
Le Partsouf Atik est le premier Partsouf d’une nouvelle série de cinq Partsoufim, nommée « Olam HaAtsilout ». Le Partsouf Atik est donc Keter du monde de Atsilout.
Une fois que le Partsouf Atik a émané en Gadlout, Rosh de SAG lui transmet tous les Reshimot, qui sont montés chez lui après la brisure. Atik choisi de tous ces Reshimot, le Reshimo le plus pur, fait sur lui un Zivoug et donne naissance au Partsouf suivant : il lui donne naissance d’abord au niveau Oubar, et puis fait un Zivoug sur Gadlout (Dalet-Guimel). Ce Partsouf s’étend de Peh deAtik jusqu’à la Parsa. Il est nommé Partsouf Hokhma ou Arikh Anpin (AA).
Une fois que la Gadlout de Partsouf AA émane, Atik lui transmet tous les Reshimot restant de ceux qui sont montés à Rosh de SAG après la brisure. AA choisit les Reshimot les plus purs, fait sur eux un Zivoug, et de cela émerge le Partsouf Bina du monde de Atsilout, d’abord au niveau Oubar et puis en Gadlout. Ce Partsouf s’étend de Peh AA jusqu’à Tabour de AA. Il est nommé Aba ve Ima (AVI).
Une fois que le Partsouf AVI en Gadlout a émergé, AA lui transmet tous les Reshimot restants. AVI choisi de tous les Reshimot donnés par AA les plus purs, et fait un Zivoug sur eux, et donne naissance au Partsouf ZA du monde de Atsilout. C’est là que pour la première fois il y a trois états : le niveau Oubar – Katnout (enfance) – Gadlout (maturité). Partsouf ZA prend sa place à partir de Tabour de AA jusqu’à Parsa.
Une fois que le Partsouf ZA a émergé, AVI lui transmet toutes les Reshimot restants. ZA fait Zivoug sur eux et donne naissance à Malkhout du monde de Atsilout. Ceci met fin à tous les Zivouguim qui peuvent sortir sur les Reshimot qui sont montés à Rosh de SAG après la brisure des Kelim.
L’état permanent du monde de Atsilout est en Katnout, GE, Kelim de don. Il ne peut y avoir moins que cela en lui. Dans cet état il est exactement parallèle à la Katnout du monde Nekoudim avant la brisure. Cependant, le monde de Atsilout a émergé pour amener toute la Création à Gmar Tikkoun, pour que Malkhout de Ein Sof soit comblée d’Ohr Ein Sof dans l’intention afin de donner, et ceci n’a pas encore été atteint.
Durant la brisure, les Kelim de réception se sont mêlés aux Kelim de don et quatre discernements ont apparu dans chaque Kli.
- Kelim de don.
- Kelim de don qui se trouvent dans les Kelim de réception.
- Kelim de réception qui se trouvent dans les Kelim de don.
- Kelim de réception.
Premier tri: les Kelim de don sont triés hors du mélange. Katnout du monde de Atsilout en est composée.
Second tri : les Kelim de don qui se trouvent dans les Kelim de réception sont triés hors du mélange. Les mondes BYA en sont composés. Ces mondes sont des Kelim de don, GE, comme le monde de Atsilout, mais ils sont restés inclus dans AHP, dans les Kelim de réception. Ces Kelim eux-mêmes sont des Kelim de don, et donc la Lumière peut s’y répandre.
C’est pourquoi, une fois que le monde de Atsilout a émergé, Malkhout du monde de Atsilout monte à AVI, et fait un Zivoug avec les Kelim de don, qui se trouvent dans les Kelim de réception. Elle donne naissance au monde de Briah, ensuite au monde de Yetsira, et enfin au monde de Assya :
- Le monde de Briah émerge dans le Zivoug sur GE, se trouvant dans les Kelim de réception Bet de Aviout,
- Le monde de Yetsira émerge dans le Zivoug sur GE, se trouvant dans les Kelim de réception Guimel de Aviout,
- Le monde de Assya émerge dans le Zivoug sur GE, se trouvant dans les Kelim de réception Dalet de Aviout.
Troisième tri : les Kelim de réception qui se trouvent dans les Kelim de don sont triés hors du mélange. Ce tri et cette correction sont faits par les âmes des êtres humains. Ils trient ces Kelim et les élèvent au-dessus de la Parsa, au monde de Atsilout. Ce travail est nommé « l’éveil d’en bas » car il est fait par les âmes. Les Kelim brisés qui montent à Atsilout sont nommés « AHPde Alyah » (AHP de la montée).
Quatrième tri : Les Kelim de réception, qui n’ont pas été inclus dans les Kelim de don, sont examinés pour vérifier qu’ils ont gardé leur qualité, et leur usage en est donc banni. Ces Kelim sont nommés « Klipot » (écorces) ou « LevHaEven » (cœur de pierre), car ils ne peuvent être corrigés qu’au GmarTikkoun.
Les mondes de BYA
Le Zivoug qui a donné naissance au monde de Briah a été fait dans Bina de Atsilout, et donc le monde de Briah s’étend à la place de ZA de Atsilout.
Le monde de Yetsira, né après le monde de Briah, s’étend en-dessous de lui, à la place de Malkhout de Atsilout. Le Partsouf Malkhout de Atsilout s’habille uniquement sur les quatre Sephirot NHYM du Partsouf ZA de sorte que, seulement les quatre premières Sephirot du Partsouf Malkhout, les Sephirot KHB et Hessed, se trouvent dans Atsilout, face aux quatre Sephirot NHYM de ZA. Les Sephirot Guevoura, Tifferet, NHYM du Partsouf Malkhout se trouvent sous la Parsa.
C’est pourquoi, quand Olam Yetsira est né, ses quatre premières Sephirot se sont habillées sur les quatre premières Sephirot de Malkhout, et ses six dernières Sephirot se sont répandues à la place des six premières Sephirot de la place de BYA. La place de BYA contient trente Sephirot. Plus tard, après le péché d’Adam HaRishon, les mondes BYA descendront à cet endroit. L’endroit, où se terminent les six dernières Sephirot du monde Yetsira, est nommé « Khazé de la place du monde Briah ». C’est là que sera le Khazé de Briah après le péché d’Adam HaRishon.
Après la naissance du monde de Yetsira, et qu’il se soit déployé à sa place, Malkhout de Atsilout donne naissance au monde de Assya. Il s’étend sous le monde de Yetsira, soit du Khazé de la place du monde de Briah jusqu’à Khazé de la place du monde de Yetsira.
Le Khazé de la place du monde de Yetsira est nommé « Khazé de la place des mondes BYA ». C’est à cet endroit que s’achève l’extension des mondes BYA. En dessous du Khazé de la place du monde de Yetsira, il n’y a pas de Lumière. A cet endroit, du Khazé de la place de BYA et plus bas jusqu’au Sioum, se trouve la place des Klipot nommé « Mador haKlipot » (la section des écorces). Plus bas qu’elle, se trouve l’endroit nommé « le point de ce monde-ci ».
« Makom » (place, endroit, lieu) signifie en spiritualité « désir ». « Le point de ce monde-ci » est le désir de recevoir (jouir) afin de recevoir (pour soi-même), le désir de jouir des plaisirs dans les habits de ce monde-ci, habits de sexe, honneur, contrôle, convoitise. Les Klipot se trouvent plus haut, car leur désir est de recevoir le plaisir du Créateur, à l’opposé de la Kedousha.
La sagesse de la Kabbale parle toujours par rapport à l’homme qui atteint. C’est pourquoi on peut dire de celui qui atteint que ses désirs sont seulement afin de recevoir et non afin de donner, qu’il a atteint qu’il se trouve dans l’état nommé « ce monde-ci ». Cependant, celui qui n’a pas atteint que tous ses désirs sont seulement de recevoir afin de recevoir, ne se trouve pas à cet endroit (désir). Il se trouve encore plus bas (encore avant cette révélation), à l’endroit (désir) nommé « notre monde », où se trouvent ceux qui sont inconscients (de leurs désirs), qui ne ressentent pas leur inconscience.
L’humanité entière se trouve au niveau de « notre monde », dans l’inconscience. C’est à partir de ce degré que le désir de recevoir de l’homme se développe. L’évolution est faite par la Nature, qui nous pousse tous à la correction par la force d’une loi dure.
Toute l’histoire de l’humanité est l’évolution du désir de recevoir, de génération en génération, par trois facteurs : passion, honneur et convoitise. La souffrance amène l’homme et l’humanité entière à décider de sortir du désir de recevoir, car il est la raison de toute souffrance.
Ceux dont le désir de recevoir a atteint un développement suffisant, reçoivent d’en Haut l’impulsion de vouloir ce qui est au-delà de ce monde-ci. En suivant cette impulsion, l’homme commence à rechercher une source de plaisir pour combler ce nouveau désir jusqu’à arriver au maître adéquat. Cette recherche prend parfois des années et parfois ne s’achève pas durant toute sa vie. Néanmoins, si le Créateur amène l’homme à l’endroit où l’on étudie la Kabbale comme c’est arrivé avec moi (Michael Laitman), c’est déjà un signe qu’il lui est donné d’en Haut une occasion de corriger son âme et d’atteindre le but.
Les états des Partsoufim dans les mondes ABYA
Adam HaRishon
AdamHaRishon est une créature distincte de tout ce qu’il y avait avant elle. Il est le seul à avoir été créé de Malkhoutde EinSof, et donc, lui seul, est nommé « créature ». Il a aussi été créé de Malkhoutde Atsilout qui est montée à AVI. Elle a donné naissance à AdamHaRishon, de même qu’elle a donné naissance aux mondes de BYA. C’est pourquoi AdamHaRishon se trouve toujours dans les mondes de BYA.
Les mondes de BYA sont nés, se tenant de AVI jusqu’au Khazé de la place du monde de Yetsira ; Adam HaRishon se trouvait en eux quand il est né : il était à la hauteur des trois mondes de BYA, et a reçu de BYA les Lumières NRN. Adam HaRishon a reçu un supplément de Lumières, NRN de Atsilout, puisque BYA se trouvaient dans Atsilout.
L’état des mondes, au moment où Adam HaRishon est né, est nommé « Erev Shabbat » (veille de Shabbat). Après cela, par un éveil d’en Haut, les mondes sont montés avec Adam HaRishon lors d’une première ascension de la hauteur d’un degré, soit dix Sephirot, de sorte que le Sioum des mondes de BYA avec Adam HaRishon en eux, est monté jusqu’à Khazé de la place du monde Briah.
Dans cette situation Adam HaRishon voulait recevoir toutes les Lumières afin de donner, comme dans la situation avant la brisure des Kelim, dans le monde des Nekoudim. Là, dans les Nekoudim, Rosh de AVI n’a pas compris que la partie de ZON n’a pas de Tikkoun Kavim (correction des lignes), et a donc donné Ohr Gadlout et ZON se sont brisés. De même ici, dans Adam HaRishon, il n’a pas été compris qu’il y aurait brisure. Cependant, après avoir reçu une première fois afin de recevoir, par erreur, il voulut recevoir une seconde fois délibérément. Il ne peut plus se retenir de jouir.
C’est pourquoi les Klipot sont nées de cette brisure : les désirs de recevoir afin de recevoir. Les mondes BYA, aussi, sont descendus en-dessous de la Parsa à leur état permanent, de la Parsa jusqu’au Sioum général. C’est nommé « l’état permanent », car les mondes BYA ne peuvent se trouver dans un état moindre que celui-ci. Cependant ils ne sont pas « fixés » à cet endroit, puisqu’ils ont la possibilité de monter et descendre à leur place permanente.
A part la descente des mondes BYA à leur place permanente, suite à la brisure du Partsouf Adam HaRishon, BYA deToum’ah (impureté) sont nés : trois mondes contenant les défauts dans BYA, et se trouvant face à BYA. Donc, BYA dénués du désir de recevoir afin de recevoir sont nommés « BYA de Kedousha », et leurs défauts se trouvant parallèlement face à eux sont nommés BYA deToum’ah.
Les trois mondes deToum’ah sont nommés :
- Face au monde Briah : « Esh Mitlakakhat » (feu flamboyant),
- Face au monde Yetsira : « Anan Gadol » (grand nuage),
- Face au monde Assya : « Rouakh Séara » (vent de tempête)
Après le péché, le Partsouf Adam HaRishon s’est brisé en Shishim Ribo (600.000) pièces. La brisure a continué en profondeur parmi les pièces cassées. (Ces brisures supplémentaires sont nommées dans la Torah « le meurtre d’Abel », « la génération du déluge », « la génération de Babylone » et autres). Au point que toutes les pièces de son Partsouf ne sont restées qu’avec le désir de recevoir afin de recevoir, avec l’étincelle de Lumière qui y était. Ces pièces-là, le désir avec l’étincelle en lui, revêtent les êtres humains dans notre monde, et leur causent un éveil pour la spiritualité, pour la Lumière, pour le Créateur. C’est ainsi que l’homme est poussé vers un groupe qui étudie la sagesse de la Kabbale, qui étudie la méthode pour atteindre le but.
Il y a encore une Klipa : « Klipat Noga » (écorce de Noga), des désirs mêlés de bien et de mal : mêlés dans le sens qu’ils reçoivent la Lumière dans leur bonne partie et la transmettent aussi à leur mauvaise partie. Le Tikkoun de toute la réalité se concentre uniquement sur le Tikkoun de Klipat Noga : la détacher des trois Klipot deToum’ah (Rouakh Séara, Anan Gadol, Esh Mitlakakhat), auxquelles elle est liée dans sa mauvaise partie, et joindre sa bonne partie à Kedousha, à Atsilout.
L’ascension des mondes
La place véritable des mondes est comme dans le second état avant le péché :
- ZA à la place de AA,
- Malkhout à la place de AVI,
- Briah à la place de YESHOUT,
- Yetsira à la place de ZA,
- Les 4 premières Sephirot du monde Assya à la place des 4 premières Sephirot de Noukva HaAtsilout, qui se revêtent sur TNHYM du monde Yetsira,
- Les 6 dernières Sephirot du monde Assya à la place des 6 Sephirot de la place du monde Briah, en-dessous de Parsa,
- Les 6 premières Sephirot de la place du monde Briah, soit la place à partir de Parsa jusqu’à Khazé du monde Briah , sont nommées « la périphérie de la ville », car elles appartiennent au monde de Atsilout, qui est nommé « ville ».La Parsa est nommée « la muraille de la ville ».
- A partir de Khazé de la place du monde Briah, jusqu’au Sioum général, il y a 24 Sephirot, un espace vide de Lumière.
- Les 16 Sephirot à partir de Parsa jusqu’à Khazé de Yetsira, sont nommées « la zone de Shabbat ». Elle contient « la périphérie de la ville » et encore 10 Sephirot de Khazé de Briah jusqu’à Khazé de Yetsira. Chaque 10 Sephirot sont nommées 2000 Ama (coudée). C’est pourquoi toute la place des mondes BYA est nommée 6000 Ama ou 6000 ans de la vie du monde.
- Les 14 Sephirot de Khazé de Yetsira jusqu’au Sioum général sont nommées « La section des Klipot ». C’est là que se trouvaient les Klipot avant le péché d’Adam HaRishon, mais après le péché elles sont devenues les quatre mondes ABYA de Klipa.
L’ordre de cause à effet
Les quatre Behinot (étapes) d’OhrYashar :
- Behinat Shoresh, la Lumière émane d’Atsmouto, Son désir de faire du bien à la créature. De Son désir de faire du bien, il crée Behina Alef, qui est le désir de recevoir, le désir de jouir de la Lumière.
- Behina Alef, après avoir ressenti qu’elle reçoit, elle décide qu’elle ne veut pas recevoir. Ce nouveau désir est Behina Bet.
- Behina Bet, après s’être complètement vidée d’Ohr Hokhma, elle en ressent le manque, et décide qu’elle veut recevoir un peu d’Ohr Hokhma dans Ohr Hassadim, et c’est Behina Guimel.
- Behina Guimel, à sa fin, quand elle a reçu Ohr Hokhma et Ohr Hassadim, elle décide qu’elle veut recevoir toute la Lumière, et c’est Behina Dalet, nommée Malkhout, c’est le désir de recevoir qui la domine. Elle ressent le désir de recevoir la Lumière comme dans Behina Alef, mais avec un surplus. Ce surplus c’est un nouveau Kli, nommé « Hishtokekout » (envie, désir ardent) ; Malkhout ressent que son désir est un désir indépendant qui provient d’elle-même.
- Behina Dalet, reçoit toute la Lumière sans limite, et c’est pourquoi elle est nommée « Olam Ein Sof » (monde de l’infini).
Tsimtsoum Alef : Behina Dalet fait le Tsimtsoum Alef. Behina Dalet restreinte est nommée « Olam HaTsimtsoum ».
Le travail du Massakh : Behina Dalet, Malkhout, décide de recevoir la Lumière dans les désirs de don, soit dans ses Behinot Shoresh-Alef-Bet-Guimel, et non pas dans sa Behina Dalet, qui est uniquement désir de recevoir.
Partsouf Galgalta : Malkhout, par le Massakh avec les ReshimotDaletde Hitlabshout et Daletde Aviout, fait un Zivoug sur OhrElyion, qui s’était retiré suite au Tsimtsoum. Dans le Zivoug avec la Lumière, le Massakh décide combien de Lumière il reçoit dans Malkhout.
Après la décision, le Massakh descend dans Gouf avec la quantité de Lumière qu’il a décidé de recevoir. Les Lumières qui entrent dans le Partsouf sont nommées « Taamim ». L’endroit où le Massakh cesse de descendre et limite la réception de Lumière, est nommé « Tabour ».
La Lumière qui entre dans le Partsouf est nommée « Ohr Pnimi » (intérieur). La partie de la Lumière générale qui reste hors du Kli est nommée « Ohr Makif » (environnant). Il se produit sur le Massakh, qui se tient au Tabour, un Bitoush (action de battre) Ohr Pnimi ve Ohr Makif, car les deux veulent annuler la limite de la réception.
Le Massakh décide de ne pas utiliser le Reshimo de Aviout Dalet et de se purifier. Le Massakh remonte du Tabour à Peh et Ohr Pnimi se retire du Partsouf. Les Lumières qui se retirent sont nommées « Nekoudot » (points). Le Partsouf entier, à partir du Zivoug dans Rosh jusqu’à la fin de la purification, est nommé « Partsouf Galgalta ».
Partsouf AB : le Massakhde Gouf de Galgalta, qui est monté à Peh de Rosh de Galgalta, est inclus dans le Zivoug perpétuel du Massakh de Peh. La rencontre du Massakh avec Ohr Elyion de Rosh, cause au Massakh de vouloir recevoir une partie de la Lumière qui est dans Rosh, mais selon les Reshimot en lui, soit Dalet de Hitlabshout et Guimel de Aviout. Le dernier Reshimo de Aviout (pour attirer la Lumière) a disparu, résultat de la décision de se retirer de la réception.
Le Massakh descend, selon le Reshimo Guimel de Aviout, jusqu’au Khazé de Galgalta, et fait Zivoug sur les Reshimot Dalet de Hitlabshout et Guimel de Aviout. C’est la place de Peh du Partsouf suivant. Après le Zivoug, le Massakh descend de Peh vers le bas, jusqu’au Tabour du nouveau Partsouf, et les Lumières des Taamim entrent dans Tokh.
Sur le Massakh, qui se tient au Tabour, il y a un Bitoush Ohr Pnimi ve Ohr Makif, pour annuler la limite du Massakh. Le Massakh a décidé de se purifier, le Reshimo de Aviout Guimel disparaît, et le Massakh monte de Tabour à Peh. Les Lumières qui se retirent sont nommées « Nekoudot de AB ».
Partsouf SAG : Quand le Massakh arrive à Peh, il est inclus dans le Zivoug perpétuel qui existe là, avec Ohr Elyion, et veut recevoir une partie de la Lumière qui est dans Rosh. C’est pourquoi le Massakh descend, selon le Reshimo, jusqu’au Khazé de Partsouf AB, et y fait un Zivoug avec la Lumière sur les Reshimot Guimel de Hitlabshout et Bet de Aviout. Il reçoit la Lumière et s’arrête à l’endroit fixé dans Rosh, au Tabour. Il y a immédiatement, sur le Massakh, Bitoush Ohr Pnimi ve Ohr Makif, qui veulent annuler la limite de la réception, que le Massakh de Tokh a fixé. Le Massakh décide de se purifier et monte à Peh.
Nekoudot de SAG : Les Lumières qui sortent pendant la purification du Massakh sont nommées « Nekoudot ». Nekoudot deSAG sont Bet de Hitlabshout Bet de Aviout. C’est la qualité de Bina. Ces Lumières peuvent apparaître partout (désir). C’est pourquoi les Lumières de Nekoudot descendent sous le Tabour de Galgalta, et comblent Sof Galgalta.
Sof Galgalta et Nekoudotde SAG se mêlent. Partsouf Nekoudotde SAG, qui est Partsouf Bina, se divise en GAR de Bina et ZAT de Bina. ZAT de Bina, qui sont les Kelim de réception, sont influencés par les Reshimot qui sont dans Sof Galgalta, et veulent recevoir les mêmes Lumières afin de recevoir. C’est ainsi parce que la force du Massakh des Nekoudot de SAG est Bet de Aviout, et les Reshimot dans Sof de Galgalta sont Dalet-Guimel, c’est-à-dire plus que la force de résistance du Massakh.
Il se forme donc un désir de recevoir afin de recevoir, du Khazé de Nekoudot SAG et plus bas. Cela oblige Malkhout, qui a fait Tsimtsoum Alef, à monter de Sioum de Galgalta jusqu’à Khazé de Nekoudot de SAG, et à limiter l’expansion de la Lumière jusqu’au Khazé seulement.
Tous les processus de Nekoudot de SAG se sont produits durant l’ascension du Massakh de Gouf de SAG, de Tabour de SAG jusqu’à son Rosh, mais des Reshimot de Tsimtsoum Bet et de Sof de Galgalta s’y sont ajoutés.
Tsimtsoum Bet (seconde restriction) : L’ascension de Malkhout de Tsimtsoum Alef à Khazé de Nekoudot de SAG est nommée « Tsimtsoum Bet ».
MA et BON au-dessus du Tabour de Galgalta : Quand le Massakh de Gouf de SAG arrive à Peh, il fait un Zivoug sur les Reshimot Bet de Hitlabshout et Alef de Aviout restant des Lumières des Taamim de SAG au-dessus du Tabour, et donne naissance au Partsouf « MA Elyion » de Peh de SAG jusqu’à Tabour de Galgalta. Après la purification du PartsoufMA Elyion, il en naît le Partsouf « BONElyion », de Peh de MA jusqu’à Tabour de Galgalta.
Le monde de Nekoudim (Katnout) : Quand le Massakh de Gouf de SAG monte, dans sa purification à Peh de SAG, et veut faire un Zivoug sur les Reshimot en lui (Bet de Hitlabshout et Alef de Aviout d’en dessous de Tabour de Galgalta), il monte selon l’exigence des Reshimot, de Peh à Nikvé Enayïm (NE) de Rosh de SAG, parce que les Reshimot Bet-Alef sont restreints, c’est-à-dire qu’ils exigent de recevoir la Lumière dans les Kelim de don uniquement.
C’est pourquoi le Massakh se tient sous les Kelim de don de Rosh, sous Keter et Hokhma de Rosh de SAG. Le Massakh fait toujours un Zivoug uniquement sur les Behinot de Rosh, qui se trouvent au-dessus de lui. C’est pourquoi il se tient à Rosh, à l’endroit d’où il veut recevoir la Lumière dans le Tokh de Gouf.
Après le Zivoug, le Massakh transmet à Gouf effectivement ce qu’il a reçu de Rosh potentiellement. La Lumière se répand à l’endroit d’où sont montées les Reshimot Bet-Alef restreintes, soit sous Tabour de Galgalta. Ce Partsouf est nommé Partsouf « Nekoudim », car il est sorti sur les Reshimot de Nekoudot de SAG.
Ce Partsouf contient :
- Rosh de Hitlabshout, nommé « Keter »,
- Rosh de Aviout, nommé « Aba ve Ima » (AVI),
- Gouf, nommé « ZON » (Zeir Anpin ve Noukva).
Dans chacun d’eux, il n’y a en fait que des Kelim de don. Leurs Kelim de réception sont dissimulés (en eux) :
Gadlout du monde Nekoudim : Après la sortie de Katnout du monde de Nekoudim, le Massakh dans Rosh de SAG descend, suivant l’exigence des Reshimot Dalet de Hitlabshout et Guimel de Aviout, à Peh de SAG et fait un Zivoug. Suite à ce Zivoug, Ohr Hokhma arrive à Rosh Keter de Nekoudim et à Aba de Rosh AVI. Ima est Bina, et ne veut pas recevoir Ohr Hokhma, si ce n’est selon la demande de ZON. Ohr Hokhma illumine à partir de Rosh de Nekoudim jusqu’à Sof de Galgalta aussi, et de là vient la requête, par ZON de Nekoudim, de demander à AVI en Gadlout, Ohr Hokhma. Quand ZON demandent à AVI, ils font un Zivoug et apportent Ohr Hokhma à ZON.
La brisure des Kelim : Ohr Hokhma se répand de Rosh de AVI à ZON, et traverse GE de ZON jusqu’à la Parsa. Quand la Lumière veut traverser Parsa et combler les Kelim d’AHP de ZON, elle rencontre le désir de recevoir, et se retire vers le Haut. Les Kelim GE et AHP se brisent ensemble et 320 pièces brisées tombent en-dessous de la Parsa.
Dans la brisure, les Kelim de don (GE) et les Kelim de réception (AHP) se sont mêlés et dans chaque pièce brisée se sont formés quatre genres de Kelim :
- GE – ont formé GE de ZON de Atsilout,
- Hitkalelout GE dans AHP – ont formé Olamot BYA,
- Hitkalelout AHP dans GE – ont formé AHP de Alyah,
- AHP – ont formé les Klipot, qui sont les désirs de recevoir afin de recevoir, impropres à recevoir la Lumière. Ce sont les (32 Lamed Bet) « Malkhouiot » des (320 Shin Khaf) parties, qui ne peuvent pas être corrigées avant Gmar Tikoun, et qui ne peuvent pas recevoir en elles afin de donner. Les 32 Malkhouiot sont nommées « Lev HaEven » (cœur de pierre). Leur correction est de les trier des 320 parties, et de ne pas les utiliser.
Il est possible de corriger 288 (320-32) des 320 parties se trouvant dans chaque pièce brisée, car elles ne sont pas les parties de Malkhout, mais sont les parties des neuf premières Sephirot. Leurs parties qui appartiennent à GE de ZON, doivent être seulement triées et retirées du mélange, car elles sont des Kelim de don en elles-mêmes. Ce sont elles qui forment la Katnout (GE) de ZON de Atsilout.
La sortie du monde de Atsilout
Atik : Le Massakh, avec les Reshimot, est monté à Rosh de Nekoudim et de là à Rosh de SAG. Le Massakh choisit les Reshimot les plus purs, Alef de Hitlabshout et Shoresh de Aviout, il monte de Peh à la Sephira Keterde Rosh de SAG et de là encore à Bina de Keter. Il se tient là, derrière les Sephirot KHB HGTde Keter, de sorte qu’au-dessus du Massakh se trouvent uniquement les Kelim de don de Keter, soit ceux de Aviout de Shoresh. Cet endroit est nommé « Metsakh » (front). C’est là que le Massakh fait un Zivoug, dont naît le Partsouf Keter de Atsilout, nommé « Partsouf Atik ».
Le Partsouf né de ce Zivoug est nommé « Oubar » (fœtus), car il n’a que des Kelim de don de Aviout Shoresh. Il ne peut y avoir moins que cela en spiritualité. Après la naissance, ce Partsouf descend à l’endroit d’où les Reshimot sont montés, soit sous le Tabour de Galgalta.
Quand le Partsouf Atik naît et descend à sa place, les Reshimot Dalet-Guimel s’éveillent en lui, et exigent que ce Partsouf soit grand (en Gadlout). Le Massakh fait un Zivoug avec Ohr Elyion sur ces Reshimot, et forme le niveau Atik en Gadlout. Ce Partsouf s’étend de Tabour de Galgalta jusqu’à Sioum de Galgalta. Il traverse la Parsa car il est un Partsouf Keter, qui appartient encore au Tsimtsoum Alef. C’est pourquoi son nom est « Atik », car il est « Néétak » (détaché) de la réalisation des inférieurs.
AA : Quand le PartsoufAtik est sorti en Gadlout, Rosh de SAG lui transmet tous les Reshimot qu’il a reçus après la brisure. Atik choisit, de tous ces Reshimot, le Reshimo le plus pur, fait sur lui un Zivoug, et donne naissance au Partsouf suivant, le Partsouf Hokhma, au niveau Oubar et ensuite en Gadlout. Ce Partsouf s’étend de Peh de Atik jusqu’à la Parsa et est nommé Partsouf « Arikh Anpin » (AA).
AVI : Après la sortie en Gadlout du Partsouf AA, Atik lui transmet tous les Reshimot restants, ceux qui sont montées à Rosh de SAG après la brisure. AA choisit les plus purs et fait un Zivoug sur eux. De ce Zivoug naît le Partsouf Bina de Atsilout, d’abord au niveau Oubar et ensuite en Gadlout. Ce Partsouf s’étend de Peh de AA jusqu’à son Tabour.
ZA : Après la sortie du Partsouf AVI en Gadlout, AA lui transmet tous les Reshimot restants. AVI choisit les Reshimot les plus purs, de tous les Reshimot reçus, fait un Zivoug sur eux, et donne naissance au Partsouf ZA de Atsilout, au niveau Oubar – Katnout – Gadlout. Ce Partsouf tient sa place de Tabour de AA jusqu’à la Parsa.
Malkhout : Après la sortie de Partsouf ZA en Katnout, AVI lui transmettent tous les Reshimot restants, qui n’ont pas encore été corrigées par les Partsoufim précédents. ZA choisit ceux qui lui conviennent, fait un Zivoug et donne naissance au Partsouf Malkhout de Atsilout dans la mesure d’une Nekouda (point), comme elle l’était dans le monde de Nekoudim. C’est ainsi que s’achève la correction de tous les Reshimotde Katnout de Nekoudim, qui sont montés à Rosh de SAG après la brisure.
La sortie des mondes BYA
Les Partsoufim GAR du monde de Atsilout sont sortis sur les Reshimotde Rosh de Nekoudim, qui s’est seulement purifié, et n’a pas été brisé. A partie de ZON de Nekoudim et plus bas, la naissance des Partsoufim se fait par le tri et la correction des pièces brisées. C’est ainsi parce que, suite à la brisure dans le monde des Nekoudim, les Kelim de don d’au-dessus de Parsa ont été mêlés aux Kelim de réception, d’en-dessous de Parsa, et ont été inclus les uns dans les autres, de sorte que dans chacune des pièces des 320 pièces brisées, il y a quatre genres de Kelim :
- Kelim de don.
- Kelim de don inclus dans des Kelim de réception.
- Kelim de réception inclus dans des Kelim de don.
- Kelim de réception.
Les Kelim de don sont d’abord triés parmi toutes les 320 pièces, selon l’ordre de leur Aviout, de pur à grossier, et sont corrigés (Zivouguim sont fait sur eux). Le Massakh, qui descend de Rosh de SAG, donne naissance à tous les Partsoufim du monde de Atsilout, en Katnout et ensuite en Gadlout. La Katnout du monde de Atsilout sort face à la Katnout du monde des Nekoudim.
Par la suite, ZON de Atsilout montent à AVI de Atsilout : ZA devient comme Aba et Malkhout devient comme Ima. L’inférieur, qui monte au Supérieur, devient comme lui. C’est pourquoi Malkhout a reçu le degré de Bina, de sorte qu’elle puisse s’accoupler sur Ohr Hokhma et donner naissance à de nouveaux Partsoufim.
Quand Malkhout de Atsilout monte à Ima, elle trie dans chacune des 320 pièces brisées, les Kelim de don inclus dans les Kelim de réception, selon l’ordre de leur Aviout, de pur à grossier. Suivant cet ordre, elle donne naissance à de nouveaux Partsoufim :
- Cinq Partsoufim naissent du tri et du Zivoug sur les Kelim de don (GE), tombés dans la partie de Bina sous la Parsa (GE inclus dans Aviout Bet de AHP) : Keter - Atik, Hokhma - AA, Bina - AVI, ZA –ZA, Malkhout – Noukva, du monde de Briah.
- Cinq Partsoufim naissent du tri et du Zivoug sur les Kelim de don (GE), tombés dans les Kelim de ZA sous la Parsa (GE inclus dans Aviout Gimel de AHP) : Keter - Atik, Hokhma - AA, Bina - AVI, ZA –ZA, Malkhout – Noukva, du monde de Yetsira.
- Cinq Partsoufim naissent du tri et du Zivoug sur les Kelim de don (GE), tombés dans Malkhout sous la Parsa (GE inclus dans Aviout Dalet de AHP) : Keter - Atik, Hokhma - AA, Bina - AVI, ZA –ZA, Malkhout – Noukva, du monde Assya.
Malkhout de Atsilout fait ces Zivouguim en se tenant à la place de Ima de Atsilout. C’est pourquoi le monde Briah, auquel elle donne naissance, se tient en-dessous d’elle, de sorte qu’il prend la place de ZA de Atsilout.
Le monde Yetsira, né de Malkhout de Atsilout après Olam Briah, émerge d’elle et prend place en-dessous du monde Briah, à la place des quatre Sefirot de Malkhout de Atsilout et des six Sefirot de la place du monde Briah.
Le monde Assya, né de Malkhout de Atsilout après Olam Yetsira, émerge d’elle et prend place en-dessous du monde Yetsira, à partir de Khazé de la place du monde Briah jusqu’à Khazé de la place du monde Yetsira.
Tous les mondes s’achèvent sur le Khazé du monde Yetsira, parce que « les Kelim de don » et « les Kelim de don inclus dans les Kelim de réception » ont été triés parmi toutes les pièces brisées. C’est parallèle au Khazé de la place des mondes BYA, car c’est là que s’achève leur GE. Sous le Khazé de Yetsira débute AHP de la place BYA, la place des « Kelim de réception, inclus dans les Kelim de don » et des « Kelim de réception » (Lev HaEven).
AHP de Alyah : Le tri et la correction des Kelim de réception inclus dans les Kelim de don, rajoute au monde de Atsilout des Kelim, les Kelim d’AHP. Ohr Hokhma se répand dans ces Kelim et le monde Atsilout reçoit Gadlout.
Ohr Hokhma ne se répand que dans de véritables Kelim de réception, qui ont été inclus dans des Kelim de don au moment de la brisure. C’est pourquoi la Lumière qui paraît sur les Zivouguim de ces Kelim, n’est pas Ohr Hokhma, mais n’est que Héarat Hokhma (lueur/illumination de Hokhma).
Dans Rosh du monde de Atsilout, il se fait une correction spéciale, qui assure qu’il n’y aura plus de brisure dans le monde de Atsilout, telle que dans le monde des Nekoudim. Il se forme une limite dans Rosh du Partsouf AA, de sorte qu’à partir de Partsouf AA et plus bas, il n’y a pas de Zivoug sur Malkhout elle-même, mais uniquement sur l’Hitkalelout (l’intégration) de Malkhout dans les Sefirot au-dessus d’elle, dans les désirs de don.
En conséquence, le monde de Atsilout ne naît qu’en Katnout et dans chaque Partsouf il n’y a que des Kelim de don, Kelim de GE. Les Kelim de réception, AHP, se trouvent sous la Parsa. Il n’est pas possible de joindre AHP à GE, et de faire un Zivoug sur toutes les dix Sefirot à leur place, comme dans le monde des Nekoudim, car cela cause la brisure.
C’est pourquoi, tout supplément de Kelim de réception à Atsilout se fait par l’ascension du peu de Kelim de réception inclus dans des Kelim de don. L’ascension se fait d’en-dessous la Parsa à au-dessus de la Parsa, de sorte que des parties d’AHP sont jointes à Atsilout, et cela cause dans le monde Atsilout une lueur de Hokhma.
C’est ainsi que les parties des Kelim de réception montent d’en-dessous de la Parsa et se joignent à Atsilout. Tous les Kelim de réception, qui peuvent se joindre aux Kelim de Atsilout, et qui sont « les Kelim de réception inclus dans les Kelim de don », montent selon l’ordre, du pur au grossier.
Correction de Lev HaEven uniquement par la Lumière du « Messie » : après toutes les corrections ci-dessus, il n’y a que les Kelim de réception qui demeurent dans BYA, ceux nommés « Lev HaEven » (cœur de pierre). Ils ne sont pas inclus dans les Kelim de don et ne peuvent donc pas être corrigés. Leur correction se fait en éliminant les 32 pièces « Lev HaEven », chaque fois qu’un tri est fait parmi chacune des 320 pièces brisées. Lorsque les 288 pièces restantes sont utilisées, dont les Partsoufim sont composés, il faut trier et décider de ne pas vouloir utiliser « Lev HaEven » qui appartient à chacune des pièces. Après toutes les corrections des 288 pièces, Ohr Hokhma vient d’en haut, nommé « Messie », et corrige ces Kelim avec un Massakh. C’est alors que Malkhout de Ein Sof est toute entière corrigée par un Massakh. Cet état de Malkhout est nommé son « Gmar Tikkoun » (fin de la correction).
Tous les Kelim des mondes BYA, excepté « Lev HaEven », sont corrigés dans l’ordre « du pur au grossier ». Dans chacun des mondes de BYA, il y a 2000 étapes de correction, nommées « années » ou « échelons ». Il y a en tout 6000 échelons dans les trois mondes de BYA, nommés « les six jours de la semaine ». C’est ainsi car les mondes de BYA sont considérés jours de semaine, et le monde de Atsilout le Shabbat Saint.
- Après la correction de tous les mondes de BYA et de Lev HaEven, le monde Atsilout se répandra sous la Parsa, jusqu’à notre monde. Cet état sera nommé « le septième millénaire ».
- Ensuite les mondes de ABYA monteront à SAG, et cela sera nommé « le huitième millénaire ».
- Ensuite les mondes de ABYA monteront à AB, et cela sera nommé « le neuvième millénaire ».
- Ensuite les mondes ABYA monteront à Galgalta, et cela sera nommé « le dixième millénaire ».
Ce qui veut dire, qu’après la correction de toute la Malkhout de Ein Sof, elle sera comblée comme avant le Tsimtsoum Alef, et de plus, elle recevra un supplément par les ascensions infinies sur les échelons de don au Créateur. Cependant, vu que la sagesse de la Kabbale n’enseigne à l’homme que ce qui concerne sa propre correction, ce qu’il doit faire, ces états-là ne sont pas enseignés. Ils n’apparaissent pas non plus dans les livres de Kabbale, car ils appartiennent à la partie qu’il est interdit de découvrir, nommée « les secrets de la Torah ». Il n’y a que quelques élus qui en traitent, sous des conditions spéciales.
Adam HaRishon : Dans toutes les corrections dont nous avons parlé, Malkhout de Malkhout, le point central de tous les mondes, n’a pas encore été comblée. Tout ce qui s’est passé jusqu’à présent : Tsimtsoum Alef, Tsimtsoum Bet, la brisure des Kelim, tout s’est produit sur les Neuf Premières Sefirot de Malkhout, et non pas sur Malkhout elle-même, sur Behina Dalet dans Behina Dalet. C’est ainsi puisqu’il y a eu un Tsimtsoum sur elle, de ne pas recevoir en elle, c‘est-à-dire dans le désir de recevoir. Ce qui est reçu après le Tsimtsoum Alef, est reçu uniquement dans les Kelim de don, soit dans les mêmes Kelim de Malkhout de Ein Sof, qui ont été imprégnés des Neuf Premières, du désir de donner d’Ohr Elyion.
Malkhout de Malkhout sera corrigée et sera comblée d’OhrHokhma comme avant leTsimtsoum Alef, si les désirs de don entrent dans cette Malkhout et se mêlent aux désirs de réception de Malkhout. Durant la brisure des Kelim du monde des Nekoudim, Malkhout s’est mêlée avec les Neuf Sefirot qui la précèdent. C’est pourquoi les mondes en ont émergé, l’extériorité de la réalité. Néanmoins, aucune correction n’a été faite ainsi dans Malkhout elle-même, car elle n’a pas été mêlée aux désirs de donner.
Après la naissance des mondes de BYA, Malkhout de Atsilout, qui se tient à la place d’Ima, fait un Zivoug de Katnout en joignant les Kelim de don avec Behina Dalet de Dalet. De ce Zivoug émerge le Partsouf Katnout, GE, dont l’AHP est Behina Dalet de Dalet. C’est pourquoi il est interdit à ce Partsouf d’utiliser les Kelim de réception, son AHP. Ce Partsouf est nommé « Adam HaRishon » (le premier homme), à qui il est interdit de manger de « l’arbre de la connaissance », ce qui veut dire de faire un Zivoug sur les Kelim de réception, sur AHP.
Au moment de la naissance d’Adam HaRishon, les mondes de BYA se sont étendus jusqu’à la place du Khazé de Yetsira. Ensuite, une Lumière de Ein Sof, nommée « éveil d’en haut », arrive et élève tous les mondes d’un degré plus haut, de sorte que le Sioum d’Olam Assya a été élevé de la place du Khazé de Yetsira jusqu’à la place du Khazé de Briah. Ensuite, il y a eu encore une Lumière d’éveil de Ein Sof, et par elle tous les mondes sont élevés d’encore un degré, de sorte que le Sioum du monde Assya a été élevé au-dessus de la Parsa.
Adam HaRishon se trouve dans les mondes de BYA, et lui aussi a donc été élevé avec eux à Atsilout. Adam HaRishon a pensé qu’à présent il serait capable de recevoir, dans ses Kelim de réception, soit dans AHP, dans Behina Dalet de Behina Dalet, toute la Lumière afin de donner.
Cependant, comme dans le cas de la brisure des Kelim dans le monde des Nekoudim, quand Ohr Hokhma a continué dans les Kelim de réception, il s’est brisé. C’est-à-dire qu’il a perdu le Massakh, l’intention afin de donner. Son Gouf entier s’est divisé en 600.000 pièces, nommées « organes » ou « âmes », qui sont tombées dans les Klipot, et ont reçu le désir de recevoir.
Toutes les pièces ensemble, et chaque pièce séparément, sont tombées plus bas encore, (les péchés, que la Torah nous raconte durant les premières générations, après Adam HaRishon). Ces pièces se revêtent dans l’homme de « notre monde ». Celui dans lequel une pièce brisée du Partsouf Adam HaRishon se revêt, ressent justement par cette pièce le désir de s’élever et de se joindre à sa source qui était dans Adam HaRishon. Cette source est nommée « la racine de l’âme de l’homme ».
Pour que la créature soit nommée créature, elle doit être autonome, c’est-à-dire ne pas être influencée par le Créateur. C’est pourquoi le Créateur Se cache. C’est en cela qu’Il aide la créature à être Son égale, par son propre labeur. Il s’ensuit qu’un homme dans notre monde, dans lequel une pièce d’Adam HaRishon se revêt, est la créature.
Une créature est une partie d’Adam HaRishon qui se trouve dans l’homme de notre monde. Toutes les créatures, soit toutes les âmes, sont les parties du Gouf d’Adam HaRishon. Elles doivent toutes corriger sa brisure. C’est en cela qu’elles retournent à l’état, qui était avant le péché, et ajoutent de la Dvékout (adhésion) avec le Créateur. Elles trient toutes les pièces parmi les Klipot. Chaque homme doit donc atteindre la source de son âme, tout en étant encore en vie dans notre monde. Sinon, il se réincarne, et revient à maintes reprises dans notre monde, jusqu’à ce qu’il atteigne le But de sa Création.